505 – Rencontre entre fantôme et déesse

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Visuels  scénario

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En telle forêt : moi, en fantôme,

toi en déesse, on croirait,

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mais, si tu disparais trop vite

derrière un nuage de fumée,

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 je risque de me retrouver tout seul

et avec ma vraie réalité.

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Textuel calligramme 

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  • Coup de foudre pour une inconnue, ça arrive même si on ne l’a pas voulu, mais pour autant, est-il aussi réciproque, sinon la déesse se transformera en fantôme. C’est ce qui s’est produit un jour, par hasard : elle était là devant moi, elle ne bougeait pas, perdue en ses pensées, elle regardait, là-bas. Moi, j’étais dans un état que je ne vous dis pas ! M’apercevant, soudain elle m’a souri. Je me suis dit, ça y est, le premier pas est déjà franchi, même qu’elle se dirige, en plus, vers moi, je suis paralysé, incapable de bouger ! Elle passe à côté de moi comme une aveugle, mais où va-t-elle ainsi : il n’y a personne ! Erreur, son amant est venu la rejoindre, je sens mon désarroi poindre.  Elle était là, devant moi, elle ne bougeait pas. Je la mangeais des yeux mais elle ne le savait pas, tant perdue en ses pensées. Elle regardait là-bas, quelqu’un, l’intriguant, bien au-delà de moi. Je lui ai dit : « bonjour », en agitant le bras. J’ai attendu un signe qui ne venait pas. Je me suis vu passer de vie à trépas. Devenir fantôme, je ne le voulais pas. Mes paroles brulaient sur mes lèvres et sortaient de ma bouche comme bêlements de chèvre. Mes mains tremblaient en traitresses, mon cœur bouillonnait de tendresses. Elle me sourit, son visage s’éclaire, elle m’aura reconnu, en un éclair. Je rebondis sur mes pieds en l’air, j’attends que finisse ce mystère et qu’il se dévoile enfin sous mes yeux. Elle se lève pour faire un pas, vingt à peine la séparait de moi. Elle s’approche jusqu’au plus près, je la vois tout contre moi mais elle passe tout à côté. J’en reste scotché, tout ébahi ! Elle me snobe, c’est fini ! L’amour n’est pas garanti pour un fantôme qui surgit et que l’on transperce comme nuage sans l’avoir vu, reconnu. Quand je détourne la tête, cette vérité enfin en tête, j’avais été vite remplacé, par son amant, embrassé. J’aurais dû mieux cerner son regard bien vague, au-delà de moi. Si nous sommes appelés à nous revoir, quelles explications asseoir : suis-je transparent pour elle ou c’est moi qui l’aurais perçue comme irréelle, inventée en somme ! Pour cet éclair, coup de foudre, avec moi seul, j’aurai à en découdre. La belle s’est bien moquée de moi. C’est que de ma faute, je tenterai d’être plus lucide la prochaine fois !

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Textuel extension

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  • La morale de cette histoire me met en plein désespoir : il ne me reste plus qu’à boire élixir de vampire d’un soir pour faire apparaitre mon reflet dans son miroir.  Une rencontre, des plus improbables, s’il en est, mais après tout, pourquoi pas en pleine forêt ! Tout devient possible quand imagination dérive vers des lueurs ou vers des vapeurs  virtuelles comme support d’une projection hallucinatoire qui enchante ou horrifie, qui rassure ou terrifie notre cerveau nous trompe, croyant apercevoir quelque chose, quelqu’un, venant  d’un ailleurs qui n’est autre qu’émanation de notre intérieur.  Toutes les jeunes femmes se ressemblent, plus ou moins quand elles sont féminines, il n’y a en apparence qu’embarras de choix encore que, très limité par l’indisponibilité, par non réciprocité, par propre préférence. Voilà que celle dont on  rêvait, on imaginait, dans un flou artistique, voire fantomatique, vous croise, se retourne, s’intéresse à vous : parmi des milliers de probables, c’est fou, comme si vous y êtes pour rien du tout. Enfin c’est ce que j’ai cru un long moment, jusqu’à ce que  je  me réveille … en sursaut, elle s’est lors évanouie comme écran de fumée : la belle déesse de mes rêves, ainsi s’en est allée !

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Textuels symboliques 

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Déesse

  •  Symbolique de forme : Une « déesse » hantait l’esprit des chasseurs de la préhistoire. Une déesse à la féminité marquée et dont la silhouette ou les traits caractéristiques – seins, fesses, pubis, grands yeux – se retrouvent partout en Europe, peints ou gravés sur les parois des cavernes, sculptés sur la pierre, l’os ou le bois. Des milliers d’années plus  tard,  elle  subjuguait les paysans du néolithique. Partout en Europe, on la découvre  peinte  sur  des céramiques ou gravée  sur les objets quotidiens et pendant près de 25 000 ans, les premiers Européens auraient ainsi voué un culte à cette déesse, symbole de nature, source de vie faisant naître les enfants, pousser les plantes !  cairn.info/magazine-sciences-humaines-deesse

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Fantôme

  • Symbolique de fond : Un fantôme est une image floue, lumineuse,  brumeuse, inconsistante, qui paraîtrait flotter au-dessus du sol. Un sondage  réalisé  en 1991 chez les jeunes français âgés de 8 à 16 ans indiquait que  16 % estimaient que les «Fantômes  peuvent  exister » Et en Thaïlande, la croyance en fantômes est quasi générale. Il semble qu’opinion de nombre de personnes pourrait se résumer  en réponse de Madame du Deffand : «Est-ce  que  je  crois aux  fantômes ? Hélas non, mais j’en ai bien peur ! » Modifié, source : Wikipédia

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Corrélations > se présente  formes floues, sorte de chasuble

  • Liens fond/forme : Croire ou pas fantômes, c’est à chacun de voir. Il parait qu’il faut être sensible à leurs ondes pour entrer en communication avec eux ! Personnellement, je n’ai rien ni pour ni contre car je trouve que certains vivants ressemblent à des zombies, des vampires ou des évaporés ! Sachez qu’ici, c’est mon fantôme qui m’inspire ! Un fantôme se présente  avec des formes floues, sorte de chasuble qui de part en part, l’affuble. Elle rime avec brume et brouillard, crépuscule. Elle ne marche pas, elle se déplace… elle flotte. Elle ressemble à un humain, ne l’est. Il parait que les fantômes, revenants, morts, nous entourent, accompagnent, protègent !

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