95 – Porto Santo, montée Pico do Castelo

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Visuel scénario

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La ville principale de Baleina avec

Pico et ses monts … environnants.

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Halte au deux tiers de la montée

 à cet endroit où un canon pointé.

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Panorama pour  la vue imprenable

du haut, du dit … Pico do Castello.

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Textuel calligramme 

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  •  De se reposer en cet endroit des plus isolés, où peu de gens s’y donnent la peine d’y monter, est un véritable luxe dans un monde submergé par trop de bruits, voire par trop de publicités. Faut dire qu’ici, le silence est roi et la vue est reine, le moindre objet ravit tous vos sens, donnant sens à votre pauvre existence. Elle vous fait profiter d’essence de sa nature, de belle prestance, lors en haut du Pico do Castelo rien n’est aussi bien, aussi beau, n’en vaut sa peine. Rien n’est si joli, n’est si merveilleux, si beau. Pourquoi grimper sur un pic : pour prendre de la hauteur pour bénéficier d’un panorama, en jouir dans toutes les directions, très loin, jusqu’au fond de l’horizon ! C’est comme si l’on était devenu un oiseau et que, du regard, l’on pouvait survoler la terre, en fendant l’air, de ses propres ailes, aux pieds. Pourtant, pour y monter, il faut marcher longtemps tout en sachant qu’à la fin, la pente devient plus raide. Au prix d’efforts soutenus, souffrances consenties, l’on obtient, là-haut, belle compensation, récompense. Même si elle est gratuite, qu’elle ne sert à rien, par rapport à tout le reste (temps programmé, calcul d’énergie, d’argent, de profit), c’est moins de stress et c’est aussi un beau défi ! Car c’est, avant tout, un pari sur soi-même ! J’y arrive, j’y arriverai demain encore : la vie me pousse à faire des efforts pour faire le point sur l’état de ma santé. Et, si je ne sais trop où l’on en est, d’être, ainsi, au-dessus des nuages, n’est donné qu’aux enfants sages : au-dessus, n’y a que le ciel bleu de l’incommensurable univers gazeux. Le temps change et la brume monte du fond de la vallée, jusqu’à nous atteindre et nous enrober, tout entier, dans ses voiles de légèretés.

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Textuel extension

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  •  La vue du vide à nos pieds s’est estompée, s’est restreinte à dix mètres et au sol, nous sommes en haut de nulle part. Monter un pic pour, qu’enfin arrivé en haut, la brume cache tout le paysage est frustrant, on le comprend mais c’est autant un but en soi, l’on ne grimpe pas que pour cela : pour le fun aussi, l’effort, le sport, le plaisir, la découverte.  Il y a quelque chose d’humain et de noble dans la volonté de s’élever en quelque domaine, quelque lieu que ce soit, non pour se mettre au-dessus des autres ou de tout mais pour prendre du recul, de naviguer au large des côtes en voilier pour voir et vivre les choses autrement. Des monts, il y en plusieurs sur Porto Santo et le plus fréquenté est celui du Pico do Castelo  surplombant la grande ville de Baleira : de là-haut, la vue sur le panorama de l’ile est imprenable, 360 degrés ! On peut y grimper en voiture jusqu’au deux tiers mais, à pied, et du bas, c’est plus sportif et le panorama plus mérité, une fois arrivé au sommet où l’on trouve une plateforme avec une bâtisse et une statue originale. Nous étions au niveau des plus bas nuages, à moitié dans la brume, sa fraîcheur contrastait fort avec la chaleur montante des dunes et le soir venu, nous aurions pu faire un crochet à la Lune.  Un mont surplombant une ville, la mer et la végétation tout autour, c’est le charme, agrément  de cette ile, qui nous aura séduits durant notre séjour. Il est vrai qu’on a un panorama imprenable sur  l’ensemble de l’ile et même bien plus loi. Le ciel sans nuage ajouté au calme de l’endroit vous pousse à la contemplation, méditation ! La montée et descente se font par un petit entier caillouteux n’offrant pas de difficulté particulière : la pente est douce et toujours des plus régulières, de plus, nous étions presque seuls à le grimper.

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Textuel épilogue

 

  • Mais pourquoi grimper jusqu’au sommet d’un mont ! Ben voyons réfléchissons, réponse coule de source : pour contempler le meilleur panorama qui soit !  Mais encore, quelle différence avec la Tour Eiffel, de plus on prend l’ascenseur, on se croit des ailes, point de fatigue ni de crampe : juste plein la vue. On plaidera pour le fait que de prendre du temps, de faire des efforts, risquer une entorse aux genoux ou aux pieds, participe de la valeur de récompense du paysage ! En réalité, grimper pour admirer parait être raison, alors qu’en fait c’est juste histoire passion, émotion : qui fait le tour des monts verrait le même panorama. C’est donc bien, en premier, une affaire entre soi et soi, une sorte d’envie et de défi que l’on répète à chaque fois, c’est le corps qui peine mais c’est son âme qui se réjouit.  Voilà donc un secret, on dira ici motivation du grimpeur, c’est par l’effort extérieur qu’on enrichira sa vie intérieure. En descendant, le ressenti diminue : on rentre à la maison !

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Textuels symboliques 

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Mont

  • Symbolique de forme : La montagne a provoqué chez l’homme, quantité de sentiments contradictoires : interdite, promise, refuge des ermites, siège des combats entre Titans et Dieux, entre les Archanges et les Dragons aussi. Lieu de l’immortalité, colline de la  pureté, le mont est le centre et le sommet du Monde. Génératrice de panique, comme d’exaltation, la montagne suscite, depuis toujours, le sentiment d’un univers qui échappe  à  l’échelle humaine. Proche des cieux, et éloignée de l’ordre humain, toute montagne est le point de rencontre privilégié entre le Ciel et la Terre, et, elle est le lieu le plus bas, pour les dieux, mais le  plus élevé  pour les hommes ! Modifié, source : le-symbolisme-de-la-montagne

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Panorama

  • Symbolique de fond : Un panorama (mot anglais du  XVIIIe siècle, lui-même  formé  à  partir  des  mots  de grec, ancien pan  ou tout, et horama ou spectacle, est une vue en largeur d’un espace physique. En langage courant, cela veut généralement dire une vue d’un objectif grand angle, que ce soit en photographie, en dessin, en peinture ou au cinéma. La figure panoramique au cinéma dérive du panorama. wikipedia.org/wiki/Panorama

Corrélations> mont sein pointé ciel, symétrie, galbe : parfaits

  • Liens fond/forme : Quand on grimpe mont, c’est pour la vue, réellement imprenable, et cela de tous côtés. Quand brume, nuage s’y met, juste au sommet, la vue est gâchée, l’effort est moins récompensé. On s’en console en méditant sur les impondérables. Un mont comme un sein… pointé vers le ciel, d’une symétrie, d’un galbe, presque parfaits, tant il est vrai qu’en  ce  Pico, rien n’est surfait, rien que végétations, roches, ruches et miel ! Au pas cadencé, mixant vers contraints libres, on s’approche du sommet dont on a la fibre : fonds et formes se confondent, se conforment. Il n’y aurait, dans cette montée que de l’attrait pour un paysage qui, déjà, d’en bas, nous plait.

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