893 – Moi, suis première personne qui m’intéresse !

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Visuels scénario

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Regardez-moi, c’est une pose :

 je ne suis pas  exhibitionniste,

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suis d’un abord sympathique

et qui attire beaucoup l’attention,

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je  ne m’impose juste aux autres

qu’en me mettant bien en avant.

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Textuel calligramme    

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  • Je suis la première personne qui s’intéresse à moi : c’est un fait, un droit, mais ça ne suffit pas. Je suis entouré  d’un tas de gens comptant sur moi, comptant pour moi. Si je ne les intéresse pas, ils iront vers quel qu’autre, idem si je ne m’intéresse pas à eux, partenaires, égaux. S’intéresser à soi est une nécessité. Si on donne tout aux autres, on risque de perdre ses repères, proches, buts, et de se retrouver «burnout» sous l’occiput.  La personne qui m’intéresse : moi. J’en ai l’envie, le devoir, le droit. Qu’est-ce ce moi qui m’occupe : un souci d’intégrité, de liberté, d’unicité, un mode et un contenu d’actes et de pensées qu’on appelle tempérament, caractère, personnalité. Ce moi se trouve entouré de plusieurs autres personnes ayant des ressemblances et des différences avec moi : je leur suis redevable quand ce sont eux qui adhèrent, participent, partagent mes actions. Ce «moi je», compose, ose, impose son «égo» prétextant, prouvant que nous ne sommes pas égaux ; son parcours est fait d’autant de succès que d’échecs : succès scolaires, échecs amoureux, succès en affaires. Il poursuit son chemin en gloire et misère. Il faut dire qu’il est souvent seul avec lui-même, parfois fatigué, stressé, malade, au bout du rouleau. Il se tue au travail et se laisse, en vacances, aller en d’autres lieux, cieux, farnienté. Ce « moi » sexe et baise ou amour et sentiment, voit l’autre, faire-valoir, égoïstement, accumule savoirs, connaissances, compétences, expériences pour faire son trou en sa vie avec ou à leurs dépens. Ce qu’il fera, de sa vie, dépendra, en grande partie, de lui. Ce qu’il sera, à la fin, l’aura-il, pour autant, choisi. C’est en cette contradiction même qu’on le reconnaît, toujours fidèle à lui-même, toujours prêt à changer. Ce «moi» squelette a plusieurs formes, silhouettes, amours très stables ou volages, alouettes ; amitiés, sans failles, ou trahisons, en cascades ; métier permanent ou boulots passades. Goûts et couleurs : à rire ou à pleurer, le font paraître à la mode ou traditionnel. Il investit en tout, conserve presque tout, vit le moment présent ou se projette tout le temps. Ce «moi» pour finir n’est que la somme d’un tout, un composé d’actes de raison, d’émotions, d’un fou, qui apparaît un jour, nait, disparaît : mort dont on ne se souviendra de rien ou presque lors l’oubliant.

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Textuel extension

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  • Moi, par-ci ; moi, par-là ; moi partout, puis moi d’abord, est litanie des égos qui grossissent comme des baudruches et ne laisse pas de place ni grand-chose, intérêt, aux autres. «Je suis bien d’accord avec toi, oui mais moi je suis comme ça» Tout est dit d’avoir un statut particulier et besoins différenciés, alors même qu’ils n’ont pas lieu d’être, exagérés, voire usurpés et  ce, jusqu’à la négation des autres, si l’on doit faire un choix !  Moi, moi, moi, on croirait un gamin de 3 ans. Hélas non, s’agit d’un adulte presque vieillissant qui n’a pas compris qu’il n’était pas seul sur Terre ou que les autres n’existaient là que pour son service.  il est vrai que le système capitaliste, compétition, pousse à l’individualisme et suprématie par l’argent. Pour autant, une vraie société se doit d’être solidaire, sinon elle est la possession de quelques sanguinaires. On reconnait les vrais égoïstes à leur manque d’altruisme, certes, mais surtout à leurs manques de compassions envers le malheur des autres, comme des  fatalités : ce ne sont après tout que des sous-citoyens, des sous-hommes en somme.

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Textuels symboliques 

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Moi

  • Symbolique de forme : « Le soi est un terme qui désigne la personnalité toute entière. Mais la personnalité entière de l’Homme reste indescriptible. J’entends par «moi», un complexe de représentations, formant, pour moi-même,  le centre du champ conscientiel et me paraissant posséder un très haut degré de continuité, identité avec lui-même» Karl Jung  philo5.com/concepts

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Moi

  • Symbolique de fond : L’inscription du Moi dans le symbolique ne conduit pas à  la disparition de structure d’imaginaire mais à une tension entre l’imaginaire et le symbolique car tout en étant pris dans le registre du symbolique, l’imaginaire peut intervenir comme une résistance à l’intérieur du symbolique, lors cette intériorité et extériorité,  simultanées de l’imaginaire, sont rendues possibles, double fonction de la parole comme « parole vide » et comme « parole pleine ». psychanalyse.lu/articles/SimonelliMoiCure.

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Corrélations > S. Freud, juste qu’il est  entre «ça»  et «surmoi» 

  • Liens fond/forme  : «Le moi est haïssable» nous clame Blais Pascal. Ce ne sera pas ce que reprend Sigmund Freud, qui ne nous dira pas s’il est bon ou mauvais : juste qu’il est  entre le « ça » et le « surmoi » et qu’il est le seul intégrateur entre les deux, y compris lorsqu’il s’agit d’motion, d’émois. Je suis la seule personne qui m’intéresse : un monstre d’égoïsme car peu altruiste au moins, j’annonce la couleur, moi ! La forme du personnage moi est bien celle du poème et en plus j’ai la grosse tête pour ne penser qu’à moi ! Je ne me connais pas et ne me fais aucune contrainte alors, vous pensez bien, versifier, ça ne peut être moi. Mais bon, si je me retrouve un peu, dans cette forme, j’oserai dire que mon fond vaut bien mieux que cela. Il est quand même un peu simple, ce bonhomme-là !

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