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Poème
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Pour un autre, je t’aurai zappé,
Tant, selon que mes mots sont dits,
Sont bien acceptés, compris de travers,
Je deviendrai un frère, ou amant, pervers.
Cœur à prendre n’est pas corps à vendre,
Mots dits de travers, à l’envers d’aimer
Lors si ma bouche dit ce qu’elle peut,
Une oreille entend ce qu’elle veut.
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À force de chercher,
À force de méditer,
À force d’espérer,
Je me suis planté,
Bien planté sur toi,
Comme un arbre fêlé,
Attendant que son bois
Se fende, se soit déraciné.
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D’aimer, point, vingt soirs,
Serais-je à ce point rabougri
Que le moindre de mes espoirs
En serait, sur le champ, anéanti.
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Je comprends pourquoi les gens,
Préfèreront, et de temps en temps,
Coucher, et peu importe avec qui,
Plutôt que mourir, seul et d’ennui
Car pour bien partager sa solitude
Coucher est une chose qui réjouit,
Pour mieux consoler sa finitude,
Coucher est la chose qui maudit.
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Selon que les mots seront dits,
Seront bien, ou mal compris,
Bien acceptés ou de travers,
On passe pour un vrai frère,
Sinon pour un vrai pervers
Et on change là, d’univers
D’afficher corps à vendre,
Voire cœur à reprendre.
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J’en connais des milliers,
Qui, à moi, me ressemblent,
Et mes propos, très familiers,
Plus que sûr, les rassemblent.
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Mes mots … dits de travers,
Seront à l’envers vrai aimer,
Et de les mettre à l’endroit,
Simple : je ne le crois pas.
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La bouche dira ce qu’elle peut
L’oreille entend ce qu’elle veut :
Gestes seront moins trompeurs,
Peuvent mieux assurer bonheurs.
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Calligramme
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Pour un autre je t’ai zappé,
Tant, selon que mes mots ont dits,
Sont bien acceptés, compris de travers,
Je deviendrai un frère, un amant, pervers.
Cœur à prendre n’est pas corps à vendre,
Mots dits de travers, à l’envers d’aimer
Lors si ma bouche dit ce qu’elle peut,
Une oreille entend ce qu’elle veut.
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À force de chercher,
À force de méditer,
À force d’espérer,
Je me suis planté,
Planté, À , sur toi,
Comme * arbre fêlé,
Attendant F mon bois
Se fende soit O déraciné.
D’aimer, point, R vingt soirs,
Serais-je à ce point C rabougri
Que moindre de mes E espoirs,
En serait sur le champ, * anéanti.
Je comprends pourquoi D les gens,
Préfèreront, et, de temps E en temps,
Coucher, et peu importe * avec qui,
Plutôt que mourir, seul C et d’ennui
Car pour bien partager H sa solitude
Coucher est une chose E qui réjouit,
Pour mieux consoler R sa finitude,
Coucher est la chose C qui maudit.
Selon que les H mots seront dits,
Seront bien, E ou mal, compris,
Bien acceptés R sinon de travers,
L’on passe * pour, vrai frère,
Sinon pour M un vrai pervers,
Et on chan É ge là, d’univers
D’afficher, D corps à vendre,
Voire cœur I à reprendre.
Je connais T des milliers,
Et derniers E ressemblent,
Ces propos R très familiers,
Pour sûr, les * rassemblent.
Les mots, dits E de travers,
Sont à l’envers S vrai aimer,
Et de les mettre P à l’endroit,
Simple : je ne É le crois pas.
La bouche dira R ce qu’elle peut
L’oreille entend E ce qu’elle veut,
Les gestes sont R moins trompeurs,
Peuvent mieux * assurer bonheurs !
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Forme
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Évocation
Un trophée pour un sport féminin
Femme avec un ballot sur sa tête,
Femme plantée là lors amour déçu.
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La forme demeure proche du fond
Dans la mesure où figure de femme,
Convient pour ce thème assez délicat.
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Évocation
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Femme, amour maltraité, ressent
Comme un poids sur sa tête
Dont elle aimerait bien se débarrasser
Afin de se sentir plus légère.
