261 – La belle de Cadix, statue face à l’océan

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La belle de Cadix

Évoque, pour les uns

Une chanson de Mariano,

Pour d’autres, une opérette,

Pour d’autres, une fille ingénue

Et pour moi, une statue de Gadès.

Mots pour quatre interprétations !

Ici la belle ne regarde pas l’homme

Mais la mer lors elle le lui a pris

Comme une mégère voleuse

Et elle scrute l’horizon

Avec espoir bon.

.

Près du port debout en front de mer

Elle offre sa nudité, son regard sincère

Au vaste océan et au marin qu’elle attend

Plantureuse, prête à combler…tout amant !

.

Son amant, c’est la mer, elle le lui a tout pris,

Mais elle espère encore un vrai amour de lui :

Lors promis venir chercher … sa sirène chérie,

Pour qu’en leur lit les poissons se multiplient !

.

Solide comme le roc, splendide comme coque :

Elle scrute loin paysage, en cachant son visage.

D’une main, levée, elle voit  l’infini, qui  évoque

Celui qui part, revient, surnage, fait  naufrage.

.

Dans son dos,  les tenant, en son autre main,

Ses vêtements, drapés, qu’elle n’osera jeter :

Dernier sursaut de pudeur ne cachant rien,

Prête à reprendre ce qu’elle a pu dévoiler !

.

Fille ou femme, emblématique, de Gadès,

Dont  j’ignore tout, sinon qu’elle est belle,

Et de Cadix, Dieu que sa pose  interpelle,

Pas séduction osée et cependant, déesse.

 .

Déesse de cœur, de générosité et fidélité

Des  valeurs,  trop   souvent  vilipendées,

Plantée là, sur son  socle, pour l’éternité,

Elle veillera sur l’océan … de ma pensée.

 .

Ah c’est sûr, rien à voir avec la chanson

Mariano où : elle a des yeux de velours,

Mais, même  si elle ne  danse  en  rond,

Tous les Cadixiens l’aimeront toujours.

.

.

Extension

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Des statues, peintures, dessins de marins,

De marines, regardant la mer, il y en a plein.

On y décèle toujours une certaine attente

Une certaine angoisse de ne plus revoir

Celui qu’on aime et sans nouvelles.

.

La plupart du temps, les femmes,

Sont entourées d’enfants, tandis que

Maris et pères se battent contre océans.

Ici, c’est une femme, grande, belle et nue,

Et l’on ne sait guère si elle regarde l’océan,

Avant de s’offrir à lui, ou s’apprête à revoir

Quelqu’un qui revient et, par anticipation.

.

Aucune  légende, à ses pieds, ni ailleurs,

Ne le précise ni même ne le commente,

Laissant libre cours à son imagination

Pour se bâtir un bref ou long roman.

Peut-être est-elle enfant de la mer.

.

Cadix, ville espagnole s’il en est mâtinée d’esprit maure

Une ville très colorée dont le centre est un musée vivant,

Par ses architectures et jardins et ses échoppes bigarrées

L’espace le long du front de mer contraste avec la densité

Des rues et ruelles au centre de la ville, autour cathédrale,

On aime à s’y promener ou à flâner, le corps, l’esprit léger !

On s’attend à voir troupes musiciens, danseurs, s’y exhiber.

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J’ai longtemps cherché le nom de la statue

Et si elle représentait femme, ayant existé,

Selon l’article documenté dans Wikipédia,

Gadès est le nom de la ville actuelle Cadix.

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 « La ville disposait de deux centres urbains,

 L’un dans les îles et l’autre dans le continent

D’où le nom de Gadès signifiant «jumeau».

.

Bon, je croyais une femme, et j’ai tout faux :

Qu’importe, mon imaginaire m’aura ébranlé,

À la vue de cette statue qui regarde l’horizon :

Que cherche-t-elle, que voit-elle : son jumeau !

.

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261 – Calligramme

 .

La belle de Cadix

Évoque, pour les uns

Une chanson de Mariano,

Pour d’autres, une opérette,

Pour d’autres, une fille ingénue

Et pour moi, une statue de Gadès.

Mots pour quatre interprétations !

Ici la belle ne regarde pas l’homme

Mais la mer lors elle le lui a pris

Comme une mégère voleuse

Et elle scrute l’horizon

Avec espoir bon.

.

Près du port debout en front de mer

Elle offre sa nudité, son regard sincère

Au vaste océan et au marin qu’elle attend

Plantureuse, prête à combler…tout amant !

.

Son amant, c’est la mer, elle le lui a tout pris,

Mais elle espère encore un vrai amour de lui :

Lors promis venir chercher … sa sirène chérie,

Pour qu’en leur lit les poissons se multiplient !

.

Solide comme le roc, splendide comme coque :

Elle scrute loin paysage, en cachant son visage.

D’une main, levée, elle voit  l’infini, qui  évoque

Celui qui part, revient, surnage, fait  naufrage !

.

STATUE

Dans son dos,  les tenant,  *  en son autre main,

Ses vêtements, drapés,   *     qu’elle n’osera jeter

Dernier sursaut de pu  L   deur ne cachant rien,

Prête à reprendre ce    A   qu’elle a pu dévoiler !

*

Fille ou femme em       B   blématique de Gadès,

Dont  j’ignore  tout      E   sinon qu’elle est belle,

Et, de Cadix : Dieu      L  que sa pose interpelle,

Pas séduction osée      L   et cependant, déesse.

E

Déesse de cœur, de     *    générosité et fidélité

Des valeurs,   trop      D    souvent vilipendées,

Plantée là sur son       E   socle pour l’éternité,

Elle veillera sur l’        *   océan de ma pensée.

C

Ah c’est sûr, rien        A    à voir avec chanson

Mariano où elle a       D    des yeux de velours,

Mais, même  si elle     I     ne  danse  en  rond,

Tous les Cadixiens      X    l’aimeront toujours.

 FACE    À    L’OCÉAN

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Forme

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Réduction

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261 4

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Évocation

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Un flacon avec un bouchon,

Un petit personnage en Lego,

Une tête, un corps, des jambes :

On pourrait  y voir  une statue ?

.

La statue d’une femme nue,

Scrutant à fond l’horizon de la mer,

Elle semble attendre son compagnon.

Pourquoi nue : nature ou érotisme !

.

Symbolique 

.

La sculpture est antérieure aux mots

Comme le rappelle bien Michel Serres,

Est plus difficile à interpréter qu’un texte,

Elle résiste au sens propre, sens figuré.

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Elle dérive du rocher, de la pierre

Ou du pétrissage de matières

Plus malléables comme la terre.

Fait partie de la masse qui la conditionne

En ce sens, elle relève du regard et toucher.

.

La statue reste, dans  l’imaginaire collectif,

Au croisement du maternel et du phallique,

Par la masse métaphore de l’inconscient,

Façonnée, travaillée par le sculpteur.

cairn.info/revue-topique

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Descriptif

 .

261 – Statue belle de Cadix face à l’océan

Alignement central   / Titre droit  /  Thème    arts

Forme anthropo /Rimes égales /Fond accordé à forme

Symbole de forme : statue   /   Symbole de fond : érotisme

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Fond

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Évocation

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La statue d’une femme nue,

Scrutant à fond l’horizon de la mer,

Elle semble attendre son compagnon.

Pourquoi nue : nature ou érotisme !

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Symbolique 

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Si le terme érotisme

Parle à tout le monde,

Peu  de personnes  sont

En mesure  de  le définir.

.

Point de convergence entre

La séduction  et  l’acte sexuel,

L’érotisme n’est pas à confondre

Avec  la pornographie,  pornochic.

.

Car  si la pornographie  montre tout,

L’érotisme, lui, se contente de suggèrera

Tout ce qui aurait trait   à un acte sensuel,

À l’amour physique et à la relation sexuelle

De manière glamour  et pleine  de charme.

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Terme érotisme est d’ailleurs issu du grec

« Eros », connu comme Dieu de l’amour.

marieclaire.fr/,erotisme,20256,689727.asp

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Corrélations

Fond/forme 

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Une statue est plus qu’une matière,

Une statue est plus qu’une forme,

Une statue est  comme symbole,

Portant un message de beauté

De fierté et parfois d’amour,

Enchâssé, pour toujours !

Elle aura l’air bien mort

Et  pourtant, un cœur

Bat en son intérieur.

 .

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Un dos très érotique  

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Scénario 

.

La statue de Gades sur son socle, dans son environnement marin ;

Une rue commerçante  Cadix, boutiques de fringues espagnoles ;

Vue de  Cadix avec sa baie, sa cathédrale et ses maisons basses.

 .

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219 – Le Guadalquivir, jusqu’à Séville

Visuels et textuels  >> 

.

Le Guadalquivir

Est un long fleuve,

Large comme … lac

Que marée contrarie

Séville lors remontée.

Mais c’est  vrai plaisir

D’y naviguer en voilier.

.

Après long parc  naturel

Avec des bois, et pinèdes,

Chaque coude nous oblige

À virer, à toutes ses bouées,

Comme repères à nous aider.

.

Grace à Dieu, petit vent frais,

Calme toute ardeur, plein été,

De soleil de plomb, de chaleur.

Et cela fera déjà  quatre heures

Qu’on le monte, ou  le  remonte

Et pas un village  qui se montre.

.

Guadalquivir, lenteur, monotonie

Produisent une douce mélancolie,

Accentuée par les  vols  des hérons,

Ou cigognes, qui tournent, en rond,

.

Quand ce n’est pas vol de mouettes,

Criant sur nous à nous en faire fête

Où toute une colonie d’aigrettes,

Se perchant sur les arbustes,

En une végétation frustre

Où, cent ibis caquètent.

.

Paradis…pour oiseaux,

Belle réserve de roseaux,

Avec nombre d’arbrisseaux

Penchant, tous, vers ses eaux.

.

Chaque coude, redonne  espoir,

Voir surgir bâtisse  à nous éblouir

Lors aperçues seules font désespoir

De sa majesté sauvage Guadalquivir.

.

Vraie quantité de poissons pullulent,

À voir les bateaux, équipés à l’arrière,

De grands filets proches par leurs airs

D’ailes des papillons ou des libellules.

.

Et nous arrivons enfin à son terminus

Après un passage d’un cargo à doubler,

Nous attendons le passage  d’une écluse,

Derrière laquelle, Marina, pour séjourner.

.

.

Extension

.

Le Guadalquivir est un long et grand fleuve

Qui traverse toute la province de l’Andalousie.

Curieusement,  il n’y a que  trois grandes villes

Sur son parcours, pourtant de 650 kilomètres ;

Une à embouchure, San Lucar de Barramedia,

Une au milieu, Séville, et une, en fin, Cordoue.

.

Il est actuellement navigable jusqu’à Séville,

Et c’est, partout, la campagne  qui domine.

Nous avons croisé  quelques petits cargos,

Qui suivent très exactement le lit du fleuve.

.

L’un d’eux nous a doublé juste avant l’écluse

Et nous avons dû attendre une heure plus tard.

Son embouchure est très large, et peu profonde,

Mis à part  son chenal, en son milieu, ou presque.

En voulant couper plus court pour gagner du temps,

On a failli talonner la vase, à un mètre, à marée basse.

.

En approche d’une grande ville, un fleuve se domestique

Il est l’objet des constructions, pour des abords pratiques !

Il a quitté son cours, sauvage, champêtre, pour un nouveau,

Où monuments de la ville se refléteront, souvent, en ses eaux,

Qui demeurent d’un calme serein et les bateaux le sentent bien.

De nombreux ponts l’enjambent  pour le traverser, l’ornementer

Lors les passants, sur ses berges, s’y promènent, pour l’admirer !

