843 – Quatre-vingt ans et encore à travailler !

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Visuels scénario 

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843 1

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Femme qui a 82 ans, restant

 encore à travailler dans les champs.

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843 2

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Homme qui a 82 ans, est encore

à bricoler des objets dans l’atelier.

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843 3

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Femme a 20 ans, mais fera

encore des travaux ménagers à 82 ans.

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Textuel calligramme 

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  • « Arrêtes, arrêtes, de travailler, tu as quel âge : bientôt crevé ! » « Attends, tant que je peux bouger, je ne suis pas mort, je me sens utile » Y a un âge pour tout, on s’est battu pour avoir le droit à une retraite, tu ne dételle pas : place aux jeunes : ils sont là pour ça ! Les jeunes feront ce qu’ils veulent,  je ne leur demande, leur enlève rien mais si j’arrête de travailler, je suis mort. Tu ne peux pas comprendre, j’ai commencé à quinze ans, et, depuis, j’ai jamais arrêté ! A toi de voir, si tu n’auras pas à regretter, la veille de l’enterrement d’avoir bricolé ! Qui ne connaît quelqu’un qui ayant fêté ses quatre-vingt ans, et quand vous lui posez la question : « vous pourriez vous arrêter maintenant de travailler, vous reposer et profiter de la vie, liberté » vous répond du tac au tac : « Je voudrais bien mais je ne peux pas, il faut entretenir le patrimoine et il y a tant à faire pour que tout soit en parfait état ». – Ah d’accord et vous n’avez pas assez d’argent pour faire faire. – Ca couterait trop cher, ce serait mal fait : à chaque fois déçu !  – Ah et si vous vendiez votre grande propriété, habitiez en ville. – Mais on y est né, on y a travaillé, on y tient et la ville  de toute façon,  pas pour nous, on ne s’y plaira pas. – Bon, bien, si je comprends, vous n’y pouvez rien, vous n’avez même pas le choix. Je dois vous plaindre et faire comme vous. – Ce qu’on a, on a travaillé dur pour l’avoir, alors  si c’est pour le voir se dégrader, autant tout vendre et placer tout l’argent.  Ah, se donner des contraintes à vie, de vingt à quatre-vingt ans et vouloir qu’il en soit ainsi pour tout le monde : c’est l’enfer, mais un enfer qu’on n’a pas choisi, que, finalement, on s’impose alors qu’on pourrait s’en libérer. C’est à n’y plus rien comprendre. Comprendre je veux bien. Chacun fait ce qu’il veut. Travailler dur toute sa vie pour, en retraite, ne jamais pouvoir en profiter, dépasse un peu ma vision de la vie : c’est comme si on me laissait à l’école tout ma vie en me disant « tu ne sais pas encore assez pour être autonome et gagner toi-même ta vie ». Peut-être est-ce simplement dû au fait que ces gens n’acceptent pas de se voir vieillir et que, travailler, pour eux, c’est non seulement s’occuper, se rendre utile, mais aussi rester jeune et actif comme si on était encore capable de tout faire, normalement.

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Textuel extension

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  • + « Levez le pied, pensez d’abord à sa santé », disent les médecins. « Prenez du bon temps et profitez-en », disent les psychologues. » Ceux qui ne  le font pensent qu’ils passeront à travers les mailles du filet, la mort les oubliera.  Si certains tombent en admiration devant le courage, la ténacité de personnes de 82 ans toujours attelées sans cesse à travailler. D’autres se disent qu’eux-mêmes s’en dispenserait bien avant. Mais tout est une question de choix, de liberté d’agir ainsi, après tout, nombreux s’occupent pour chasser l’ennui ! Le problème se posera quand ils ne comprennent pas que les autres ne sont pas, ne font pas comme eux en se plaignant d’en souffrir en modèles ! Ils veulent le paradis virtuel en l’enfer réel.   Le travail, c’est la santé … ne rien faire, c’est la conserver », nous dit chanson rengaine d’Henry Salvador, mais sans l’appliquer à lui-même. Pourtant, arrivé à quatre ans, faudra songer à dételer ! « Quand on ne pourra plus travailler, c’est qu’on est mort », disent certains, qui en font un principe intangible de vie : mais c’est un peu résoudre le non affrontement de la mort en disant que tant que l’on bouge, on s’active, on est vivant. D’autres penseront, bien au contraire qu’il faut s’économiser et ce d’autant plus qu’ils sont payés : retraite à ne rien faire, tant ce temps de repos, non seulement ils l’ont bien mérité, mais encore, s’ils ont cotisés pour, c’est pour en profiter.

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Textuels symboliques 

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Déplacement

  • Symbolique de forme : Les pas sont porteurs de sens, tant  chaque déplacement a sa symbolique: aller vers le centre  pour devenir le maître de soi-même, pour aussi accéder à l’essentiel : revenir sur le cercle pour retrouver sa place, ni en avant, ni en retrait, sa juste place. Se déplacer à droite, aller vers l’avenir, se déplacer à gauche, retourner vers le passé, reconnaître la richesse d’expériences de la vie, balancer, rechercher son équilibre, son axe. grainedejoie.com/symbolique-des-gestes-et-deplacements

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Travail

  • Symbolique de fond : Travail en l’Antiquité, du latin « tripalium », un instrument qui était formé de trois pieux, deux verticaux, et, un placé, en transversale, auquel on attachait animaux pour les ferrer ou les soigner ou les esclaves pour les punir. Au sens économique et  usuel, le travail est l’activité, rémunérée ou non, qui permet la production de biens et services. Wikipédia  Tout travail suppose un effort, physique ou  intellectuel, accompli  pour  faire quelque chose, obtenir résultat recherché, attendu, satisfaisant.

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Corrélations > Une fois à la retraite, vie active : derrière vous,

  • Liens fond/forme : Une forme humaine animée et le dos voûté : à force de travailler, de vouloir être utile. C’est sûr qu’il s’agit là de sa pleine liberté. À 80 ans, la société vous a mis à la retraite, vie active est derrière vous, elle rime avec vie faite. Si vous travailler encore c’est que fond se marie avec la forme mais pas votre forme qui  ira, en déclinant, au fil des ans, votre durée de vie, raccourcissant. La chanson : « le travail, c’est la santé, ne rien faire, c’est la…  conserver » qui n’a pas entendu telle maxime qui serait une sorte d’oxymoron. Tout dépend de ce qu’on entend par exécuter un travail contraint lors choisi et procurant du plaisir : c’est plus travail, c’est du  loisir. C’est un  peu ce que je fais, ici,  en écrivant !

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