96 – Porto Santo, descente Pico do Castelo

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Visuel scénario

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 Nous profitons du panorama de

 la descente du Pico do Castelo,

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jusqu’à atteindre le village de Baleina

et aller marcher sur sa grande plage,

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 longue de 6 kilomètres, entièrement

de sable jaune et très au raz de l’eau.

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Textuel calligramme 

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  •  Tout le monde parle de montée, rarement de descente : à croire qu’une fois en haut, ça plane pour en bas. On sait, en réalité, toute descente est une épreuve, aussi chargée d’émotion et d’effort que la montée. Elle est souvent raide, ou tortueuse, en pierrailles, chevilles, genoux à la fin, ne valent rien qui vaille. En montagne, rien n’est vraiment plat, ou très peu, mais qu’importe, on s’habitue, se prend vite au jeu. La descente peut être même dangereuse sous orage et les brumes montent vite pour vous cacher la vue. L’on se perd dans un dédale de sentiers non fléchés, pour finir par se retrouver dans une vallée d’à côté. Mais quand il s’agit d’un mont d’où l’on voit la mer, plus de panique : l’on ne peut perdre un tel repère ! L’ile de Porto Santo comporte plusieurs monts aperçus, issus d’éruptions volcaniques, devenues depuis plus sages. Perdus dans le brouillard de nos pensées, il nous faut descendre de notre petit nuage pour aller retrouver de plus mornes réalités et, qui nous attendent, tout en bas, au milieu des habitations, des commerces et des foules. Le sentier glisse un peu, sous le poids de nos pieds où des pierres rondes roulent : quatre heures pour atteindre le sommet du pic et deux heures seulement pour le descendre car l’on ne s’arrête ni pour reprendre son souffle, ni boire de l’eau,  ni calculer la distance restante. Mais, une fois en bas, l’on regarde en haut, en se disant : quand même, et à quand la prochaine fois ! La prochaine fois ce sera différent et pareil, verticalité nous attire et nous donne des ailes : cent fois nous grimperons pour revoir notre horizon se prolonger loin, très loin, et de mille façons. Dans une ile : où qu’on soit, d’où qu’on parte, on commence au niveau de la mer, niveau zéro : plus on approche des nuages, plus on s’éloigne de l’eau, et là-haut, aucun obstacle, n’obstrue, n’écarte  la vue !

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Textuel extension

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  • La descente, ici de 500 mètres de dénivelé n’a rien à voir avec celle du Teidé, sur l’île de Tenerife, de la hauteur de 3500 mètres : différence de quantité d’air, différence de degré de pente, de constitution des sols, de temps de parcours, etc. Chaque facteur pèse de tout son poids sur la longueur, la hauteur et la profondeur de l’engagement. C’est pourquoi, un entrainement préalable est souhaitable : commencer plus petit pour finir plus grand et non l’inverse !  La descente, par le même chemin, est comme un retour en arrière qui demande moins d’effort mais procure aussi moins d’émotion : C’est un peu comme un retour au point de départ, la civilisation ! Un circuit serait différent même si, au final, on arrive au même endroit, continuité est comme chaîne sans fin qui se déroule, descendre l’autre coté du mont aurait été autre découverte mais, la distance du trajet aurait été augmentée d’autant nous étions quelque peu pressé par la météo, le temps. Nous irons explorer sa face nord mais une autre fois.  La descente ne posera pas de problème, mis à part la chaleur autour de 30 degrés car nous avons épuisé  nos réserves  d’eau pendant la montée mais la ville de Baleira est à nos pieds, à quelques kilomètres : c’est promis, nous nous assoiront  à une terrasse, pour une bonne bière fraiche, comme on aime, avant de revenir à la marina par la grande plage. Baleira est la seule ville, proche de 6000 habitants avec des airs  d’une station balnéaire  pour touristes, mais qui n’en garde pas moins  charme et authenticité, offrant dans un même lieu, campagne montagne et mer. Sa plage, en particulier, n’en finit pas de s’étirer plein sud  à même d’offrir dix façons de se détendre, ou se sportiver ! Marcher sur le sable n’est pas comme sur sentier d’un mont, plus, encore, la nuit tombée, nous manquions d’une lampe !

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Textuels symboliques 

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Lampe

  • Symbolique de forme : Le symbolisme de la lampe dont l’huile brûle Éros est double. Chez Grimm, la lumière, seule, chasse l’amant plutôt caché  de l’héroïne. La lumière, dans tous les contextes mythologiques, symbolise la conscience. La lumière d’une lampe représenterait, particulièrement, le conscient qui est entre les mains et sous le contrôle de l’être humain, par  contraste avec la lumière du soleil, de nature divine, et voire cosmique.

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Chemin

  • Symbolique de fond : On dit le bonheur n’est pas au bout du chemin, il est le chemin ! La marche est, sans nul doute, une activité enrichissante qui a inspirée bien des hommes : écrivains, philosophes, ou des illustres inconnus et ils auront tous autant été fasciné par la marche, par sa symbolique que par la réflexion qu’elle favorise spontanément. Modifié, source : Hélène Payet

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Corrélations > Descente, monts et monts, monts et merveilles 

  • Liens fond/forme : Le chemin de descente est plus connu et plus rapide que celui de la montée où l’on peut toujours se tromper ! Pour autant, sauf à être en pleine nuit, aucun rapport entre lampe et n’importe quel sentier sur une colline. Il y a monts et monts, et même «monts et merveilles». Tout ce qui nous ferait monter, là-haut, nous éveille : il n’y aurait de randonnées, à nulle autres pareilles, quand on suit un chemin nous rapprochant du divin, en faisant du sommet, et son désir et son destin et bien qu’il y ait loin, de la coupe aux lèvres, on marche encore et encore et sans trêve.

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