1185 – Faire le difficile deuil de sa propre mère

Voir prose et illustrations

.

Perdre sa mère est perdre un morceau de soi

C’est perdre le lien avec généalogie d’autrefois

Ayant connu grand-mère et arrière-grand-mère

Car la chaine se rompt,  on est en première ligne

 .

C‘est pire sûr à cinq ans  qu’à soixante-cinq ans

Bien qu’à cinq, on en gardera peu, le  souvenir,

Lors, bien plus tard, on s’en est fabriqué plein,

À  n’en savoir qu’en faire,  désormais, en terre.

 .

Perdu comme enfant orphelin nous sommes,

Nos larmes et sanglots n’y changeront rien,

On le vit comme  une injustice intolérable,

Nous ramène au statut  humain misérable

 .

Mort nous prend par surprise,

Celle de sa mère bien comprise,

Doit m’aider à préparer la mienne

En perspective très Darwinienne !

.

La disparation de sa propre mère

Est une épreuve,  un vrai calvaire,

Comme si  votre  raison   sombrait

Cœur pleure larme, chaude, vraie.

 .

Votre corps, plein de soubresauts,

Exprime toute sa peine sans mots :

À quoi vous servira  un haut verbe

Lors  la faucheuse  a coupé l’herbe.

 .

Perdu comme un  enfant, vous êtes,

Et abattu par émotions, vous faites,

Votre belle page d‘une vie se tourne,

Jamais la mort ne vous la  retourne.

.

Perdre sa mère est un morceau de soi

Couper le lien qui nous donnait la foi

En la vie en l’autre  et  en son amour,

Qui est parti, au loin, pour toujours !

.

.

 Extension

 .

Faire le difficile deuil de sa mère

Est une épreuve sans nom car elle

N’est pas seulement notre génitrice :

Avons vécu temps, grandi en sa matrice.

.

Après quoi, il y a eu les regards et les soins,

Premières peurs et les angoisses du lendemain,

Les premiers pas, les premiers ceci, les premiers cela.

Et puis une histoire commune avec toute une famille,

Père, mère, frère, sœurs, etc. Qui a façonné et notre

Caractère et notre projet de vie ici, sur terre.

.

 «Plus tard, quand tu seras grand »

On peut comprendre cette injonction

Dans les deux sens courants du terme :

Grand par le corps et grand par l’esprit.

.

Et puis, aujourd’hui, et bien  qu’elle  ne

Nous serve plus à rien, en apparence,

Notre mère a rompu tous ses liens

Et laisse un vide qui ne peut

Jamais … se remplir.

.

Car une mère, dans sa vie,

On en a qu’une : c’est donc

Personne unique, irremplaçable.

.

Sa mère fait partie des personnes les plus chères au Monde,

C’est une grand partie de soi qui s’en va, du moins réellement,

Tant virtuellement, elle reste ancrée  et au plus profond  de soi,

D’avoir été présent au moment de sa mort, aide à faire le deuil,

Sans sa dernière image, il n’y a que disparition, pas vraie mort.

Sa bougie  s’est éteinte, sa fleur s’est fanée, son âme, évaporée :

Autant  d’images, qui nous viennent, spontanément, à l’esprit.

Il faut laisser le temps au temps pour cicatriser plaie ouverte

Qu’elle laisse, derrière elle, lorsqu’on referme son tombeau.

.

Une mère, on en aura qu’une

Même si, orphelin, infortune,

Ce sera pour nous, quelqu’une,

Qui en nous toujours s’exhume.

.

Chance de l’avoir eu, vieillissante,

D’avoir veillé sur moi, bienveillante,

D’avoir échangé avec elle, très contente

De ses trois enfants en très bonne entente.

.

On ne pourra, hélas, revenir … en arrière,

Sauf par des souvenirs et par des prières,

Qu’elle perçoit, qu’elle entend, peut-être,

Lors elle nous aide pour un mieux-être.

.

.