.

Guadalquivir, qui vire à gauche, droite !

Jeu de mots facile,  quelque peu tortueux

J’en ai pris le droit  pour l’avoir parcouru,

J’en conviens, je l’avoue, pardon à Séville !

.

Ce n’est ce qu’on appelle fleuve tumultueux

Attention quand même à ses pièges vicieux

Son lit n’est pas large, rapport à ses berges,

Et si on ne le suit pas seul voiler gamberge.

.

Cycliquement, courant s’accélère, ralentit,

En fonction des marées méditerranéennes

Et aussi des passages  plus étroits, pentus,

Naviguer sur lui, n’est pas toujours repos !

.

.

Épilogue

 .

Le Guadalquivir est un fleuve majestueux

Qui vire vraiment en nombreux tournants

En étendant ou rétrécissant  ses méandres,

Créant ainsi, naturellement, forts courants,

On prend  plaisir  à  le remonter, descendre,

Lors crues, se rendant soudain, tumultueux !

***

Sur ses berges,  il y a peu  de ville ou  villages,

Partout la végétation fleurit, de lui se nourrit.

Ici où là, quelques ilots  abritent  des oiseaux,

Qui volent en bandes autour de notre bateau.

On croise parfois un cargo,  une petite barge,

Avec un filet en carrelet en poupe bien garni.

***

Un fleuve est comme une frontière, une route

Que la nature  aura tracé, sans moindre doute,

Pour irriguer les terres, pour abreuver les mers

En modifiant son  débit, en été  comme en hiver,

Selon ses pluies, ses orages, ses facéties, ouvrages

Tel, son écluse à Séville, tel, en amont, son barrage.

***

Quant  à   son  embouchure …  allant   en  s’élargissant,

De la mer, avec le voilier, l’on peine à la voir, approchant

Son entrée, chenal, ses bancs, afin  d’éviter  de s’y planter,

Lors d’être obligé  d’attendre  une prochaine  grande marée.

Dieu merci, nous avons un dériveur  et un bon positionneur :

Il nous aura été plus facile d’en sortir que d’y entrer : bonheur !

.

.

219 – Calligramme

.            

            Le Guadalquivir     L

           Est un long fleuve,   E

           Large comme … lac   *

            Que marée contrarie   G

              Séville  lors remontée.  U

                Mais c’est  vrai plaisir    A

                  D’y naviguer en voilier.   D

                      Après long parc naturel    A

                         Avec des bois, et pinèdes,   L

                            Chaque coude nous oblige   Q

                                À virer, à toutes ses bouées,   U

                                    Comme repères à nous aider.   I

                                       Grace à Dieu, petit vent frais,   V

                                        Calme toute ardeur, plein été,   I

                                           De soleil de plomb, de chaleur.   R

                                             Et cela fera déjà  quatre heures    *

                                               Qu’on le monte, ou  le  remonte    J

                                                 Et pas un village  qui se montre.   U

                                                   Guadalquivir, lenteur, monotonie   S

                                                    Produisent une douce mélancolie,    Q

                                                   Accentuée par les  vols  des hérons,   U

                                                   Ou cigognes, qui tournent, en rond,    ‘

                                                    Quand ce n’est pas vol de mouettes,   À

                                                  Criant sur nous à nous en faire fête   *

                                              Où toute une colonie d’aigrettes,     S

                                         Se perchant sur les arbustes,       É

                              En une végétation frustre    V

                      Où, cent ibis caquètent.    I

                   Paradis…pour oiseaux,     L

                Belle réserve de roseaux,    L

               Avec nombre d’arbrisseaux   E

                Penchant, tous, vers ses eaux.    *

               Chaque coude, redonne  espoir,    G

              Voir surgir bâtisse  à nous éblouir   U

          Lors aperçues seules font désespoir    A

       De sa majesté sauvage Guadalquivir.  D

     Vraie quantité de poissons pullulent,   A

  À voir les bateaux, équipés à l’arrière,  L

 De grands filets proches par leurs airs  Q

D‘ailes des papillons ou des libellules.   U

 Et nous arrivons enfin à son terminus   I

     Après un passage d’un cargo ? à doubler, V

          Nous attendons le passage  d’une écluse,   I

                 Derrière laquelle, Marina, pour séjourner. R

.

.

Forme

.

Réduction

.

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219 4

.

Évocation  

.

Un méandre du fleuve

De ce long…  Guadalquivir

Et son courant,  de passage

En paysage de belle campagne.

 .

Fleuve, c’est large, tortueux,

Courant variable selon saisons :

Mais ici, l’on aura  deux couleurs :

Vert de campagne et bleu de rivière.

 .

Symbolique 

 .

Fleuve rivière cours d’eau ruisseau

Est, avant tout, une ressource en eau :

Boisson, irrigation, énergie, navigation,

Cadre de vie urbain et la source, le cours,

Lit, embouchure, évoque ordonnancement

Du monde et une approche cosmologique.

.

Temps  qui  passe,  cataclysme de la crue,

Quiétude du lac, pureté naïve de source

Et les miasmes, mortels, d’un marais,

La vie et la mort, l’enfer et paradis.

.

Et lors inscription géographique

Du fleuve signifie à l’homme

Sa place dans l’univers.

.

Descriptif

 .

219 – Le Guadalquivir jusqu’à Séville

Alignement  central / Titre externe / Thème  fleuve

Forme spirale / Rimes égales / Fond accordé à forme

Symbole de forme : fleuve  /  Symbole de fond : courant

.

.

Fond

.

Évocation 

.

219 6

.

Fleuve, c’est large, tortueux,

Courant variable selon saisons

Mais ici, on aura  deux  couleurs :

Vert de campagne et bleu de rivière.

.

Symbolique 

Si l’eau symbolise l’Inconscient,

Le fleuve symbolise le regard

Sur  soi,  devenu   conscient.

Mais   nous ne pouvons pas

Revenir  en  arrière,  la  vie

S’écoule  dans  un seul sens,

Tout comme les  courants 

L’écoulement nous  invite à

Nous   détacher  du    passé.

Nous  pouvons  simplement

Nous laisser porter nageant

Doucement, en  total  accord

Avec notre vie  et son histoire.

Le courant  du fleuve  sera donc

Symbole transformation continuelle.

Selon Héraclite, tant « on ne se baigne

Jamais deux fois dans le même fleuve ».

psychologies.com/Therapies/Psychanalyse/

Dictionnaire-des-reves/Fleuve

 .

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Corrélations

Fond/forme 

En mer on n’aura pas l’impression

Que l’eau se déplace, linéairement,

Sauf si on est dans un fort courant

Elle bouge mais sur place : station

Lors il n’en est rien, par définition,

De source, ruisseau, rivière, fleuve

Qui coule et roucoule et sans cesse,

Suivant une pente, douce ou forte.

Devenant parfois très large, évasé

Il rend illusion de lac, être arrêté !

 .

.

Embouchure Guadalquivir

.

Scénario

.

Approche, avec le voilier sur le Guadalquivir aux environs de Séville,

nous n’irons pas plus loin, il y a un pont : accoster, apponter au port,

pour pouvoir visiter Séville, ne manquant pas de cachet ni d’attraits.

 .

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27 – Trafalgar : goulet de Gibraltar

Visuels et  textuels   >> 

.

Textuel

.

C’est vrai que nous sommes en plein goulet de

Gibraltar, non loin de Trafalgar ! Mais c’est

mal nous connaître, nous, marins sans filets,

en vents, contre-courants ou, sans vents ni

courants. On avance, on s’accroche, on

bataille, on repart et l’on arrive à bon port,

fourbus mais en fiers combattants. C’est le jeu

permanent du chat et de la souris : quand le

vent adonne, viens donc voir ici ; quand le

vent abandonne, il nous apostrophe, tant et si

bien, que l’on part au lof et qu’au final, l’on se

dit « bof » chaque fois qu’il nous force à un

grand écart de barre, pour prendre de la

vitesse et tenir le cap : c’est une vraie bagarre !

Démarrés vent de travers, nous finissions au

près, tandis que celui-ci forcissait au grand

frais. Nous naviguions en sus à contre-courant

au point qu’il nous a pris deux nœuds,

Soudain, plus de courant, plus de vent, mer

étale, pétole molle : on est mort, on est foutu !

La voile flape et le gouvernail ne répond plus.

Nous désespérons de finir la traversée quand,

doucettement, le vent se rend incertain

d’allure, tour à tour forcissant, mollissant,

Tourbillonnant. Lors on réduit,  on augmente,

on règle la voilure et on attend, inquiets, qu’il

adonne. Courage matelot, au prochain port,

une femme t’attend, ne mollit pas, donne fort,

si tant est qu’un mât de voiler masculin tire

une coque au dessin féminin. Que dire encore

de la force du courant, que dire de plus de

l’instabilité du vent : le premier tient de

l’homme, le second imite parfois la femme.

Trafalgar ou non, goulet de Gibraltar, son

courant vous démonte, tandis que son vent

vous remonte : il tentera de vous faire

sombrer, tôt ou tard.

.

.

Visuel 

.

27 1

.

Lors on observe une carte marine

de ce fameux détroit de Gibraltar,

.

27 2

.

l’on comprend mieux les problèmes

de frontières qu’il y a entre continents

.

27 3

.

et que le rocher de Gibraltar restera

sa très bonne sentinelle, anglaise.

.

.

.

Fameuse Colonne Nelson à Londres

en souvenir de cette bataille.

.

.

Poème

.

Vrai, nous sommes, plein goulet

Gibraltar, non loin de Trafalgar.

Mais, c’est mal  nous  connaître,

Nous, purs  marins, sans  filets !

En vents et en contre-courants,

Où, sans vents,  sans courants,

On avance,  et on s’accroche.

On bataille, puis on repart,

Et l’on arrive  à bon port,

Fourbus et combattants

C’est un jeu permanent

Du chat et de la souris,

Quand le vent  adonne,

Viens donc me voir ici.

Quand vent abandonne,

Nous apostrophe autant.

Si bien que l’on part au lof,

Qu’au final, l’on se dit : «bof»

Chaque fois  qu’il nous force à un

Grand écart de barre  pour prendre

De la vitesse, et tenir  le cap : bagarre.

 

Démarrés, vent de travers, finis, au près,

Tandis que celui-ci forcit et au grand frais,

Naviguons, complètement, à contre-courant,

Au point que deux nœuds et vite, il nous prend

Et puis, soudain, plus de courant, plus de vent,

La mer étale devient pétole molle, on est foutu

La voile flape et le gouvernail ne répond plus.

Nous désespérons de finir la traversée quand,

Doucettement,  ce vent fort, et incertaine allure,

Tour à tour, forcit  puis mollit  puis tourbillonne.

On réduit, puis on augmente, on accorde la voilure

On attend en scrutant le vent, inquiet, qu’il adonne.

Courage matelot s’il est vrai que dans prochain port

Ne mollit pas, une belle  femme  t’attend, donne fort

Si tant est  qu’un mât de  voiler est bien   masculin

Tire une coque aux traits, dessins très  féminins.

Que dire encore, de cette  force du  courant,

Que dire, autant, de l’instabilité  du vent :

Que tout premier tiendrait de  l’homme

Ou que    second imitera     la femme.

Trafalgar ou non, goulet Gibraltar,

Par son courant,  vous démonte,

Et par son vent vous remonte,

Vous sombre … tôt ou tard.

.

.

Extension

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Vents et courants cherchent-ils vraiment

À nous sombrer en ses flots, avec nos désirs,

Nos joies, nos combats, nos folies, tôt ou tard ?

