243 – Stéréotypes de Français

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Textuels : poème, extensions, fragments

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Textuel poème

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  • L’on prétend encore, les français sont comme ci, les françaises, comme ça ! Lors seraient-ils  formatés dans des moules  stéréotypés !  Chacun le sait : il n’en est rien, bien qu’on ait tous un air cousin. Les français sont multiples, diversifiés, en leurs origines, cultures : le français moyen est statistique et l’on en rencontre peu, en pratique. A l’étranger, ils ont d’autres personnalités, se croient en terrain conquis. Modèle français, d’hégémonie, a fait du coq, emblème adoré. Français macho, affronte féministe, et, même parfois, se rencontrent. Etre français : pas de honte, ni de gloire, à l’encontre. Souvent il est râleur et mécontent né, tout autant que parfois fêtard et heureux d’exister.

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Textuel extensions 

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  •  En plus de ces stéréotypes, on entend, de manière récurrente, des comportements suivants : ils aiment beaucoup la culture, et plus particulièrement leur patrimoine architectural national. Ils ne travaillent pas autant que les autres pays (les 35 heures, les congés, les RTT. etc. Ce sont des râleurs nés, pour tout et pour n’importe quoi. Ce sont des séducteurs (de là  l’expression  à l’étranger de « french lovers ») aimant les jolies filles très bien  habillées. Ils sont parfois arrogants ou,  pire encore, prétentieux. Ils ont du mal à parler anglais, en tous cas tant qu’ils sont en France. Enfin ils accordent beaucoup d’importance à la cuisine et à la boisson, notamment les  vins de qualité et les régimes alimentaires font fureur chez les femmes à la recherche d’une nourriture saine et équilibrée. La baguette de pain, le béret et le camembert sont des symboles culturels et qui commencent à dater d’avant-guerre… Par contre, la Tour Eiffel, le Mont Saint-Michel et les Châteaux de la Loire, rencontrent toujours autant de succès. « Comment gouverner un pays qui fabrique autant de fromages » clamait le général De Gaulle tandis qu’il était encore président de la république. Les français ne sont pas que râleurs, ils sont aussi contestataires et parfois même insoumis. C’est le pays des révolutions à répétition mais aussi de la dispersion et de la division des partis. La démocratie passe par une opposition forte et par une alternance où les seconds élus détricotent gaillardement toutes les mesures prises par le précédent gouvernement.  Chacun sait que les clichés, les stéréotypes, ont la peau dure, qu’après demi-siècle décalage, on trouve encore des modèles de référence datant de la libération de Paris sous l’occupation ? En réalité, la diversité est telle, de nos jours et c’est tant mieux. Que chacun, chacune s’habille comme il/elle veut ou tendance. Quant au béret, et à la baguette, c’est presque image d’Epinal. Il y a un tel brassage en France que français n’a plus de sens.  Le corps des femmes, en tous les pays du Monde, ne peut être contenu, résumé, en son apparence, surtout quand il s’agit de silhouette et de parure. Le corps des hommes suscite moins de fantasmes : costume trois pièces, cravate, ou jeans et chemise, rien là que de presque universel, sans grain de sel. Stéréotype du tempérament du français est connu : gastronome, expressif, latin, voire lapin, séducteur, son mauvais penchant est d’être un éternel racleur.

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Textuel fragments

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  • Une image de la  femme  française qui, bien que ne la représentant, suffit à créer fausse image glamour et ainsi la forme épouserait le fond ! On dit parfois à l’étranger que le français est plutôt comme ci ou plutôt comme ça : tout dépend du pays et de ses références, on ne peut guère échapper à stéréotypes. S’ils ont un fond de vrai, autant de faux, en deux générations, ils peuvent évoluer : qui voit un français avec baguette, béret ! Vérité est une erreur sans cesse corrigée. Ce qui demeure au fond d’une éducation sinon d’une culture, et voire civilisation est une tendance à mettre une étiquette pour ranger tout le monde dans sa case. Où habites-tu … quelle est ta profession, parfois on ose, suppose, ethnie, religion. S’il est vrai qu’habit ne fait pas le moine, la façon de s’habiller, coiffer, maquiller, révèlerait pour partie notre personnalité : un message adressé surtout à l’extérieur.  En matière de jugements, que d’erreurs : il faut creuser pour connaitre l’intérieur. Je suis moi-même perçu comme autre !

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Illustrations : visuels, scénario et fiction

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Visuels 

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La Tour Eiffel et le drapeau français :

les deux seront devenus inséparables.

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Le béret,  baguette de pain :

cliché qui aura fait long feu.

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Combien de stéréotypes seront réducteurs,

aliénants, déshumanisants, sans exception :

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c’est souvent plus facile à dire, qu’à faire

tant ils sont ancrés dans notre inconscient.

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Textuels symboliques

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Mannequin 

  • Symbolique de forme : « Essayeuse » puis « sosie », et le terme de « mannequin » commence à être utilisé xxe siècle. La  distinction sera  alors faite  entre  modèle  statique, «mannequin» mobile, mais le domaine de la «mode» n’a retenu, de nos jours, que le terme de «mannequin». «Le corps mode aujourd’hui, c’est  la silhouette faite au moule, d’une étroitesse incroyable, avec des bras, des jambes, interminables, un cou très long  et une très petite tête. Il ne faut pas avoir d’os  trop larges, choses qu’on ne peut pas raboter » Karl Lagerfeld Wikipédia/mannequinat

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Française

  • Symbolique de fond : La française, chic inné, son aura sulfureuses, ses enfants parfaits : un cliché ultra-glam mais qui désespère toute américaine qui rêve d’égaler cette fashion icône un peu trop mythique pour être totalement vraie. Elle est  la délicieuse mystificatrice qui excelle dans l’art de « faire genre ». Elle applique la devise « less is more » dans à peu près tous les domaines. Un talent qui n’est apparemment  pas donné à tout le monde ! Madame.lefigaro.fr/societe/l-femme-francaise- an-american-dream-120813-442368

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Corrélations > Silhouette, image, élégance, mode,  publicité,

  • Liens fond/forme : Pour nombre d’étrangers qui connaissent peu la France, les femmes sont comme mannequins : fausse image, s’il en est, due rien qu’à l’élégance véhiculée vans cesse par la mode et la  publicité. En réalité il y a autant de grosses que de minces, c’est juste une image de business, non glamour.

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