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Textuels : poème, extensions, fragments
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Textuel poème
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- On imagine une vie de souffrance : quoi d’autre, mort, pour délivrance. Ne pas souffrir est minimum humain considéré point de vue du médecin. Au moins il ne souffre plus, il est apaisé disent les familiers à l’enterrement. Sans espoir de guérir est souffrance : allonger la vie est-elle une délivrance ! J’ai eu l’idée que la vie est souffrance et que la mort sera ma seule délivrance, toute la vie durant, inquiet de l’existence, j’attends ce moment, le redoute, en silence. Quand on nait à la vie, on écope de la mort. Est-ce que mes parents ont eu raison, ou tort, de me l’infliger comme bombe à retardement, se sont-ils eux-mêmes posé la question, enfant ! Étant privé d’immortalité, l’homme devient savant, sur ce qu’il n’est pas et espère devenir. Étonnamment il lui faut une foi, une religion, au moins une croyance, pour ne pas s’avouer qu’il est sur la terre, en pénitence. Le vrai drame de l’homme, c’est qu’il sait bien d’avance qu’il est déjà mort, qu’il ne fera que passer son existence, à chercher d’autres issues, qui lui échappent, par essence, mais c’est aussi sa force et il a du temps avant l’échéance pour se construire un monde à lui, qui le remplit, le ravit, pour découvrir autres rameurs qui rament autant que lui, qui apportent leur contribution réelle à toute l’humanité bien qu’obscurs et sans gloires, par leurs générosités. La vie serait délivrance, mort serait souffrance autant que l’inverse, paradoxe, coexistence, tant que je vis, je suis présent au monde, réciproquement, une fois en onde, je ne parle, agis par aucun moyen. Ma vie n’aurait donc d’autre fin que celle que je me suis donné : le reste, je peux ou non l’espérer ou me raconter bien des histoires bien vaines pour me sortir du noir. Que je meurs demain, que je vive longtemps, j’accomplis ma vie, lègue aux enfants, mes biens présents et souvenirs à venir. S’ils profitent d’un premier, un moment, ils m’oublieront, sûr, au bout d’un temps : rien d’autre qu’une loi du genre connu. Avant je n’étais rien, alors après non plus, ça ne m’empêche pas, entre temps, d’advenir : advenir à moi-même, à force de me construire, j’aurais pu être quelqu’un d’autre que chercheur né : ce qui compte, avant tout, c’est d’être, et non d’avoir été !
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Textuel extensions
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- Que quelqu’un qui souffre le martyr, en permanence, ne puisse plus penser qu’à mettre fin à son existence, on peut comprendre, sans pour autant l’euthanasier ! Là où médicaments n’agissent plus et ne soulage plus, sa vie n’a plus aucune saveur ni aucune importance ! Comme dit un fou qui se taperait la tête contre le mur, je fais souvent parce ça fait du bien quand ça s’arrête. Comment imaginer une vie en souffrance, on l’imagine plutôt en fin de vie incurable, sinon autant finir une vie, trop détestable, qui n’apporte désirs, plaisirs, accointances. Souffrance physiologique, morale, psychique, avec affliction, calvaire, chagrin, déchirement, désespoir, épreuve, misère, peine, tourment : la liste est longue comme jour asthmatique. Génétique nous rend plus ou moins sensibles à la douleur et aux expériences douloureuses que nous subissons tout au long de notre vie : l’échelle va de un à dix, subjectivement !
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Textuel fragments
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- Boire à la coupe de la vie est bon, mais, parfois, ce serait un poison : on souffre de maux de digestion, voire creuse tombe avec ses dents. C’est la sagesse «populaire» qui parle de paradis, d’enfer, autant vers la fin de sa vie, cela se vit et se comprend, autant, lors en naissant, si on est déjà souffrant, c’est la douleur de vivre qui vous colle à la peau. Les poisons sont, en biologie, des substances qui provoquent des blessures, des maladies ou la mort d’organismes par une réaction chimique, à l’échelle moléculaire. De dire que la vie est un poison mortel serait … faux, dans la mesure où on l’on serait né en parfaite santé. La souffrance peut être réelle, virtuelle, psychosomatique : beaucoup dépend de stress, de dépression et résilience.
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Illustrations : visuels, scénario et fiction
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Visuels
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Si vie est souffrance, et on n’a pas
assez d’endurance, pour l’intégrer,
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mourir est, parfois, vue comme délivrance,
comme cessation de tout, et… soulagement,
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mais pour quelle espérance de vie meilleure
en tous cas une autre, pas si insupportable.
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Voilà bien un réseau sémantique de mots,
pour exprimer maux de souffrance/mort !
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Textuels symboliques
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Coupe du Graal
Symbolique de forme : La coupe du Graal est apparue au Moyen Age, en 1155, avec l’ordre Celtique légendaire Chevaliers de la « Table Ronde » au service du roi Arthur. Taillé dans une émeraude, gemme associée troisième œil, tombée du front de l’archange «Porteur de Lumière», Lucifer, lors de sa chute, le Graal était censé avoir servi à recueillir le sang du Christ : sang, principe de vie, breuvage d’immortalité sont compatibles.
Le Graal, contenant le sang, serait l’équivalent du cœur et du centre.
sciencetradition.forumactif.com/t229 -le-symbole-de-la-coupe-et-du-graal
Poisons
Symbolique de fond : Les poisons sont, en biologie, des substances qui provoquent des blessures, des maladies ou la mort d’organismes par une réaction chimique, à l’échelle moléculaire. Cette définition exclut les agents physiques, même de petite taille (un caillot, une bulle d’air dans le sang, un courant électrique, une radiation, etc.). On différencie la pénétration volontaire de substances toxiques, dites poisons (intoxication), de la production interne de toxines (intoxination) mais la distinction entre ces deux termes n’est pas toujours observée, même parmi les scientifiques.
fr.wikipedia.org/wiki/Wikipedia:Accueil_principal
Corrélations > Satisfait, bonheur, désir, Éros, Thanatos, paix
Liens fond/forme : Que vient faire la quête du Graal lorsque sa vie n’est que souffrances, lorsque la mort perçue comme délivrance. Rien à première vue, en première instance et pourtant, la recherche du bonheur, calme et tranquille, naturel en somme, reste un désir. La satisfaction du désir, si petit, si grand soit-il, serait constitutif de la pulsion de vie, d’Éros ; son abandon, pulsion de mort, Thanatos. L’immortalité, en cas d’inversion,
serait semblable au retour d’avant sa naissance : paix éternelle ! Le Graal représente autant le bonheur absolu sur Terre, une promesse immortalité et une joie en l’éternité.
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