Ici, nous n’avons : ni guerre, ni flotte de matelots,

Nous ne sommes pas en plein conflit avec des anglais,

Seulement avec la mer et parfois avec nous-mêmes !

Il existe des voiliers  aux voilures  qui se déhalent

Facilement, au vent léger, mais, c’est loin d’être

Le cas pour notre bateau en aluminium lourd.

Il a besoin, au minimum, vent de force deux

Pour enfin commencer à se bouger… un peu.

Nous n’utilisons le moteur qu’en cas de retard

Pour un rendez-vous ou de fermeture de porte

Du port ou en cas d’une météo calamiteuse.

Le moteur ne nous sert qu’en secours,

En recours, lors manque de vent.

.

La Porte de la Méditerranée est dotée du fort de Gibraltar, d’un coté,

De fortifications maritimes de l’autre, enclave espagnole  de Ceuta

Tout autant couloir reliant, par bateaux, immenses continents,

Y a l’histoire connue de tous, de bataille symbole de Trafalgar

Puis autres naufrages de cargos, dus aux tempêtes, accostages.

On imagine la force du courant, qui entre et sort, entre ces mers,

Le trafic des bateaux, dans deux sens qui se croisent en permanence..

.

Les anglais se souviendront encore longtemps

De la fameuse bataille de Trafalgar avec Nelson

Dont la colonne s’érige  plein centre  de Londres

Et dans d’autres grandes villes comme Montréal

Une histoire de sautes de vent, de fautes de vent

La marine française, acculée en un fond de baie,

Malgré supériorité en nombre aura dû se rendre

Événement et tactique auront inversés conquête.

Il ne reste rien aujourd’hui, le rocher de Gibraltar

Demeure et pointe sa silhouette de chien de garde

Au plus étroit du goulet, assure présence anglaise.

Lors, en face, Ceuta, assure sa présence espagnole.

Monde à l’envers, s’il est, l’errance d’une Histoire,

Ça ne fait pas problème, nous battons contre vent,

Qui tantôt nous adonne et tantôt nous abandonne

Serons-nous contraint de fuir, de finir, au moteur.

Il n’y aurait pas que Trafalgar qui serait un piège,

Tout le détroit en est, par son courant et son vent,

Plus fort, puis instable puis tournant, puis absent.

On aurait bien besoin d’une fiole de poison violent

Pour calmer les ardeurs sinon fureurs de Neptune

Tanger en en vue, or avons dérivé avec le courant,

Il faut désormais le remonter, pour atteindre port

Ce n’est pas mince affaire, à la voile, et aux bords !

Espérons trouver  une place  au fond du vieux port

On nous a prévenus, faut négocier avec diplomatie,

Ça dépendra d’humeur du maitre de la capitainerie.

.

.

 Calligramme

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Vrai, nous sommes, plein goulet

Gibraltar, non loin de Trafalgar.

Mais, c’est mal  nous  connaître,

Nous, purs  marins, sans  filets !

.

En vents et en contre-courants,

Où, sans vents,  sans courants,

On avance,  et on s’accroche.

On bataille, puis on repart,

Et l’on arrive  à bon port,

Fourbus et combattants

C’est un jeu permanent

Du chat et de la souris,

Quand le vent  adonne,

Viens donc me voir ici.

.

Quand vent abandonne,

Nous apostrophe autant.

Si bien que l’on part au lof,

Qu’au final, l’on se dit : «bof»

Chaque fois  qu’il nous force à un

Grand écart de barre  pour prendre

De la vitesse, et tenir  le cap : bagarre.

Démarrés, vent de travers, finis, au près,

Tandis que celui-ci forcit et au grand frais,

Naviguons, complètement, à contre-courant,

Au point que deux nœuds et vite, il nous prend

Et puis, soudain : plus de courant, plus de vent !

La mer étale devient pé    G    tole molle on est foutu

La voile flape et le gouver        O    nail ne répond plus.

Nous désespérons  C     de finir    U  la traversée quand,

Doucettement  O    ce vent  fort,  et    L  incertaine allure,

Tour à tour,   U    forcit puis mollit puis     E  tourbillonne.

On réduit     P     puis on augmente et règle    T     la voilure

On attend   *        en le scrutant, inquiet qu’il     *      adonne.

Courage     D        matelot, si vrai  que au pro    D  chain port

 Ne mollit   E        pas,  belle  femme  t’attend,   E   donne fort

 Si tant est  *        qu’un mât  de  voiler, bien    *     masculin

Tire  une  T       coque : trait,  dessin  très    G   féminin.

Que dire  R      encore,  de  la  force, du    I   courant,

Que dire  A     autant, de l’instabilité    B   du vent.

Que tout  F    premier tiendrait de   R   l’homme

Ou que    A     second imitera     A  la femme.

Trafalgar L  ou non, goulet    L  Gibraltar,

Par son  G courant vous   T démonte,

Par son  A  vent  vous  A  remonte,

Som    R  bre, tôt R  ou tard.

 .

.

Forme

.

.

Évocation

.

Flacon de quelque chose datant

Du Moyen-âge, piège de poison

Qui ressemblerait bien à une fiole

Destinée  à  terrasser  son ennemi.

.

.

Pour sûr, ce flacon de poison désignée « fiole »

Pour les besoins de la cause

Était parfois utilisé en vue terrasser l’ennemi

Sans qu’il le sache, à son insu.

.

La forme ne correspond en rien ici au fond

S’agissant de bateaux, et de bataille navale,

Cela bien  que le symbole  de la tête de mort,

Figure sur le drapeau des pirates des mers.

.

 Symbolique 

 .

Flacon toxique. Le symbole 

De la tête de mort sur tibias croisés

Le produit présente un danger d’empoisonnement.

.

Lécher, manger, boire ou respirer une substance marquée

De ce symbole pourrait vous rendre très malade

Ou même entraîner la mort.

centreantipoisonontario.ca

 .

Descriptif

 .

27 – Coup de Trafalgar, goulet de Gibraltar 

Alignement central / Titre en ovale / Thème   Bateau

Forme courbe / Rimes égales / Fond éloigné de la forme

Symbole de forme : Flacon / Symbole du fond : Piège

.

.

Fond

.

Évocation 

.

27 6

.

Qui ne sait qu’un coup de Trafalgar

Serait un piège tendu

À l’ennemi  alors qu’il paraissait

Beaucoup trop sûr de lui !

 .

Symbolique 

 .

Dans son sens courant, un piège est

Un dispositif qui sera destiné à attraper

Par surprise pour tuer, blesser, capturer

Ou seulement tromper selon Wikipédia.

.

Si fait parmi les nombreux synonymes

On trouve lors le plus fréquemment :

Traquenard,  embûche embuscade,

Guêpier, souricière, sinon leurre

Chausse-trape, filet, appeau,

Artifice, ruse, guet-apens :

C’est à vous  de choisir

 Le plus … pertinent !

 .

Fond/forme 

 .

Un flacon rond avec un bouchon long

Il en faudrait bien plus pour tuer anglais,

L’ennemi héréditaire, surnombre français,  

Étaient sûrs de victoire or le vent et sa force

Aura tendu un piège à qui croyait le tendre.

.

Ça rime à quoi d’attendre, à l’ancre, à l’abri,

Dans un face à face où le plus rapide gagne.

On dit parfois qu’une course ou une bataille

À la voile est gagnée au départ en mobilité

Piège étant de se trouver coincé, ralentir

À en constituer belle proie, bien facile.

.

Trois expressions : le vent  s’est levé

 Le vent a tourné, et, le vent a forci,

Sont à méditer en toutes occasions,

Pour ne pas se trouver pris au piège.

.

.

Épilogue

 .

Si Trafalgar est une prise de la flotte anglaise

Aux Français, englués sans bouger en sa baie,

Le rocher de Gibraltar, reste colonie anglaise,

Cédée par espagnols au goulet du même nom

.

On ne refera pas ici l’histoire et ses arcanes

Car l’autre côté, bord des côtes marocaines,

 On y trouve toujours les enclaves espagnoles

De Ceuta et Mélissa, comme porte d’entrée.

.

Issu d’un piège peut-on dire c’est un poison

Et que la coupe est pleine à s’en débarrasser

De tels empoisonnements dans tels flacons :

Lors ils serviront à tout commerce, échangé.

.

 Mon souvenir  de Trafalgar, et de  Gibraltar,

N’est pas celui de Nelson, même de personne,

C’est celui du vent qui s’éteint, refuse, adonne

Qu’il faut vaincre ou être rendez-vous, retard.

.

Voilà bien histoire transposée, personnalisée

Que telle bataille contre le vent, ami, ennemi

Avec ses pièges, ses surprises  et ses dangers,

En traversée qui se sera au final bien passée.

.

Visuels et  textuels   >> 

26 – Malaga, sa tour de Castel Gilbralfaro

Visuels et textuels  >>

.

Textuel

.

Une cathédrale, une forteresse, une arène :

Malaga est une ville riche d’architecture tant

ancienne que moyenâgeuse et moderne. Au

pied d’un château médiéval, renaissance, on

trouve les traces d’une ancienne médina, et,

plus étonnant, d’un théâtre ouvert romain.

Contraste avec marina privée, de laquelle, on

s’est fait, rapidement, jeter, pour atterrir sur

quai de douane, plus hospitalier, d’où l’on a pu

profiter, au mieux, des festivités. Et on en a eu

pour nos yeux et nos oreilles et notre argent,

avec la complicité, l’enthousiasme et la joie,

des gens.  Au pied de sa colline, abrupte : un

amphithéâtre complet ou presque, construit

par les romains ; plus haut, un château

médiéval, la médina Alcabaza ; au sommet, sa

forteresse, pour les protéger. Un chemin en

lacet, puis en escalier, nous mène à travers les

siècles, en haut de trois cents pieds, sous une

chaleur caniculaire, avec une soif d’enfer, à

l’entrée voutée du castel Gilbralfaro de

Malaga. Nous parvenons, tous essoufflés, mais

fiers, à emprunter ses chemins de ronde d’où

l’on perçoit, en bas, tout un monde. Malaga est

une grande lisière avec son grand port entre

terre et mer, n’a rien d’inhumain ni d’austère.

Au milieu de sa forteresse, ses jardins

présentent nombre d’essences, secrets de

cultures, de fabrications des vins, huiles,

herbes accompagnant ses mets. Tours de guets

et chicanes, pour défenses ; puits et citernes

pour les réserves d’eau ; fours à pain, pour se

remplir la panse : tout était prévu pour vivre

des jours, retirés des agitations et des plaisirs

mondains. Sa résistance légendaire aura tué

plus d’un attaquant et qui sait, même,

conspirant. C’est comme de monter à l’assaut

de cimes dont on n’entrevoit que vertige

d’abîme. Si mes pieds ont peiné pour y

grimper, mon cœur, mon esprit, s’y sont sentis

légers tant son silence et sa prestance m’ont

impressionné lorsque pour moi, ses murailles

se sont livrées. J’imagine ses fondations

solides comme le roc. Faire le tour de ses

hauts remparts fait un choc. Jetez-vous donc,

d’en haut, et vous ferez «poc», tant cette

forteresse de Gilbralfaro est loin d’être en toc !

.

.

Visuel 

.

26 1

.

 Une très belle vue, d’en bas,

du Castel de Gilbralfaro, à Malaga,

.

26 2

.

à l’intérieur, le jardin arboré,

la citerne, la réserve et la cuisine

.

26 3

.

le haut, nous offre la vue sur ville

et port, les remparts, arènes :

.

 

.

une corrida  en cours,  au pied du Castel,

qui nous laisse perplexe, interrogatif ?

