551 – On peut violer mon corps, pas âme !

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Visuels scénario

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L’âme serait la chose  humaine,

la plus intime, plus intouchable,

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il y a des fois ou, c’en est trop,

elle se sent abîmée, se sent souillée,

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lors plus jamais on ne la touchera,

ni devant, ni derrière … nullement !

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Textuel calligramme 

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  • Quelle différence entre violer mon corps et violer mon âme ! Durant l’acte, c’est d’abord mon corps ; lors un jugement, c’est, en plus, mon âme. Mon corps s’en remettra mais mon âme : jamais ! Aucune thérapie ne pourra effacer « avoir été un sale objet ». Des hommes aussi se font violer : quand la pulsion est  animale, à ne plus distinguer bien ou mal, que devient l’humain, prétendu civilisé ! On peut violer mon corps sans toucher à mon âme ; on peut violer mon âme sans toucher à mon corps. Les deux sont possessions sans leurs consentements. Les victimes sont chosifiées, réduites à l’état de jouets des exigences et des violences du possesseur, manipulateur. Les deux sont obsessions pour les réduire à néant. Il y a de la perversion dans les deux, possesseur et manipulateur, même si leur jouissance est divergente : physique ou mentale. Peut-on accorder le pardon, à cet acte qualifié de violence. Le viol est intime dans les deux cas, même si le crime n’est pas ultime, préserve l’intégrité physique et morale de la victime. Porter plainte est-elle la bonne solution : fonction de sa conscience mais aucune réparation n’est possible : on ne peut rien effacer, revenir en arrière même si on connait l’identité du criminel, s’il fait partie des amis, de la famille. Le viol du corps est salissure ; le viol de l’âme est meurtrissure. L’humiliation est telle qu’elle marque la victime pour la vie, elle peut développer une aversion totale envers le sexe. Les deux, conjuguées est l’horreur en pénétration forcée. Le sentiment pour une femme d’avoir été violentée et manipulée pour le seul plaisir du partenaire, déshumanise. Et leurs traces, indélébiles, longtemps, vous obnubilent ! Toute agression met en état d’insécurité : « plus jamais ça », mais comment s’en prémunir, comment l’éviter, s’en sortir. Confiance perdue en l’autre, vous restez pauvre nue, car c’est un drame récurrent : à qui se fier ! Comment imaginer : amour est don, abandon et non perversion. Psycho, de pervers, qualifie ceux qui dérobent une âme ; justice, de criminel, qualifie ceux qui perforent un corps. Toutefois, le mal est partout, en votre cerveau tout autant. Œil pour œil, dent pour dent : vous devenez vengeur fou. Le contraire se produit parfois, le violé l’est par deux fois, devant le juge et la cour : où est la victime, où est l’amour !

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Textuel extension

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  • Le corps peut se  remettre d’un viol, l’âme plus difficilement : On ne devient résilient qu’en le sublimant, voire en l’oubliant.  Entre le viol et le consentement, frontière est loin d’être flou et pourtant il s’en produit chaque jours, des milliers, c’est fou. Le pire est qu’un violeur a, parfois, lui aussi, été violé, enfant !  Un viol demeure un traumatisme  physique, psychologique, majeur. Ce n’est pas que l’acte, en lui-même, c’est l’intention de chosifier l’humain. On parle d’ailleurs de proie et prédateur. Lors cette référence de chasse, gibier ne laissent pas de doute sur préhensibilité, comme pour «bien commun de nature».  Tout violeur se croit à l’abri de poursuites ; toute poursuite fait revivre drame originel. La victime ne cherche pas tant réparation, que prévention pour d’autres, voire évolution de la législation.

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Textuels symboliques 

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Vagin

  • Symbolique de forme : J’ai 13 ans et au collège, je marche pour rentrer chez moi et j’ai décidé de prendre un raccourci : j’ai croisé un homme qui m’a demandé d’aider à porter des caisses jusqu’à sa voiture. Je lui ai répondu : «si vous voulez » Je ne me suis douté de rien en me retournant et lors, il m’a donné un coup de pied si violent que je n’arrivais pas à parler à respirer, ni crier. Il en a profité  pour mettre sa main  sur ma bouche et commencé  à me mettre  un doigt dans mon vagin. Je me suis défendu en lui mordant la main et il m’a lâché. J’ai réussi à m’échapper. J’ai peur, mes parents ne savent rien, je pleure, tente d’oublier ce cauchemar n’y arrive pas.   sante-medecine.journaldesfemmes.fr/forum/affich-2182365-je-me-suis-fais-violer

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Âme

  • Symbolique de fond : Dans le monde entier, ce sont 28 viols par heure, ceci  fait 685 viols par  jour, cela  fait 250 000 déclarés par an. Ce que ne savent pas les violeurs d’âme : pour quelques minutes de plaisir personnel, c’est que pour la plupart des victimes : une vie entière est gâchée, salie, ou voire supprimée. Et seules, quelques-unes, plus mystiques, transmutent le viol en expérience spirituelle. Les autres survivent avec une souffrance perpétuelle jusqu’à la fin de leur vie ! soulinamind.fr/le-viol-une-intrusion-dame

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Corrélations > abus, forcer, tromper, orienter, liberté

  • Liens fond/forme : Viol des corps par pénétrations, viol des cœurs par un jeu de la séduction, viol des consciences par manipulation mentale, tous ces abus pour forcer, tromper, orienter l’autre, héritent d’une seule et même pulsion : celle de domination dont les pervers narcissiques s’en feraient les pires apôtres. Il n’y a rien de moins humain que de ne pas respecter la liberté de disposer de son corps, de son cœur, sans compter de son âme ! Depuis la vague de révolte des artistes violées par leur producteur, il semblerait que le courant se soit, sinon inversé, du moins, ralenti. Inversé consistant à dénoncer un homme qui se considère innocent, ralenti voulant signifier qu’un «non» d’une femme est bien «non» et non un «non mais» pour « peut-être » ou «oui mais plus tard ». 

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