1185 – Calligramme  

 .

Perdre sa mère est perdre un morceau de soi

C’est perdre le lien avec   L généalogie d’autrefois

Ayant connu grand-mère E  et arrière-grand-mère

Car la chaine se rompt,    * on est en première ligne

  D

C‘est pire sûr à cinq ans   I    qu’à soixante-cinq ans

Bien qu’à cinq, on en gar F    dera peu, le souvenir,

Lors bien plus tard, on    F s’en est fabriqué plein,

À  n’en savoir qu’en faire I      désormais en terre.

     C

Perdu comme enfant or   I   phelin nous sommes,

Nos larmes et sanglots   L  n’y changeront rien,

On le vit comme  une    E injustice intolérable,

Nous ramène au statut  *    humain misérable

     D

Mort nous prend         E           par surprise,

Celle de sa mère          U        bien comprise,

Doit m’aider à pré     I     parer la mienne

En perspective très   L      Darwinienne !

    *

La disparation de    D    sa propre mère

Est une épreuve,     E   un vrai calvaire,

Comme si votre       *   raison  sombrait

Cœur pleure larme S  me chaude vraie.

   A

Votre corps plein   *     de soubresauts,

Exprime toute sa   P  peine sans mots :

À quoi vous servi   R   ra un haut verbe

Lors la faucheuse  O     a coupé l’herbe.

P

Perdu comme un   R  enfant, vous êtes,

Abattu par émo     E   tions, vous faites,

La belle page  d‘     *    une vie se tourne,

Jamais la mort ne  M   vous la  retourne.

 È

Perdre sa mère, est R un morceau de soi

Couper le lien qui  E nous donnait la foi

En la vie en l’autre !   et en son amour,

Qui est parti, au loin, pour toujours !

.

.

Forme

.

 Réduction

.

.

Évocation

.

1185 4

.

Une forme de cercueil

Pour contenir le corps

Du défunt à enterrer

Pour sa séparation.

Cercueil et séparation vont de pair

Cercueil et séparation vont en terre

Si ce n’est parfois, en bateau, en mer

Si fait que la forme convient au fond.

Après sa mise dans le cercueil

On m’a dit qu’elle a été enterrée

Quel que soit la  forme, l’utilité

 De la boite, ça reste une boite !

.

Symbolique

 .

Les rêves avec  des

Cercueils laisseront

Un sentiment de malaise.

Ils ne sont en aucun cas des

Rêves prémonitoires de mort

Imminente  d’un  proche.

Quand ils sont vides,

Semblables à des barques,

Ils  symbolisent  une  notion

De passage, de voyage,

De dernier voyage.

Il y a une confrontation

Avec l’idée même de la mort.

Mais cela reste un concept,

Celui de la mort physique

Quand l’esprit subsiste

tristan-moir.fr/cercueil

 .

Descriptif

.

1185 Le difficile deuil de sa propre mère !

  Alignement central  /  Titre  serpente   / Thème  mort

Forme rectangle  /Rimes égales  /Fond accordé à forme

Symbole de forme : cercueil /  Symbole de fond : séparation

.

.

Fond

 .

Évocation

.

1185 6

.

Après sa mise dans le cercueil,

On m’a dit qu’elle a été enterrée

Quel que soit  la forme, l’utilité

 De la boite, c’est séparation.

.

Symbolique    

 

Le cimetière, endroit physique,

Lieu d’imagination de repos de morts,

Est l’enjeu d’une construction symbolique.

 

Quand on parle de l’endroit

Où se trouve enterré un mort,

L’on ne  parle, jamais, seulement

Localisation géographique du défunt

L’on met en récit ce qui ne se résume pas

Au lieu où le mort a été réellement inhumé.

 

Le lieu du cimetière oblige à toute séparation

D’avec ceux qui ne sont plus, et au remaniement

Des rapports avec ceux qui ne pourraient être

Considérés  vraiment comme des disparus.

