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Textuels : poème, extensions, fragments
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Textuel poème
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- Qui suis-je, que puis-je, où vais-je, disais-je ! Je suis ceci, je suis cela ; je fais ceci et cela, et je vais ici où là : qui me contredira ! Parfois, ce n’est pas moi qui choisit d’être, ou de faire : un autre m’aura forcé le choix ou soumis à la société, à ses lois. Je sais d’où je viens, où je vais, mes choix ne sont pas mauvais si je les assume, les transforme pour vivre en femme ou en homme ! « Qui suis-je, où vais-je, dans quel état j’erre » : il s’agit là d’une formule bien ambigüe, bien connue mais à double sens, dont on ne connaît que trop le refrain, à savoir : le monde d’hier n’a rien à voir avec celui de demain ! Tu es une femme mûre et accomplie, tu es une adolescente reconvertie, tu es une rebelle qui bouge et crie : tu es en colère d’être sous-estimée, sous-employée, soumise ou délaissée, par un autre qui, de toi, a bien profité. Et tu erres dans un champ de mines où chaque pas peut te faire retourner dans l’état précédent, comme au passé. C’est cela qui, dans ta vie, te détermine, en tous points. Tes choix présents restent ambivalents jusqu’au jour où un lien, gagnant-gagnant, te fera avancer plus vite en direction de tes projets que tu mets à exécution dès aujourd’hui. On ne sait jamais tout à fait qui on est ; on ne sait jamais tout à fait où l’on est, mais de ne pas se soucier de savoir où on l’on va, est comme d’aller nulle part, dans tous les cas. Bien sûr, on veut toujours rester lucide, tout en cherchant à devenir translucide pour ceux qu’on aime, naturellement, par nos mots, nos gestes, nos attitudes, faveurs, sentiments. Qui tu es, peut aussi me dire qui je suis ; où tu vas, pourra me dire ce que je fuis ; dans quel état t’erres, ce que je préfère, et dans quel autre cas, je partage tes misères. C’est tout, c’est fini pour aujourd’hui, demain est un autre jour, demain est une autre envie. Il sera ce que j’en ferai avec ce mystère : qui es-tu, où vas-tu, dans quel état t’erres ! Va où le vent t’entraine, va où tes pas te mènent, va où tes joies et peines, avec toi, se promènent. Je t’accompagnerai jusqu’au seuil de la tombe où je tomberai.
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Textuel extensions
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- J’ajouterai que, si je ne suis que l’ombre de ta lumière, je te connais bien mieux que tu ne crois, l’espère, bénéficiant en permanence de la proximité de ton âme, âme qui, soit dit en passant, comble mon aura, de son atmosphère. Je peux savoir qui je suis par nombre d’intermédiaires dont l’avis, je suis bénéficiaire pour une image en kaléidoscope dont je tire un portrait qui me sied. Le chemin que je trace indique la voie à suivre sans trop savoir où elle va, ira, mais je me convaincs que c’est la bonne ! On a glosé, en philosophie, sur cette interrogation identitaire. Une phrase que Coluche, aurait, parait-il, remis au gout du jour. Mais de quoi s’agit-il vraiment, du sens de la vie ou de l’amour ? Est-ce que c’est pareil pour toi, pour tous, pour ma sœur, mon frère. Est-ce que cela gâchera ma vie, si je ne me connais, ne me situe pas ? Notre quête identitaire dure la vie entière, non que nous ne sachions pas qui nous sommes du point de vue physiologique, psychologique, social, économique, mais spirituel, astronomique. En gros et en détail et en résumé : qu’est-ce que je fous ici sur Terre ? Aucune réponse, dite scientifique, philosophique, et voire religieuse ne me satisfait ni me consolerait. Au final, je me dis que je ne saurai jamais et que je devrai me contenter du résultat de mes quêtes personnelles, finissant par aboutir à ce que je meure, un jour, en paix.
