171 – Les vents alizés sont nos alliés

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Visuels scénario

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Sous les alizés en descendant

vers le sud, on peut mettre le spi,

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d’autant que l’allure est vent arrière

 ou au minimum grand largue,

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sinon génois et grande voile ferlés

au maximum sont aussi adéquats.

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Textuel calligramme 

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  • Vente,  dévente, survente : un trio passant de pétole molle, à mer grosse, en furie, toutes voiles dehors ou totalement à sec de toile, selon que le baromètre monte ou descend sans crier sa valeur. On passe de l’ennui grave à la grande torpeur quand la mer tout à coup se démonte. Mais dans les Alizés, rien de tout cela : un vent constant, puissant, et régulier, qui vous assure la marche, l’avancée. Le vent du sud alizé s’est attaché à notre bateau pour le pousser, depuis trois jours, sans s’arrêter entre dix vingt nœuds à souffler : serait-il devenu notre fol allié, nous aurait-il pris en amitié ! Peut-être connaît-il notre route, ou veut-il nous ôter tout doute : sûr que oui, dirait tous poètes, sûr que non, qui que vous êtes ; lors le vent souffle où il veut, il n’exauce jamais nos vœux. Avec la force qu’il veut, quand en sus, il pleut, il devient impossible à contrer, c’est tout juste si l’on peut ruser en tirant des bords carrés en voilier pour le remonter. Tantôt le vent tombe, à nos pieds, et nous abandonne tout esseulé, tantôt le vent revient, se renforce, sa risée nous montre sa force. Il nous oblige à prendre un ris pour ne plus lui être soumis, voire, à réduire notre génois, pour n’être pas de guingois. A nous, alizé s’est attaché, alizé serait-il farceur né, tant il nous mène, éventé, et par le bout du nez.

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Textuel extension

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  • Le vent est facétieux par nature : il s’active puis s’endort selon son rythme et jamais le nôtre tandis que la marée subit le même toute l’année, prévisible sur un siècle ou presque. La mer est en accord avec la Lune, le vent, en accord avec lui-même, ses dépressions et ses anticyclones que l’on a du mal à modéliser. L’alizé est un cas à part, une exception en tourbillon des vents contraires, contrariés : il souffle dans le même sens et avec une force égale. Une fois qu’on l’a atteint, qu’on l’a rejoint, on peut garder le même bord, la même amure, pendant longtemps, un jour, une semaine. Alizé c’est aller vers où il nous mène car le contrer c’est faire deux fois la route et subir trois fois la peine, comme chaque marin le sait bien, dès qu’il est bout au vent et qu’il doit avancer coûte que coûte en ne faisant pas de bords carrés, autant dire du surplace, tout en se déplaçant en gesticulant autant que faire se peut, en croyant dompter les vents. Dis-moi, Neptune, Eole, Alizé, si je me trompe ! Le vent va et vient : il vient d’ailleurs. Il va où il veut, et il s’enfuit très loin : il peut durer une heure ou cent heures, il peut être doux, ou, fera tout un foin ! Le vent est un ami, vent est un ennemi, et quel qu’il soit, il est  aimé ou honni ! Vents alizés sont des alliés des voiliers.  Les alizés sont des vents qui démarrent  au cap Finisterre, à la pointe espagnole, descendent plein sud jusqu’aux  Cap vert puis tourneront à l’ouest jusqu’en Guyane. C’est très reposant pour les muscles, moral que de ne pas avoir un vent tourbillonnant ne laissant qu’une heure, ou deux, de répit, avant d’être obligé de changer vos réglages.  On a coutume d’anthropomorphiser le vent  en lui prêtant le nom d’une divinité : Éole ! De là à l’invoquer pour qu’il nous entende : peine perdue n’en fait qu’à sa tête : météo.

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Textuels symboliques 

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Voilier

  • Symbolique de forme : Lorsqu’un navigateur cherche à parcourir une trajectoire définie en mer, il maîtrise la direction du voilier en tenant la barre puis en observant un cap. La boussole et la carte maritime seront les  outils indispensables si l’on veut arriver en bon état à bon port. Elles sont des images symboliques puissantes de la vie : vous  laissez-vous pousser par les vents de la vie sans vous soucier de votre destination finale ? Or, justement, la seule chose qui ne se maîtrise pas, ce sont les caprices du vent qui change de direction au gré de ses désirs ou folies. sourcedoptimisme.com/article-suis-je-vraiment-responsable-de-ce-qui-m-arrive

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Vent

  • Symbolique de fond : Le vent est un mouvement d’air, un souffle et un symbole de l’esprit, de l’insaisissable, l’invisible, la force ! En mythologie grecque, le vent est associé à Éole, le dieu des airs, le régisseur des vents. À contrario, lors de ses agitations tempétueuses, il deviendra un symbole de vanité, et d’instabilité, d’inconstance et alors, comme force élémentaire, associé aux Titans, manifeste sa violence et aveuglement des plus féroces.

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Corrélations > douceur, impétuosité, ami, ennemi, direction

  • Liens fond/forme : La douceur du vent n’a d’égale que son impétuosité animale, étant votre … meilleur ami, comme votre pire  ennemi, soufflant bien au portant comme contre carrant ! Entre trop et pas assez ou voire  tourbillonnant, de direction, changeant ou bien calme plat, stoppé. Établi ou capricieux, prenez-le comme il est tant vent debout contre lui ne vous servira à rien, il est sourd.

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