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Textuels : poème, extensions, fragments
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Textuel poème
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- L’annonce d’un deuil est parfois comme un tremblement de terre : il n’y a plus rien, à espérer, à faire, il faut l’accepter, le veiller, célébrer. Enterrement est réplique tremblement, la foule qui se presse en long cortège, pour dire leur dernier adieu au défunt : pas de doute, cette fois-ci c’est la fin. Enfin, dernière réplique : le souvenir s’estompe peu à peu en mémoire : la pierre tombale, ne tremble pas et le traumatisme se guérit ! Le jour des funérailles, l’affluence était au comble et lors, des souvenirs affluent, aussi en trombe : une âme s’en va, blanche colombe, son corps se délite en catacombes. Les funérailles épaississent l’ombre, Cortège en foule, se dénombre, son apparence, se fait tombe, sous terre émotion retombe. Pour autant le souvenir vit et, sans frapper resurgit, quinze jours, au plus tard, et à chaque année, au hasard. Ainsi absence s’estompe, et temps efface décombres, et vouloir ignorer ce séisme sera juste retarder sa réplique car celle-ci est automatique et rien n’échappera à son prisme : même si le cercueil n’est rien qu’une boite, il reste, pour tous, une demeure inadéquate.
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Textuel extensions
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- Le travail du deuil, selon les psychologues et psychiatres suite à la perte d’un être cher, que ce soit par accident, décès ou rupture, disparition, suscite trois phases communes, à savoir : « Les effets de la perte d’un être cher ont été classés artificiellement en plusieurs étapes. Ils sont observés chez la plupart des personnes, dans des circonstances toujours dramatiques, mais pas nécessairement traumatiques. L’état de choc qui suit l’annonce du deuil est particulièrement spectaculaire. Il laisse bientôt la place à une phase douloureuse, mais active, d’élaboration de la perte. À la fin, la phase dépressive se soldera par la possibilité d’un réinvestissement affectif, intellectuel ou social. » Analyse psychologique du travail du deuil. Selon Marie-Frédérique Bacqué, Michel Hanus. Ces étapes constitueront un processus pour aboutir à l’acceptation de la réalité de la mort de l’autre en la mentalisation par intériorisation et maturation qui permettra de comprendre l’adaptation consciente au changement en général. Ce n’est qu’un cas particulier d’un cas plus général, tout changement important conduisant à faire le deuil d’un état antérieur … Le sacrement, la cérémonie, le rite, la commémoration, etc. sont moments de recueillement et souvenir, la croix, repère ! La mort est irrémédiable et la perte de l’aimé est irremplaçable, comme chacun sait, mais cela n’enlève rien à l’émotion suscitée ni au sentiment fort que, la prochaine fois, ce sera peut-être moi, avec faste en moins, d’enterrement national, mais ça change quoi : vouloir ignorer la mort d’un être est inutile, son fantôme revient. Cyclone, tsunami, tremblement de terre, qu’importe l’analogie voire la métaphore, le choc est, toujours, violent, voire délétère, nombre de répliques feront que l’on ne dort. Même si c’est un soulagement ou espérance, trop de souffrance ou trop de malveillance, n’empêche que c’est aussi, autant, sur soi, que l’on pleure et qu’on mesure son effroi.
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Textuel fragments
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- Le deuil de qu’un que l’on aimait beaucoup, qui occupait une place importante en sa vie, ne se fait pas en un jour, une semaine, mois, ça prend du temps, au moins un an, voire deux. Le deuil ébranle le corps, l’esprit, son rapport aux autres et au monde… Un bouleversement, pour ne pas dire un … tremblement de terre, avec ses répliques, et tous ses re-tremblements. S’il s’agit vraiment d’expérience universelle, chaque deuil est unique : le mort est irremplaçable, même s’il n’était, et de loin, indispensable, il n’était, pour la communauté, que parcelle. Puis il y a les morts, victimes de la guerre, qui n’ont qu’une croix avec, au pied, leur nom, et dont les corps ne sont pas présents, réduits en cendre comme soldat inconnu. Si l’on ne retrouve pas le corps, disparu, il sera plus difficile d’en faire son deuil, il est, à la fois, comme vivant et mort, tel le mystérieux chat de Schroeninger dont on ne peut honorer son sort ! Une croix discrète, portée au cou, pourra être un symbole de deuil, et surtout si elle est bien… noire : si fait que la forme convient au fond.
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Illustrations : visuels, scénario et fiction
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Visuels
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Un deuil, un rite, un hommage,
une cérémonie, voire une messe,
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ou un simple message d’amour
au-delà de la mort ou en souvenir
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ou un enterrement grandiose
associant un village, une ville, nation !
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Bougie allumée, symbole de vie
et fleur gelée : symbole de mort
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Textuels symboliques
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Croix
Symbolique de forme : L’image de la croix est antérieure, de plusieurs siècles, à Jésus de Nazareth. Julien Ries rappelle son caractère universel, on la retrouve entre autres dans civilisations mésopotamiennes, élamites ou amérindiennes. Elle n’a pas forcément une fonction religieuse. Aujourd’hui encore, la croix peut aussi servir de signature à des illettrés. Dès l’époque de
Tertullien, le fait de tracer une croix sur le front, en guise de protection et en signe d’appartenance à communauté chrétienne, garde encore, aujourd’hui, une valeur rituelle. Source : wikipedia.org/wiki/Croix_(christianisme)
Deuil
Symbolique de forme : Le deuil ébranle le corps, l’esprit, le rapport aux autres et au monde… S’il s’agit d’une expérience universelle, chaque deuil est unique. «Le deuil est une réaction affective à un événement majeur de la vie, chez la personne qui vit la perte d’un être cher. Le processus d’oubli, de retour à la normale, s’appelle «le travail du deuil». Il provoque diverses réactions physiques, psychologiques et sociales, et sa durée est variable. » Selon Margot Phaneuf, infirmière docteure spécialiste de la relation soignant-soigné. fr.inmemori.com/deuil/etapes-du-deuil
Corrélations > Disparition,
Liens fond/forme : De porter le deuil de quelqu’un sous forme de croix ou couleur, est un rite social, ou religieux, qui durera un certain temps, selon si choix ou obligation ! Si on ne retrouve pas le corps, difficile d’en faire son deuil : il est comme vivant et mort, tel un chat de Schroeninger, dont on ne peut changer sort.
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