459 – Pourquoi l’amour, secrètement las

<< Calligramme et symboliques

.

Visuels scénario

.

459 1

.

J’ai longtemps attendu à notre

rendez-vous : il n’est pas venu,

.

459 2

.

lui ai demandé des explications

 au téléphone, n’en ai reçu aucune,

.

459 3

.

lors de ce fait, je lui ai écrit pour

rompre une bonne fois pour toutes.

.

.

Textuel calligramme

.

  • Lors l’amour n’est plus là, c’est qu’il est secrètement las, qu’il nous rend comme absent, quand on y rêve trop longtemps. Trop ou peu ou pas de prétendants : un seul, mais le bon, est l’important. Comment l’atteindre, comment savoir et déjà le dépeindre, déjà l’apercevoir. Ça peut être toi ou lui et je ne le sais pas, du moins pas encore, et si fort de t’aimer. Sur l’impossible, mon cœur serait-il bloqué au point, qu’en personne, je ne me reconnaitrais pas. Pourquoi l’amour, secrètement las, se révèle là où on ne l’attend pas ; pourquoi les nuits où je rêve de toi, chaque fois, tu te confonds en moi ! Mille précautions, pour trouver l’élu, valent mieux que d’ardents tourbillons du lendemain où je me retrouve, nue, bien qu’il vaut mieux se donner à fond que, de, sans cesse tourner et en rond, à chaque sortie, chaque occasion. Moi, qui ne suis rien autre qu’une femme, perdue en moi-même, hors extase ; moi qui ne suis rien qu’une flamme, cachée dans l’ombre qui l’embrase, j’attends, avec beaucoup d’émotion, l’homme qui fera son apparition, me trouvera un beau visage assombri duquel sortira un énorme cri d’amour qui fera cesser son ennui. Tout comme les jours se suivent, et ne se ressemblent pas, les hommes et les femmes  s’enfuient au premier faux pas. Ne voilà-t-il pas, divine surprise, qu’un bel inconnu, à maintes reprises, se trouve ému de mon attrait! Voilà qu’entre lui et moi, se noue un acte de foi, preuve qu’il est aussi fou que moi. Lors il s’en aperçoit, pour lui il est déjà trop tard pour se retirer de moi pour me dire ne pas ou ne plus m’aimer !

.

.

Textuel extension

.

  • L’amour, secrètement las, est comme la cendre couvant sous la braise, prête à s’enflammer au moindre comburant pour peu qu’elle trouve du carburant qui lui convienne comme amant. Le feu ne peu jaillir que d’un frottement, le feu ne peut s’éteindre que d’un frittement, entre deux, il y a comme un frètement, un prix à payer, de sa personne, même quand il s’agit d’un don, qu’il s’abandonne. Quand l’acte est consommé, il est trop tard pour y renoncer, il est trop tard pour ne plus payer, il est trop tard pour se désengager. Hélas, cent fois hélas, à force d’espérer, l’amour se rend las, amour n’est plus là, amour est hors loi en attendant qu’un miracle se produise ou son renoncement. L’amour est là, l’amour est las ; l’amour est pas là, l’amour est pas las : deux déclinaisons identiques phonétiquement bien que contradictoires, mon amant ne vient pas, il ne viendra pas, il n’est pas venu : c’est foutu tant il n’est pire humiliation que d’attendre en faisant le pied de grue. Une aventure, débutée sur les chapeaux de roues, se termine en butoir  car ce rendez-vous manqué, certaines pardonnent, et d’autres, pas ! La moindre des politesses est d’avertir qu’on ne vient pas ou plus !  Le désir et le plaisir, s’émoussent, las, dans leur ronde circulaire et bien plus s’ils ne se renouvèlent pas, changeant de lit ou… d’air !  J’ai beau écrire, téléphoner, passer voir, il ne répond, ne vient pas, pourtant, je le sens attiré par mes seins, par mon buste, ma  poitrine. C’est cela qui, de jour en jour, me chagrine, d’attendre, de lui, un mot, un geste, ce qui me comble le plus serait sa présence tant je me morfonds de son absence.  Je le revois encore caressant mes seins puis poursuivre sur tout mon corps. Je suis las de moi, de lui, de tout : je vais écrire un mot d’adieu.

.

.

Textuel épilogue

  • Il n’est pas là, j’en suis las : homophonie. Toute lassitude tiendrait-elle d’exactitude. « Je suis las de vous et lors je suis las de tout »peut être début, rupture, dépression d’amour. Lassitude évoque fatigue tout autant qu’attente : femme gonfle poitrine, seins, en profond soupir. Il n’y a plus rien qui tient, plus rien qui l’attire, pourtant rechercher l’élu, elle continue, tente. Si son cœur battra toujours dans sa poitrine et si son souffle parvient à soulever ses seins, son parcours de vie, destinée, la chagrinent : qui sait si elle est venue sur Terre, pour rien. Tout est illusion, prothèse, pathétique, virtuel, tout ce qu’elle veut n’est autre que mari… réel. Une telle quête ne  pourra durer, être éternelle, un jour, elle jettera l’éponge : la vie est cruelle. telle lassitude de quête atteint couple établis : au bout d’un certain temps, ou au fond du lit, se trament et se tissent des vêtements d’ennui qui font de lassitude une cape de jour en nuit.

.

.

Textuels symboliques 

.

.

Sein

  • Évocation de forme : Le sein est l’organe contenant les glandes mammaires de la femme qui permet l’allaitement. Il est le symbole de la fécondité et de la féminité. La mise en valeur des seins a toujours existé. Ainsi, les décolletés, les corsets, les soutiens gorge, ont été, et sont encore moyens de mettre la poitrine en valeur, afin de la rendre plus attirante.   Source : 1001 symboles

 .

Sein

  • Symbolique de fond : Chez la femme, les seins  sont faits de glandes mammaires, de graisse, tissus fibreux, mamelons, et  en lien avec sa féminité, qu’elle assume ou non. Elle peut ne pas se sentir réalisée féminine, ou se sentir dépendante de sa féminité,  se sentir atteinte par des critiques, une dévalorisation esthétique, une stérilité, une agression, une moquerie et elle peut, tout aussi bien, séduire certains hommes.

 .

Corrélations > animée, humaine, féminine, généreuse 

  • Liens fond/forme : Forme animée, humaine, féminine, généreuse : ces quatre mots pour qualifier cette apparence, sont complétés par un plus spécifique : le sein. Un sein rime parfaitement avec un  grand bien, et ainsi de suite à répétition et jusqu’à la fin, jusqu’à ce que le fond fusionne avec la forme, nous accueille au sein de notre terre mère. Les seins pointent, s’affaissent, tombent en fonction de l’âge, des soins, du poids, des exercices, des constitutions, de passions ? Qu’amant, quel qu’il soit, ne les voit et ils restent là, en deviennent las et lors l’amour s’en ira !

.

<< Calligramme et symboliques