166 – Quand le vent se prête, se mêle et s’empêtre

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Textuels : poème, extensions, fragments

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Textuel poème  

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  • Chacun sait que, parfois, un vent malin se fourvoie, là où il ne devrait pas et qu’il n’en sort pas ! Il souffle, siffle, s’offre, il sort tout de son coffre, contourne tout obstacle, sens inverse, ne renâcle ! Aimer le vent, c’est aimer, d’être ici, puis là, ailleurs, sans avoir compte à rendre à personne… hormis Eole ! Quand le vent se prête aux vagues pour les faire monter plus haut, il fait usage de sa force d’assaut et secoue le bateau qui divague. Des sommets, il plonge son étrave au fond des creux qui l’entravent dans sa course, tant bateau est une épave, tant sa coque en pleure, en bave. Quand le vent se mêle aux nuages, ces derniers sont loin d’être sages : ils craquent en éclairs, en tonnerres, en boules de feu, tombantes, en fendant l’air. Il plie, il ploie, les arbres et arbrisseaux, lors, déracine ceux qui lui tiennent tête : les forêts ne seront pas, avec lui à la fête lors vents et pluies tomberont, sur elles, à seaux. Quand un vent fort s’empêtre sous un toit, il tourne en rond, cherche une issue, une fenêtre, il descelle sa charpente, en la faisant trembler, jusqu’à ce qu’elle cède, jusqu’à tout emporter. Il n’y a pas que le toit, parfois moi aussi, qui, sortant de mon abri, c’est mon droit, il me faut, ventre à terre, à quatre pattes, face à lui, m’accrocher, pour pouvoir avancer.

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Textuel extensions

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  • Le vent se mêle aux pluies, aux nuages, aux vagues, aux bateaux, à tout ce qui bouge, à tout ce qui lui tient tête. L’orage en éclairs  se transforme en ouragan dévastant tout. Pas assez de vent, voileux fulminent de ne plus avancer, rentrer au port, trop, les mêmes s’encalminent, de ne plus pouvoir en sortir. Comment fait-il pour faire monter une telle masse, plate, liquide, stable jusqu’à dix mètres de hauts, entre creux et sommets, voire davantage alors qu’il ne fait que souffler sur la surface de l’eau. C’est un peu comme le feu avec la braise sur laquelle on souffle pour  exciter à la longue, une flamme nourrie, gigantesque, qui se met alors à brûler le bois avec un bruit d’enfer au point qu’on est poussé à s’en éloigner, par sécurité. Le vent est instable mais prévisible et il ne peut durer qu’un temps, pas être permanent, sauf en quelques paries du globe où il parait qu’il souffle tout le temps, comme en Patagonie, par exemple, à en devenir fou ! Le vent et le moulin s’accorde ou se désaccorde. quand il est trop faible, il ne le mettra en branle, et, quand il est trop fort, il l’oblige s’en protéger ! Le vent prendra des formes, et allures différentes. Combien de noms lui sont attribués ou ventilés ? Entre son doux zéphyr, et ses violentes tornades, il nous jouera ses musiques d’ange et de diable et il s’en ira après des dégâts…considérables.

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Fragments

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  • Quand le vent soufflera, il t’emportera  pour évoquer cette chanson de Renaud qui parlera de la mer, navigation, météo : «Dès que le vent soufflera …  je repartira»  D’accord, le vent n’est pas qu’une chanson, il souffle un peu partout, à tort ou  à raison, on se sent libre  comme le vent, s’il est léger, lors, s’il devient trop fort : de lui, prisonnier. Personne le commande, on le cherche, le fuit, il rentre par la porte, et il sort par la fenêtre, il murmure ou siffle par un trou de serrure, parfois jusqu’à vos oreilles, il vous susurre, que vous ne pouvez pas vous passez de lui, : bien qu’invisible,  il pénètre en votre être. Un moulin, tente bien de le domestiquer pour moudre bien des graines, et du blé, voiles d’un bateau pour le faire avancer et autant éolienne, pour l’électricité. Il s’associe aussi bien à l’eau qu’au feu, à l’eau pour tempête et jusqu’à typhon, au feu lors de l’éclair jusqu’au tonnerre, et même à la terre en cas de destruction ! Tantôt virulent, tantôt énervant, sournois, Éole, son dieu mythique est à bonne école, il s’adresse aussi aux bons mots de l’esprit lors certains prétendent que «c’est du vent» ! Le vent est, souvent, l’inspirateur des poètes, courant invisible symbolisant flux du temps,  indissociable d’air  et  régisseur des courants, folies, en fonctions créatives ou désordonnées.

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Illustrations : visuels, scénario et fiction

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Visuels 

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Quand on voit ce panneau,

c’est qu’il y a souvent du vent fort,

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et tantôt le vent souffle de manière

régulière durant un temps,

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et tantôt de manière orageuse,

tourbillonnaire en trombe, tornade.

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effet du vent avec vague contre digue

la fait déborder … dangereusement

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Scénario

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Quand on voit ce panneau, c’est qu’il y a souvent du vent fort,

et tantôt le vent souffle, de manière régulière, durant un temps,

et tantôt de manière orageuse, tourbillonnaire, trombe, tornade.

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Textuels symboliques 

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Moulin

  • Symbolique de forme : Cela fait mille ans, au moins, que le moulin et le meunier, se sont installés en campagnes, au bord des rivières, ou sur quelques collines. Ce n’est que vers le XI° siècle que sa présence se manifeste dans les textes, dans les images. Dès que les manuscrits se mettent à conter des histoires profanes, le moulin apparaît en des gravures, lors le meunier apparaît dans des textes. Il existe d’autres moulins que le moulin à grains mais ils sont moins intégrés à la vie quotidienne. Modifié, source : vallee-du-ciron.com/Architecture/CDMoulin

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Vent

  • Symbolique de fond : Le vent est un mouvement d’air, un souffle, un symbole de l’esprit, de l’insaisissable, de l’invisible, de la force. En mythologie grecque, le vent est Éole, dieu du vent. À contrario, lors de ses Agitations tempétueuses, il devient symbole de vanité, d’instabilité et d’inconstance, et, comme force élémentaire, associé  aux Titans, il manifeste sa violence et son aveuglement !

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Vent  > 

  • Liens fond/forme : Rien ici

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