317 – Notre beau chalet, sur le mont Aravis

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Textuels : poème, extensions, fragments

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Textuel poème  

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  •  Un chalet n’a rien à voir avec un bateau, sis sur l’eau : un chalet se trouve, se construit à flanc de montagne ou de coteau. L’hiver, il a un toit de neige, en forme de chapeau, en montagne, perdu sur un haut plateau. Les bois blonds y abondent, beaucoup provenant de sapins  qui, en perdant sa pomme et sa sève, est devenu soudain planches à pins. Et il a comme nom de baptême : un « chalet traditionnel alpin ». A l’intérieur, c’est chaud, confortable, on s’y sent très bien. Sa salle commune avec son poêle, ou à l’ancienne, avec grande cheminée, fonctionne avec des rondins de bois fendus, stockés sur un des côtés extérieurs, pour l’alimenter. Sa vue plongeante sur  des combes ou sur des vallées, de son pignon vitré, offre tout son espace au soleil de midi pour mieux nous réchauffer. On l’investit, seul, en groupe, en famille ou entre amis. On l’aime bien, tout au pied des pistes vierges et enneigées.  On voit le village, la ville, loin en dessous, tous illuminés. On se sent ailleurs et nulle part et à mille lieues de Paris. Loin des mille et un soucis d’un quotidien, stressant, ici, on goute la vie de la montagne, ici, on prend le temps d’être en phase avec soi-même, les autres et la nature, jusqu’au milieu de la nuit lors un clair de lune éclaire manteau neige pure. Le repas, s’éternisant, le bon vin chaud, ragaillardant, chacun y va de son couplet, de son refrain, en déconnant. Un chalet n’est pas un bateau, toutefois on le trouvera beau. Un chalet est comme un ilot nous immergeant là-haut. Parfois, pendant ou après une tempête, très avalanchée, on s’y retrouve, soudain, comme reclus, perdus, isolés de tout. Mais le bois qui craque, et flambe, et fume dans la cheminée est le signe qu’un refuge intérieur nous rassure, en tout ! Dans certains, des animaux occupent le rez-de chaussée, les moutons, veaux, vaches sont en hibernation, avec le berger. Dans d’autres, une ferme auberge a élu droit de servir, les randonneurs, les skieurs et les visiteurs, pour les rafraichir ! En cette montagne, illuminée par la présence de lumières, on se sent tous et bien à l’abri des rigueurs de l’hiver.

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Textuel extensions

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  • Que dire de plus sinon que le contraste joue très fort ici entre jour et nuit, entre chaleur et froideur, entre activité et repos, entre sortie et repas et facilite les rencontres aventureuses qui fabriqueront des souvenirs impérissables ! Des chalets en montagne, il y en aura de toutes sortes, des petits, des grands, des immenses, même des barres. Les plus authentiques en rajoutent question ambiances, on se croirait au siècle dernier, s’il n’y avait l’électricité ! Cela dit, au moins tel dépaysement serait plus que total ! Les exotismes marins des iles peuvent aller se rhabiller, le feu dans la cheminée, le pin qui craque de partout, sans parler ambiance fantôme ours en la chambrée, pour un peu on siesterait la journée.  Chalet en bois doré et feu de cheminée, table de monastère, chaise basculante, des chambres avec des lits superposés ou grands, séparés avec peaux de bête, je crois qu’on a fixé comme un cliché : en réalité on y trouve l’IKEA mobilier. La perte de charme due à la modernité, n’a de gain que l’argent que vous verser : un vieux et pur chalet vous coutera un bras, isolé en forêt et facile d’accès : les deux. Mais le nôtre était très bien à mi-chemin entre traditions et commodités … super !

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Textuel fragments

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  • Un chalet perdu dans les Alpes où l’on peut séjourner un temps, n’est pas une cabane… au Canada, au bord d’un de ses milliers de lacs. L’aspect, l’ambiance s’en rapprochent : c’est le même vécu, la même philosophie, l’envie d’être au plus proche de la Nature pour en faire partie, sans le confort des villes. Nous sommes dans un village station de ski, où tous les chalets, ou presque, sont en bois, procurant un certain charme, charme certain, qui nous dépayse de tous les paysages urbains. Dans un chalet-refuge en très haute montagne, pas d’eau chaude, de douche, pas d’électricité : des lampes à pétrole, en cas de grosse tempête, suffisantes pour bien éclairer tout l’intérieur. On a bien sûr, nos téléphones, parfois réseau disposant de torches, en secours seulement : marcher dans le noir, la nuit, est un danger, on ne sait où est ravin ou on peut tomber.

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Illustrations : visuels, scénario et fiction

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Visuels 

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Un grand village de chalets

au fond vallée accueillante,

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Un chalet ancien, authentique,

fait tout en bois et bien rouge,

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et dont l’intérieur reste plutôt

cosy, chaud, et même douillet,

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sans parler des lits type nordique

comme pures invitations à rêver !

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Textuels symboliques et corrélations

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Lampe-tempête

  • Symbolique de forme : Lampe-tempête est à pétrole et transportable, et dont la flamme est protégée du vent. Il existe deux modèles, et améliorés au cours du XX  siècle à recyclage d’air : type ancien, à recirculation d’air chaud, aujourd’hui souvent abandonné, modèle actuel, à recirculation d’air froid et qui s’avèrera nettement plus efficace. Les deux modèles seront à mèche plate, avec un verre plus ou moins bombé. Source : Wikipédia

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Intensité lumineuse

  • Symbolique de fond : L’intensité lumineuse est une grandeur qui exprime la capacité à éclairer d’une source très ponctuelle de lumière dans une direction donnée. Dans un environnement plus obscur, la vision humaine ne distingue plus les couleurs, et la sensibilité spectrale relative se décale vers le bleu. On parle de vision scotopique. Entre les deux domaines de luminosité, on parle de vision mésopique.     Wiki intensité lumineuse

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Chalet > éclairage, montagne, ravin, refuge, galère

  • Liens fond/forme : Rien à voir entre la lampe tempête et chalet, encore que, il faut un temps, le seul éclairage possible  quand le vent  se mettait de la partie, pour marcher la nuit et bien que clair de Lune. En montagne, si on ne voit pas bien, on n’y voit rien, on peut tomber en ravin. La vue du chalet, refuge de berger, est rassurante et bienvenue, en protection. Qu’ils soient rudimentaires, et voire spartiates, ne gêne guère, on se contente de peu quand on est en pleine galère. Mais on en trouve aussi des cosys, comme des cocons où l’on se sent confortable et à l’abri et pour de bon.

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