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La forme demeure proche du fond,
Dans la mesure où figure de femme,
Convient pour ce thème assez délicat
De la recherche d’un amour illusion.
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Symbolique
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Certaines femmes
Se plaignent d’être considérées,
Tout en étant aimées, comme des objets
Par leurs partenaires : elles se refusent
D’être un objet pour l’autre,
Mais simultanément, elle le désire
Inconsciemment, accepte tout pour l’être.
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Cela ne doit pas être forcément assimilé
Avec le masochisme de structure :
C’est la force même de l’amour
Qui peut, dans certains cas,
Déclencher fonctionnement
Pervers dans un couple.
cairn.info/revue-clinique
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Descriptif
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412 – À force de te chercher, méditer, espérer !
Alignement oblique / Titre serpente / Thème rencontre
Forme courbe / Rimes égales / Fond accordé à forme
Symbole forme : femme / Symbole fond : déception
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Fond
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Évocation
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Femme, lors d’amour déçu, ressent
Comme un poids sur sa tête
Dont elle aimerait bien se débarrasser
Afin de se sentir plus légère.
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Symbolique
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Elle n’approche que des hommes incapables de s’engager.
Il se heurte à des femmes égoïstes qui se servent de lui.
En allant d’amours déçues en amours ratées,
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L’impression de rejouer la même partition.
«L’amour, sans aucun espoir, ça n’existe
Pas, ça n’existe que dans les romans.
Ce qu’il faut, c’est ne pas faire
De l’attente de l’amour
Le but de votre vie,
Attendre éternellement qu’il arrive. »
La Mouette (1896) Anton Tchekhov.
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Fond/forme
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Femme est objet de toute attention
Comme de toutes manipulations, abus,
Son statut dépendra du pays où elle vit,
Et entente, ou non, avec son partenaire
Elle passe parfois et rapidement, après
Le mariage, de sujet ayant des droits
À objet qui n’a plus que des devoirs.
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Amour déçu, rime souvent avec cul !
L’un penchait côté cœur ; l’autre, sexe :
Si c’est bien là, un cliché, des plus éculés,
Il faut souvent tenir compte du contexte,
Et la forme, ici, correspond bien au fond
À condition, toutefois, qu’elle l’atteigne,
En plein cœur, pour en être bien déçu.
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L’amour dure trois ans, après le mariage,
Selon certaines statistiques, réfutables !
Si le temps est une variable importante,
Il ne pourrait, à lui seul tout expliquer.
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Visuel
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De penser à, regarder, désirer,
quelqu’un, c’est très bien,
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mais lui parler de ce qui nous
tient au cœur, c’est mieux,
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après : c’est juste une question
de croyance, d’espoir, amour.
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qui nécessite parfois quelques
méditations en pleine nature.
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Textuel
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Pour quelqu’un d’autre, je t’ai zappé pour
quelqu’un d’autre car selon que mes mots sont
dits, sont bien acceptés, compris de travers, je
serai pour toi, un frère, un amant ou un
pervers ! Cœur à prendre n’est pas corps à
vendre et mots dits de travers sont à l’envers
d’aimer car si ma bouche dit ce qu’elle peut,
ton oreille entend ce qu’elle veut. À force de
chercher, à force de méditer, à force d’espérer,
je me suis planté, planté seul sur toi, comme
un arbre fêlé, attendant que mon bois se
fende, soit déraciné. D’être aimé de toi, durant
vingt soirs, je ne le serai ! Serais-je à ce point
rabougri, impuissant, inexistant, au point que
le moindre de mes espoirs serait, sur le
champ, anéanti. Je comprends mieux à
présent pourquoi certaines gens préfèrent, de
temps en temps, coucher avec n’importe qui,
plutôt que mourir seul, d’ennui, dans leur
grand lit douillet. Pour mieux partager nos
solitudes, de coucher serait une chose qui
nous réjouit ; pour mieux consoler nos
finitudes, coucher serait une chose que l’on
maudit. Il est vrai que l’on change
complètement d’univers, de projection,
d’imaginaire, d’afficher corps à vendre et
percevoir un cœur à prendre. J’en connais des
milliers, qui à ces derniers ressemblent, et ces
propos, très familiers, pour sûr, les
rassemblent dans un même élan de son de soi,
de perte de contrôle, laisser aller.
