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Latent : qui est en dessous ;
Patent : qui apparait clairement
Si le désir est latent, inconscient,
Le plaisir patent ne l’est pas tant
Parce qu’on le sent, on le ressent,
Et qu’on le voit, ou non, efficient :
Désir sans plaisir, réciproquement,
Sont actes ratés … communément.
Si échelle du plaisir fait sensation,
Celle du désir n’a de limitations
Que celle qu’on veut lui donner,
Fonction moyen et contexte.
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On est désir, latent
Mais plaisir, patent,
Son bonheur tenant,
Souvenir émouvant.
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Autant d’événements
Qui seront marquants,
Tout au long du temps,
Qui font jours, instants.
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Instants où découvrant,
Que l’on m’aime autant,
Par attentions d’amant
Qui me rendent content.
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Le bonheur, évidemment
S’échappe instamment
Dès qu’on le surprend
À jouer comme l’enfant.
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L’événement marquant
Est celui qui vous prend,
Et lorsqu’il vous reprend
La nuit bien que dormant.
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Il vous cajole et, d’autant,
Qu’il fait inconsciemment ;
Une inscription marquant
En le souvenir du temps.
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Extensions
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Le désir et le plaisir entrent
Parfois en phase ou opposition :
Un désir fort et un plaisir intense ;
Un désir faible et un plaisir minimal :
Le désir a ceci de particulier qu’il existe
Et continue en deçà et au-delà du plaisir :
Le désir s’imagine, le plaisir se consomme.
C’est ce qui fait de nous aussi, bien plus
Qu’animaux, parait-il : des hommes !
Cela dit, notre désir nous échappe
Il est conditionné par notre expérience
Passée et renforcé à chaque fois que le plaisir
Est au rendez-vous selon mécanisme récompense.
Si le plaisir ne se manifeste plus : le désir disparait,
«Je n’aime plus faire l’amour, ça ne me fait plus rien ».
Comme si c’était un simple acte physique, alors que
L’imaginaire et le symbolique, crée joie de l’esprit
Et de l’âme, bien supérieure, bien plus durable
Qu’un va et vient soit inférieur ou éphémère.
Toute notre culture, toute notre consommation
Nous pousse à privilégier plaisir intense et immédiat
À l’irrigation de nos cellules corporelles et nerveuses :
Un feu d’artifice des sensations et pulsions plutôt
Qu’un feu sous la cendre du rêve, enchantement.
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Le désir, c’est toujours avant
Après, il ne le serait pas tant,
Mais, comme il se renouvelle,
L’on peut tirer sur ses ficelles,
Autant qu’on veut, à condition
Qu’on soit capable de son action
Car, saoul on ne tient pas debout,
Car flapi, on n’en vient plus à bout
Car dormant, on ne le sent, du tout.
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Tout désir sera toujours latent,
Tant bien caché en inconscient,
Tout plaisir est toujours patent
Tant il est manifeste… évident.
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Les deux s’émoussent d’autant,
À force, leur mousse, goutant,
Si leur désir devient frustrant,
Si le plaisir n’est pas suivant !
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Désir de l’âme est peu sensuel,
Est, tout le contraire, spirituel,
Bien que complémentaire, réel,
Plaisir ne serait jamais éternel.
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Épilogue
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Désir latent, absent ou … présent,
Plaisir patent, bien fort ou pas tant,
Le désir se conjuguerait tout le temps,
Le plaisir, lui, se déclinera en moments.
***
Il est de mon plaisir qu’être sujet au désir :
Force de ce dernier peut être mon seul plaisir
Mais il peut aussi engendrer de la frustration,
Qui me fera bien de la peine, ou de l’irritation.
***
La perte d’un désir est comme en faire un deuil,
Il arrive, qu’avec l’âge, sexualité se met en berne,
Ce n’est pas une fatalité, n’est pas qu’on le veuille,
Simplement, la réveiller : elle demeure trop terne.
***
On ne peut vivre sans désir, pas forcément amour
On peut le remplacer par collections de richesses,
D’objets, lieux, pour lesquels certaine tendresse
Compense un manque, fondamental, d’amour.
***
En disant cela, je vous ai tout dit, et rien dit,
Tous les cas sont dans la nature, tous désirs
Moindre petits plaisirs, remplit, en partie,
Une insatisfaction à n’en jamais … finir.
