881 – Préférer parler de soi qu’écouter l’autre

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Visuels scénario

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L’on parle, l’on se parle,

l’on s’écoute !

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Je parle, je te parle,

je te parle de moi !

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Parler est un besoin,

écouter est un art !

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Textuel calligramme 

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  • Parler de soi, c’est se mettre en valeur : écouter l’autre, se mettre en retrait. Contrairement, écouter fatigue plus que parler : l’un est dans la lumière lors l’autre, dans l’ombre. On comprend, on adhère à ce qu’on dit, on profère, tandis que l’autre s’efforce de vous suivre, de vous interpréter. En lui, il y a superposition de sa traduction de ce que vous dites et de ce qu’il en pense et veut vous répondre. Si sa réponse ne vous intéresse pas, ce qui compte est que l’autre l’entende : il est là comme témoin de son moi. Chacun sait que l’on préfère parler de soi que d’écouter l’autre, quel qu’il soit, être le sujet de la conversation, que son objet, surtout sans sa participation pour se défendre. Si parler fatigue moins qu’écouter, parler à quelqu’un refusant d’écouter est une épreuve qui vous laisse sans voix. Elle nous révèle que, pour cela, il faut une longueur d’onde sinon identique, proche ou voisine : le ton, intensité, rythme,  accentuation, comptent autant sinon plus que les contenus. Il n’y a pas que les humains qui parlent, il y a aussi certains animaux. Même si les végétaux, les minéraux, ne nous écoutent pas, il serait faux de croire qu’ils n’ont rien à nous dire, de beau, ne serait-ce que par leur existence ou leur développement qui n’est pas sans importance, conséquence, dans un écosystème où la communication est reine. Tout, sur la terre est en mouvement, en battement, ne serait-ce que pour le déplacement des atomes. Les animaux entendent des infrasons et des ultrasons dont nous percevons, parfois, en corps, leurs harmoniques, chansons. De vouloir se mettre à l’écoute du chant du monde est un acte créateur.  Les nouveaux espaces sonores réveillent la conscience, qu’ailleurs, tout s’endort. Ils signifient : nous faisons partie d’un opéra, d’un ensemble qui nous résonne. Opéra son, opération, opère actions : nous faisons le plein de sensations qui pulsent en nous en des milliers d’électrons, une énergie folle grandissant parfois comme des champignons chaque fois que l’on écoute leurs chansons. Si les bruits de certains vents, à ce qu’il parait, nous rendent fou, celui de l’eau qui coule le long d’un ruisseau nous apaise, celui d’un oiseau perché dans un arbre nous émerveille, celui de notre mère qui nous parle, nous éveille. On peut passer d’un murmure imperceptible d’un zéphyr à celui d’un ouragan des plus assourdissants ! De la nature, j’entends ses chants sensibles qui m’enchantent !

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Textuel extension

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  • Parler serait moins fatiguant qu’écouter, d’après ce que disent les psychologues, dont c’est leur profession … d’écouter ! Ecoutez, je ne vous dirai pas le contraire, moi-même l’étant, et ne cessant d’en parler ! Lors je ne vais plus m’écoutez, à vous le répéter, et ce d’autant que vous n’êtes pas là pour en parler.  Parler de soi en permanence, est comme prendre des «selfies»  partout, le centre de la conversation, de la photo souvenir : c’est moi. Parler de soi, c’est se mettre en scène, jouer son propre rôle, être son propre acteur, lors de l’écouter, on demeure son spectateur souvent muet mais bien forcé de l’écouter ! Le pire, le plus insoutenable, est quand il parle sans tenir compte de la réaction de l’autre, qui en a plus que marre, au point de se dire, pour soutenir : « Parles, toujours, tu m’intéresses : il est temps que ton discours cesse ». En thérapie,  psychologue, psychiatre, laisse parler l’autre, à volonté, sans filet mais c’est pour le soigner, l’aider à trouver la source, la cause, le symptôme de ses maux. Rien à voir avec un baratineur patenté qui vous casse les oreilles, à qui vous n’avez rien demandé.