.

.

Poème

.

Une cathédrale ou une forteresse, voire une arène

Malaga reste une  ville très riche en   architecture

Tant Ancienne  que Moyenâgeuse,  que  Moderne,

Au pied du Château Médiéval et puis Renaissance

L’on aura trouvé la trace  d’une ancienne Médina,

Et plus  étonnant, d’un  théâtre ouvert : Romain.

.

Ce qui contraste fort,  avec  une  marina  privée,

De laquelle  on s’est fait  très rapidement  jeter,

Pour atterrir  sur quai  de douane,  hospitalier,

D’où l’on a pu profiter  au mieux  des festivités,

On en a eu  pour nos yeux, nos oreilles, argent,

Avec  complicité, enthousiasme, joie, des gens.

.

Au pied de la colline abrupte, un amphithéâtre

Complet ou presque, construit par les romains,

Plus haut, château médiéval, médina Alcabaza,

Sur le sommet, la forteresse, pour les protéger.

.

Le chemin en lacet puis en escalier, nous mène

À travers les siècles en haut de trois cents pieds

Sous la chaleur caniculaire, avec la soif d’enfer,

L’entrée, voutée Castel Gilbralfaro, de Malaga.

.

Nous parvenons demi essoufflés mais fiers

À emprunter  tous ses chemins de ronde,

D’où l’on perçoit, en bas, tout le monde.

.

Malaga ressemble à une grande lisière

Avec un grand port  entre terre et mer

Qui n’a rien d’inhumain, ni d’austère,

Au milieu de la forteresse ses jardins

Présentent nombre essences, secrets,

De cultures et de  fabrications de vins,

Huiles, herbes, accompagnant les mets.

.

Tours de guets, chicanes pour défenses,

Puits, citernes, pour les réserves  d’eau ;

Fours à pain  pour se remplir  la  panse,

Tout y était pour vivre  des beaux jours,

Retiré d’agitations et plaisirs mondains.

.

Résistance légendaire en a tué plus d’un

Attaquant  et qui sait même, conspirant,

C’est comme monter à l’assaut de cimes,

Dont on n’entrevoit que vertige d’abîme.

.

Et si mes pieds ont peiné pour y grimper

Mon cœur et esprit, s’y sont sentis légers,

Silence  et prestance m’ont  impressionné,

Et lors pour moi, ses murailles sont livrées.

.

J’imagine  fondations solides comme le roc,

De faire le tour de ses remparts fait un choc

Jetez-vous d’en haut, l’on entend faire : poc,

Forteresse Gilbralfaro … ne sera faite en toc.

.

.

Extension

.

Un théâtre romain complète

La panoplie  de constructions, avec,

À mi-chemin et mi-hauteur entre les deux,

Théâtre et castel, un marché datant du moyen-âge :

On est ici en pleine page de livre d’histoire ne finissant pas

De nous en raconter sur toutes sortes de péripéties … notoires.

.

Une tour, un fort, un château, une muraille, un jardin intérieur

Le décor est planté, naturellement, en haut d’une grande montée

Témoin d’un long passé, d’une forte historicité  maure espagnole.

 Aujourd’hui, la ville étendue, construite tout à plat et tout en bas,

Contraste est certain entre son jardin rustique et ville mirifique

Sans parler de la rade, immense, et où notre voilier séjourne !

.

Castel, pour château, remparts, ici fortifiés

Bâti sur une haute colline, des plus perchés,

Surplombe ville de Malaga, en la protégeant,

Offrant panorama imprenable, émerveillant !

.

L’intérieur, maison, tour, four, citerne, jardin,

De quoi tenir un siège en autonomie complète,

Faut vraiment mettre le paquet pour conquête,

Je ne m’imaginerai même pas monter à l’assaut

.

Par contre, vue du théâtre et arènes tout en bas

Témoignent d’une grande vie sportive, culturelle

Si l’on n’aime pas les coutumes tauromachiques,

L’on peut admirer son architecture remarquable.

.

Le théâtre est plus ancien, plus sobre, plus romain

L’on se voit mettre en scène, déclamer des poèmes,

Allant d’Euripide à Sophocle… jusqu’à Démosthène

En traversant les siècles et guerres jusqu’à demain.

.

Heures et jours passent : le temps nous est compté

Nous devons reprendre la mer et nous en retourner

Pour rejoindre le chantier Olaho : lieu d’Hivernage

Et on ne le fera pas par la terre pas plus que nage.

.

.

 Calligramme

.

Une cathédrale             une forteresse               une arène

Malaga est une              ville riche en             architecture

Tant Ancienne que        Moyen-âge            que Moderne.

Au pied d’un Château, Médiéval, et puis Renaissance,

L’on aurait trouvé la trace d’une ancienne Médina,

Plus  étonnant,  d’un  théâtre  ouvert : Romain.

.

Ce qui contraste fort,  avec une marina privée,

De laquelle  on s’est fait  très rapidement jeter

Pour atterrir  sur quai de douane, hospitalier.

D’où l’on a pu profiter  au mieux des festivités

On en a eu pour nos yeux, nos oreilles, argent,

Avec  complicité, enthousiasme, joie, des gens.

Au pied de la colline abrupte, un amphithéâtre

Complet ou presque, construit par les romains,

Plus haut, château médiéval, médina Alcabaza,

Sur le sommet, la forteresse, pour les protéger.

Le chemin en lacet puis en escalier, nous mène

À travers les siècles en haut de trois cents pieds

Sous la chaleur caniculaire, avec la soif d’enfer,

L’entrée, voutée Castel Gilbralfaro, de  Malaga.

Nous parvenons demi essoufflés   M mais fiers

À emprunter tous ses chemins     A    de ronde,

D’où l’on perçoit en bas tout     L     un monde.

Malaga ressemble à une          A  grande lisière

Avec un grand port entre       G      terre et mer

Qui n’aura rien d’inhumain   A       ni d’austère

Au milieu de la forteresse        ¤        ses jardins

Présentent nombre essences   T        et  secrets,

De cultures et de fabrications  O          des vins,

Huile, herbe accompagnant   U           ses mets.

Tours de guets, chicanes       R     pour défenses,

Puits, citernes pour les         ¤     réserves d’eau ;

Fours à pain pour se            C    remplir la panse,

Tout y était pour vivre        A       des beaux jours,

Retiré d’agitations et          S      plaisirs mondains.

Résistance légendaire         T           en a tué plus d’un

Attaquant et qui sait           E            même, conspirant,

C’est comme monter                         à l’assaut de cimes

*

Dont on n’entrevoit           D    *   *            que vertige d’abîme.

Et si mes pieds ont         E                *         peiné pour y grimper

Mon cœur et esprit       *                        *      s’y sont sentis légers,

Silence et prestance      G                          O      m’ont  impressionné,

Et lors, pour moi, ses    I                             R    murailles sont livrées.

J’imagine  fondations   B                             A     solides comme le roc,

De faire le tour de ses    R                              F     remparts fait un choc

Jetez-vous d’en haut      A                              L    l’on entend faire : poc,

Forteresse Gilbralfaro     –                               –    elle ne sera faite en toc.

.

.

Forme

 .

.

Évocation

 .

Pilier de soutènement de pont

Ou pied de table central : non,

Quoi d’autre  sinon tour, avec

Des meurtrières, une poterne.

.

26 4

.

Cette belle tour, parmi tant d’autres,

Symboliserait les défenses

Des châteaux anciens, et qui plus est,

Bâties sur un rocher !

 .

Cette haute tour, avec une poterne à la base, correspond

Bien au fond du poème, et aux autres textes, en général :

 .

Symbolique 

 .

Les tours comportant

Un ancrage souterrain,

En forme  de puits profond

Unissent  les  trois  mondes :

Ciel, terre et monde souterrain.

Lors, dans la tradition chrétienne,

.

Inspirée des constructions militaires,

Hérissées de tours, de beffrois et donjons,

Est devenue symbole de vigilance, ascension.

.

La construction d’une tour évoque aussi Babel,

La porte du ciel comme œuvre de l’orgueil humain.

.

Descriptif

 .

26 – Malaga et sa tour de Castel Gilbralfaro

Alignement central / Titre dédoublé / Thème   Porte

Forme droite / Rimes égales / Fond associé à la forme

Symbole de forme : Tour / Symbole du fond : Poterne

.

.

Fond

.

Évocation 

.

.

Une poterne, comme une porte en base de tout

Bien ouverte, semblant dérobée

Permettant d’entrer en plus haute tour de garde

Et plus encore, de s’en échapper.

 .

Symbolique  

.

Poterne, petite porte dérobée

Intégrée dans une fortification

De façon  à se fondre  dans  l’édifice

Donnant généralement dans les fossés.

Qui permettait aux habitants du château 

De sortir ou rentrer à l’insu de l’assiégeant

Placée dans le bas des courtines, de fossés,

Elle était, généralement, sous la protection

Des meurtrières, tour proche, ou bretèche.

wikipedia.org/wiki/Poterne

 .

.

Fond/forme 

 .

Une base bien assise dans le sol

Avec porte de service, arrondie,

Qu’on appelle, parfois, poterne,

Une élévation bien ronde, avec

Ses deux meurtrières  accolées

Une plateforme  bien crénelée.

Fond   et forme  se confondent

Et riment avec une  forteresse

Imprenable, aujourd’hui vide.

.

Il n’y a pas que la tour qui attire notre attention

Il y a les jardins, l’escalier dans toute la montée

Et puis l’arène romaine, tout en bas, en ruines,

Doublée d’une corrida non loin, en rond aussi

Malaga respire la continuité  entre l’antique

Et  le moderne, la culture  et le commerce !

.

Le port n’est pas loin, le centre non plus :

Nous sommes arrimés près de Douane,

C’est l’endroit idéal ou l’endroit idoine.

.

Épilogue

.

Une tour, quoi de plus commun dans un castel,

Fut-il de Castel  Gilbralfaro, en haut de malaga,

Entouré de muraille bâtie sur rocher… escarpé.

.

L’on se dit qu’en parler est verser dans le cliché

Point du tout : chaque tour, château, muraille,

Hérite de forme, hauteur, fonction, originalité.

.

Une tour, sans ouverture, devient imprenable

Mais comment y entrer,  comment en sortir :

En château il existe une petite porte dérobée.

.

Une sorte de porte de service pour alimenter,

En alternative d’un souterrain pour s’enfuir,

Sinon ce serait demeurer en voie sans issue.

.

Ce qui est plaisant, dans cette fortification,

Est son panorama qui s’étend à 360 degrés,

Ville en bas, l’arène, le port, la mer, au loin.

.

Aujourd’hui, on peut dire  que telle bâtisse,

N’a pas d’utilité, mérite d’être ruinée, rasée

De même du théâtre romain, en contrebas.

.

Mais voilà, villes se construisent sur ruines

Les conserver témoigne d’histoires passées,

C’est parfois même la seule chose à visiter.

.

Visuels et textuels  >>

25 – Malaga, ses danses verdiales

Visuels et textuels  >>

.

Textuel 

 .

