438 – Nez, molécules, d’amour


<< Calligramme et symboliques

.

Visuels scénario

.

438 1

.

Le bout du nez d’une femme avec

ses deux narines,  fosses nasales,

.

438 2

.

lui sert à respirer et aussi à sentir

les bonnes et les mauvaises odeurs,

.

438 3

.

bonnes comme le parfum naturel

de cette  fleur   au bout    du nez.

.

.

Textuel calligramme 

.

  • Le parfum est l’extase du nez si tant est embaumant l’atmosphère que nous respirons, si près que rendu, nez à nez avec toi, mes yeux se ferment et les tiens, de même, à tel point qu’il n’y a plus que nos narines qui se frémissent ! Si l’amour est chimie, le nez sera son allié ; si l’amour est alchimie, le regard est premier ; si l’amour est bestial, le sexe est obsession : un nez en moins et l’amour fout le camp ! Pour autant rhume de fesse n’est pas rhume de foin : il ne faut tout de même pas fourrer son nez n’importe tout.  Cette fois, je sens que je dérape, que je tombe au plus bas et que mon nez en poésie ne  suit plus, si je n’hume  ton air mystère. Ton nez respirera une odeur de parfum de bois lors tu m’embrasseras. Nez à nez avec toi, ta langue savourera de belles senteurs de moi. En bulle parfumée, notre air léger,  embaumé, nous rendra fous, presque drogués. Nos souffles, parfois, nous mèneront aux abois, phéromones de choix. Nos molécules s’étant mélangées, animaux et anges nés, l’un et l’autre, à moitié, nous respirerons ces poisons qu’insinue cette passion avec laquelle nous mourrons. D’embrasser, de tous côtés, nos joues, effleurées, nous trouverons nos lèvres mouillées, à se toucher, en passant, sur nos nez proéminents, comme baisers d’Inuits, frottés. Nos molécules d’ivoire denté en nos intimités réservées, nos lèvres pulpeuses, encollées, nos paroles, mouillées, muettes, se changeront en sucettes pour nos langues très coquettes lors désirs sans hontes, humeurs vagabondes, pénètrent en nous, montent, en plateaux, puis en houles. Et si nos larmes coulent, que nos sanglots roucoulent, c’est parce que notre nez est une ouverture sur toutes les odeurs qui nous saturent en notre amour sexuel qui le clôture. Sûr que ces molécules, respirées à foison, seront les matières de base de toutes passions.

.

.

Textuel extension

.

  • « Avoir du nez » est une expression similaire sur le plan formel à celle d’« avoir l’oreille » mais elle s’adresse à l’exploration des environnements « ça sent la rose, ici », autant que comportements : « celui-là, je ne le sens pas ». J’imagine que sans nez, la vie doit être triste : la perte des odeurs entraine la non-perception de phéromones sexuelles sans parler des saveurs et fumets culinaires des plus subtils. Néanmoins pour «nez en moins», pourquoi pas «nez en plus». Je les sens œuvrer, se cultiver, chez les œnologues,  les cuisiniers. Certains feront le rapprochement avec le sexe : faudrait pas pousser, mon nez, je l’ai au milieu de la figure alors que mon sexe est caché. Bien que j’aie le nez creux, quelque chose peut me passez dessous. Il arrive, qu’à force de respirer trop fort, je finis par m’étouffer. Il est vrai que je ne mettrai jamais le nez dans vos affaires, je risquerais de sentir une odeur à tomber par terre au lieu de parfum suave enivrant atmosphère.  La perte de l’odorat est tout comme celle du goût : on ne sent plus, on ne goute plus, à rien, du tout. D’où l’importance odeurs parfums en attractions nous enfermant en bulle d’amour ou de répulsion. Des animaux nous reconnaissent et nous identifient, rien qu’à notre odeur, et pourtant parmi cent et mille. Le nez est parfois interprété comme un symbole sexuel, masculin, bien sûr, mais du seul fait qu’il soit prééminent bien qu’un long, ou gros nez, ne soit pas des plus excitants mais pour trouver l’explication, je ne vais fourrer mon nez., je me contenterai d’avoir du nez pour trouver à mon goût, celui ou celle qui exhausse le mien, le reste, je m’en fous. De ne pas remarquer un nez, même inconsciemment, parait difficile, tant il est placé au milieu de la figure alors que quand il est trop présent, trop prégnant,  on ne remarque que lui, au point d’une fixation : le reste ne semble être qu’un prolongement qui ne fit pas le compte pour être amant.

.

.

Textuels symboliques 

.

.

Bilboquet

  • Symbolique de forme : L’origine du jeu de bilboquet reste obscure. Certaines sources diront qu’il serait bien apparu en France, à la fin  du XVIe siècle, mais des vieilles gravures montrant des joueurs de bilboquet sont du XVIIe   siècle. Étymologie contestée, inventé en France, vers le  XVIe siècle,  ont fait mention de bille, boucquet, venant de  bouquer : « encorner », comme le fait bien un bouc !

 .

Nez

  • Symbolique de fond : Symbole de la lucidité et du discernement, mais aussi bien en Occident comme en Orient, le nez est relié, principalement, à la sexualité. Il est phallique, proéminent au milieu du visage. Organe de l’odorat, il capte les phéromones et autres odeurs dégagées par le corps du partenaire sexuel potentiel. Source : Dictionnaire des symboles

 .

Corrélations > Nez rime bien avec air, parfum, odeur, senteur

  • Liens fond/forme : Rapprocher un nez d’un bilboquet, fallait y penser tout aussi bien que de deux mains jointes ouvertes, avec les deux narines et la cloison nasale au milieu. Le nez rime bien avec air, parfum, odeur, senteur, bien qu’il reste que forme/fond ici soient disjoints. Le nez en moins sera, toujours, un manque cruel. Bien qu’adverbe néanmoins tente de contredire, il y a bon nombre d’expressions qui le décline et pas que celui de « Cyrano de Bergerac » qui ne le prend pas pour une trompette mais pour un cap…  une péninsule. Créateur de parfum est un nez proche de celui de œnologue mais loin encore de celui du chien.

.

<< Calligramme et symboliques