« Le cimetière, une symbolique du lieu »

Par Patrick Baudry

journals.openedition.org/essais/8403

 .

.

Corrélations

Fond/forme

 .

Se séparer de ce qui nous aura unis :

C’est d’autant plus vrai d’une mère

Qui nous a conçu, porté, enfanté,

Et aimé jusqu’à dernière heure

Jusqu’à  sa  dernière  demeure,

Enterrée en un puits de solitude,

En dépit de toutes nos sollicitudes

À vouloir, auprès de nous la garder

Famille entière, autour d’elle, réunie !

 .

.

Cela en dit long sur son sort

 .

Scénario

 .

Une jeune fleur épanouie en harmonie avec la lumière,

devient une fleur qui  flétrit, pétales tombant  à terre,

comme ma mère, mourante en écoutant symphonie.

.

Voir prose et illustrations

1183 – Réplique deuil et réplique tremblement

Voir prose et illustrations 

.

 Tout deuil est une épreuve, pour sûr,

Ce d’autant qu’après…l’enterrement

Il revient vous revisiter, remémorer

Pour vous les faire revivre, encore.

L’annonce du deuil serait parfois

Comme  tremblement  de terre :

Y a plus rien, à espérer, à faire :

Faut l’accepter, veiller, célébrer.

.

Tout le travail du deuil, s’effectuera en plusieurs temps

Un temps fort, brutal, décisionnel  déclenchant la sidération

Quelques temps, plus faibles, mais bien secouants, de réplication

Un plus long temps, prémisse d’oubli, de  résilience, d’acceptation.

Enterrement, réplique tremblement, foule se presse en long cortège,

 Pour dire un dernier adieu au défunt, nul doute cette fois c’est la fin.

Enfin dernière réplique, souvenir s’estompe peu à peu en mémoire

Pierre tombale, ne tremble pas  et traumatisme se guérit !

.

Jour funérailles, affluence, au comble,

Où les souvenirs affluent en trombe,

Une âme s’en va blanche colombe,

Son corps  se délite, catacombe.

.

Funérailles épaississent l’ombre

Foule en cortège  se  dénombre,

Son apparence  se  fait tombe :

Sous terre émotion, retombe.

.

Pour autant,  souvenir    vit,

Car sans frapper,  resurgit

Quinze jours au plus tard,

Et chaque an sans hasard.

.

Ainsi l’absence s’es-tom-pe,

Et temps efface  décombres,

De vouloir ignorer ce séisme,

Sera juste retarder sa réplique.

.

Tant  celle-ci reste  automatique,

Car rien n’échappera  à son prisme

Même si cercueil n’est rien  que boite,

Il reste, pour tous, demeure, inadéquate.

.

.

Extension

 .

Le travail du deuil, selon les

Psychologues et  psychiatres

Suite à la perte d’un  être cher,

Que ce soit par accident ou décès

Ou par rupture, ou par disparition,

Suscite trois phases distinctes, à savoir

.

« Les effets de la perte d’un être cher ont été

Classés, artificiellement, en plusieurs étapes.

Ils sont observés chez la plupart des personnes,

Dans des circonstances toujours dramatiques,

Mais   pas  nécessairement   traumatiques.

L’état de choc qui suit l’annonce du deuil

Est, particulièrement, spectaculaire.

 .

Il  laisse  bientôt   la  place  à   une

Phase  douloureuse,  mais  active,

D’élaboration de la perte, à la fin,

La phase, dite dépressive, se solde

Par possibilité de réinvestissement

Affectif, intellectuel et voire social. »

.

Analyse psychologique du travail du deuil.

Selon Marie-Frédérique Bacqué, Michel Hanus.

Ces étapes constitueront un processus pour aboutir

À l’acceptation  de la réalité de la mort  de l’autre  en

La mentalisation  par intériorisation,  ou  maturation,

Qui permettra de com­prendre l’adaptation consciente

Au changement en général. Perte est cas particulier

D’un cas plus général, un changement important

Conduisant à faire le deuil d’un état antérieur.

