89 – Notre visite aux Islas Désertas

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Visuel scénario

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Carte maritime de localisation

 de l’ensemble de l’archipel de Madère.

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Nous disposons de vue aérienne

d’Iles Desertas non loin de Madère.

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Privilège que seul mouillage autorisé,

près de l’île et pour deux voiliers.

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Textuel calligramme 

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  •   Un amas de roches colorées, basaltiques, sans rien autour, sans rien pour habiter est un vrai cadeau, en plein Atlantique, pourvu d’une seule anse pour mouiller. On se croirait, presque revenu au temps des explorations de Christophe Colomb, découvrant ces Islas Désertas inconnues, plaisantes, pour courtes haltes, bienvenues. Sauf, qu’ici, il y a des gardiens permanents, protecteurs de la flore terrestre et faune marine, vous accueillant, vous rappelant le règlement, qui, suite à infraction, porterait préjudice. A vingt milles de Madère, une longue ligne de terre, divisée en trois petites iles, nous paraissant tranquilles : en ce parc maritime, naturel, on y voit des phoques ou baleines, ayant élu domicile près d’elles, c’est une zone de pêche protégée où ils sont rois et reines. En trois heures de voile, nous y sommes, longeons ses falaises énormes : aucune trace visible de végétation, elles sont restées vierges depuis leur éruption. Leurs eaux claires, calmes et profondes, donnent envie de plonger en leurs ondes, gouter plaisirs en solitaires, en milieu de mer, comme en plein désert ! Le gardien des iles nous accueille à la bouée. Il vient nous saluer, nous informer : seuls deux bateaux à la fois sont autorisés à mouiller, à rester et à débarquer. Un clapot, doux, agrémenté d’un vent léger, nous épargne d’être, tout le temps, secoués. Ils nous permettent de préparer notre repas, bien détendus, au pied d’une falaise escarpée. Point de bruits ni d’agitations : silence absolu ! Le temps s’écoule sans qu’on s’en aperçoive et les quelques nuages, voilant le ciel bleuté, nous font un peu d’ombre : un répit passager. Demain, nous irons marcher sur ce grand rocher : d’ici là, il n’y a rien à faire d’autre que farniente ou d’observer les  derniers phoques moines se prélassant, en sortie de grotte, et que l’on soigne.

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Textuel extension

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  • C’est un privilège de mouiller à cet endroit, accoster l’ile pour marcher à pied, rencontrer les gardiens de la réserve, visiter les installations pour une autonomie complète, et parcourir leur grand jardin attenant. Plus sauvage et nature qu’ici, tu meurs : il n’y a rien d’autre sur l’ile. L’on imagine une ile déserte, perdue dans un océan, avec, pour seuls compagnons, les oiseaux et les phoques. La civilisation n’est qu’un lointain souvenir tant on est isolé du reste du monde. Seul contrepoint : on entrevoit les côtes de l’ile de Madère et de Porto Santo.   Une simple ligne de crête au-dessus de la mer d’archipel Madère dont il faut demander une autorisation spéciale pour s’y rendre. Aucun résident permanent : des gardiens font un tour de garde ! Impossible d’y accoster sur une plage, de mouiller à plus de trois. Une ile déserte si près d’une côte habitée : il y a de quoi en rêver.   Les iles Desertas portent bien leur nom : avec Madère, et Porto Santo, elles forment comme sorte d’archipel, à trois branches, ou encore trois gardiens pour se surveiller. Pour mouiller aux Desertas, il faut une autorisation en bonne et due forme : l’endroit est préservé comme réserve naturelle de phoques et d’oiseaux indigènes que nous aurons peut-être une chance d’observer. Son approche demeure plutôt fidèle à sa réputation : vrai éperon rocheux, tout en hauteur, et tout en long, qui ne laisse qu’un seul endroit où débarquer, mouiller, qu’on ne distinguera puis confirmera qu’une fois arrivé.

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Textuels symboliques 

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Lampe Pigeon

  • Symbolique de forme : La lampe Pigeon, c’est une star qui brûle de tous ses feux ! Elle a été un progrès considérable. L’usage du pétrole se répand de plus en plus pour l’éclairage domestique en se substituant, presque complètement à celui des bougies et des huiles. Tant c’est le pétrole qui est encore, de nos jours, le plus communément répandu. Tant il est souvent employé par le riche, par le bourgeois, et toujours par les pauvres ! lampe-a-petrole.com/ A-propos/La-lampe-Pigeon

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Île

  • Symbolique de fond : Ici, l’île ne serait plus le symbole du nomadisme. De l’Odyssée aux récits en archipel de Rabelais, l’île apparaît souvent comme le lieu de l’étape mais parfois lieu de l’errance, et du voyage ! À nos yeux, elle est surtout point d’ancrage ou rêve d’habitation exotique, paisible. Ici, l’île serait celle de la robinsonnade, et de l’imaginaire utopique qui en fait un point édénique d’origine et stabilité. L’île déserte n’existera qu’en tant  qu’on l’arrachera à sa solitude.  Modifié, source : journals.openedition.org

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Corrélations >           Inhabitée sauf gardien, sauvage, langue, vents                                                                         

  • Liens fond/forme : Lile Desertas porte bien son nom d’inhabitée, à une exception près, par son gardien, nommé pour la surveiller, la  protéger et la conserver Elle n’est rien d’autre qu’une langue de terre, on ne sait par quel mystère, surgie de la mer. Elle dégage une telle atmosphère sauvage que c’est un privilège de pouvoir l’accoster. Une ile serait  comme une lampe, une petite lumière dans l’immensité, libre à tous vents de s’éclairer la nuit, que ce soit en verre vide ou vers plein et si elle n’a guère de forme repérable elle a au moins charme définissable, lueur totalement reconnaissable, par son phare qui la positionne bien avant qu’on la nomme ! 

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