26 – Malaga, sa tour de Castel Gilbralfaro

<< Calligramme et symboliques

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Visuel scénario

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 Une très belle vue, d’en bas, du

Castel de Gilbralfaro, à Malaga,

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à l’intérieur, le jardin arboré,

la citerne, la réserve et la cuisine

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le haut, nous offre la vue sur

ville et port, les remparts, arènes !

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Textuel calligramme

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  • Une cathédrale, une forteresse, une arène : Malaga est une ville riche d’architecture tant ancienne que moyenâgeuse et moderne. Au pied d’un château médiéval, renaissance, on trouve les traces d’une ancienne médina, et, plus étonnant, d’un théâtre ouvert romain. Contraste avec marina privée, de laquelle, on s’est fait, rapidement, jeter, pour atterrir sur quai de douane, plus hospitalier, d’où l’on a pu profiter, au mieux, des festivités. Et on en a eu pour nos yeux et nos oreilles et notre argent, avec la complicité, l’enthousiasme et la joie, des gens.  Au pied de sa colline, abrupte : un amphithéâtre complet ou presque, construit par les romains ; plus haut, un château médiéval, la médina Alcabaza ; au sommet, sa forteresse, pour les protéger. Un chemin en lacet, puis en escalier, nous mène à travers les siècles, en haut de trois cents pieds, sous une chaleur caniculaire, avec une soif d’enfer, à l’entrée voutée du castel Gilbralfaro de Malaga. Nous parvenons, tous essoufflés, mais fiers, à emprunter ses chemins de ronde d’où l’on perçoit, en bas, tout un monde. Malaga est  une grande lisière avec son grand port entre terre et mer, n’a rien d’inhumain ni d’austère. Au milieu de sa forteresse, ses jardins présentent nombre d’essences, secrets de cultures, de fabrications des vins, huiles, herbes accompagnant ses mets. Tours de guets et chicanes, pour défenses ; puits et citernes pour les réserves d’eau ; fours à pain, pour se remplir la panse : tout était prévu pour vivre des jours, retirés des agitations et des plaisirs mondains. Sa résistance légendaire aura tué plus d’un attaquant et qui sait, même, conspirant. C’est comme de monter à l’assaut de cimes dont on n’entrevoit que vertige d’abîme. Si mes pieds ont peiné pour y grimper, mon cœur, mon esprit, s’y sont sentis légers tant son silence et sa prestance m’ont impressionné lorsque pour moi, ses murailles se sont livrées. J’imagine ses fondations solides comme le roc. Faire le tour de ses hauts remparts fait un choc. Jetez-vous donc, d’en haut, et vous ferez «poc», tant cette forteresse de Gilbralfaro est loin d’être en toc !

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Textuel extension

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  • Un théâtre romain complète la panoplie de constructions avec, à mi-chemin et mi-hauteur entre les deux, théâtre et castel, un marché datant du moyen-âge : on est ici en pleine page de livre d’histoire ne finissant pas de nous en raconter sur toutes sortes de péripéties … notoires. Une tour, un fort, un château, une muraille, un jardin intérieur : le décor est planté, naturellement, en haut d’une grande montée, témoin d’un long passé, d’une forte historicité  maure espagnole.  Aujourd’hui, la ville, étendue, construite tout à plat, tout en bas : contraste est certain entre son jardin rustique et ville mirifique. Sans parler de la rade, immense, et où notre voilier séjourne ! Castel, pour château, remparts, ici fortifiés, bâti sur une haute colline, des plus perchées, surplombe la ville de Malaga en la protégeant, offrant panorama imprenable, émerveillant ! L’intérieur, maison, tour, four, citerne, jardin : de quoi tenir un siège en autonomie complète. Faut vraiment mettre le paquet pour conquête : Je ne m’imaginerai même pas monter à l’assaut. Par contre, vue du théâtre et arènes tout en bas, témoignent d’une grande vie sportive, culturelle. Si l’on n’adhère pas aux coutumes tauromachiques, l’on peut admirer son architecture remarquable. Le Théâtre est plus ancien, plus sobre, plus romain : on se voit mettre en scène, déclamer des poèmes, allant d’Euripide à Sophocle jusqu’à Démosthène en traversant les siècles et guerres jusqu’à demain. Les heures et jours passent, le temps nous est compté, nous devons reprendre la mer, nous en retourner pour rejoindre chantier Olaho : lieu d’Hivernage et on ne le fera pas par la terre pas plus que nage.

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Textuels symboliques

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Tour

  • Symbolique de forme : Les tours comportant un ancrage souterrain, en forme  de puits profond, unissent  les  trois  mondes : ciel, terre et monde souterrain. Lors, dans la tradition chrétienne, inspirée des constructions militaires, hérissées de tours, de beffrois et donjons, est devenue symbole de vigilance et d’ascension. La construction d’une tour évoque aussi Babel, la porte du ciel comme œuvre de l’orgueil humain.

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Poterne

  • Symbolique de fond : Poterne, petite porte dérobée, intégrée en une fortification de façon à se fondre dans l’édifice, donnant généralement dans les fossés qui permettait aux habitants du château de sortir ou rentrer à l’insu de l’assiégeant. Placée dans le bas des courtines, de fossés, elle était, souvent, sous la protection de meurtrières, tours proches, ou bretèches.  wikipedia.org/wiki/Poterne

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Corrélations > Forteresse, jardins, escalier, arène, corrida

  • Liens fond/forme : Une base bien assise dans le sol avec porte de service, arrondie, qu’on appelle parfois poterne : une élévation bien ronde, avec ses deux meurtrières accolées, une plateforme  bien crénelée. Fond et forme  se confondent et riment avec une  forteresse imprenable, aujourd’hui vide. Il n’y a pas que la tour qui attire notre attention, il y a les jardins, l’escalier dans toute la montée et puis l’arène romaine, tout en bas, en ruines, doublée d’une corrida non loin, en rond aussi. Malaga respire la continuité entre l’antique et  le moderne, la culture  et le commerce ! Le port n’est pas loin, le centre non plus : nous sommes arrimés près de la Douane, c’est l’endroit idéal ou l’endroit idoine. Toutes les villes au Moyen-âge, renaissance, en Espagne, mais aussi partout en Europe, ont construit châteaux forts avec remparts pour se protéger d’ennemis : Malaga aussi.

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