.

Le sacrement, la cérémonie, le rite, la commémoration, etc.

Sont moments de recueillement et souvenir, la croix, repère !

La mort est irrémédiable et la perte de l’aimé est irremplaçable

Comme chacun sait, mais cela n’enlève rien  à l’émotion suscitée,

Ni au sentiment fort que, la prochaine fois, ce sera peut-être moi,

Avec faste en moins d’enterrement national, mais ça change quoi.

Vouloir ignorer la mort d’un être est inutile, son fantôme revient.

.

Cyclone, tsunami, tremblement de terre

Qu’importe l’analogie voire la métaphore,

Le choc est, toujours, violent, voire délétère,

Nombre de répliques feront que l’on ne dort.

.

Même si c’est un soulagement ou espérance

Trop de souffrance ou trop de malveillance,

N’empêche que  c’est aussi, autant, sur soi,

Que l’on pleure et qu’on mesure son effroi.

.

.

1183 – Calligramme

 .

Tout deuil est une épreuve, pour sûr,

Ce d’autant qu’après…l’enterrement

Il revient vous revisiter, remémorer

Pour vous les faire revivre, encore.

L’annonce du deuil serait parfois

Comme  tremblement  de terre :

Y a plus rien, à espérer, à faire :

Faut l’accepter, veiller, célébrer.

.

Tout le travail du deuil, s’effectuera en plusieurs temps

Un temps fort, brutal, décisionnel  déclenchant la sidération

Quelques temps, plus faibles, mais bien secouants, de réplication

Un plus long temps, prémisse d’oubli, de  résilience, d’acceptation.

Enterrement, réplique tremblement, foule se presse en long cortège,

 Pour dire un dernier adieu au défunt, nul doute cette fois c’est la fin.

Enfin dernière réplique, souvenir s’estompe peu à peu en mémoire

Pierre tombale, ne tremble pas  et traumatisme se guérit !

.

Jour funérailles,     affluence, au comble,

Où les souvenirs    *   affluent en trombe,

Une âme s’en va     R    blanche colombe,

Son corps  se dé      É      lite, catacombe.

Funérailles épai      L       ssissent l’ombre

Foule en cortège      I        se    dénombre,

Son apparence        Q        se  fait tombe :

Sous terre émo        U         tion, retombe.

E

Pour autant,            *         souvenir    vit,

Car sans frap          D           per,  resurgit

Quinze jours,           ‘             au plus tard,

Et chaque an          U            sans hasard.

N

Ainsi l’absence        *             s’es-tom-pe,

Et temps efface       D           dé-com-bres,

De vouloir igno        E           rer ce séisme,

Sera juste retar       U       der sa réplique.

I

Car celle-ci est         L          automatique,

Car rien n’échap       *    pera  à son prisme

Même si cercueil       *  n’est rien  que boite,

Il reste,  pour tous,      demeure, inadéquate.

 .

R É P L I Q U E   T R E M B L E M E N T 

.

.

Forme

.

 Réduction

.

.

Évocation

. 1183 4

.

Une croix en cimetière

Quoi de plus commun 

Pour  des  chrétiens,

Symbole de deuil

.

(S : forme stylisée, = : rimes égales,

Z : le fond s’accorde ici  à la forme)

.

Une croix discrète portée au cou

pourra être un symbole de deuil

et surtout si elle est bien… noire !

si fait que forme convient au fond

.

La mort est personnifiée, personnalisée,

Par le christ en croix :

Porter le deuil est comme porter sa croix

Et résilience est résurrection.

.

Symbolique

 .

L’image de la croix est antérieure

De plusieurs siècles à Jésus de Nazareth.

Julien Ries rappelle son caractère universel,

On la retrouve entre autres dans civilisations,

Mésopotamiennes, élamites ou amérindiennes.

 .