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Textuels symboliques 

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Amphore

  • Symbolique de forme : La  symbolique de l’amphore est connectée avec l’origine de la vie, est liée à la femme et à sa qualité génératrice de vie. La métaphore est celle de femme comme conteneur, comme dispensatrice de la vie. De même que le Graal étant lui-même, un conteneur, il possède aussi l’image du vase comme symbole d’une Création Divine.

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Bruit

  • Symbolique de fond : L’inconfort que peut causer un bruit, n’a pas de rapport nécessaire avec un niveau. Une goutte d’eau, à intervalles irréguliers, mais fréquents, dans le silence, peut produire un inconfort sans rapport avec un niveau sonore infime. Bien qu’absence totale de son soit déplaisante et nocive et que l’exposition à des sons structurés comme la parole, la musique est probablement nécessaire au développement de l’audition. C’est l’excès de bruit, beaucoup plus fréquent, qui préoccupe en général. Modifié, source : Wikipédia

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Corrélations > aucun, sauf que ce sont vides absorbant sons

  • Liens fond/forme : Quel lien entre amphore et bruit ? Aucun, lien a priori, sauf que ce sont des vides qui absorberont les sons. Des sons rimés, tantôts contraints ou tantôt libres, qui font que parler est bien plein ; écouter, creux et pour autant la forme ne recouvre pas le fond ! La torture par le bruit, il fallait y penser, un bruit énervant, constant, régulier, auquel l’on ne pourrait se soustraire, est pire que celui qu’on ne peut taire. Quand écouter devient, à ce point,  fatigant  que  l’on abandonne à l’autre tout ce qu’il voudra. Entendre est du côté physiologique, écouter, du mental.

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Parole

 

Élément simple du langage articulé :

Mot, expression,  énoncé,  discours !

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Faculté de communiquer la pensée

Par un  système  de sons  articulés,

Émis par organes de la phonation.

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La parole c’est quoi : des mots

Réunis en chansons, sketches,

Poème, nouvelle, récit, article,

Teintés  d’émotions,  d’amours,

D’humour, poésie, satire, symbole

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L’observation du monde vivant a montré que

Suite à mutation, une faculté de communication

Devient disponible, elle sera rapidement exploitée.

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 « Devoir adresser la parole à un auditoire et se rendre  compte qu’il n’arrête pas de faire du bruit, qu’il ne nous écoute pas, peut traduire une incapacité maladive à s’exprimer devant autrui, une fragilité sociale extrême.  Image de bégaiements ou aphonies… »

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Le ton monte. Comme le lait dans la casserole. Il monte et l’homme, soudain, n’est plus un homme. Sous nos yeux incrédules, il vient de se transformer en bête hurlante. Gueule grande ouverte, dents en avant, narines dilatées, il crache ses mots. Il les propulse par de véritables explosions de voix. Il aboie comme un molosse derrière son grillage. Dico émotions

 

Dans la pensée grecque, la parole, le logos, a signifié, la phrase, le discours, autant que la raison et l’intelligence, l’idée et le sens profond d’un être, la pensée divine elle-même. Chrétiens, le Verbe, la Parole, s’est fait chair à travers Jésus-Christ. Manifestation universelle de l’intelligence dans le langage, dans la nature des êtres et dans la création continue de l’Univers.  Elle est la vérité et la lumière de l’être.

 

 

« Le poids des mots, le choc des photos »

L’expression n’est pas de moi : de Paris-Match

Des mots qui, à une époque dominée par l’image-choc

Et la musique-décibel, reprennent peu à peu la parole !

Ils sont comme des légendes des photos d’illustration

Aux couleurs du monde et des choses de la vie.

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Pour la plupart des chercheurs, la parole,

Ou l’utilisation de mots, construits

Avec des voyelles et consonnes,

Mais qui sont aussi des symboles

Permettant la transmission de cultures

Et la création de nombre de concepts abstraits

S’est faite progressivement, et ceci, depuis le début

Du développement de la faculté d’articuler le langage oral.

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