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Extension
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À force de chercher, j’ai fini par te trouver,
Tu t’es, à moi, refusée, me suis senti déraciné.
À force de méditer, j’en ai fini par douter qu’on
Pourrait y arriver et ainsi j’ai pris n’importe qui !
À force d’espérer partager ma solitude, ma finitude,
J’en ai pris mon parti et je lors préfère mourir d’ennui.
Les mots, dits de travers, seront à l’envers d’aimer et que
Ce soit suffisant de les mettre à l’endroit, je ne le crois pas.
Même si les mots ne reflèteraient pas, toujours, ses pensées,
Ils trahissent, souvent, une certaine confusion dans la vérité.
La bouche dit ce qu’elle peut… l’oreille entend ce qu’elle veut.
Les gestes sont moins trompeurs, et, dans la plupart des cas,
À eux seuls, ils peuvent, déjà, vous assurer un vrai bonheur.
Bonheur qui ne vous ment pas, qui ne vous abandonne pas
Tant que la passion dure et que votre désir, pur, alimente
Autant vos nuits que vos jours autant solitude qu’amour
À force de chercher, force de méditer, force d’espérer.
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Chacun est libre d’aimer qui il veut
Dans les limites, de la loi, son dieu !
Amour et obligation : un oxymoron,
Qui aliène en ne disant pas son nom.
L’on avancera, d’un pas, à l’avouer,
L’on reculera de deux en étant rejeté,
Mais au moins, on saura espoir perdu
Jusqu’à ce qu’autre croyance … venu !
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Si on ne peut s’empêcher de flasher sur
La femme, l’homme de ses rêves, sa vie,
Le dire en y mettant les formes, émotion
Est le premier pas à franchir, sensation !
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La réponse est en un : oui, non, peut-être,
Dans ce dernier cas, on s’ouvre une fenêtre
Durant un certain temps ou temps…certain
Tous les jours peuvent être remis à… demain
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Il ne sera pas interdit d’espérer malgré le refus,
Consciemment, peut-être, inconsciemment, non,
Un dialogue s’instaure, on apprend à se connaitre,
Et un jour, on passe, sans forcer, de non à peut-être.
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Et si nos mots dits de travers, seront à l’envers d’aimer
Rien n’empêche au fil du temps qu’on puisse s’amender
Ce qui compte autant que l’attraction des sens et corps,
Est le partage des activités, loisirs, préférences, valeurs.
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Le problème est aussi le manque total de disponibilité,
Si ce n’est d’orientation sexuelle, de distance culturelle,
De toute façon, on peut inventer mille raisons, aucune !
L’amour est comme la culture, bien chargé de lacunes.
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Épilogue
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Chercher, méditer, quêter, trouver :
Quatre mots étant bien déterminés
Qu’on décline à l’envie toute la vie,
Jusqu’à ce qu’un jour : ce soit fini.
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***
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C’est comme le serpent qui se mord
La queue en un amour d’ouroboros :
Dès lors que l’on cherche à se trouver
On se trouve finalement à se chercher.
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***
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J’ai cherché, j’ai cru trouver le conjoint
Qui matche avec moi et en tout, convient.
Après couple dix ans, conceptions puérils,
Je me suis retrouvé sur autre chemin d’exil.
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***
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Le vrai problème ne serait pas tant de divorcer,
Que de vouloir effacer le passé pour recommencer
Recommencer autre chose ailleurs avec fer aux pieds
N’est pas une nouvelle requête, juste un piège à éviter !
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***
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Autre problème consiste à considérer l’autre comme objet,
D’abord désiré, choyé, ensuite délaissé, enfin abandonné, jeté
C’est à peine si l’on en trouve encore quelque utilité secondaire
Celui, celle, qu’on a adoré, devient soudain, détesté puis ignoré.
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***
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Amours déçus, amours ratés, amours saccagés
Sont le lot de bien des couples depuis l’éternité
Il n’y a pas d’amours heureux sans compromis
Décidé et assumé ensemble : nouveau permis !
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