45 – Second bain, au nord

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Textuels

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Textuel poème 

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  • Bain, trempette, une vraie fête : nous sommes d’anciens amphibiens ! Un poisson sommeille en nous, univers de notre corps sans pareil ! Comme un maillon d’évolution des formes de vie sur la planète Terre. Ces sensations demeurent, jamais en nous ne meurent, restent une empreinte indélébile. Un bain est toujours bienvenu, plus encore si on le pratique nu ! C’est bien notre cas, aujourd’hui, ici même dès lors que c’est pour cela que nous sommes là. Le lendemain, nous prenons notre second bain en décor plus vrai que nature, face à une plage blanche et pure en la baie de Fuerteventura, bercé, dans une eau très calme, juste tiède, de couleur claire entre le bleu et vert, nous admirons  les fonds à l’envers. Il n’est point besoin d’être un marin, ni même d’être un grand palmipède. Il suffit de nous laisser couler pour être chatouillés par poissons lécheurs exotiques, par leurs douceurs, leurs fraicheurs, caressant nos corps massés par vaguelettes, rafraichissant notre chair échauffée de baroudeur, d’étranger, ou canarien, allant de mouillage en mouillage forain pour admirer des lieux très sauvages, divins, se reposer, en ne faisant presque rien. Côté pile,  perle blanche; côté face, perle noire ! De sa plage de dunes, ainsi nommée de sa pointe vers son promontoire, le soleil nous aura gâtés de son rayon vert. Une halte d’une seule journée, deux plongeons et trois photos : autant de souvenirs et de clichés ; autant de pages écrites et de mots prononcés. Éclairs trop brefs, pour tout capter, mots trop pauvres, pour les raconter : à ceux qui n’ont pas  eu le plaisir de fréquenté l’endroit, des vers suffiront-ils à les en consoler.

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Textuels extensions

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  • Nous sommes d’anciens poissons et amphibiens nous souvenant encore de notre mer « matrice » qui nous  aura  bercés, sans la  moindre tension. L’eau, par sa communication directe avec la peau, nous réserve de rares moments, de beaux moments, qui redonnent, à tous, leur âme d’enfant en réflexe de poisson nageant. L’ivresse de la portance en surface est loin, certes, de celle de la plongée en profondeur mais l’élément qui les relie nous redonnerait, à force et à terme, nos primitives branchies. Il n’y pas si longtemps, finalement, que nous avons pris l’air, que nous sommes sortis de l’eau pour explorer la terre.  Plonger est un plaisir quand il y a peu d’eau, on peut nager entre deux eaux, inspecter le fond, admirer des coquillages, des petits poissons, avec masque et tuba. L’on se sent, l’on se croit  comme en un aquarium sans jamais toucher, ni percevoir, les bords ! Quand l’eau est chaude, on y reste longtemps, on retrouve un confort de ventre maternel  même si l’on ne s’en souvient, ni le recherche ! Mais je délire, ce n’est rien d’autre que de l’eau de mer, salée : ce n’est pas faux, mais je lui ajoute mon imaginaire qui lui est des plus sucrés.   Le contact de l’eau tiède, ses sensations, nous remémore encore notre vie fœtale et ce alors même que notre cerveau n’est pas à même de les analyser. On l’appelle « première empreinte » et voilà qu’en bain en pleine mer, on a l’impression de renaitre d’une mère bien primitive.  Plus on s’enfonce en eau et plus on se coupera d’un autre monde, de nature aérienne, terrestre. Ici, les poissons qui nous entourent, sont bien, vivants, bien frétillants.  La tête hors de l’eau, le ciel nous parait beau, le paysage nous rassure : sommes terriens et plus amphibiens.

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Textuels fragments

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  • Le saut est une fonction motrice du corps humain que nous partageons avec d’autre d’animaux comme les chats : ne mettez pas à l’eau ces derniers, contrairement aux chiens qui adoreront le bain.  D’être en l’eau, en surface et en profondeur, ne provoque pas les mêmes sensations, les mêmes plaisirs. Demandez donc ce qu’en pensent les plongeurs : le fait de sauter dedans satisfait plein désir. Chacun sait qu’un bain est plaisant, déstressant, et totalement différent  en mer et en baignoire ! En mer, on apprécie sa grande liberté de mouvement ; en baignoire, on retrouve ventre de la mère.  En mer, on peut voir et toucher les petits poissons et de toutes les formes et de toutes les couleurs, parfois des dauphins qui jouent en chœur, attention toutefois de ne pas les confondre avec des requins. Se baigner en pleine mer, à bord d’un voilier, est comme un privilège à ne pas manquer. Il y a une osmose entre barque au ras de l’eau et être mouillé totalement par elle : attention à ne pas trop s’éloigner !

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Illustrations

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Visuels

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45 1

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Une vue panoramique, de terre,

de la plage nord, Fuerteventura.

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45 2

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Une vue un peu plus rapprochée

de la plage nord Fuerteventura

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45 3

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Transparence  de  couleur  bleue

verte d’eau jusqu’en profondeur.

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Bain dans une eau turquoise bien

 plus chaude qu’en mer… d’Iroise.

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Textuels symboliques 

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Saut

  • Symbolique de forme :  Le saut activité pratiquée avec assiduité dans nos rêves, sous toutes ses formes et, quelle que soit la nature du saut, cette action est toujours positive puisqu’elle met en scène le  déploiement d’une énergie d’effort ou de risque. S’il ne s’agit pas de se jeter à l’eau, quand on saute, il est très important de bien retomber sur ses deux pieds ! Modifié, source : psychologie.com

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Voilier

  • Symbolique de fond : Le voilier symboliserait les changements de décors, les déplacements, les découvertes, les orientations, les grandes aventures, les pensées alertes, la  vision intuitive,  la maîtrise de son destin, les décisions, changements de cap, de buts visés. Dans son ensemble, la carte du voilier  exprime, toujours, une transformation, une  orientation en vue de  pouvoir  arriver à bon port et très heureux. communication visionnaire. com/cartes_intuition

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Corrélations > requin, baleine, dauphin, poissons exotiques

  • Liens fond/forme : Un beau saut dans l’eau en tant qu’humain pour un beau séjour en tant que requin, probable ancêtre de baleine et de dauphin et en s’attendant à en voir, au moins, un, mais il n’y avait que des poissons exotiques minuscules bien que nombreux et colorés, au point que l’on se serait cru en une piscine pour eux.

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