Elle n’a pas forcément une fonction religieuse :

Aujourd’hui encore, la croix peut aussi servir

De signature à des illettrés.. Dès l’époque de

Tertullien, le fait de tracer une croix sur le

Front, en guise de protection et en signe

D’appartenance à la communauté chrétienne,

Garde encore, aujourd’hui, une valeur rituelle.

Source : wikipedia.org/wiki/Croix_(christianisme)

.

.

Fond

 .

Évocation

 

1183 6

.

La mort est personnifiée, personnalisée,

Par le christ en croix :

Porter le deuil est comme porter sa croix

Et résilience est résurrection.

.

Symbolique   

.

Le deuil ébranle le corps, l’esprit,

Le rapport aux autres et au monde…

S’il s’agit d’une expérience universelle,

Chaque deuil est unique.

 .

«Le deuil est une réaction affective

À un événement majeur de la vie

Chez la personne qui vit la perte d’un être cher.

Le processus d’oubli, de retour à la normale,

S’appelle «le travail du deuil».

 .

Elle provoque diverses réactions physiques,

Psychologiques et sociales, et sa durée est variable. »

Selon  Margot Phaneuf, infirmière docteure spécialiste

De la relation soignant-soigné :

fr.inmemori.com/deuil/etapes-du-deuil

 .

.

Corrélations

Fond/forme

 .

De porter le deuil de quelqu’un

Sous forme de croix ou couleur

Est un rite social, ou religieux,

Qui durera  un certain temps,

Selon si choix  ou obligation !

Si on ne retrouve pas le corps

Difficile d’en faire  son deuil :

Il est comme vivant  et mort,

Tel un chat  de Schroeninger,

Dont on ne peut changer sort

 .

.

Bougie allumée, fleur gelée

.

Scénario

 .

Un deuil, un rite, un hommage, une cérémonie, voire une messe, 

ou bien simple message d’amour au-delà de la mort ou en souvenir,

ou un enterrement grandiose associant un village, une ville, nation.

.

Voir prose et illustrations 

.

762 – Un des nôtres, famille, copain, s’en est allé !

Visuels et textuels >>

.

Chaque deuil

 Proche   ou  parent

Réveille      en      nous,

Un effroi    …       latent,

Rappelle        que nous

Sommes  … mortels

Chaque jour nous

Rapproche ciel.

.

L’inconnu sans nous laisser indifférent

On pense, à lui, jusque sur  le moment :

Un ami laissera  un vide, un trou béant,

Qui ne  se comblera  qu’avec le temps.

 .

De l’ami, une fois mort, on ne retient

Que ce qu’il a fait, de beau et de bien

Le reste est comme enterré avant lui,

Ça ne l’empêcher  pas entrer paradis.

 .

Un des nôtres, membre famille, copain,

Collègue, relation, voire même un voisin,

S’en est allé  pour  de  bon, nous a quitté,

Pour d’autres cieux,   pour une autre cité,

 Malgré une ambiance,  triste à en mourir

Car après tout, pour  quoi lui, à choisir.

.

Je vais lui rendre la visite impromptue,

Polie, qui sera la première, bien venue,

Je ne sais trop   s’il s’en trouvera ravi,

De tout ce monde pensant bien à lui.

.

Et là, j’entends dire tout le bien

Qu’il aurait fait en vrai chrétien,

On n’aura retenu que ses qualités,

Ses défauts, avec lui, sont enterrés.

.

La cérémonie est intense moment,

Avec les pleurs et recueillements :

Il  est  heureux au ciel, à présent,

Annonce  cérémonieux officiant.

.

Il est surtout enfermé, en terre :

Ou dispersé en cendres, en l’air,

Chacun pleure son propre sort,

À venir, en sa  prochaine mort.

 .


.

Extensions

 .

Un des nôtres, famille ou copain, s’en est allé,

En laissant,  derrière lui,  comme un grand vide,

Par mort brutale, happé : pourquoi lui, à choisir !

