1048 – Sauf un malheur, rien de fâcheux n’arrive

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Visuels suggestion de scénario

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Nous cherchons le bonheur, tout

en aimant les images de malheur.

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Que pourrait-il arriver à cette petite

famille ayant l’air si heureuse.

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Un besoin de protection permanent

et avant qu’il ne soit trop tard !

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Textuels calligramme / extensions

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  • £ Le seul malheur, irréparable, chacun le sait, c’est la mort : le reste est imprévu, aléatoire et ne met pas sa vie en danger, mais peut toutefois la diminuer, jusqu’à la rendre demi effacée. L’imprévu c’est David contre Goliath, c’est ce qui arrive contre toute attente et toute apparence. Dans la vie, la société, le monde de tous les jours et de tout un chacun, à écouter les gens parler, les voir se comporter, de manière raisonnable, sensée, constructive, programmée, on se dit, qu’à part malheur, rien de fâcheux ne peut leur arriver. D’accord, ils projetteront de faire ceci et finalement ils feront cela : casse-tête. Il n’y a pas de heurts ni de contradictions : tout est logique et ils ont une explication à tout. Au cinéma, au théâtre, dans les romans et nouvelles, rien de ce qui avait été annoncé ou pressenti, ne se passe comme prévu, écrit. Coups de théâtre, interventions, malchances, changements de cap, accidents, refus, morts, viennent aider ou entraver la suite logique des événements. Le pire se trouve dans les enquêtes où l’évidence porte le crime sur une personne alors que l’auteur vous conduit sur une fausse piste, le vrai coupable prouve son innocence, s’est mis hors-jeu, à un détail près qui fait que quelqu’un s’aperçoit que quelque chose ne colle pas, relance l’enquête, jusqu’au bouquet final. Le meurtre est une mécanique huilée et professionnelle à un grain de sable près. Dans la vraie vie, il y a des crimes non prémédités qui échappent à la justice faute de corps ou parce que l’assassin maquille son œuvre en accident. S’il n’y a pas d’histoire, épreuve, chavirement, il n’y pas de film ni roman. Ces derniers, s’ils conservent une part de miroir pour que l’on se projette,  rajoute une part de mystère pour qu’on s’inquiète : cela s’appelle le suspens basé sur la curiosité de savoir.

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  • + On a les pieds sur terre, lors un fait, événement, histoire incarnée nous accroche et l’on court avec elle et l’on prend de la hauteur au point de voler. On parle de chute, à la fin, surprenant par le côté logique et inattendu. La chute est pensée dès le début pour être crédible : ainsi commence-t-on un roman par la fin. On peut imaginer et écrire plusieurs fins : s’il n’y en a pas, cela excite certains, imaginatifs qui vont la poursuivre et déroute d’autres qui reste sur leur faim et ne savent qu’en dire.

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  • & Le bonheur est une douce symphonie ; malheur, une cacophonie. Notre bonheur résonne de peu de bruit en arrivant et en partant, notre malheur claque comme l’éclair, résonne, coup de tonnerre.  On aura beau tenter par tous moyens de s’en prémunir, protéger, on est jamais tout à fait à l’abri d’un évènement de vent mauvais. Après quoi, de tourner la page, c’est sûr, d’accord, c’est nécessaire mais tout le monde n’a pas une force de résilience, ne peut le faire et de dire que, seule, la mort constituerait un malheur irréparable, ne nous consolera pas de perte irrémédiable : ce peut-être jamais.

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  • # On dit, parfois, aux gens qui sont malades qui n’ont plus le moral, que c’est fini, foutu : « La mort, seule, est définitive, irrémédiable » répondant : avant il y a souffrance, malheur. Toute sa vie ne serait pas prévisible, pas lissée comme on le voudrait car il y aura des heurts, des réticences, des choix hasardeux et ratés, elle continue, tant qu’elle dure on l’endure. On qualifiera de malheur, un événement qui affecte, péniblement, cruellement, avec comme principaux synonymes : calamité, catastrophe, désastre, épreuve, infortune, revers.

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Verre

  • Symbolique de forme : Le verre, au sens commun, apparaîtra comme un matériau des plus fragiles. Les  verres  silicatés, comme la  plupart des verres d’oxydes ou de chalcogénures, sont fragiles à température ambiante en ce sens où ils peuvent être brisés sans moindre déformation permanente à l’inverse d’un matériau ductile, comme le plomb, qu’on peut déformer, plier, avant qu’il ne se casse.  Wikipédia /Verre /Résistance mécanique/ fragilité

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Lampe

  • Symbolique de fond : La lampe représente un point de lumière dans  l’obscurité. Par analogie,  elle symbolise l’entendement dans la confusion mentale, la révélation d’un savoir enfoui ou caché. D’ailleurs,  L’expression « Éclairer sa lanterne » qui signifie  alors clarifier quelque chose, exprime  très bien cette notion de savoir dévoilé.    1001 symboles

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Risque >  avancer, imprévu, fatalité, cause, solution

  • Liens fond/forme : Ma lampe m’éclairera, devant moi, dans la nuit, pour avancer mes pas : rien de fâcheux dès lors ne m’arrivera sauf si un imprévu me tombe dessus. Je prends ce risque sinon je ne bouge plus, et lors la vie se restreindra à rester … en vie. Mais l’imprévu n’est pas  des plus aléatoires, c’est juste un grain de sable, des plus fâcheux, qui oblige à penser/faire les choses autrement : si l’on y voit, fatalité, destin, manque de chance « ça devait arriver un jour, arrivé » rien à ajouter et lors on ne cherchera ni cause, ni solution !

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