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1008 – Calligramme
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Latent : qui est en dessous ; patent : qui apparait clairement
Si le désir est latent inconscient, le plaisir patent ne l’est pas tant
Parce qu’on le sent, on le ressent, et qu’on le voit, ou non, efficient :
Désir sans plaisir, réciproquement, sont actes ratés communément.
Si échelle du plaisir fait sensation, celle du désir n’a de limitation.
Que celle qu’on veut bien lui donner, fonction moyen, contexte.
D
On est dé É sir, latent
Mais plai S sir, patent,
Son bonh I eur tenant,
Souvenir R émouvant.
Autant d’é * vénements
Qui seront L marquants,
Tout au long A du temps,
Qui font jou T rs, instants.
E
Instants où N découvrant,
Que l’on m’ai T me autant,
Par attenti * ons d’amant
Qui me ren P dent content :
Le bonheur L évidemment,
S’échappe A instamment
Dès qu’on I le surprend
À jouer com S me l’enfant.
I
L’événement R marquant
Est celui qui * vous prend,
Lors qui vous P vous reprend
La nuit, bien A que dormant
Il vous cajole T et, d’autant,
Qu’il fait incon E sci-em-ment
Une inscripti N on marquant
En le souve T nir du temps.
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Forme
Réduction
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Évocation
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Ça m’a tout l’air d’un simple «T»
Comme pour clé à serrer l’écrou,
Ou tire-bouchon désir, plaisir,
Comme pour gouter un bon vin.
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(forme pleine, rimes égales,
le fond s’approche de forme)
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Désir et plaisir vont bien ensemble
comme envie de bon vin et le boire,
si fait que tire-bouchon est bien utile
pour que sa forme ouvre… son fond !
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Le désir c’est si on se sert du tire-bouchon
Pour ouvrir bouteille :
Le plaisir, c’est quand on apprécie, ou non,
Le vin contenu dedans !
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Symbolique
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Il faut bien différencier le besoin du désir :
Le besoin est issu des pulsions d’autoconservation
Il est associé à la survie de par ses besoins vitaux
Manger, boire, dormir, etc..
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Le désir a pour seul et unique
But le plaisir : on peut se passer
D’un désir mais pas d’un besoin.
Le besoin nécessite un objet réel
Pour être assouvis, tandis que
Le désir peut se contenter d’un
Objet fantasmatique et l’objet
N’est cependant pas la cause
Du désir mais moyen
D’accomplis
Sement.
philippeblazquezpsychanalyste.
com/desirs
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Fond
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Évocation
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Le désir c’est si on se sert du tire-bouchon
Pour ouvrir bouteille :
Le plaisir, c’est quand on apprécie, ou non,
Le vin contenu dedans !
.
Symbolique
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Que dit Épicure du rapport
Entre désir, plaisir et bonheur ?
Pour le philosophe, il ne faut pas
Confondre le désir et le plaisir :
Tout plaisir est bon, alors qu’il
Y a de bons et mauvais désirs.
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Il distingue les désirs naturels
Et nécessaires – manger, boire
Des désirs naturels mais non
Nécessaires tel faire l’amour
Et de ceux qui sont ni naturels,
Nécessaires auxquels il convient
De se soustraire du fait qu’ils
Ne seront jamais …. satisfaits :
Désir de pouvoir, gloire, richesse.
franceculture.fr/philosophie/philosophie-
pour-comprendre-autrui-et-le-desir
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Corrélations
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Fond/forme
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Très proches sont : latent et patent,
Homophoniquement et en changeant
L en p, on inverse le sens, évidemment,
Les deux ne se confondent pour autant.
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Lors, si on peut supprimer tout plaisir
On n’en ferait pas de même du désir,
Constituant essence même de la vie
Dont on se passera sans mourir
Sinon aux autres, à soi-même
Flottant en l’inconsistant !
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Tout plaisir ne rassasie pas désir.
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Scénario
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Le désir, c’est avant que n’arrive quelque chose… d’espéré.
Le pays de nos désirs serait en partie, réel ; en partie, virtuel.
Consommé : désir revient à zéro, pour se regonfler de nouveau.
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