Personne ne sait, ne dira, tout le monde conviendra.

.

Bien trop tôt pour partir.

C’est l’occasion de se retrouver, de se réunir, se solidariser

Contre ce fléau qui nous met tous en lice pour l’inéluctable.

Et son amour dans tout cela : parti avec lui en fumée ou bien

Il restera présent, dans nos mémoires et jusqu’en nos pensées !

.

Mais bien difficile de l’attester

Car le temps fait son œuvre de sape et d’oubli, inexorablement

Et quel que soit sa  proximité avec lui : on a pas eu le temps,

On n’a pas pris le temps de bien, de mieux le connaitre,

L’apprécier, l’aimer, on entend lors regrets, remords.

.

Commencer à exister vraiment.

Pour les autres quand on est mort, c’est beaucoup

Trop tard, et inutile donc, sauf pour le regretter.

S’il a épouse, et enfants, en bas âge, c’est à eux

Qu’on pense plus qu’à lui, qui n’en peut mais.

.

Qui est parti et pour toujours.

Et ce sont eux pour qui on éprouve compassion,

Il y a ce qu’il était et ce qu’il laisse derrière lui :

Femme enfants, autant qu’œuvres  matérielles,

Et intellectuelles, dispersées aux quatre vents !

 .

Celui qui s’en va aurait moins de chagrin

Que celui qui le conservera au lendemain

De sa mort tout en pleurant sur la sienne

À  venir, sans tarder ou presque et triste,

Tout autant pour les  autres que pour lui

Ne croyez pas que  ma mort m’indiffère,

Mais je la préfère à celle, sœur ou frère.

.

Mort est représentation implacable,

D’une disparition, dite irrémédiable,

De quelqu’un de cher, irremplaçable.

.

Quelqu’un des siens est comme cela,

Tant c’est un peu de soi qui s’en va :

L’inconnu, pour nous, ne meurt pas.

.

Si le vide,  qu’il laissera derrière lui,

Peu à peu, avec  le temps, se remplit,

Se résorbe lors on ne pense plus à lui.

.

.

Épilogue

.

La mort nous touche tous, et profondément

Celle de tout autre et surtout de nos parents

Certains pleurent sur la leur à l’enterrement

Et d’autres sur le manque qui s’avère béant !

***

La mort est celle du corps  et celle de l’esprit :

C’est surtout celle des liens avec elle, avec lui :

Si souvenirs marquants ne sont pas suffisants,

Il nous restera sa vie dans l’au-delà, la croyant.

***

Mais  en quoi, consisterait-elle : si nul ne le sait,

On en est réduit à l’imaginer comme conte de fée

On entend dire que médium, avec morts, parlant,

Aucun ne nous révèlera ce qui s’y passe vraiment.

***

Si la question de mort nous hante  toute notre vie,

C’est parce que nous en avons peur : saut inconnu,

Il importe donc de la traiter, résoudre, avant la fin,

Afin qu’angoisse nous quitte, qu’on finisse en paix.

***

Quand on pense à une survie, on pense à son esprit

Mais  pour exister, il aurait besoin d’une substance,

C’est pourquoi, l’âme n’en ayant pas,  on a compris,

Qu’elle seule nous unit en grand tout de conscience.

.

.

762 – Calligramme  

 .

Chaque deuil

 Proche   ou  parent

Réveille      en      nous,

Un effroi    …       latent,

Rappelle        que nous

Sommes  … mortels

Chaque jour nous

Rapproche ciel.

.

L’inconnu sans nous laisser indifférent

On pense, à lui, jusque sur  le moment :

Un ami  laissera   un vide, un trou béant,

Et  qui ne  se comblera  qu’avec le temps.

De l’ami, une fois      N    mort, on ne retient

Que ce qu’il a fait,     *       de beau et de bien

Le reste est comme   D       enterré avant lui :

Ça ne l’empêchera     E     pas entrer paradis.

