1183 – Réplique deuil et réplique tremblement

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L’annonce d’un deuil est parfois comme un tremblement de terre : il n’y a plus rien, à espérer, à faire, il faut l’accepter, le veiller, célébrer. Enterrement est réplique de tremblement, la foule qui se presse en long cortège, pour dire leur dernier adieu au défunt : pas de doute, cette fois-ci, c’est la fin. Enfin, dernière réplique : souvenir s’estompe peu à peu en mémoire : pierre tombale, ne tremble pas et traumatisme se guérit !

 

Jour funérailles, affluence au comble et lors, des souvenirs affluent en trombe : une âme s’en va,  blanche, colombe, son corps se délite en catacombes. Funérailles épaississent l’ombre,  Cortège en foule, se dénombre, son apparence, se fait tombe, sous terre émotion retombe. Pour autant le souvenir vit et, sans frapper resurgit, quinze jours, au plus tard, et à chaque année, au hasard. Ainsi absence s’estompe, et temps efface décombres, et vouloir ignorer ce séisme sera juste retarder sa réplique car celle-ci est  automatique et rien n’échappera à son prisme : même si cercueil n’est rien que boite, il reste, pour tous, demeure inadéquate. 

 

+ « Faire son deuil » formule étrange, s’il en est, et qui ne concerne pas que les mort, celle des proches en particulier. on doit faire son deuil de beaucoup de choses dans sa vie ; de sa famille, de ses amours, de sa carrière, de différentes passions, de différents biens, de différents rêves de voyages ou autres. Il n’est pas question-là, du sens de la vie, ni même de religion, simplement de manque, de frustration du désir, d’impuissance à combler une vide qui vous taraude tous les jours et même les nuits et vous rend la vie insipide et sans goût. Mais ne vous en faites pas : nous avons la solution dit la psychiatrie : des calmants, des anxiolytiques, des euphorisants et si cela ne convient ou ne suffit pas : du cannabis, de l’opium, pour tromper votre cerveau, vous donner l’impression d’être ailleurs et voir quelqu’un d’autre. Oui, mais là, on tombe dans le « déni » et ce ne sera que reculer pour mieux sauter ! J’ai connu des gens qui mettaient une couvert à table chaque jour, pendant des années, pour le mort, ça ne les a pas empêché d’être obligé un jour à arrêter pour en faire le deuil et continuer à vivre, car jusque-là, la présence et la pensée du mort les tenaient bloqués.

 

& Le sacrement, la cérémonie, le rite, la commémoration, etc. Sont moments de recueillement et souvenir, la croix, repère ! La mort est irrémédiable et la perte de l’aimé est irremplaçable, comme chacun sait, mais cela n’enlève rien à l’émotion suscitée ni au sentiment fort que, la prochaine fois, ce sera peut-être moi, avec faste en moins d’enterrement national mais ça change quoi : vouloir ignorer la mort d’un être est inutile, son fantôme revient !

 

 

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Un deuil, un rite, un hommage, une cérémonie, voire une messe

 

 

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ou un simple message d’amour au-delà de la mort ou en souvenir

 

 

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ou un enterrement grandiose associant un village, une ville, nation ! 

 

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Le sacrement, la cérémonie, le rite, la commémoration, etc.

Sont moments de recueillement et souvenir, la croix, repère !

La mort est irrémédiable et la perte de l’aimé est irremplaçable

Comme chacun sait, mais cela n’enlève rien à l’émotion suscitée

Ni au sentiment fort que, la prochaine fois, ce sera peut-être moi

Avec faste en moins d’enterrement national mais ça change quoi

Vouloir ignorer la mort d’un être est inutile, son fantôme revient.