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Textuels
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Textuel poème
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- Bon nombre de sportifs montent au sommet du Teide : à croire que c’est une folie ! Pourtant, avec de l’entrainement, joint à une motivation à se surpasser, ça reste tout à fait faisable, pas admirable. Moral, ténacité venant nous aider, grimper finit par nous étonner, non pas tant par sa technicité, que par sublimation, ou par volonté. Grimper est comme naviguer seul, en pleine mer, l’on se retrouve tout nu et face à soi-même, on garde ce frisson de flirter avec une situation extrême, vous procurant une énergie propre à vous donner des ailes. Ce sommet à gravir, sans façon, reste à notre portée, avec des ailes magiques, tout au pied du sommet du Teide, par son téléphérique. Pour grimper, il faut bien se l’avouer, c’est plus pratique que de se farcir, à pied, toute la montée, et ce jusqu’à en devenir asthmatique. Pour nous, l’effort fait partie du jeu, volontaire, bien physique, et c’est seulement en le gravissant pas à pas que le mont se rend magnifique même si, parfois, parvenu à la moitié, on se sent hypoglycémique, pourquoi, coup de pompe, s’arrêter, renoncer : s’avouer flegmatique. Bien que l’on soit sûr que le plus dur reste à faire, abandonner ce défi n’aura plus rien d’authentique, alors qu’il suffit de poser un pied devant l’autre, bien à plat, de pousser dessus, à fond, pas à pas, comme gymnastique, vous y serez bientôt, puis vous y êtes presque où halte et boisson seront les bienvenues. Regardez devant vous et admirez le paysage fantastique. En aval, derrière vous, s’étend une plaine qui se perd dans le lointain. Lorsque vous posez les deux pieds joints sur le sommet : votre moment héroïque ! Trois formes, trois temps, trois mouvements pour trois grimpeurs ayant fait des sacrifices pour parvenir à atteindre le sommet du Teide.
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Textuels extensions
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- À chacun son échelle d’effort, son enfer, son paradis ! Nous y serons bientôt, nous y sommes presque : halte pour une boisson est bienvenue. Prenant le temps de regarder autour, le paysage nous parait fantastique : en aval, derrière nous, s’étendait une vaste plaine qui se perdait dans le lointain et qui nous faisait l’étrange effet d’être sur un mont de Lune ou comme son reflet. Une montagne des plus pelées qui soient, presque sans ombre ni refuge ni subterfuge avant d’atteindre son sommet. Elle orme le paysage comme un cône, certains diraient un sein. Laissons, à chacun, ses fantasmes et libres interprétations, C’est l’esprit même du site d’Éclats d’existences, sans montées. La curiosité, la volonté, l’obstination, le plaisir sont identiques pour le parcourir, et en atteindre, un jour, le bout, la totalité ! Le sommet du Teide culmine à 3 718 mètres exactement : la hauteur la plus élevée de l’Espagne. Son ascension : 50 minutes par téléphérique, il faut compter cinq à six heures de marche, à pied ! Nous sommes des randonneurs endurants, expérimentés, alors quoiqu’il en soit et en coute, l’on reste bien décidés à faire la montée ! A mi-chemin, on se trouve un peu fatigués : vrai que c’est sportif de grimper, sans discontinuer. La pente nous parait raide, autant que celle du gosier où le manque d’eau, aux trois quarts du sentier se fait sentir pour nous assécher. Une montée se fait par la tête et le moral autant que les pieds. Un refuge serait bienvenu même si, normal, il faut payer l’eau. Nous arrivons sur une plateforme à 200 m du sommet, en état de grâce à contempler le paysage en nous sustentant.
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Textuel fragments
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- Grimper à 3 700 mètres ou ici 3 500 mètres, 200 derniers mètres, inaccessibles, interdits, n’est pas grimper le Mont Blanc, l’Himalaya, peu s’en faut : quand même, grand dénivelé. Dieu merci nous sommes et loin d’être les seuls, dépassons des grimpeurs, ou nous faisons dépasser : chacun montée à son rythme et selon son chrono, nous sommes dans la moyenne, et alors nous n’allons pas nous plaindre. La montagne a quelque chose d’attirant, de fascinant, qui nous fait prendre de la hauteur, de la splendeur et ceci tout autant au sens propre qu’au sens figuré. Toujours est-il que, grimper si haut, grimper là-haut, nous vide la tête des soucis du quotidien voire d’un chagrin. On ne se préoccupe que de son cœur, son ventre, ses pieds, en jetant, en se retournant, de temps en temps, un œil, sur le paysage qui varie à chaque kilomètre ou tournant. Pause ici, pause, là, histoire de bien reprendre son souffle, voire pour boire : sans eau, notre corps se dessèchera vite. Parvenu en haut, on n’y croit presque pas, on l’a fait, atteint : prendrons-nous le téléphérique qui nous tend bien ses mains. Eh non, descendre à pied est facile, et puis notre voiture est garée de l’autre côté, ça ajouterait des kilomètres à faire sur le plat : à pied !
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Illustrations
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Visuels
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Nous débutons la montée
du Teide Tenerife au petit matin,
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nous marchons, des heures,
chemin caillouteux, pour y accéder,
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récompense : la vue d’en haut
un paysage plus que superbe, magique,

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qu’on aura plus mérité que prenant
ce téléphérique pour le Teide !
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Scénario
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Fiction
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Textuels symboliques
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Montagne
- Symbolique de forme : La montagne provoque, chez l’homme, des sentiments contradictoires. Interdite, promise, refuge des ermites, siège des combats entre les Titans et les Dieux, entre Archanges et Dragons, lieu de l’immortalité, colline de la pureté : le centre et le sommet du monde. Génératrice de paniques comme d’exaltations, la montagne suscite depuis toujours le sentiment d’un univers qui échappe à l’échelle humaine. Proche des cieux, éloignée de l’ordre humain, elle est comme point de rencontre privilégié entre le Ciel et la Terre. Elle est le lieu le plus bas pour les dieux, le plus élevé pour les hommes. Source : le-symbolisme-de-la-montagne
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Teide
- Symbolique de fond : On dirait un endroit venu d’un autre monde mais la vérité c’est que le Teide est situé au cœur de Tenerife, point culminant, et est fait de coulées de laves, datant de plus de trois millions d’années, avec des cônes volcaniques et strates et rochers millénaires qui s’étendent dominé par les laves. Modifié, source : teide.guide
Corrélations> grimper, dominer, à pied, téléphérique, plaisir
- Liens fond/forme : Grimper jusqu’au sommet d’une haute montagne, a, de tout temps, constitué défi pour l’homme, qui veut, à tout prix, dominer la nature sauvage. Le Teide aux Canaries le sera plus que tout autre dès que l’on envisage d’atteindre son sommet, à pied, plutôt que d’emprunter le téléphérique, bien pratique ou pour jouer les touristes, fatigués d’avance. Pour ce qui est des formes plus ou moins pointues et des hauteurs, et vertiges, plus ou moins grands avec les monts, les pics et aiguilles : nous sommes servis, le Teide nous fait l’effet, de loin, d’un mamelon et grimper sur lui, devient un plaisir pour de bon. Ce qui fait que la forme et le fond se confondront, tandis que les rimes et les rythmes, s’épuiseront. Quel que soit pente, défi, effort, arrivés en haut, ne l’atteignant pas, on est sur nuage.
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