801 – Quelques différences entre être et avoir ?

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Visuels scénario

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Quand être et avoir se disputent toujours

 pour la couronne,

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tandis qu’avoir été reste plus essentiel,

être passé par là,

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tant la vie ne vaut rien, et en même temps

n’a pas de prix.

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Textuel calligramme

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  • Etre pour avoir ou avoir pour être ! Si je suis ce que j’ai et que ce que j’ai, il est impossible d’être quelqu’un d’autre ! C’est ainsi qu’on devient catalogué ! Avoir est facile à estimer, calculer : être ne peut que s’apprécier ! Mon être tient à ma propre personne, mon avoir peut se transférer, s’hériter. Toutefois on peut à la fois «être et avoir». Ce sont deux verbes différents mais pas incompatibles : si j’ai suffisamment d’argent pour vivre, je consacrerai plus de temps et plus d’énergie à être !  « Etre » est intérieur à soi, invisible sur soi ; « avoir » est extérieur à soi, visible au dehors : sources de conflits internes ou externes, inépuisables. «Etre», c’est affirmer en affinant son identité pour s’épanouir, devenir plus beau, grand, fort, estimé, aimé, lors on est enfant qui veut grandir. «Avoir» est vouloir conserver ce que l’on a, désirer toujours plus, pour que les autres nous envient, nous respectent, nous aiment, en adulte qui craint pour ses vieux jours, sa considération. «Etre et avoir» n’ont rien d’incompatibles, sont complémentaires. L’avoir matériel donne sa contribution au développement de l’être et minimise l’impact contingences vitales. Ceux qui veulent « être » ne s’interdisent pas d’avoir mais n’en font qu’un moyen pour vivre, se former, se cultiver, créer, voyager, rencontrer, recevoir, rêver ! Ceux qui ont, s’en font leur raison d’être, parlent, étalent volontiers leurs possessions par rapport à qui a plus ou moins qu’eux. Œuvres originales et artistiques ne les intéressent que par l’espoir de profit de les posséder pour les revendre. Tout se réduit au bien marchand et bénéfice escompté. Poésie n’a de résonnance en eux, ne trouble pas leur âme. Amour, mariage sont subordonnés à une sécurité, une possibilité de gains supplémentaires. La famille n’est pas  solidaire : si d’autres membres sont dans la misère, c’est leur affaire. Comportement, esprit bourgeois, pour avoir ; comportement, esprit artiste, pour  être : ces projets de vie antagonistes amplifient les contradictions.

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Textuel extension

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  • Est-ce que cela me grandit, nourrit mon âme, se demande celui pour qui « être » passe avant tout. Est-ce que cela rapporte et augmente mes biens, interroge celui pour qui « avoir » est le seul principe qui l’anime. Suis-je ce que je suis, ce que j’ai ! Même si je ne possède rien, je veux « être » mais si je ne suis rien, comment puis-je « avoir » ?  Je suis quelqu’un parce que j’ai de l’argent, des biens. Je serai quand même quelqu’un, même si je n’ai rien ! Je peux me croire quelqu’un alors que les autres, rien ! Si tout s’achète et tout se vend : je vaux quoi, pour qui ? Je nais et je meurs, tout nu, mais entre deux, que suis-je d’autre qu’un consommateur qui coûte, ou qui rapporte ! Et vous, comment vous déterminez-vous tout pile ou face ?  Etre et avoir : ces deux mots résument tout. Au commencement,  était le Verbe, dit la Bible. Il faudra avoir la foi, nous dit-on, pour religion : on ne peut donc être sans avoir, ni avoir sans être ! D’avoir la vie devant soi, ne prédit pas d’être éternel. On dit qu’on a le temps sans, pour autant, le posséder ; on dit qu’on a de l’argent sans, pour autant, en profiter ; on dit qu’on est quelqu’un sans pour autant le demeurer. La vie rebondira toujours si on est suffisamment résiliant mais la mort finit toujours par avoir le dernier mot en tout. Entre «être et avoir», la question sera tranchée, pour tout ! Petit ou grand pot n’attire guère le regard, même plein d’or, la richesse intérieure ne se vend, ne se monnaye, en dehors, elle est attachée à l’âme de quelqu’un, plus qu’à son corps, on ne voudrait la perdre, même en prison, torturé à tort ! Dès lors qu’être n’est qu’apparence et parfois trompeuse : avoir l’est encore plus, demeurant extérieure, fugueuse, la fortune et l’infortune ne font pas quelqu’un de moi. Si on met l’avoir avant l’être, l’argent avant l’humain, il ne faut pas s’étonner de nombre désastres à la fin, c’est ce renversement des valeurs, priorité absolue, que jetterait l’Humanité vers son destin, dévolu. Si bonheur, sans minimum d’argent, n’existe pas, il y contribuera certes mais ne le détermine pas : combien ont beaucoup d’argent, sans bonheur ; combien, pour argent, gâchent leur vie, heures.

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Textuel épilogue

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  • Être est à la fois un verbe et nom substantif, mon être ne se réduit à ce que je semble être ! En tant que verbe et … en philosophie, désigne ce que nous ressentons exister d’une manière sensible… ou intelligible, qu’on appelle dès lors, notre perception. Comme substantif et… en philosophie, il désignera, en contexte « ce qui est » : la Réalité, l’Existence, toute personne considérée dans sa sensibilité intime. Il peut en effet y avoir des confusions entre deux verbes étant être et suivre. Dans la phrase : je suis ce que je suis : il peut s’agir de berger ou de mouton. Comme avoir un pot et avoir du pot, ne signifiera en rien la même chose : réfléchissez, ne vous faites pas avoir, la chance ne se repasse pas les plats. Être ne peut être qu’une apparence. Allant au fond avec méthode science, on s’apercevra qu’une fausse illusion, vient tromper œil, ou interprétation. Etre ou ne pas être … telle est la question : Hamlet n’aurait pas trouvé d’explications !

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Textuels symboliques 

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Pot

  • Symbolique de forme : Un pot  est un récipient à ouverture large, destiné à contenir, conserver de la nourriture. Aujourd’hui,  forme type de poterie tournée ou un récipient en diverses matières : céramique, grès, faïence, métal, destiné à recevoir divers liquides plus ou moins visqueux et à chaud. La cruche  est  symbole de stupidité ; Le pot demi-plein sera l’image du sot ! Modifié, source d’inspiration : Wikipédia

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Apparence

  • Symbolique de fond : Pot c’est le contenant, l’apparence, l’avoir, l’intérieur, c’est le contenu, c’est l’âme, l’être : pour autant  qu’avoir, prisonnier de lui-même, l’être est entièrement libre de son propre destin. Le pot à eau est humble de contenant et contenu : sans lui, on ne pourrait être que… pauvre et nu, c’est juste le minimum vital pour avoir une vie. D’avoir tout le reste et manquer d’eau à boire est être en un désert en or qui vous étouffe.

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Avoir/être > opposer avoir tout/être rien, avoir rien/être tout

  • Liens fond/forme: Il faut «avoir» pour  être», être pour avoir. Les deux ne s’opposeraient pas en principe même si, de fait, c’est ce que l’on constate entre ceux qui ont tout,  et ne sont rien, et ceux qui sont tout, en n’ayant rien ! Pour être, il faut avoir connaissance, de ce qui est bien pour s’accomplir car plus mon portefeuille grossira et plus mon âme … s’en grisera ! Le pot est laid, le contenu beau. Contre une apparence belle, mais toute pleine de défauts, je ne suis pas que ce que j’ai, j’ai ce que je mérite d’être : on peut décliner être, avoir comme bon nous semble !

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