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Originaux : poème, extensions, fragments
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Poème
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À dix ans, on ne sait rien de la vie,
On est enfant apprenant dépendant
Des parents et société nous éduquant
Aux valeurs laïques de la République.
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À trente, notre carrière se sera dessinée
Mariage, enfant, maison seront la trilogie,
Il arrive que l’on ne fasse aucun des trois,
Et qu’en plus son emploi soit très instable
Pour autant, aurait-on déjà raté sa vie !
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À soixante et plus et une belle retraite
Avec, pour perspective : le cimetière.
Mais rien ne presse, rien ne stresse
L’essentiel est d’en bien profiter,
Du cadeau qui nous est accordé.
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À dix ans, l’on a déjà épuisé
Ses désirs, plaisirs d’enfants,
Bien rempli son imaginaire
À ne plus savoir qu’en faire.
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À treize, l’on se sent… décalé,
On ne sait ce qui va se passer,
Notre peau d’enfant nous serre,
Adultes vous exhortent à grandir
Mais comment faire pour y réussir
Si aucun modèle adulte ne nous sert.
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À seize, notre puberté enfin…s’achève,
Notre sexe invite d’aller voir … à côté,
Si le plaisir n’est pas en cette intimité,
De belle fusion fugace sinon de rêve.
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À vingt, on goute à toutes libertés,
Bien qu’on commence à les trier
De différences en préférences,
Pour ne pas les voir…se tirer.
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À trente … d’être père ou mère,
Doux désir, plaisir sous ventrière,
L’enfant né … dans le cocon familial,
On s’enferme en bonheur postnuptial.
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À cinquante, fin de stocks désirs soldés
Peu ou prou, selon chacun, son énergie,
Et tout se met à se répéter, découvertes,
Les amours ne sont plus que souvenirs.
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À soixante-cinq, belle vie de retraite,
Seul, face à vous-même, votre bilan,
Encore quinze ans, bon an, mal an,
Désirs, plaisirs ne sont plus de fait.
De fait : désirs, plaisirs différents.
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Entre vos dix et soixante-cinq ans
Même si la vie vous les renouvelle
Par une jeunesse presque éternelle,
Dans un corps que l’on finit par subir.
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Extensions
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L’important n’est pas tant l’âge que l’on a,
Pour cela, on n‘y peut rien, mais de bien vivre
Son âge après avoir bien vécu les âges précédents.
Ceux à qui on a volé leur enfance, leur adolescence,
N’auront de cesse que les retrouver et de les revivre.
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Vingt, quarante, soixante ou la valse des … ans,
Tout ce temps passé, on se demande comment !
À dix ans, je ne pensais pas y arrivé et me voilà
J’y suis mais j’aimerais beaucoup y retourner,
L’enfance c’est l’âge de l’insouciance affichée,
Vingt, c’est la folie de l’illusion de sa liberté,
Soixante, premier bilan de sa vie passée.
Il parait qu’il y en a encore à vivoter
Qu’en faire, à part grand-mère !
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De dix à soixante-cinq ans,
Il s’en passera des choses,
Dans sa vie et après cela,
Tout ralentira, peu à peu,
Et l’on mourra à petit feu
Ou de maladie, accident !
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Avant dix ans, rien n’est fixé
Et après soixante-cinq : figé,
Car peu de gens rebondiront,
Pour se lancer dans un projet,
Personnel à court/moyen terme
En bifurquant vers autre horizon.
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Certains ne font qu’un métier en leur vie,
D’autres en font deux, trois, quatre, cinq, dix
Il y a les passionnés qui ne changeront pas
Et les bricoleurs touche-à-tout et à rien.
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Fragments
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Flacon et parfum vont ensemble
Mais pas avec déroulement de vie
Qui n’est ni un contenant, contenu.
Ainsi la forme se distingue du fond.
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À dix ans, je n’étais pas un ange, sûr,
Mais pas davantage un innocent pur,
Et je ne connaissais, je ne maitrisais
Encore très peu de ma vie et en faits,
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À treize, préadolescent encore pubère,
Transformations agitant testostérones,
Je ne me sentais pas encore un homme,
Bien qu’abandonnant le statut d’enfant.
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À seize ans, j’ai grandi, et c’est voyant,
Je déclare ne plus entendre mes parents
Sont sympa mais vieux, pas dans le vent
Ils m’énervent parfois et même souvent.
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À vingt, je poursuis études en université,
J’ai choisi profession qui m’a passionné :
Les exams, c’est le stress, c’est la sélection
Vivement la fin que je gagne … mon pain.
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À trente, je suis en couple avec un enfant
Ça nous a changé notre vie, radicalement
Assure éducation, assume responsabilité,
C’est un projet, investissement, captivant.
