485 – Qu’importe le flacon pourvu l’ivresse !

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Visuels scénario

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Voici une forme, des plus féminines,

qui symbolise l’ivresse, corps et âme

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et voilà deux formes, face à face,

qui en génèreront une troisième,

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et trois formes pour même parfum,

laquelle me faudrait-il privilégier ?

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Textuel calligramme

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  • L’ivresse peut provenir de différents flacons. Même si l’un, plus beau que d’autres, attire au premier regard, parait plus prometteur, il n’est pas dit qu’autre ne soit meilleur ! Quelques défauts ici et là ne nuisent pas à la consommation du breuvage, douceur, qui nous mène directement aux cieux, alors qu’en premier lieu : rien d’envieux ! Qu’importe le flacon, voire sa façon, l’essentiel est ce que l’on en retire, en termes de profonds soupirs qui nous laisseront moribonds. Ce flacon-ci ou ce flacon-là, c’est lors en le consommant  que viendra l’ivresse ou non et qui me décidera à y revenir, sinon son apparence fait mentir. Qu’importe le flacon pourvu qu’on ait l’ivresse ! Mais de laquelle est-il question : de celle donnant liesse ou bourdon, de celle qui se résume à paire de fesses car le plus souvent, ce dicton fait allusion au vin, à l’alcool ou au sexe : à ses prouesses, ils sont ce qui fait de nous des dieux ou cochons tout en évoquant le bon parfum d’une belle déesse aux seins bien ronds, aux creux des reins en flacon. Qu’importe l’ivresse, pourvu qu’on ait le flacon ! Mais duquel est-il ici question : n’importe quel avaloir où l’on laisse son spleen se répandre au plus profond, ou bien la vue d’une forme, plus altesse, qui remplira nos yeux d’une forte émotion ? Car la vraie beauté est la vraie délicatesse, elle fait tourner la tête et le regard tout rond, au point qu’on la trouve princesse. Ivresse du flacon, flacon de l’ivresse : il y a deux, dix et cent façons pour sentir en soi leur caresse, pour souscrire à leur abandon. Quand j’ai le cœur en détresse, il me manque l’image et le son d’une bouteille qui saute bouchon, donnant au vers, une profondeur livresque. Qu’importe le flacon,  qu’importe le breuvage et qu’importe l’ivresse ! Le flacon : c’est le corps ; le breuvage : c’est l’esprit, et l’ivresse : c’est l’émotion ! Et lors j’ai le cœur en détresse, il me manque ou l’image, ou le son, d’une bouteille qui me saute-bouchon.

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Textuel extension

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  • Qu’importe le flacon, chacun a sa façon de trouver qu’il est beau, déclarer qu’il est bon ou génial, bien qu’abscons ! Telle métaphore, appliquée au corps de femme, pèche par son côté d’obscurantisme ou méconnaissance car on y trouve autant ce qu’on y apporte que ce que l’on consomme. Voilà la vérité, au fond : ce n’est plus ce que je vois qui compte, c’est ce que j’entrevois, si ce n’est que j’y projette !  Peu importe… pourvu que… une formule qui va droit au but : qui va à l’essentiel, qu’il s’agisse de vin, de parfum ou de pute. Qu’il s’adresse aux pieds, au coccyx, au ventre ou à l’occiput, quelque chose apportant beaucoup de plaisir qui ne rebute, comme ce  flacon apparaissant en face à face, entre sexes. Le plus souvent quand on parle d’ivresse, s’agit d’alcool, ou de substances, de drogues, de musiques délirantes. Ah le beau flacon dit-on d’une femme désirée avant même de l’avoir bien consommé ; ah la belle ivresse, dirait-on, comblé, par une belle illusion d’avoir été aimé. Attention, il y a cruche et flacon, comme il y a sensation, émotion : corps et sexe peuvent se dire ravis tandis que cœur et esprit demeurent contrits. Et puis de toute façon si tous les flacons sont interchangeables, leur parfum, lui, non. Un flacon qui vous parait commun, voire jetable, peut receler un parfum subtil, attachant, durable.

