174 – Pourquoi quitter son île pour autre !

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Visuels scénario

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Le petit port pittoresque de l’Ile Grande

dans son environnement très quotidien,

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vaut bien  certaines plages   exotiques,

avec palmier couché et soleil constant,

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ou les petits ports de pécheurs le long

de la côte marocaine, ou canarienne !

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Textuel calligramme 

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  • Quitter son île, pour une autre, c’est très bien ; sa femme, pour une autre, c’est plus incertain ! Même si vos amours sont îles aussi, votre femme ne vous laisse jamais tranquille. Je ne quitte rien, j’emporte tout : tout dans ma tête, dans mes bagages : c’est fou. Mes souvenirs  rechantent en chœur que le temps du voyage n’est pas du temps mort mais que tout déplacement produit des temps forts. Cela dit, je me retrouve parfois fort seul, avec moi, alors qu’autour, la foule s’agite, mais sans moi. Partant vers le même endroit, ailleurs, pour vivre des instants de vie, de labeurs, vous revenez avec des histoires à raconter, qui sont devenus le sel de vos jours enchantés. Entre soi et les autres et le monde, un certain nombre de rapports nouveaux, à la ronde, vous entraînent et vous amènent à n’être plus, tout à fait, le même. Quitter son ile pour son petit bateau, et de port en port, voguer sur les eaux, c’est quitter son rocher, pour une bulle d’air frais, voire pour une toute nouvelle vie, chouette ou nulle. Pour sûr, la vie est déjà un voyage en soi qui vous laisse tout un panel de choix. Voyage intérieur ou voyage extérieur se nourrissent tous deux du meilleur de ces aventures qui vous guettent et vous créent de nouvelles fenêtres dans les murs de votre prison d’être afin que votre liberté de mouvement vous fasse fête. Ce qui est nouveau, ce sont vos nouvelles conquêtes qui rendront vos journées presque parfaites et vous vous direz alors que vous étiez bien bête, de rester scotché sur votre île, et ce jusqu’à perpette.

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Textuel extension

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  • Le paradoxe du voyage est que l’on part pour fuir son quotidien, les autres et le monde et que l’on se retrouve, rien qu’avec soi, ses problèmes, ses soucis. Comme pour la nourriture, le voyage ne modifie rien à notre quotidien, notre travail, mais il l’épice et il nous fait du bien.  Toute distance physique entraîne la plupart du temps une distance psychique, y compris pour nos amours : « loin des yeux, loin du cœur ». En voyage, vous êtes ouverts à tout ce qui se passe ; chez vous, vous êtes fermés à tout ce qui vous distrait, vous parait inutile ou inintéressant, vous freine, vous retarde dans votre programme d’activité, la liste des tâches à faire dans la journée. En voyage, une seule tâche et aucune en particulier. Ça fait de l’eau à couler devant vous.  D’une île à l’autre et vogue la galère : galère au sens de bateau galérien,  quoique, parfois, vrai, au sens figuré, figurez-vous, j’y ai moi-même goûté, pas dans mon île mais d’une à l’autre. Mon île, je l’ai quitté  pour d’autres, mais dans ma tête, la seule en fidélité. Je sais, vous ne me croirez : pourtant, c’est la seule île vers laquelle, je reviens. D’un repère ou d’un repaire à l’autre,  chacun organise sa vie comme il veut, que ce soit une ile, un port d’attache, il faudra avoir un lieu de prédilection où l’on revient  toujours se ressourcer quand fatigue d’exister se refait sentir. On dit que toutes les iles se ressemblent plus ou moins : la mienne m’est unique, je ne quitterai jamais l’ile pour une autre, j’y ai laissé toute mon histoire, mon âme, je ne saurais plus les déménager ailleurs, sans perdre mes repères, sans tel repaire.

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Textuels symboliques

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Balise

  • Symbolique de forme : On ne laisse pas une balise à voyant  cylindrique, à tribord en entrant au port, on n’est pas dans le chenal. Le balisage maritime est pour la navigation, tant la parfaite connaissance des balises et de leurs significations est une des conditions de la sécurité en mer. Jour et nuit, en croisière côtière, pas un seul mille parcouru sans que l’on n’ait besoin d’identifier une petite marque de balisage.   voilesetvoiliers.ouest-france.fr/ équipement-entretien/balise-marine

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Repaire

  • Symbolique de fond : « J’ai vu le renard retourner dans son repaire, laissé sur l’arbre un repère afin de l’identifier. » Il n’est pas rare de confondre le sens  de  deux homophones en français. Voici un exemple : Quelle est la différence entre « repaire » et « repère » ? On écrit « repaire » pour désigner le lieu, l’abri qui sert de refuge aux animaux sauvages. Ensuite, par métonymie, le mot désigne la maison ou bien l’habitation. lalanguefrancaise.com/ orthographe/repaire-ou-repere

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Corrélations > Ile,  visage, différence, en commun, isolement

  • Liens fond/forme : Une ile au singulier n’a qu’un visage, au pluriel, en a mille, tous différents, elles n’auront en commun que d’être entourées d’eau, et donc bien isolées d’un continent le plus proche et voir en plein milieu de nulle part, océan.

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