Dans les rues de Malaga, lors de son annuelle

feria, la foule se masse face aux stands où lors

danseurs et danseuses, s’exhibent, il devient

difficile de se frayer un chemin parmi les

bouteilles vides, cadavres jonchant les sols de

places à nulles autres pareilles ! Des jeunes

filles, en robes à frous-frous ou en tenues

d’été, enchainent leurs danses aux pas de

flamenco, sévillanas, verdiales, salsas et

mambos et aux sons de guitares, violons,

tambourins et castagnettes. A Malaga,

pendant la feria, le soleil est torride et vous

donne le sang chaud : les gosiers deviennent

secs, voire déshydratés, et l’on ne boit pas que

de l’eau. Malaga est célèbre pour la java

monumentale que légende a défrayée. Face à

la cathédrale, un groupe de danseurs de

verdiales se prépare avec musiciens,

chanteurs, à une messe folklorique :

distractions ou passions, pour nous étonner,

nous émouvoir. Ici, quatre garçons et huit

filles, habillés, en haut, de rouge, en bas, de

noir, castagnettes aux poignets, tambourins

aux mains, font la fête en marquant les

rythmes de leurs pas, lors refrains. Un violon

joue une mélodie de fond, cymbalettes,

guitares l’emballent, notes frappées

claquètent. Des robes et bras tourbillonnent,

accrochés par leurs regards, comme si les

couples fusionnaient, enlacés par leurs yeux.

Soudain un groupe de musiciens forme un

cercle plus fermé, plus serré. Ils s’écoutent, se

parlent, chantent en voix de tête, à tue-tête.

Un accord de violon les tient déjà haut perché

et ils en rajoutent pour accentuer la fête.

Femmes du cru, fillette autour, se mêlaient

aux danseuses, comme si elles se trouvaient en

répétition des valseuses. On sentait leurs

sexes, mêlés à leurs âmes heureuses, nous

invitant avec cœur à leurs danses amoureuses.

Les folklores de podiums et de rues ont en

commun les vestiges et vertiges des pas

cadencés des danseurs. Nous les avons vécus,

non en spectateurs, en étant dedans et non

dehors et lors l’authenticité s’avère bien

meilleure.

.

.

Visuel 

.

.

Dans le vaste port de Malaga,

avons accosté ponton douane,

.

25 1

.

puis avons débarqué en ville :

ambiance fête, musique, danse,

.

25 2

.

en la féria de Malaga qui se tient

tous les ans, du 10 au 19 août,

.

25 3

.

et nous nous mêlons à un groupe

de danseurs, en costumes locaux !

.

.

Poème

.

Dans les rues de Malaga,

Lors de son annuelle … feria,

Foules se massent face aux stands

Où danseurs et danseuses, s’exhibent,

Et rendant difficile, de se frayer chemin,

Parmi les bouteilles vides jetées cadavres

Jonchant les sols de toutes belles places,

Vrai que là et à nulles autres pareilles.

.

Jeunes filles, à robes  à frous-frous,

Tenues d’été, enchainent danses,

Aux pas,  flamencos, sévillanas,

Verdiales  salsas  ou mambos,

Aux sons de guitares, violons

De tambourins castagnettes.

.

À Malaga, pendant  la feria,

Soleil est à ce point torride

Qu’il donne  le sang chaud,

Autant  gosiers  deviennent

Secs, et voire  déshydratés !

On ne boit pas que de l’eau !

.

La cité de Malaga est célèbre

Pour  sa  java    monumentale,

Que la légende  a déjà défrayée !

Face à cathédrale groupe danseurs

Verdiales se prépare avec musiciens

Chanteur à une messe très folklorique

Autant  une distraction qu’une passion

Pour  nous  étonner, ou  nous  émouvoir.

.

Tant, ici,  quatre garçons  avec  huit  filles,

Habillés en haut de rouge en bas, et en noir,

Castagnettes, aux poignets, tambourins, mains,

Feront la fête, en marquant le rythme, pas refrain.

Lors un violon joue mélodie de fond, les cymbalettes

Les guitares l’emballent, des notes frappées, claquètent.

.

Robes et bras tourbillonnent par leurs regards, accrochés,

Comme si les couples, fusionnaient, par leurs yeux, enlacés.

Soudain groupe de musiciens forment le cercle fermé, serré,

Ils s’écoutent parler, où chantent, en voix de tête, à tue-tête,

Comme si l’accord du violon les tenait, tout en haut, perché,

Comme s’ils en rajoutaient, encore, pour accentuer  la fête.

.

Femmes, du cru, fillette, au tour se mêlent aux danseuses

Comme si elles se trouvaient en la répétition de valseuse

L’on sentait leurs sexes mêlés à leurs âmes heureuses,

Nous invitant, de tout cœur, à la danse amoureuse.

.

Folklores de podiums  de rues ont en commun

Ces vertiges des pas  cadencés des danseurs

Que nous avons vécu  non en  spectateurs

Mais en étant dedans et non dehors,

Lors authenticité s’avère meilleure.

.

.

Extension

.

Tous les latins, italiens, espagnols, portugais,

Ont le sens de la fête chevillé au corps.

Ils s’extériorisent,  facilement et,

En général,  ils sont bruyants

Dans leurs démonstrations

Et en particulier lors de

Leurs fêtes nocturnes.

Le folklore de promotion

Démonstration n’a rien à voir

Avec celui de la passion des gens

Pour certaines danses dans les rues.

Il n’y a plus, ici, de discriminations

Entre les débutants et les avancés.

.

La danse, comment la décrire, comment la chérir, comment

L’adopter :

Chanson de gestes, et gestes sur chanson, et sans cesse  et à

Répétitions.

Malaga est un spot pour les danses verdiales et les boissons

Fermentées

Nous avons, à la façon touristes, pris à cœur d’y contribuer

Avec passion.

.

En tous lieux, en tout temps,

La dive bouteille est de la fête

On boit direct, ou  truchement

Jusqu’à en avoir… plein la tête !

.

Il y avait bien une marina privée

Trop cher et, déjà, pleine à craquer

Le quai de la douane nous a acceptés

En cas contraire, aurions dû mouiller.

.

Et, de suite, nous nous sommes  mêlés

À la foule, dans les rues, bars et cafés :

Un mojito et ça commence  à chauffer,

On n’a plus qu’à observer pour écluser.

.

Ensembles de musiciens et de danseurs

Stationnent en tous coins, toutes places

Pour donner  à voir, entendre, les deux :

Donnant envie folle d’entrer en leur jeu.

.

Si cette feria  durera  toute une semaine

Et à chaque jour, jusqu’à…plus d’heures,

Faudra se droguer fort, pour tenir le coup

Nous ne sommes de cette trempe, du tout.

.

Cela m’a fait penser à la fête de la musique

Mais ici, avec coutumes et costumes locaux,

J’en garde souvenir d’événement folklorique

Mais sans rien d’artificiel ni de touristique !

.

.

Calligramme

.

Dans les rues de Malaga,

Lors de son annuelle … feria,

Foules se massent face aux stands

Où danseurs et danseuses, s’exhibent,

Et rendant difficile, de se frayer chemin,

Parmi les bouteilles vides jetées cadavres

Jonchant les sols de toutes belles places,

Vrai que là et à nulles autres pareilles.

Jeunes filles, à robes  à frous-frous,

Tenues d’été, enchainent danses,

Aux pas,  flamencos, sévillanas,

Verdiales  salsas  ou mambos,

Aux sons de guitares, violons

De tambourins castagnettes

À Malaga, pendant  la feria,

Soleil est à ce point torride

Qu’il donne  le sang chaud,

Autant  gosiers  deviennent

Secs, et voire  déshydratés !

On ne boit pas que de l’eau !

La cité  de Malaga  est célèbre

Pour sa java      *     monumentale,

Que la légende  *    *    *  a déjà défrayée !

Face à cathédrale,  M     *    V  groupe danseurs

Verdiales se prépare   A      *       E       avec musicien

Chanteur à une messe   L        *          R   très folklorique,

Autant  une distraction     A          *           D      qu’une passion

Pour  nous  étonner, ou      G             *             I    nous émouvoir.

Tant, ici,  quatre garçons     A              *              A    avec  huit  filles,

Habillés en haut de rouge     *               *               L    en bas, et en noir,

Castagnettes, aux poignets    E              *                È    tambourins, mains,

Feront la fête, en marquant   T               *               S    le rythme, pas refrain.

Lors un violon joue mélodie   *               *               *     de fond, les cymbalettes

Les guitares l’emballent, des   S             *            E   notes frappées, claquètent.

Robes et bras tourbillonnent   E          *          N   par leurs regards, accrochés,

Comme si, les couples, fusion  S         *          *   naient par leurs yeux, enlacés.

Soudain groupe de musiciens *        *        S     forment le cercle fermé, serré,

Ils s’écoutent parler, et chan  D         *        A    tent, en voix de tête, à tue-tête,

Comme si l’accord du violon  A        *        *    les tenait, tout en haut, perché,

Comme s’ils en rajoutaient,   N       *      F   encore, pour accentuer  la fête.

Femmes, du cru, fillette, au   S      *     É   tour se mêlent aux danseuses

Comme si elles se trouvaient  E     *   R   en la répétition de valseuse

L‘on sentait leurs sexes mêlés  S   *    I   à leurs âmes heureuses,

Nous invitant, de tout cœur,    *    *  A    à danse amoureuse.

Folklores de podiums  de rues   *    *      ont en commun

Ces vertiges des pas  cadencés   *  *     des danseurs

Que nous avons vécu  non en   *    spectateurs

Mais en étant dedans et non   *    dehors,

Lors authenticité s’avère meilleure.

.

.

Forme

.

Réduction

.

.

Évocation

 .

Petite bouteille de vin espagnol,

Ou bien grand flacon  de parfum,

ou une quille pour différents jeux.

.

25 4

.

Une telle bouteille artisanale de vin local

Symbolise la fête, la féria :

À Malaga il y fait très chaud, ambiance,

Alcool coulent à flot.

.

La bouteille, le verre, le bar, par définition,

Symbolise fête populaire comme à Malaga.

 .

.Symbolique

 .

Le contenant,

La matière en verre,

Plastique, transparent ou opaque,

Usage boisson, parfum, remède, poison

Renseignent bien  sur ses significations ;

On sait que  le champagne  est plus festif,

Le parfum est positif dans le relationnel,

Poison symbolise mauvaises  intentions.

Ouvrir une bouteille en rêve symbolise

Qu’on essaye de rassembler ressources

Pour améliorer sa vie ou les choses.

rosalie-dans-tous-ses-etats.com/2015/10

/que-signifie-votre-rêve-bouteille.

.

Descriptif

.

25 – Malaga : ses danses verdiales en sa féria

Alignement central / Titre dédoublé / Thème   Boisson

Forme courbe / Rimes variées / Fond approché de forme

Symbole de forme : Bouteille / Symbole du fond : Fête

.

.

Fond

 

Évocation

.

25 6

.

Des stands et animations un peu partout

Des musiciens  pour des scènes de danses,

Les rues pleines de gens en fête la journée

Et vide la nuit, sauf de cadavres, jonchées

 .

Symbolique 

 .

Depuis toujours, l’humanité est consciente

De la régularité des cycles qui rythment la vie,

Les fêtes, par leur retour ponctuel, représentent

Toujours une manière de marquer ces cycles .

.

Elles sont liées  aux cycles de la naissance,

De la mort et du renouveau, au niveau

De la nature et de la consécration :

Culte des dieux et des cérémonies

Doivent permette le progrès

Moral des  … individus.

Fond/forme

 .

Feria pour fête à Malaga est comme

Carnaval à Las palma ou Santa Cruz

Sans les chars  et  les défilés, déguisés

Mais  avec  boissons,  à couler à flots,

Sangria,  peut-être,  en cette bouteille,

Qui conjugue  boisson fraiche  et fête.

.

En tous cas  plein de gobelets papier

Vide dans les rues et de chaque coté

A croire que les gens  tanguaient,

Un vers par ci,   un vers par là,

Et, à ne plus se reconnaitre,

Différents ou semblables,

Forme, fond, connus.

.

La Feria de Malaga commémore la reconquête

 De la ville par Rois Catholiques  en août  1487.