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Textuels symboliques 

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Flacon

  • Symbolique de forme : Le flacon importe autant que l’ivresse. Chaque année, pour les fêtes, les parfumeurs éditent, en petit nombre, des flacons d’exception qui se collectionnent, se contemplent comme de vraies œuvres d’art ! Lalique, dans les années 1920, a lancé la mode du «contenant». Jusqu’alors, les parfums étaient vendus « En  vrac», en fioles d’apothicaire. On transvasait ensuite les précieux liquides dans des flacons plus élégants. Modifié, source : marianne.net

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Ivresse

  • Symbolique de fond : Pourvu qu’on ait l’ivresse ! Tour à tour, crainte et recherchée, symbole de célébration et de déchéance, l’ébriété porte toutes les ambivalences. Si peu de personnes osent la défendre, elle accompagne pourtant l’humanité et ce, depuis ses tous premiers pas. Synonyme de désordre, l’ivresse a aussi fait l’objet de tentatives d’encadrement à travers les âges : «Elle est redoutée depuis toujours, lorsque ce sont les autres qui sont ivres. Source : letemps.ch/culture/une-hygiene -lalcoolique-selon-charles-bukowski

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Flacon/Ivresse > si flacon corps, forme : ivresse l’esprit, le fond

  • Liens fond/forme : Si le flacon serait le corps, la forme, et, si l’ivresse serait l’esprit, le fond, alors les deux seront en conjonction. Mais il existe de très beaux flacons dont le fond ne mérite pas d’attention, ne provoque  aucune passion, rien d’autre qu’une déception ! Du flacon à la robe à la femme, il y a de l’air. Les deux premiers ne sont qu’amours d’objets tandis que la dernière rime avec sujet. La différence est des plus extraordinaires d’autant qu’ivresse est d’une autre nature et ne peut  se confondre avec le fond, et lors le face à face, flacon ivresse, ne sera autre qu’une métaphore mal choisie pour être humain.

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Ivresse

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État d’une personne ivre

Intoxiquée par un alcool

Par une drogue excitante

Du genre cocaïne, opium,

Causant des perturbations

Dans l’adaptation nerveuse

Et  la coordination motrice :

Ébriété, enivrement, soûlerie

Fumées, vapeurs de l’ivresse.

Mal de tête, suivant l’ivresse

Conduite en état d’ivresse

Répression de l’ivresse

Ivresse du combat, de l’action.

Enthousiasme, exaltation, excitation,

État d’une personne transportée, très émue.

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 « Mythologie grecque, Centaures symbolisent l’ivresse, Dionysos est le Dieu de la fête du vin. Chez les Romains, Bacchus est le dieu de l’ivresse. Dans les orgies qui correspondent à des rites liés à leur culte, l’ivresse en tant que voie mystique, jouait un rôle éminent. » 

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Sauf des groupes néo-protestants, les églises chrétiennes n’interdisent pas l’alcool : en référence à Noé et Lot enivrés, et au « sang du Christ », elles en modèrent l’usage.  Selon ses critères, comme dans le bouddhisme, l’islam évite toute nuisance susceptible d’atteindre à l’intégrité d’autrui, autant qu’à soi-même.    Wikipédia.

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Elle veut échapper à une existence trop normative, sans fantaisie, et le désir de goûter  aux joies de la transgression, à une certaine griserie mais elle nous signifie aussi que nous perdons le contrôle de nous-mêmes, que certaines émotions sont en passe de nous dépasser ? Sommes-nous ivre de colère, d’amour, d’orgueil ?

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Stéréotype culturel d’ivresse,

D’origine  militaire : cosaques,

D’origine universitaire : bizutage

Considérant la capacité à boire

De grandes quantités d’alcool

Comme un rite de passage

Une marque de virilité.

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Il y a des alcoolismes par mimétisme,

Manque de discrimination, détermination.

Depuis la fin du xxe siècle, le phénomène des

«Ivresses express» est apparu chez les jeunes.

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Les sanctions, en cas de conduite automobile,

Auront, fortement, contribué à sa modération.

Scandinavie : boire ou conduire, il faut choisir.

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