286 – Mon île, si vivante, parfois comme morte !

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Visuels suggestion de scénario

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La tour de garde

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La base Nautique

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Le sentier des douaniers

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Textuels 

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  • £  Petit matin, pas un bruit, pas une lumière, aucune animation, aucun souffle de vent. L’île est comme figée, et mise hors du temps, hors de toutes saisons. Isolée comme enfouie, durant des minutes, voire des heures, il ne se passera rien. Mais rien, à tel point, que je crois mon ile morte, assis devant ma porte, perdu dans mon coin. La vie s’est arrêtée : pas un merle ne vole, ni ne chante, s’éveille, et, les moineaux, pareil, ont déserté leur ciel gris, même le chat ne batifole plus et il ne leur court plus après. Je me sens abandonné : sera-ce ainsi la journée, moi-même n’ose bouger. Or, la vie c’est le mouvement, et point l’endormissement ! Je suis seul et désœuvré, s’il y avait une tempête, ça soufflerait de partout et je prendrais mon air de poète pour aller regarder le vent fou, à en perdre ma raison. On frappe à ma porte, j’en oublie mon ennui, j’échange des moments plein d’émotions, de vie : être dérangé m’importe : j’aime passer des bons moments plutôt que de rester prostré, devant un rien, qui me tient, les yeux dans le vide, sonné par l’inconsistance du silence trop-plein de ce petit matin.

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  • + Le calme sur terre n’est pas le calme en mer !  Le calme sur terre est une situation normale à laquelle on ne prête guère d’attention ; il n’y a pas de vent, aujourd’hui, en ce moment, c’est bien, c’est tout. En voilier, on avance plus, il faut attendre longtemps, mettre le moteur et ça change tout. Le calme dehors est un temps mort pour certains, un temps plein pour d’autres quand un souvenir leur revient et les occupe tout un matin. Parfois je fais le tour de l’ile ou je la traverse de part en part, sans rencontrer quelqu’un, surtout l’hiver car l’été on est six à sept fois plus nombreux et agité. Les oiseaux même ne s’activent, ne s’envolent pas, c’est comme si un orage allait se produire dans les minutes à venir et qu’aux seuls le pressentent d’une manière certaine ! Ce matin le calme résonne dans le vide de ma tête et assis sur le seuil de ma porte, je regarde, les yeux dans le vague, le temps passer devant moi, comme immobile et sans effet.  L’hiver y est certainement pour quelque chose : comme la nature, mon ile se repose d’avoir été foulé par des milliers de passants, du printemps à l’automne, et sans discontinuer. Si vous passez devant moi, vous me réveillerez, ma journée sera remplie de votre présence à ne pas m’ennuyer.

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  • & Faire le tour de l’ile, sur son sentier des douaniers : sept kilomètres de marche, variété et tranquillité. Vous démarrerez au pont et, quel que soit le côté, vous découvrirez panorama à vous époustoufler. Je parle des joggeurs autant que de randonneurs et il y a des jours où ne rencontrerez personne, pas même au centre, comme sur l’ile, inhabitée, et cela est plus vrai pendant l’hiver, en particulier quand le vent et la pluie et le froid vous retiennent !

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  • # Quand je dis vivante, ce n’est pas euphémisme : L’Ile-Grande passe 600 résidents à 6000 touristes, entre l’hiver, ile morte, et l’été lors animation forte ! Elle est de plus en plus considérée comme un spot, un petit paradis  avec un petit parfum d’exotisme : il n’y aura qu’en plein hiver qu’elle me reviendra. Car c’est là que je l’apprécie le plus pour son calme olympien tant qu’il pleuve, qu’il vente qu’il neige, je sors pour faire tout son tour jusqu’à la retrouver.  Il m’arrive en effet que sur son sentier de Douaniers, je ne rencontre pas une seule personne, âme qui vive : si elle est morte, elle est vivante pour moi.

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Textuels symboliques et corrélations

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 Vase

  • Symbolique de forme : Dans la littérature médiévale, le vase possède le sens de trésor. S’emparer d’un vase, c’est conquérir un trésor (tel que la conquête du Graal). Briser ce vase, c’est anéantir, par le mépris, le trésor qu’il représenterait pour tous. Le vase alchimique, le vase hermétique, signifient toujours le lieu dans lequel les merveilles s’opèrent : c’est le sein maternel, l’utérus dans lequel une nouvelle vie se forme. D’où cette croyance que le vase contient le secret des métamorphoses.

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Fleurs

  • Symbolique de fond : Les fleurs sont attribut de Flore et parfois de l’Aurore si ce n’est de métaphore ainsi que les figures allégoriques du Printemps, de la Logique, de l’Espérance  et de l’Odorat. La Logique,  un  des sept arts  libéraux, porte parfois un bouquet de fleurs. L’Espérance détient aussi cet attribut,  la fleur annonce la future naissance du fruit. Au niveau mythique, lorsque le Zéphyr, vent du printemps s’étant épris de Flore, l’enlève  et jusqu’à s’unir à elle, en un mariage : gage de son amour, il lui offre de régner sur les champs et les jardins cultivés. wikipedia.org/wiki/Symbolisme_des_fleurs

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Flore > Saisons, jardin, climat, végétation, amour

  • Liens fond/forme : vases à fleurs ne sont pas soumis aux saisons mais toutes les fleurs dans mon jardin, le sont, elles dépendant du climat pour leur végétation et elles ont un parfum qui embellit ma maison ! L’hiver, elles deviennent comme absentes/mortes, comme mon ile qui n’ouvrirait plus ses portes bien que flore d’amour, tout le reste du temps.

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