Cortijo de Torres abrite  l’enceinte de la foire,

El Real, où  plusieurs  activités, et  concours,

Représentations et concerts sont organisés.

.

.

Épilogue 

.

Malaga, nous nous en souviendrons

De sa marina privée qui nous a jeté,

On a du mouiller devant ou tout près

Jusqu’à ce que douane nous accueille,

.

Figurez-vous, étions plein cœur de ville,

À quelques centaines de mètres de places

Ou les principales animations avaient lieu

Une chance dans notre malchance, errance.

.

Dès lors, comment résister à la soif d’un désir

D’être plus que spectateur, en acteurs dansant

Figures traditionnelles, rythmées castagnettes,

Quelque peu débridés, après quelques moritos.

.

***

.

Ce qui nous aura le plus étonné, reste le nombre,

De bouteilles et de verres en plastiques en les rues

À croire qu’une beuverie sous l’égide d’un Bacchus

A libéré toute une foule d’esclaves … d’eux-mêmes.

.

Ici ou là, quelque couple de danseurs et musiciens,

Animaient les espaces de places, voire de placettes,

Tandis que nombre des bars, restaurants, dancings

Refusaient de laisser entrer une queue démesurée !

.

***

.

Je ne me souviens guère de la fin de cette soirée :

Fatigué, à minuit, je suis rentré pour me coucher

Au petit matin, les bruits de nettoyeurs patentés,

Ont laissé les rues  comme vierges de toute trace.

.

À tel point que  j’ai pensé   que j’en avais  … rêvé,

Mais le soir même, tout s’est mis à recommencer,

La féria dure la semaine, nous n’étions que mardi,

Je n’ose imaginer état de santé, buveurs invétérés.

.

Nous n’avons cherché à assister à une vraie corrida

Ce n’est pas à nous de juger de coutumes de Malaga.

S’il est vrai que ce spectacle de lutte et course à mort,

Est questionnable, pour autant, ont-ils raison ou tort !

.

Visuels et textuels  >>

24 – Tarifa avec sa rade et médina

Visuels et textuels >>

.

Textuel

.

À certains, Tarifa évoqueront sa médina et, à

d’autres, ses navettes, pour Tanger, ou son hot

spot de kitesurf, en plein été, pour nous, une

escale à ne pas manquer. Car elle sera

différente de jour et da nuit, plusieurs visages

peuvent être attribués. Ambiance Maure se

fait sentir, parfums ne pourraient mentir.

Ambiance d’Espagne se rétablit, un parfum

subtil vous envahit. Rade défendue : haut fort

érigé, couleurs en port pêcheur verni. Tarifa

rime avec ferries rapides, pour là-bas, Tanger,

à votre portée. Faites-vous embarquer : après

trente-cinq minutes, faites le premier pas pour

Fez ou Meknès comme points de chute ! Nous

avons mouillés notre voilier dans l’avant-port :

entre les murailles de Tarifa la presqu’ile et le

fort. Impossible de venir accoster à son

ponton, gardé par les douaniers qui font leur

ronde de garde. Après un quart d’heure

d’annexe, de trempette, nous entrons en sa

ville et longeons le marché encore très animé

bien qu’il soit bien tard, presque nuitée. J’ai

une otite, mon oreille droite siffle comme une

trompette ! Mes yeux sont surpris, étonnés,

par Tarifa rimant avec médina, par son

architecture maure, et habitée de

commerçants vendant bon nombre de fatras,

de frusques, d’objets d’arts, de bibelots, vous

emplissant d’aise en vidant le trop plein

d’argent que vous aviez en main ou à cœur, et

pour vous faire grand bien. Nous faisons du

lèche-vitrine sans rien acheter. Nous nous

sommes assis pour prendre un café, prendre le

temps de déguster l’instant pour qu’il nous

reste en mémoire. Nous sommes revenus le

lendemain. De jour, la médina est différente

mais tout aussi belle et magique et pourvue du

charme indéfinissable d’odeurs du bon frais,

mélangées aux fleurs et aux poissons : la foule

en moins ! Cela convient bien à nos âmes

d’artistes qui prennent des photos inspirées

pour faire nôtre ce passage en cité maure-

espagnole. Nous y avons rencontré une

boulangère, italienne, mari français, enfant

espagnol : un beau métissage, réussi,

d’identités étrangères.

.

.

Visuel

.

Visuel

.

.

La situation géographique de Tarifa

entre Cadix et Gibraltar;

.

24 1

.

vue de la rade de Tarifa de la pointe

du château et la Médina :

.

24 2

.

nous abordons, débarquons,  trouvons

la porte principale Médina,

.

24 3

.

et plus loin, observons sa plage,

 et son hot spot, couru, pour le kite surf !

.

.

Poème

.

À certains, Tarifa, évoqueront  sa médina

Et, à d’autres, ses navettes, pour  Tanger,

Ou son  hot spot, de kitesurf, en plein été,

Pour nous, une escale, à ne pas manquer.

Car elle sera différente de jour et da nuit,

Plusieurs visages peuvent être attribués.

L’ambiance Maure  se fait sentir

Les parfums ne peuvent mentir.

L’ambiance Espagne se rétablit

Un parfum subtil vous envahit.

Rade défendue, haut fort érigé,

Couleur en port pêcheur verni.

.

Tarifa rime avec ses ferries rapides pour là-bas,

Tanger reste à votre portée, en trente-cinq minutes,

Faites-vous embarquer, lors faites votre premier pas

Avec Fez, Meknès comme nouveaux points de chute.

.

Là, nous avons mouillés  le voilier  dans l’avant-port

Entre murailles de Tarifa et sa presqu’ile et son fort,

Mais, impossible de venir accoster près des pontons,

Gardés par des douaniers faisant, la garde, en rond.

.

Après un quart d’heure, d’annexe  et de trempette,

Nous entrons dans la ville, et longeons son marché,

Encore très animé, bien qu’il soit tard, dans nuitée.

J’ai une otite, mon oreille siffle  comme  trompette,

Mais, il est vrai que mes yeux sont surpris, étonnés,

Par la ville de Tarifa, qui rime autant avec Médina !

.

Dans cette architecture d’inspiration maure habitée

Où nombre commerçants vendant nombre de fatras,

De frusques, d’objets d’arts et bien d’autres bibelots,

Vous remplissent d’aise et vous vident autant le trop

Plein d’argent, que vous avez encore dans vos mains

À cœur de servir en vous faisant le plus grand bien.

.

Pratiquons le lèche vitrine, mais, sans rien acheter,

Seulement nous asseoir, afin de déguster  bon café,

Et, de prendre le temps de déguster à fond l’instant,

Qui nous restera en mémoire ainsi plus longtemps.

.

Le lendemain, pour le fun,  nous sommes revenus :

De jour, la même médina était très différente mais

Tout aussi belle et  tour aussi magique et pourvue

D’un charme indéfinissable et d’un parfum frais,

Et en dépit d’odeurs mélangées fleurs et poisson,

La foule en moins, mais cela nous convient bien,

Pour nos âmes d’artistes, sources d’inspirations,

Qui immortalisent en photos pour en faire sien,

.

Ce bref passage en cette cité maure-espagnole

Où nous avons rencontré une belle boulangère

Italienne avec mari français et enfant espagnol

En beau métissage issu  d’identités étrangères.

.

.

Extension

.

Leur enfant de dix ans parlait trois langues

C’est tout de même, un bel avantage, pour lui

Et un beau cadeau des amours transfrontières.

Le pain était bon comme chez nous en France

Alors que demande le peuple sinon retrouver

Ce qu’on apprécie le plus est belle diversité

.

Tarifa rime  aussi avec médina : centre-ville commercial, d’autrefois !

L’ambiance en Sud Espagne est quelque peu différente du Maghreb

Seules que nous avons visitées sont celles  Tétouan, Tanger, Asilah

Ici on y est tout en y étant pas : mélange non forcé, bien acculturé

Jour et nui, l’agitation bat le plein d’authenticité maure espagnole

Être ici n’est pas comme être ailleurs même si ça ressemble un  peu,

Sans compter que Tarifa est port qui relie deux continents par détroit.

.

Il n’y a pas d’analogie entre phare

Et flacon diffuseur à part de forme

Mais toutefois Tarifa est bien écrin

Qui nous a conquis par son parfum.

.

Parfum d’atmosphère, cela va de soi

De nuit on sent en sa Médina comme

Air de vie, noctambule, pleine de joie,

Stimulant imaginaire maure-espagnol.

.

Tarifa reste un port difficile à accoster,

À voilier de plaisance : il faut mouiller,

Un embarquement transit vers Maroc

Produit constant grouillement de vie.

.

Un hot spot voisin, sur grande plage,

Réunit la crème des grands surfeurs,

Égayant leur ciel, gonflé de couleurs,

Se déplaçant comme sur les nuages.

.

Nous avons erré, quelques  heures,

En rue de Médina entre boutiques

À trouver boulangerie multilingue

Pains aux trois langues : dingue !

.

.

 Calligramme

.

À certains, Tarifa      évoqueront  sa médina

Et, à d’autres, ses      navettes, pour  Tanger,

Ou  son  hot spot,     de kitesurf, en plein été,

Pour nous, une es     cale, à ne pas manquer.

Car elle sera diffé     rente de jour et da nuit,

Plusieurs visages        peuvent être attribués.

Ambiance      T Maure  se fait sentir

Les parfums ne  A   peuvent mentir.

Ambiance Espa    R   gne se rétablit

Un parfum subtil    I   vous envahit.

Rade défendue, haut   F    fort érigé

Couleur en port pêcheur  A    verni.

.

Tarifa rime avec ses ferries rapides      A                 pour là-bas,

Tanger reste à votre portée, en      V         trente-cinq minutes,

Faites-vous embarquer, lors      E        faites votre premier pas

Avec Fez, Meknès comme       C       nouveaux points de chute.

Là, nous avons mouillés        *       notre voilier en l’avant-port

Entre murailles de Tarifa    S          et sa presqu’ile et son fort,

Mais, impossible de venir   A          accoster près des pontons,

Gardés par des douaniers    *            faisant, la garde, en rond.

Après un quart d’heure et      R         d’annexe, et de trempette,

Nous entrons dans la ville,       A          et longeons son marché,

Encore très animé, bien qu’il     D          soit  tard, dans nuitée.

J’ai une otite, mon oreille siffle      E           comme  trompette,

Mais, il est vrai que mes yeux sont      ,            surpris, étonnés

Par la ville de Tarifa, qui rime autant     *           avec Médina !

Dans cette architecture d’inspiration         S      maure habitée

Nombre commerçants vendant nombre       A            de fatras,

De frusques, d’objets d’arts, bien d’autres    *              bibelots,

Vous remplissent d’aise et vous vident      M       autant le trop

Plein d’argent, que vous avez encore      E      dans votre main,

À cœur de servir, tout en vous           D        faisant grand bien.

Pratiquons le lèche vitrine,          I       mais, sans rien acheter,

Seulement nous asseoir,        N        afin de déguster  bon café,

Et, de prendre le temps      A         de déguster à fond l’instant,

Qui nous restera en        ,          mémoire ainsi plus longtemps.

Le lendemain, pour     *              le fun, nous sommes revenus :

De jour, la même     S             médina était très différente mais

Tout aussi belle    O               et  tour aussi magique et pourvue

D’un charme     N                indéfinissable et d’un parfum frais,

Et en dépit       *               d’odeurs mélangées fleurs et poisson,

La foule            P          en moins, mais cela nous convient bien,

Pour nos            O         âmes d’artistes, sources d’inspirations,

Qui immor           R           talisent en photos pour en faire sien,

Ce bref passage        T              dans cette cité maure-espagnole

Où nous avons              *            rencontré une belle boulangère

Italienne avec mari           *              français et enfant espagnol

En beau métissage issu           *                d’identités étrangères.

