906 – Rien, moins que rien, trois fois rien

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Visuels scénario

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906 1

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Néant, vide et rien signifient,

à peu près la même chose !

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906 2

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Lutte continuelle qui ne mène à  rien

comme, souvent, en la vie !

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906 3

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Une injonction paradoxale ou

pour le moins contradictoire !

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Textuel calligramme 

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  • Le mot rien ne se conjugue pas, tout juste se met-il au pluriel alors comment peut-il s’additionner ! Si rien, c’est rien : c’est zéro et basta ! Rien plus rien égal trois fois rien : c’est déjà quelque chose, en tous cas c’est mieux que moins que rien. Mais il reste encore à définir ce qu’est : rien ! Ainsi, donc, si je comprends bien, tout est relatif et rien n’est certain ? Si je cumule zéro, rien, epsilon : est-ce que l’addition sera bonne ? Quels drôles de mathématiques ! C’est bien vrai et le ciel m’est témoin que je ne suis pas grand-chose de bien. Certains sont prétendus moins que rien : comment cela est-ce possible ! Eh bien, si l’on admet que rien est la normalité et que l’on se place au-dessus, ou en dessous : moitié-moitié, à égalité, moins la moitié, celui qui se trouvera au milieu n’est rien. Simple exercice, de statistiques, gaussien : si la société se divise en  trois catégories, les moins que rien, rien, et plus que rien, je me place dans les « plus que rien » ! Naturellement j’ai une bonne opinion de moi par rapport aux autres, quand je les vois, je me dis : quand même, je suis bien loti. Mais les autres ne sont pas tous de cet avis et certains me mettent dans les «moins que rien». Et, si j’étais, en réalité, à côté de rien ! Cette fois, je m’égare du pur gaussien : j’imagine différentes sortes de riens, sans compter, je suis moins que rien ici, mais ailleurs, je suis bien plus que rien ! Tout est relatif en lieu où l’on se place, sans compter au niveau d’être. Avoir compris que certains n’ont rien et que d’autres ne sont rien. Faut dire que l’un n’empêche pas l’autre ni même le contraire : on y perd son latin. Si je suis à côté de rien, c’est que je suis passé vraisemblablement à côté de tout. Mais qu’est-ce tout : une somme de riens. Laisse tomber, c’est rien, t’as rien pigé, comme d’habitude tu n’as pas changé ! D’accord : rien plus rien, ne donne rien, mais trois fois rien, c’est déjà quelque chose. Explique-moi cela car si l’on additionne, l’on multiplie, rien ne serait plus pareil, epsilon, plus epsilon, ça fait des tonnes. Je suis entre moins que rien, plus que tout, n’est-ce pas l’essentiel pour moi, après tout. Près de toi, je ne me sens pas à côté de rien : si pour les autres, ne suis rien, pour toi : suis tout !

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Textuel extension

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  • Où est la logique la dedans : je crains qu’il y en ait plusieurs et chacun peut choisir la sienne, celle qui lui convient, qu’il pratique, qu’il affectionne mais au final les sommes sont nulles si rien ne se perd, rien ne se crée, et que tout se transforme, comme le soutient Einstein ! C’est rien, laisse tomber, ça n’a pas, ça n’a plus d’importance » Qui n’a jamais prononcé, n’a jamais entendu, cette phrase-là ? Rien, pour les uns, c’est moins et pour d’autres, bien des choses que l’on se reproche ou regrette, on impose. Dire que ça ne sert à rien avant d’avoir tenté : perdu d’avance. Au final, tout ce que l’on a fait, de son vivant : mort, c’est rien sauf si on le faisant, malgré la peine, ça nous a fait du bien.   « Selon le contexte d’emploi, rien est soit le néant, soit quelque chose, soit un vide » Le Robert. On ne peut le conjuguer mais on peut le compter, sans pour autant compter sur lui, ni même le raconter.  Pour le figurer : image du totem ; pour l’évoquer : image du néant ; pour l’invoquer : image du vide ! Jankélévitch aura tout de même écrit  « Le Je-ne-sais-quoi et le presque-rien, la volonté de vouloir » en 3 tomes. Seuil 1980.J’en suis bien incapable d’en faire autant !

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Textuels symboliques 

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Totem

  • Symbolique de forme :  Pour un Amérindien, un Totem est un capteur symbolique qui sert à relier les différents niveaux d’existence, à aider à la compréhension des pouvoirs aussi bien physiques que non physiques ainsi que des forces, dites formatives. Vu qu’un Totem exprime différentes qualités d’une entité bien vivante, il est plus simple, efficace à utiliser que n’importe quel symbole géométrique.  sciencetradition.forumactif.com

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Yeux

  • Symbolique de fond : Les yeux sont des outils privilégiés pour s’ouvrir au monde. «L’œil est le miroir de l’âme  …  (Platon) Siège de la séduction : «faire les yeux doux. Tapez dans l’œil de l’un. Jouer de la prunelle. Symbole de la connaissance, le troisième œil, siège de la perception, connaissance divine. Chez les esquimaux «celui qui a des yeux» désigne le chamane, le clairvoyant. poetiquedeloblique/overblog.com/les-yeux

 

Corrélations > tournés autant vers l’intérieur qu’extérieur

  • Liens fond/forme : Les yeux sont tournés autant vers l’intérieur que vers l’extérieur : c’est l’interprétation des deux qui primerait sur toutes réalités. Ce que l’on voit n’est rien d’autre que ce l’on sait ;  ce que l’on sait, rien d’autre  que ce que l’on voit : que croire d’autre que se sentir vivant.  La forme du totem colle à celle du poème avec ses trois têtes identiques, superposées, rime avec masque mortuaire, les yeux fermés, aux visages des plus patibulaires, s’il en est.  Le face à face avec eux, évoque une éternité, en lequel, désormais ils se sentent enfermés, devenus moins que rien après avoir été tout.

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