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À cinquante, carrière, bientôt plafonnée,
Malgré expérience, expertise, reconnues,
Je ne dois plus m’attendre à être promu,
Place aux jeunes, fraichement diplômés.
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À soixante-cinq, je suis un jeune retraité
Qui passe son temps à écrire ou naviguer
Accorde du temps pour les petits-enfants
Tout l’art d’être grand père, faire l’enfant.
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Graphiques : calligramme, forme et fond
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Calligramme
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À dix ans, on ne sait rien de la vie,
On est enfant apprenant dépendant
Des parents et société nous éduquant
Aux valeurs laïques de la République.
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VIE ENTRE DIX ANS,
À trente, notre carrière se sera dessinée
Mariage, enfant, maison feront la trilogie.
Il arrive que l’on ne fasse aucun des trois,
Et qu’en plus son emploi soit très instable
Pour autant, aurait-on déjà raté sa vie !
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ET SOIXANTE-CINQ ANS
À soixante et plus et une belle retraite
Avec, pour perspective : le cimetière.
Mais rien ne presse, rien ne stresse
L’essentiel est d’en bien profiter,
Du cadeau qui nous est accordé.
.
À dix ans, l’on a déjà épuisé
Ses désirs, plaisirs d’enfants,
Bien rempli son imaginaire
À ne plus savoir qu’en faire.
.
À treize, l’on se sent… décalé,
On ne sait ce qui va se passer,
Notre peau d’enfant nous serre,
Adultes vous exhortent à grandir
Mais comment faire pour y réussir
Si aucun modèle adulte ne nous sert.
.
À seize, notre puberté enfin… s’achève,
Notre sexe invite d’aller voir … à côté,
Si le plaisir n’est pas en cette intimité,
De belle fusion fugace sinon de rêve.
À vingt, on goute à toutes libertés,
Bien qu’on commence à les trier
De différences en préférences,
Pour ne pas les voir…se tirer.
.
À trente … d’être père ou mère,
Doux désir, plaisir sous ventrière,
L’enfant né … dans le cocon familial,
On s’enferme en bonheur postnuptial.
.
À cinquante, fin de stocks désirs soldés
Peu ou prou, selon chacun, son énergie,
Et tout se met à se répéter, découvertes,
Les amours ne sont plus que souvenirs.
.
À soixante-cinq, belle vie de retraite,
Seul, face à vous-même, votre bilan,
Encore quinze ans, bon an, mal an,
Désirs, plaisirs ne sont plus de fait.
De fait: désirs, plaisirs différents.
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Entre vos dix et soixante-cinq ans
Même si la vie vous les renouvelle
Par une jeunesse presque éternelle !
Jeunesse de l’esprit cela va sans dire,
Dans un corps que l’on finit par subir.
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Forme
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Évocation
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Un flacon de parfum
Pour le plus tortueux ;
Et pour le moins étroit,
Comme bougie avec i.
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Si vous n’aimez pas la couleur rouge
De ce flacon, tant pis :
Quant à dire si longue bougie visera
Un âge ou un autre : à voir !
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Symbolique
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Plus qu’un
Contenant
Protégeant
Un parfum
De lumière,
Le flacon est devenu
Un véritable écrin,
Il doit inviter à la
Découverte du produit
Qu’il renferme en faire
Un pur objet de désir,
En véhiculant l’image
De maison de parfum.
À charge au designer
De jouer sur volumes,
Couleurs et matériaux
Pour imaginer flacon
D’exception, collection.
Source : cosmopolitan.fr/les-
parfums-et-leurs-flacons
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Fond
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Évocation
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Si vous n’aimez pas la couleur rouge
De ce flacon, tant pis :
Quant à dire si longue bougie visera
Un âge ou un autre : à voir !
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Symbolique
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La
Bougie
Est associée
À la lumière,
Au temps,
Et à la prière.
Autrefois la bougie
Était utilisée comme
Source de lumière,
Et aussi pour mesurer
Le temps qui s’écoule.
Cette notion de temps
Est exprimée aujourd’hui
Par bougies d’anniversaire,
Représentant années de vie.
1001symboles.net/symbole/sens-de-bougie
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Fond/forme
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Il y a un âge pour tout comme dit la raison
Et ceux qui veulent rester faussement jeunes,
Finissent par donner d’eux : image pathétique,
Alors que faire son âge, alors qu’avoir des rides,
Est proche de toute loi de la nature et de la société.
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On voudrait garder même flacon pour un parfum
Qui s’épaissit, forcit, ou rancit, tout comme le vin,
Ne faut pas confondre ralentir effets de vieillerie
Et produits procurant illusions d’un jeunisme :
On ne peut être jeune, avec âge de ses veines
Mais on peut l’être, d’esprit, toute sa vie.
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