.

.

Forme

.

.

Évocation

 .

Un flacon de parfum avec diffuseur.

Une flasque d’alcool  pour sa poche,

Un pilier de soutènement d’un pont,

.

24 4

.

Chaque ville a son odeur, et, à certains

Endroits, son parfum :

Fait de milles sensations, impressions,

Émotions, interprétations.

.

Symbolique  

 .

La médina de Tarifa

Est pourvue charme indéfinissable

D’odeurs du bon frais.

.

Le parfum symbolisera la mémoire

En cérémonie funéraire.

.

Parfum facilite apparition d’images

Et de scènes significatives

.

Qui suscitent, et orientent, à leur tour

Des émotions et des désirs,

.

De Passé lointain Madeleine de Proust

Source : Dictionnaire des symboles.

.

Descriptif

.

24 –  Tarifa avec sa rade, sa médina, son port 

Alignement central / Titre méandre / Thème  édifice

Forme droite / Rimes variées / Fond éloignée de forme

Symbole de forme : Parfum / Symbole du fond : Phare

.

.

Fond

.

Évocation

.

.

Un feu, une plateforme, une grande tourelle

Érigée, le plus souvent, en pierres  ou béton,

Voilà le phare qui éclaire l’entrée de Tarifa

Sur un ilot attenant à sa rade et son port ?

 .

Symbolique 

 .

Depuis le phare

Érigé, Alexandrie,

Le phare a toujours

Été un symbole fort,

Il est le guide, l’espoir,

Sécurité, ange  gardien

Du marin : outre  le  fait

Qu’il s’agit élément à terre,

Facile d’accès, statique à observer,

En plus  souvent très coloré et sujet à

Des compositions des plus originales,

S’ajoute également idée de durabilité,

De la fiabilité et de la solidité face aux

Assauts de toute intempérie maritime.

 .

Fond/forme 

 .

Une simple anecdote parmi d’autres :

Une boulangerie dans une petite ruelle

De la médina de tarifa, nous aura attiré

Par son parfum : pain, gâteau, croissant,

Et il n’y a pas que l’odeur, autant la saveur

D’entendre parler trois langues entremêlées

Par un jeune garçon qui parlait en espagnol

À sa mère, italien à son père, français à nous

Médi médi,  mais  dis-le donc  dans la langue

Qui te plait, qui te sonne  à l’oreille  et palais.

.

Le phare est à la fois une réalité et emblème

De nombreux ports, y compris bien abrités.

S’il est éclairant de nuit, par son faisceau,

Demeure visible rassurant de jour aussi.

Tarifa, comme on le sait, a des aspects

Mauresque qui fait partie du charme

Que  l’on a à la visiter jour  ou nuit

Est une porte sur Ceuta, Tanger.

 .

.

Épilogue

.

Dans chaque ville ayant une  halle, médina,

Un flux d’odeurs, voire, parfois, de parfums,

Parvient à vos narines, neurones, mémoires,

Persistant un long temps dans vos souvenirs.

.

Et de la même manière, ville ayant un phare,

Attirent votre regard  sur sa hauteur de vue :

Bruit de la ville qui chante ou heurte oreilles,

Vient compléter un tableau d’attrait ou rejet.

.

Par intermittence le phare éclaire la médina,

 De son faisceau lumineux comme un pinceau,

  Ravive ses formes, couleurs, même ses odeurs :

Celle d’un pain chaud parvient à nos naseaux.

.

Nous y entrons, poussés par notre faim avide

On entend parler l’espagnol, l’italien, français

De tel mélange on s’enquiert du gout du pain,

Le levain de farine nous a donné envie de vin.

.

Nous sommes allés le manger en café d’à coté,

En terrasse presqu’au milieu foule de passants

Je m’en souviens encore comme de madeleine

Qui n’a pourtant rien de proustien, tant bonne.

.

Visuels et textuels >>

23 – Cadix et son coucher de soleil

Visuels et textuels  >> 

.

Textuel

.

Tout coucher de soleil, sans nuages, est un

océan de couleurs pures, sans mixages.

Il faudrait le regarder avec nos  yeux d’enfant

pour saisir l’invisible du vivant, un

moment captivant ! Tous les couchers de soleil

se ressemblent et demeurent différent.

Impressions et empreintes de lumières sans

cesse renaissantes, d’aquarelles, nuances,

réveillent nos rêves d’enfant sommeillant au

fond pour nous émerveiller, nous extasier,

devant cet éternel spectacle, mille fois répété,

contemplé, et qui se poursuit après la nuit

tombée.  Mer calme, peu agitée, vent de force

deux : notre voilier entre en Lagune Sancti

Petri que nous percevons, au fond, brumeux.

Une fois mouillés, le soleil sera bientôt parti.

Le ciel, avant de s’obscurcir, jette ses éclats

réfléchis par l’azur, par l’eau, par l’horizon.

Il n’y eut point de rayon vert mais sur les

nuages bas, une palette de rouges et jusqu’au

plus profonds. Comme une aquarelle,

fraichement colorée, de frontières, de

bordures, encore hésitantes, des mélanges de

verts, de rouges, d’orangés, embrasent le fond

de la Lagune, rendue miroitante. Le silence et

l’ardeur de ce soleil couchant sont propices

aux rêveries de nuits d’amants tant, son feu

d’artifice meurt de nous émouvoir à en

pleurer, par ses teintes dorées d’au-revoir.

Après une heure, ce beau paysage enflammé

s’éteint lentement, nous laissant scotchés.

Quelle toile, peinture, dessin, photo, cliché,

pourraient rendre aussi vivante, une scène,

autant animée. Le noir a gagné sur la lampe

géante éteinte et le rideau est tombé. Voilà, le

spectacle est terminé, mais des rayons de

matières, en nous imprimés, conserveront

longtemps ses lumineuses empreintes. Des

couchers de soleil, j’en ai admiré des

centaines, chaque fois copie conforme et

jamais les mêmes ! Il faut dire qu’ici, il y avait

cette magie du mariage extrême entre lui,

nous, le ciel et cette lagune andalousienne.

.

.

Visuel 

.

23 1

.

Le soleil en est venu au point

de se coucher devant Cadix,

.

23 2

.

soudain, caché à demi, la mer

en vient à varier ses couleurs,

.

23 3

.

sa lumière indirecte, nous a lors

offert comme … belle aquarelle : 

.

.

.

lueurs crépuscules en baie de Cadix

où dégradé de couleurs s’estompe !

.

.

Poème

.

Un coucher de soleil, sans nuages,

Est océan de couleurs pures sans mixage.

Il faudrait le regarder avec des yeux d’enfant,

Pour saisir l’invisible vivant, moment captivant.

.

Il paraitrait que tous les couchers se ressemblent,

Mais que chacun d’eux demeurera très différent,

Tant ses impressions, sans parler, empreintes,

De ses lumières, sans cesse, renaissantes,

Ou, d’aquarelles, pleines de nuances,

Réveilleraient des rêves d’enfant,

Sommeillant, au fond de nous,

Pour s’émerveiller,  ’extasier,

Devant cet éternel spectacle,

Mille fois, répété, contemplé,

Et, cela, jusque  nuit, tombée,

Longtemps encore se poursuit.

.

Souvenir du temps des cavernes,

Où, vite, un léger doute s’instaurait,

Sur la pérennité d’astre mourant défait

Dont la Lune, seule, témoignait du reflet.

   .

Mer calme, peu agitée, vent de force deux,

Le voilier  rentre en  lagune de Sancti Pétri,

Que nous percevons dans le fond brumeux,

Une fois mouillés, soleil est bientôt…parti.

Le ciel, avant de s’obscurcir   jette ses éclats

Réfléchis par l’azur  et  l’eau par l’horizon,

Point de rayon vert mais sur les nuages bas,

Palettes rouges  et ce jusqu’aux plus profonds.

.

Comme belle aquarelle bien fraiche et colorée,

De frontières de bordures encore hésitantes,

Des mélanges  vert, rouge, violet et orangé,

Embrasent fond lagune rendue miroitante.

Le silence, l’ardeur de ce soleil au  couchant,

Sont propices aux rêveries de nuit d’amants,

Tant tel feu d’artifice meurt de nous émouvoir

De ses teintes dorées à pleurer d’au-revoir.

.

Après une heure, ce paysage, enflammé,

S’éteint lentement en nous  laissant scotchés.

Nulle toile, peinture,  dessin, photo, cliché,

Ne  rend, de  façon  aussi vivante, animée.

Le noir a gagné sur lampe géante, éteinte.

.

Lors rideau est tombé,   le spectacle est… terminé

Mais, que de rayons, matières,  en nous… imprimés,

Conserveront un temps, leurs lumineuses empreintes.

Couchers de soleil j’en ai  admiré des centaines.

.

Chaque fois, copie  conforme et, jamais, la même.

Faut dire qu’ici, il y a la magie, mariage extrême

Entre lui, nous, le ciel, et lagune andalousienne ! 

.

.

Extension

.

Un souvenir du temps des cavernes

Lorsqu’un profond doute s’instaurait,

Sur la pérennité de l’astre mourant, défait,

Dont, seule, la Lune, montante,  témoignait,

De son reflet constant, en reflet du couchant

Sur la voûte des nuages et sur le plan d’eau

De cette lagune, vu de notre voilier,

Mouillé, dans son milieu,

Elle semblait être miroir,

De la beauté  du Monde !

.

Que n’a-t-on déjà dit, peint, photographié, filmé, sur soleil couchant :

Chaque poète y va de son couplet personnel voire y ajoutent le refrain

Rien ne vous empêche de faire le vôtre, matière demeure inépuisable,

Tant frontière entre la terre et mer constitue le lieu le plus admirable

Constituant, pour marin aguerri, ou non, comme sorte  de légende !

Ici, les prises de vue du même endroit donnent impression colorée

Offrant brins de douceurs surannées portant vers la mélancolie.

.

Les environs de Cadix s’avèrent des plus marécageux :

Faut bien se renseigner avant de franchir ses canaux

Toutefois, nous y avons bien navigué, sans surprises

Avons fait notre mouillage, en fond, face à Chicana.

.

Avons attendu, un verre de vin à la main, en apéro,

Le coucher du soleil tardif qui ne nous a pas déçus

Entre terre et mer avec grande palette de couleurs,

Il nous aura captivé déclinant pas loin d’une heure.

.

La vieille ville, Cadix, s’est illuminée de mille reflets,

D’abord blancs puis oranges puis mauves puis violets

Comme un feu d’artifice avec, en projections, l’horizon

Et tel spectacle se serait imprimé, en mémoire, à jamais.

.

.

 Calligramme

.

Un coucher de soleil, sans nuages,

Est océan de couleurs pures sans mixage.

Il faudrait le regarder avec des yeux d’enfant,

Pour saisir l’invisible vivant, moment captivant.

Il paraitrait que tous les couchers se ressemblent,

Mais que chacun d’eux demeurera très différent,

Tant ses impressions, sans parler, empreintes,

De ses lumières, sans cesse, renaissantes,

Ou, d’aquarelles, pleines de nuances,

Réveilleraient nos  rêves d’enfant,

Sommeillant,  au fond de nous,

Pour s’émerveiller,  s’extasier,

Devant  cet éternel  spectacle,

Mille fois, répété, contemplé,

Et, cela, jusque  nuit, tombée,

Longtemps encore se poursuit.