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Textuel fragments
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- Voilà bien de bonnes questions s’il en est auxquelles, de répondre, ne suis pas prêt, j’ai la vie devant moi, faut pas trop tarder, elle passe : innocent, ignorant, je mourrai ! Mais je ne peux prétendre, par moi-même, savoir qui je suis, rien qu’en m’introspectant. Quant à entendre l’avis des gens m’entourant : difficile de valider le vrai de l’ivraie qui sème. Sème à tous vents, rumeurs, approximations : sont-ce mes parents, école, métier, éducation, qui auront fait ce que je suis ou prétend être. Je ne peux que répondre : oui, non, peut-être. On devient ce que l’on est, disent conservateurs. On est ce qu’on devient, progressistes clamant. On hérite de parents ce qu’on transmet aux enfants. Tradition, que la tradition : autrement, erreur. Toute quête identitaire vouée à l’échec, étant comme celle d’un Graal, inaccessible restant. J’aurai beau me définir étant ceci et non cela, contradictions, paradoxes : tout me contestera ! Bien sûr, je preux prendre distance, hauteur, en m’enfermant en tour d’ivoire pour y voir plus clair en moi, autour mais rien n’y fera : si je le fais, haut perché on me considérera. Poètes, artistes, savants vivent en leur bulle, on les encense tout en les tenant irréalistes. es commerçants demeurent opportunistes et les politiques promettent ou affabulent ! Je peux être des tas de choses, lançant dés mais si je me trompe, comment bifurquer ! Plus on vieillit, plus les portes sont fermées, j’aurais pu être, mais trop tard, ne le serai. Mais pour ce qui est de devenir quelqu’un, adressez-vous à vous-même après conseils. En chacun il y aura la passion qui s’éveille, qui vous dit la voie à suivre jusqu’à la fin. Je ne pose question de savoir qui suis-je, j’ai choisi d’y répondre par : que puis-je, à mon humble niveau et avec ma plume, pour parler de la vie en nombre volumes
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Illustrations : visuels, scénario et fiction
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Visuels
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Qui suis-je ? Je ne sais pas :
est-ce moi qui me le dirai !
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Où vais-je, je ne sais pas :
un peu partout, à la fois ?
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Et en quel état, j’erre : je ne
sais pas, je ne me sens pas ?
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Bifurquer restera toujours possible
mais pourquoi vers où, comment ?
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Textuels symboliques
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Tour
- Symbolique de forme : Fuir l’agitation du monde pour rejoindre une retraite, où s’isoler dans le refus de tout contact et de tout engagement. L’image de la tour est symbolique d’un lieu élevé où l’isolement est aisé. De plus, si l’on se retire dans une tour, rien n’empêchera de regarder le monde extérieur sans qu’il puisse vous atteindre. Modifié, source : familiacambourg.fr
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Tour d’ivoire
- Symbolique de fond : L’expression » tour d’ivoire » reste utilisée pour expliquer qu’une personne est solitaire, vit dans sa bulle, en refusant de s’engager dans une action ou dans la vie, tout simplement. L’origine vient du Cantique des Cantiques (Salomon ou il compare la tour d’ivoire au cou d’une belle femme). Long et blanc, il fait penser à une haute Tour d’ivoire. Le poète exprime qu’il s’isole du monde : l’expression est depuis passée en langage courant pour désigner ces personnages solitaires et coupés de la société. pourquoi.com/francais/pourquoi- utilise-t-expression-tour-ivoire
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Corrélations > observateur extérieur, fenêtre, regarde le monde
- Liens fond/forme : Se retirer, volontairement, pour méditer et y être forcé par une décision de pouvoir, n’ont pas de chose en commun, rien à voir ! L’image d’observateur extérieur, de sa fenêtre qui regarde le monde et sa relation avec lui, sans y être, comme s’il en trouvait détaché. Tour qu’on pourrait presque dire : gigogne tellement elle se répète sur le haut, de manière identique.
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