1083 – Mon corps me meut, mon esprit m’émeut

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Visuels suggestion de scénario

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1083 1

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Mon corps me meut

rien qu’à danser pour toi,

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1083 2

toi et moi : qui meut

l’autre et qui l’émeut :

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mon esprit s’émeut

à rien qu’à te regarder !

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Textuels calligramme / extensions

£  +   &  #

  • £ Mon corps me meut, du verbe… mouvoir ; mon esprit m’émeut, du verbe émouvoir ! En une seule voyelle à rajouter au verbe, et l’on passe ainsi, du corps à l’esprit. Jeu de… mots, jeu phonétique, qui démontrent, et à quel point, les deux sont liés, sans aucune dualité : on pense en marchant, on marche en pensant. Tandis que mon corps me meut, mon esprit, très surpris, m’émeut, Ouah ! Ces deux rimes font taches, et sont justes dignes d’un potache. Ce n’est pas que rimes qui poétise, elles peuvent aussi dire des bêtises, certaines mêmes vous ridiculisent : ne vous étonnez pas qu’on médise ! Je me fais prendre à mon propre jeu : j’ai la main, le pied bien malheureux, Moi qui m’astreins à être vers-tueux, j’en fais des drôles et des boiteux. J’en ris moi moi-même car essentiel de ne pas confondre la rime et miel, dès qu’une larme fond sous rimmel, il vaut mieux changer de ritournelle. Faut dire que mon corps me … meut et que mon esprit, épris … m’émeut, à faire le coup de la vache qui meuh, tout en meuglant «sauve qui peut !»

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  • + Jeux de maux et jeux de mots s’enchainent et s’imbriquent à qui mieux mieux ! Emouvoir et mouvoir sont très proches l’un de l’autre lors signifiant, tous deux, un mouvement : mouvement du cœur, mouvement du corps, quelque chose bouge, quelque chose change, communique, s’observe. On peut d’ailleurs s’mouvoir de ce que l’on se dit à soi-même, de ce que l’on écrit, de ce qu’on l’on fait : nul besoin d’auditeur, de lecteur, de spectateur. La pensée seule, le souvenir, en particulier, quelqu’un, événement ou chose, parvient à déclencher des rires ou des sourires, des larmes ou des spasmes. Un simple lapsus, jeu de mot, bien frappé ou absurde, suffit à déclencher une émotion, comme un raté dans un moteur. « Qu’est-ce que je disais déjà : ah oui, ma langue à fourché, j’ai fait une embardée ». Autre analogie au mouvement : celui de la langue rejoint celui d’une voiture ! Une simple rime ou une rime simple et voilà que l’oreille est chatouillée, voire ravie, par une répétition du même son ou au contraire, surprise, voire heurtée ! Nous sommes programmés à entendre selon certaines formes d’élocution de mots et pour peu qu’on en change, la forme pend le pas sur le fond, mon corps me meut, point mon esprit !

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  • & Émotion, émeuve, émeut, émoi, ému : conjugaison et déclinaison d’émouvoir. De quoi rire, de quoi pleurer, être surpris, être dégouté, avoir peur, ou être en colère. On les a appelés les six émotions primaires. L’on y ajouterait : culpabilité, mépris, fierté et l’on passera à des sentiments complexes.

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  • # L’émotion avant, pendant, après un mouvement, l’émotion avant, pendant, après comportement, l’émotion avant, pendant, après un événement ! L’émotion est souvent comparée à un transport du corps, du cœur, de l’âme, voire sexe, esprit. L’émotion est associée à un état affectif intense, troubles divers : pâleur, accélération du pouls. L’émotion donne de l’énergie qui se traduit dans un mouvement corporel, ne durant que quelques minutes, tandis que le sentiment l’intègre pour le rendre plus complexe et plus durable.

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Textuels symboliques et corrélations

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Quille

  • Symbolique de forme : Quille.  Symbole masculin (la forme) ou maternel (le bois). Expression : c’est la quille = fin d’épreuve. Être reçu comme un chien dans un jeu de quilles = être mal reçu, mal accepté par quelque proche. Vers 1900, le verbe « quiller » signifiait abandonner, quitter ou partir. Quille pourrait donc être un substantif tiré de ce verbe pour désigner le départ, et, il pourrait aussi y avoir un lien avec l’argotique quille qui désigne aussi une bouteille.       expressio.fr/expressions/la-quille.

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Jeu de quilles

  • Symbolique de fond : Le jeu de quilles est une activité sportive dans laquelle le joueur fait rouler ou jette un projectile, souvent une boule, vers les quilles pour les faire tomber. Cf. Bowling). Il existe diverses variantes de jeux de  quilles, que ce soit dans  le nombre de quilles, les règles du jeu, la surface de jeu.

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Mouvement > aligner, autonomie, ne bouge pas, boule bowling

  • Liens fond/forme : La quille est faite pour être abattue, pour s’aligner comme petits soldats, n’a aucune autonomie, ne bouge pas, et n’a pas le moindre soupçon d’esprit lors la seule chose qui la ferait bouger est un projectile en forme  boule de bowling. L’émotion naitra de la réussite ou non de la faire tomber… avec ses voisines, vaincre l’immobilité par le mouvement. Le corps de la quille et l’esprit du joueur ainsi s’associent.

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