S

Un des nôtres, mem   *   bre famille   copain,

Collègue,  relation      N    ou voire un voisin,

S’en est allé pour  de  Ô   bon, nous a quitté,

Pour d’autres cieux    T  pour une autre cité

 Malgré l’ambiance    R     triste à en mourir

Car après tout, pour  E   quoi lui à choisir.

.

Je vais lui rendre ma visite impromptue,

Polie, qui sera la première, bien  venue,

Je ne sais  trop   s’il s’en trouvera ravi,

De tout ce monde,  pensant bien à lui.

.

Là, j’entends      S       dire tout le bien

Qu’il aura fait     ‘       en vrai chrétien,

On ne retient     E      que ses qualités,

Défauts, avec     N    lui, sont enterrés.

* ….

La cérémonie     E     intense… instant

Avec les pleurs    S     et recueillement.

Il  est  heureux    T     au ciel à présent,

Annonce céré       *   monieux officiant.

 * …

Il est surtout en    A       fermé, en terre :

Ou dispersé en       L        cendres en l’air,

Chacun pleure        L         son propre sort,

À venir, en sa          É         prochaine mort.

.

.

Forme

Réduction

.

.

Évocation 

.

762 4

.

Silhouette d’homme

Fauché par un accident,

Une mort stupide, s’il en est

nous privant de son esprit.

 .

Mort, esprit se conjuguent ensemble

l’esprit ne survivrait pas au corps :

qu’on ait raison ou qu’on n’ait tort

la forme convergera vers le fond.

 . 

Esprit difficile à remplacer,

Et plus encore, à oublier :

La mort, elle, s’en moque, nous

Impose sa peine et volonté.

.

Symbolique 

 .

Si l’être humain

Se distingue animaux,

Selon Cassirer, ce n’est pas

En vertu d’un atout substantiel

Que les bêtes ne partageraient pas avec lui

Par exemple la possession d’une « âme immortelle»,

Mais bien par la fonction caractéristique de son esprit

C’est qu’il vit dans une autre dimension de la réalité,

Pour ainsi dire : une dimension symbolique.

fredericbaylot /ernst_cassirer

.

Descriptif

 .

762 – L’un des nôtres, mort, s’en est allé

  Alignement central   /  Titre  droit  /  Thème  mort

Forme anthropo /Rimes égales / Fond  accordé à forme

Symbole de forme : esprit  / Symbole de fond : mort

.

.

Fond

 .

Évocation 

.

762 6

.

Esprit difficile à remplacer,

Et plus encore, à oublier :

La mort, elle, s’en moque, nous

Impose sa peine et volonté !

.

Symbolique 

 .

La mort est une chose que les gens

Ont toujours redoutée depuis la nuit des temps.

Ils se posent d’innombrables questions sur la vie dans l’au-delà.

.

Beaucoup de signes et de symboles rappellent constamment

Que la mort est inévitable : elle est souvent représentée

Par un fantôme armée de faux qui vient arracher

Les âmes aux corps vivants humains.

.

Selon les régions et les traditions,

Le dessin d’un crâne sur deux tibias croisés

Est synonyme de danger qui pourrait

Amener une personne à la mort.

 .

 .

Corrélations

Fond/forme 

.

La mort du corps est celle du cœur,

Lors celle de l’esprit est du cerveau

Quatre mots suffisent  à qualifier

 La disparition de quel qu’humain.

Certains la pensent programmée

Autres, qu’elle est  notre destinée,

Et le reste, qu’elle est accidentelle.

Le résultat ne demeurera le même :

On ne peut de toute façon y échapper

Ce n’est qu’égalité et à la fois, injustice.

 .

.

Mort de l’ami : Cocto

.

Scénario  

.

C’est l’heure de mourir, ne vous  échappez pas, il n’y a rien à faire,

la bougie d’énergie qui l’illuminait, se sera brusquement éteinte,

et ne reste à l’autre que le chagrin d’avoir perdu l’un des siens.

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