71 – Météo bretonne aux Canaries

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Visuel scénario

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Je me suis levé sous beau ciel

nuageux, comme en Bretagne,

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toute ma sainte journée s’est passée :

une moitié soleil, et puis moitié pluie

et lors j’ai consulté la météo pour

les jours suivants et pas terrible !

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Textuel calligramme 

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  • La météo est un sujet récurrent en Bretagne bien plus qu’aux Canaries : ces iles où il fait beau, jour et nuit, à tel point que l’on peut perdre toute notion du temps qui passe. Que la météo change souvent ou jamais, elle influencera toujours le moral des gens. Elle conditionne la prévision de toutes activités en plein air. Un pays où il pleuvrait tout le temps serait tout aussi ennuyeux que jamais car tout comme le jour succède à la nuit, le soleil et le vent succèdent à la pluie ! Pour finir ce n’est pas le temps qui fait souci, c’est l’effet de contretemps qui nous contrarie. Les iles canariennes sont réputées pour leur chaleur en hiver et en été, toujours voisines de vingt, vingt-cinq degrés. Voilà que nous sommes à la mi-juillet et que le temps de vent frais nous cueille : frisquet, bientôt, il nous faudra mettre une laine, le jour, dormir, dans un duvet, la nuit. Quelque chose, dans la météo, ne tourne pas rond : nous avons dû embarquer, avec nous, notre climat breton : vent, nuages, pluies, orages, nous rappellent la même chanson. Pour un peu, l’on croirait s’être trompé de destination ! Sommes-nous à Brest ! Non, à Las Palmas, en déraison : le temps est couvert mais les palmiers sont bien de saison ! Nous n’avons plus qu’à patienter que soleil pointe son nez. Les gens, d’ici, boudent la plage et font plutôt grise mine. On nous promet la canicule en France tandis qu’ici, la météo est mitigée ! Le monde à l’envers, tout de même ! L’anticyclone, monté, il y aurait comme des perturbations d’un système déréglé : le temps sec breton contre le temps mouillé canarien. Autant on s’y attend, autant on accepte, s’y résout, de voir la France, la Bretagne, sous  le froid ou la pluie, autant on veut qu’ici, le soleil soit permanent, garanti. C’est pourtant bien le changement qui nous fait apprécier le beau temps, qui ne peut être le même partout.

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Textuel extension

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  • Le soleil a un prix parfois exorbitant quand il faut aller loin pour le chercher, l’hiver, et se l’assurer pendant tout un mois de congé. Denrée rare : pas à ce point-là ! En Bretagne il fait soleil plusieurs fois par jour. Ce n’est pas tant un problème de fréquence d’apparition que de durée, sans discontinuité. Aux Canaries, demain : le même temps qu’aujourd’hui, l’année, mis à part cette semaine, complète !  Météo bretonne, synonyme de pluie, crachin, de vent froid et fort. C’est faux sûr mais les dictons, rumeurs sont des plus tenaces. Il faut y avoir passé plusieurs été pour se rendre compte, qu’il n’y pleut pas, ni ne vente pas plus qu’ailleurs. Moindre vent,  moindre pluie,  moindre froid, aux Canaries, vous remonte vers le nord et de là à dire qu’on est en Bretagne, il n’y a pas cent lieues, direct, sans même vérifier sa vérité !  Que n’aura-t-on pas dit sur la météo bretonne : les pessimistes maudissent ses nuages permanents, optimistes, caractère tonique, vivifiant, rafraichissant. C’est selon qu’on veut que du soleil ou préfère automne. Il est vrai qu’en mer, près de côtes, les brouillards sont fréquents. Ils sont dus aux variations thermiques, à ses inversions : chaud sur terre et froid sur terre ou réciproquement. Ce qui n’est pas le cas aux canaries : chaud partout ! Ce n’est pas que la température actuelle  sous abri, qui compte que son état de corps, esprit : ressenti. L’on ne parle pas, ou peu, de météo, aux Canaries, j’ai l’impression qu’on en parle trop, en Bretagne.

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Textuels symboliques 

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Phare

  • Symbolique de forme : Un phare évoque l’’idée de durabilité, de fiabilité et de solidité face aux assauts des intempéries maritimes telles que l’on peut les ressentir en Bretagne mais tout aussi bien lors aux Canaries. Vécue, notamment, à la Gomera, au cours  d’un bref séjour dans le port, pourtant abrité, de San Sébastian. Les jours de tempêtes, nous n’étions pas dépaysés,  nous étions presque comme chez nous, à la pointe du Finistère.

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Feu

  • Symbolique de fond : Dans la mythologie grecque, le feu est associé à Prométhée. Celui-ci, après avoir créé les hommes à partir de la boue, vola le feu sacré de l’Olympe pour le donner aux humains. Il leur enseigna la métallurgie et les autres arts reliés. Cependant, ce vol provoquera la colère  de Zeus châtiant Prométhée en l’attachant à un rocher sur le mont Caucase, son foie  se faisant  dévorer par un aigle chaque jour, et repoussant la nuit. 1001symboles.net/symbole/sens-de-feu.

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Corrélations > Météo, temps Breton, nous a suivi en sillage

  • Liens fond/forme : Nous sommes allés, en février, aux Canaries, pour fuir le mauvais temps en… Bretagne. À notre grand étonnement, il nous a suivis comme si avions embarqué ses phares avec nous dans notre sillage en mer. Mauvaise pioche, disent les canariens, ici toute l’année, il n’y a que le soleil et rien d’autre que des passages pluvieux, une fois par mois, non par semaine. Phare et météo ne se superposent pas toujours : phare, de nuit, dans le mauvais temps, toujours lors phare, de jour, dans le beau temps, jamais. Tantôt noir et tantôt blanc, phare finira par rimer avec la Bretagne et Météo, et quel que soit le temps. Le seul endroit au Monde où il y en a tant : faire face mauvais temps, voyez feux iles de Sein, Ouessant.

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