72 – Pico de la Nieve, La Palma

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Visuel scénario

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Le panorama, à son sommet,

du côté mer, du Pico de la Nieve.

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Le panorama, un peu plus bas,

coté terre, du Pico de la Nieve.

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Le panorama de l’Observatoire,

coucher soleil, Pico de la Nieve.

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Textuel calligramme

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  •  Mouvement, vent, silence, cailloux, oiseaux, événement : quand vos yeux sont aux aguets et vos oreilles, de même, vous devenez une caisse de détection et de résonnance, qui vous fait percevoir des choses infimes jusqu’à l’extrême. Tout comme ces voleurs avançant pieds nus sur des œufs, l’approche, au plus près, des oiseaux est un art voltigeur, tant ils sont craintifs de bruits trop en lourdeur sans compter étrangetés de nos odeurs. Si, les surprendre au nid, en voyeurs, ne les dérange en rien, non surpris en habit de nature, ce sont nous qui les découvrons, affairés auprès de leurs oisillons, à quêter, partout, leur nourriture. Envols et retours aux nids offrent des ballets et cris d’oisillons, d’appétits féroces : oh que oui ! Non loin de l’Observatoire, en plein milieu de nulle part, lors on grimpe un sommet, silence nous susurre ses secrets. Rien ne bouge, rien ne craque, aucun oiseau ne vole, ne vaque : l’on entend que les battements des cœurs de randonneurs, en pleine ardeur. Là-haut, des amas de roches en basaltes méritent une plus longue halte : sur la pente, le vent s’engouffre, chante ce qu’il sent et souffre. Au-dessus, des bandes de craves poussent des cris aigus ou graves : ils survolent, tels de joyeux drilles, leurs paysages comme autant d’escadrilles. Le silence intérieur convient à cette nature, qu’on voit bien suivre son cours, au jour le jour, sans se soucier du bruit qui court. Sur cette ile, les oiseaux se font rares : pour les observer, il faut observer silence. Seul, l’ornithologue les voit, en abondance, en se faisant transparent, sinon gare aux envols intempestifs. Le silence possède, en outre, cette autre vertu de vous rendre disponible à tout événement, si petit, anodin ou original, soit-il, voire inattendu, comme une oreille qui tend l’œil vers son appariement.

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Textuel extension

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  • Appariement : on dit qu’en fermant les yeux l’on entend mieux : question de distraction ou de concentration, de double canal à traiter en cerveau, disent les psychologues ! Il se trouve que le chant d’un oiseau n’est pas le même pour nous, si on le voit ou pas, si on l’identifie ou pas. Il doit en être ainsi d’un observatoire qui entend des signaux radios et voit des poussières d’étoiles mais là, nous sommes loin de l’ornithologie et les bruits du fond de l’Univers n’ont rien d’audible à l’oreille ni de compréhensible, à l’œil nu.  Nord, Sud, Est, Ouest : autant de paysages totalement différents à l’ouest, cinq observatoires astronomiques alignés témoignant d’un air très pur et d’un ciel bien dégagé souvent transparent, d’ailleurs  du haut du Pico de la Nieve on distingue, au loin, l’ile  de Tenerife et, plus loin encore, de Gran Canaria. Entre les deux, la mer d’un bleu clair ou profond qui au coucher de soleil, prend des couleurs, se charge de ligne d’écume sous le vent, rend tout le panorama, magique.   On peut se demander pourquoi l’on aimera tant  les panoramas lors même qu’en chemin, l’on voit déjà tout, ou partie, d’un paysage ? Vous répondez : on ne le domine pas. c’est vrai, il s’agit d’autre sensation, là : la vue à deux cents voire trois cent degrés n’a rien à voir avec un seul coin de verdure. Notre imaginaire laisse entrevoir point de vue mais il ne le remplacera pas, ni ne le garantira. Si l’on s’arrête sur le bord d’une route en voiture, c’est qu’il vaut plus que pause : l’émerveillement !

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Textuels  symboliques

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Ciboire

  • Symbolique de forme : Le ciboire est un vase sacré en métal précieux qui prend la forme d’un calice couvert et où l’on conserve les hosties consacrées. Ce vase, en forme de coupe,  provient du répertoire religieux. Il aurait, pour étymologie, le mot grec kibôrion (courge) voire le mot latin cibus (nourriture) en référence nourriture spirituelle des fidèles.  meubliz.com/definition/ciboire

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Imaginaire

  • Symbolique de fond : L’imaginaire peut être défini comme le fruit de l’imagination d’un  individu, d’un groupe, ou d’une  société, produisant des images, des représentations, des récits et mythes, plus ou moins détachés de ce qui est défini comme étant la réalité. Il s’agit de la capacité d’un groupe, individu, à se représenter le Monde, à l’aide d’un réseau d’associations d’images qui lui donnent un sens. Modifié, source : Wikipédia

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Corrélations > nourrit perception, associe représentations

  • Liens fond/forme : L’imaginaire, comme chacun sait, est dans la tête, mais se nourrit de toutes les perceptions extérieures auxquelles elle confronte, associe, d’autres représentations. Elle n’est pas tant dans la nouveauté que sa reformulation. Autrement dit, en une autre manière de le dire, montrer. Mais quand il s’agit de l’univers, et voire de l’invisible, il n’y a pas d’autre moyen que son imaginaire pour se le représenter par des traductions de calculs, projections ! Cela m’a sauté aux yeux au Pico de la Nieve ! L’imaginaire aurait-il une forme consacrée : nul doute que non : il est le fruit d’arbitraire de la pensée et non argument raisonnement. Ce qui ne l’empêche pas de rimer en des mots, qui, bien que la dépassant, restent résonnant par les sons, les  images que rimes inspirent ! Exemple : un ciboire demeure un instrument, mais il peut y avoir mystère de son contenant.

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