1063 – Pourquoi quelque chose plutôt que rien (III)

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Visuels suggestion de scénario

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Je ne suis rien, vaudrait-il mieux être

un chien vivant qu’un homme mort ?

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Ce que je sais et de qui je le tiens,

ce que je découvre, d’où ça vient ?

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Le fait d’avoir vécu prouve que j’ai

été quelque chose, ou, quelqu’un !

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Textuels calligramme / extensions

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  • £  On est rien, peut-être, d’accord, mais supérieurs aux animaux qui ne peuvent articuler mots, ne décident pas de leur sort ! Etre divin, c’est connaitre. Notre savoir restera limité : plus on lève un coin du voile, plus celui-ci agrandit sa toile ! De découvrir que l’on est rien nous permettrait de devenir quelqu’un, ainsi s’établit que trait d’union, entre notre vie biologique et notre vie d’esprit, entre le vide et le plein. En cela nous sommes différent d’animal : ce trait nous donne l’envie d’aller voir au-delà de nous-même, de notre horizon, la question centrale du sens de notre vie, de l’Humanité, du Monde, de tout l’Univers. Et tout cela sans a priori religieux ni autre déraison. Nos croyances sont toutes imaginaires, fruit d’une quête identitaire et nos connaissances sont toutes lacunaires, finies, erronées, soumises au doute. Nos sens, nos cerveaux, nos langages, nos instruments seront toujours inconstants et insuffisants pour extraire de l’Univers la vraie clé de notre mystère qui s’échappe au fur et à mesure que nous le découvrons et l’explorons. De notre existence, de notre science, de notre ersatz de divinité, nous ne pouvons et nous ne saurons que prolonger l’étendue de notre ignorance,  indéfiniment. On choisira d’être religieux, athée, agnostique sinon d’être animiste, ésotérique ou mystique ou quelque chose plutôt que rien, tout à la fin.

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  • + Quelque chose ou rien, c’est la même chose ! Voilà qui rejoint assez bien le « Je ne sais quoi et le presque rien » du philosophe Jankélévitch, en rapprochant par-là en équilibre à chaque instant l’amour et la mort par rapport à la dignité humaine, la conduite morale, l’émotion esthétique. Si le tout n’est pas rien et le rien n’est pas tout : que nous reste-t-il à attendre de la vie, à part ce que l’on y met, ce que l’on y amis, ce que l’on espère y mettre, que ce soit collectivement ou individuellement. Comme il nous faut que la vie ait un sens et que son non-sens nous ferait tomber dans l’absurde, si nous n’en trouvons pas, nous en créons un qui nous convient. S’il  n’est pas le même pour tous, peu importe, l’important c’est qu’il y en ait un. Qu’il évolue au cours du temps, qu’importe, pourvu qu’il ne disparaisse pas.

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  • & Je suis quelqu’un et quelque chose en même temps, par mon corps, je suis un quelconque être humain et par mon âme, je suis supposé provenir du divin : un parfum, est une odeur dans l’air et l’air de rien mais néanmoins une vraie musique pour les nez !

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  • # Rien ici

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Textuels symboliques et corrélations

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Parfum

  • Symbolique de forme : La subtilité du parfum est insaisissable et pourtant son apparence serait bien réelle et symboliquement, présence spirituelle. Sa persistance après diffusion, évoque une idée de durée et de souvenir. Il symbolise la mémoire et c’est en ce sens qu’on l’utilise encore dans des cérémonies funéraires. Les parfums faciliteraient l’apparition d’images et de scènes significatives, suscitant, orientant, à leur tour, des  émotions et des désirs d’un passé assez lointain.      (madeleine de Proust).

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Croyances

  • Symbolique de fond : L’anthropologue peut-il espérer saisir le niveau de formation des croyances ? E. Leach (1966)  qui s’intéressera surtout à la valeur de vérité sociale, voire de convention que prend la croyance dans les sociétés traditionnelles, répond par la négative. J’ai plutôt partagé au cours de ce travail le point de vue soutenu par R. Needham (1972) M. Southwold (1979) pour qui la croyance correspond à ensemble d’attitudes cognitives, par lesquelles les individus cherchent à maîtriser les accidents qui viennent bouleverser leur vie. Différent est ce propos, je cherche à définir comment la croyance est intériorisée. books.openedition.org/editionscnrs/1366?langue.fr

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Invisibilité > parfum, rien, sentir, nommer, Dieu

  • Liens fond/forme : Le parfum n’est rien, on ne le prend pas, on ne le voit pas, sur ses mains, et pourtant il est bien là, ce petit rien, qui change tout, qu’on sent comme un fou. Alors mettez-vous au parfum de … rien : ce sera toujours mieux que rien du tout ! Rien c’est déjà quelque chose dès lors que l’on le nomme, tout comme vide ou néant. Il n’y a que  Dieu qui, en religion juive, demeure «celui qui n’a pas de nom» et qui pourtant existe : exception.

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