Souvenir du temps des cavernes,

Où, vite, un léger doute s’instaurait,

Sur la pérennité d’astre mourant défait

Dont la Lune, seule, témoignait  du reflet !   

Mer calme et peu agitée  au vent de force deux,

Le voilier rentre en   C  lagune     D    de Sancti Pétri,

Que nous percevons  A       dans le        E      fond brumeux,

Une fois mouillés,    D          soleil est         *        bientôt…parti.

Le ciel, avant de      I            s’obscurcir           S       jette ses éclats

Réfléchis par          X             l’azur et l’eau           O        par l’horizon,

Point de rayon          *             vert mais sur les          L           nuages bas,

Palettes rouges       E            et ce jusqu’aux plus        E             profonds.

Comme belle           T           aquarelle bien fraiche      I            et colorée,

De frontières            *          de bordures encore        L           hésitantes,

Des mélanges           S          vert, rouge, violet       *             et orangé,

Embrasent  fond       O         lagune, rendue       S           miroitante.

Le silence, l’ardeur     N         de ce soleil       U         au  couchant,

Sont propices aux        *        rêveries      R    de nuit d’amants,

Tant tel feu d’artifice    C      meurt     *      de nous émouvoir

De ses teintes dorées     O       à       L   pleurer d’au-revoir.

Après une heure, ce      U          A     paysage, enflammé,

S‘éteint lentement        C        G        laissant scotchés.

Nulle toile, peinture    H     U   dessin, photo, cliché,

Ne  rend, de  façon      E   N  aussi vivante, animée.

Le noir a gagné  sur    R   E  lampe géante, éteinte.

.

*******************************

.

Lors rideau est tombé,   le spectacle est… terminé

Mais, que de rayons, matières,  en nous… imprimés,

Conserveront, un temps, leurs lumineuses empreintes.

Couchers de soleil    ¤    j’en ai   ¤   admiré des centaines.

Chaque fois, copie   ¤    conforme    ¤   et, jamais, la même.

Faut dire qu’ici,     ¤     il y a la magie,   ¤    mariage extrême

Entre lui, nous,    ¤       le ciel, et lagune      ¤   andalousienne ! 

 .

.

Forme

.

Réduction

.

.

Évocation

 .

Un flacon de parfum tout rond,

Un pion  dans  un jeu  de société,

Coucher de soleil sur une ville.

.

.

Étendue d’eau de mer, entre la terre ferme

 Et un cordon littoral :

Peu profond, soumis à marée, avec magnifique

Coucher de soleil.

.

Ici, la forme resterait assez proche du fond,

Bien qu’aucune ne forme de flacon de parfum

Ne puisse ressembler à quelque soleil couchant

Mais l’idée de superposition s’y prête bien ici.

.

Symbolique 

 .

Le soleil couchant :

Braises d’un feu mourant

Paisiblement : répétition de la mort

Renaissance à la vie, résurrection

Et lors, sa course journalière

Astre solaire, déclinaison

D’une vie individuelle.

.

Coucher de soleil.

Derrière la ligne d’horizon,

Fait se rencontrer le ciel et la terre.

S’éclipsant au-delà de notre perception,

Nous emporte en monde souterrain

D’inconscient, imagination.

 .

Descriptif

 

23 – Cadix : son coucher de soleil sur lagune 

Alignement central / Titre en ovale / Thème  Rivière

Forme courbe / Rimes variées / Fond approché de forme 

Symbole de forme : Soleil / Symbole du fond : Lagune

.

.

Fond

.

Évocation

.

23 6

.

Tout, lac, golfe, baie, fermée par entrée

Ici, la lagune de Santo Pétri près Cadix, 

Offriront des couchers de soleil différents

De ceux en pleine terre ou en pleine mer.

 .

Symbolique 

 .

Une lagune est

Une étendue d’eau

Peu profonde séparée

De mer par cordon littoral.

 .

Souvent constitué de sable fin,

Ce cordon se modifie naturellement,

Est vulnérable aux assauts de la mer

Tempêtes, tsunamis, artificialisations.

 .

Pour un  tourisme environnemental,

Une lagune est sanctuaire naturel

Est un endroit privilégié pour

Observation des oiseaux.

Wikipédia : lagune

 .

Fond/forme 

 .

Il s’agit ici d’une image en réduction

Métaphorique qui donne  l’impression.

Tant du côté mer et du côté terre que le

Rapprochement de ce soleil et du globe

Est presque réel : touchant l’horizon !

.

Soleil   couchant ,    soleil  mourant,

Que de photos, peintures, poèmes,

Sans parler vidéos,  descriptions

Y-at-il eu, sur la Terre, depuis

Le début de notre Humanité

Chaque jour, de nouveaux

Témoignages, ou clichés.

.

À croire qu’il s’agirait là,

D’émerveillement sans fin

Et que ce soit : sur la terre,

En montagne ou campagne,

Ou  sur la mer, ile  ou  lagune,

Tous les paysages s’aquarellisent

Que dire de plus devant tous couchers

Je me contenterai de le faire sur le papier.

.

.

Épilogue

.

Cadix, qu’a dit Cadix à pensées, nos yeux,

Une belle ville en un belle rade, s’il en est !

.

Sans parler : coucher de soleil, merveilleux,

Colorant un paysage qui n’a rien de surfait.

.

Un tel tableau, émouvant, pour paresseux,

Ne peut âtre que, pour humanité, bienfait.

.

Vu du côté Santo Pétri, en fond de lagune,

Rideau de verdure en bordure prenait feu.

.

Angoisse noir profond commence à surgir,

Temps d’aller mettre ses yeux…  à dormir !

.

Mais durant la nuit,  le souvenir impérieux

D’un soleil couchant … s’en allant mourant,

.

M’aura réveillé en plein cauchemar, hideux,

Pour laisser place au rêve de matin, radieux

.

Je sais, je délire  en mes impressions, j’erre,

En forte communion de nature atmosphère

.

Mais  c’est bien cela qui, toujours, me libère

De ma tragédie de vie sur Terre, passagère !

.

Visuels et textuels  >> 

 

22 – Cadix et presqu’île et remparts

Visuels et textuels  >> 

.

Textuel   

.

Amigos, je vous salue bas de mon chapeau

breton, aussi large que votre sombrero. Cadix

est, avant tout, une ville fortifiée faisant

penser à Saint-Malo, cette autre cité de

caractère, de flibustiers, de corsaires. De par

sa langue de terre, pénétrant loin en mer, elle

parle, avec les mots de son riche vocabulaire,

de sa fierté des durs combats. Sa cathédrale

est son grand sanctuaire mêlant toutes sortes

d’influences étrangères aux effluves, sinon

parfum, de son profond mystère !  Cadix est

érigée sur une langue de terre, étendant son

emprise sur trois fronts de mer : une grande

plage, un fort avancé sur l’eau, un port

industriel entre deux longs môles. Ces

derniers donnent sur une baie et des rios, qui

se prolongent en ramifications, en canaux,

mêlant les terriens de pôles aux marins de

rôles : rien ne parait plus étrange et rien n’est

plus beau ! Sa vieille ville est entourée de ses

remparts intacts depuis trois siècles, faisant

contraste avec sa nouvelle. C’est un plaisir de

s’égarer dans ses ruelles, l’ennui vous attaque

en ses quartiers résidentiels et modernes sans

aucun charme tant ils sont de couleurs ternes.

Ici, les habitants vivent accrochés au pied de

leur belle cathédrale semi-islamée. Cadix est

une ville aux vingt places et placettes

piétonnes, vous invitant à faire vos emplettes,

à dormir, toute l’après-midi, sur ses bannettes,

à sortir tous les soirs, pour y faire la fête.

Après que la marée humaine ne l’ait montée

puis se soit retirée, la mer l’enferme et l’isole

en ses soupirs : sensations et émotions

garanties si on la fixe. On s’y sent, aussi bien,

seul, à deux qu’à dix ! Son petit port de

pêcheur est une aubaine, en restaurants : bon

poisson, ambiance sereine. Par deux fois, nous

y avons dégusté des tortillinas et dorades du

pays, spécialités, avec sangria en une

guinguette recommandable à qui veut un

dépaysement en table, au milieu d’une

population de locaux qui vous accueillent par

leurs «buenos amigos».

.

.

Visuel 

.

.

Nous arrivons en baie/ville de Cadix :

avec photo  des environs

.

22 2

.

nous longeons sa digue intérieure,

afin de la voir en perspective,

.

22 3

.

 en nous approchant, nous avons une

belle vue sur sa cathédrale,

.

.

Vue de Cadix du côté plage

.

.

Poème

.

Amigos, je vous salue et de mon chapeau bas

Breton, aussi large que votre sombrero !

Cadix est, aussi, cette ville fortifiée,

Qui évoque, un peu, Saint-Malo,

Autre cité dotée de caractères

De flibustiers et de corsaires.

.

De par sa langue de  terre,

Pénétrant loin, en la mer,

Elle parlera avec ses mots

Et son  riche  vocabulaire,

De fierté d’un dur combat.

.

Sa cathédrale est un grand

Sanctuaire qui mêle toutes

Les influences    étrangères

Aux effluves  et aux parfums

De ses très profonds mystères.

.

Cadix est érigée sur langue de terre

Étendant son emprise sur front de mer.

Une grande plage, un fort avancé sur l’eau,

Gros port industriel, entre deux longs môles,

Ces derniers donnent sur une baie, et ses rios,

Qui se prolongent,  en ramifications, en canaux,

Mêlant les terriens de pôles, aux marins de rôles,

Rien ne parait plus étrange et rien n’est plus beau.

.

Sa vieille ville est entourée par  des remparts intacts

Faisant contraste depuis des siècles, avec la nouvelle,

Lors, c’est un pur plaisir que de s’égarer en ses ruelles

Belles, anciennes, tant un ennui, ailleurs, vous attaque

Dans ses  nouveaux quartiers résidentiels et modernes,

Qui ont un peu moins de charme et des couleurs ternes,

Tandis qu’ici les résidents demeurent, encore, accrochés

Au pied de leur belle cathédrale bâtie…  à demi-islamée !

.

Cadix reste une belle ville avec ses  vingt places, placettes,

Rues piétonnes vous invitant à faire toutes vos emplettes,

Et à dormir, dans l’après-midi, sur ses larges  bannettes,

Et puis même à sortir tous les soirs, pour y faire la fête,

Après que la marée humaine, l’ayant montée, se retire,

La mer l’aura enfermé, et puis isolé dans ses soupirs,

En sensations et émotions, garanties, si on la fixe :

L’on s’y sent, aussi  bien, seul, à deux, qu’à dix !

.

Son petit port de pêcheur est la belle aubaine

De restaurant poissons : ambiance  sereine,

Deux fois, aurons dégusté  des  tortillinas,

Et dorades du pays spécialités et sangria

En une guinguette, très recommandable

Pour  qui veut un dépaysement, à table,

Au milieu d’une population, vrais locaux

Vous accueillant d’un : «Buenos amigos».

.

.

Extension

.

Continuez à me raconter vos conquêtes,

Légendes urbaines tant que je ne me

Lasse jamais d’eux.

Et la musique de la «Belle de Cadix»

Résonne en moi autant que

Celle de cette autre «Belle de Carmencita»

Évoquant deux époques, au passé glorieux !

.

Cadix reste un port au pied d’une grande cité où il fait bon séjourner !

Il y règne une atmosphère remplie par les effluves vivantes, du passé.

Bâtie sur langue de terre, elle dispose de son immense front de mer,

Dont la pointe constitue un joyau d’architecture  et vie trépidante !

Pour peu ce serait une ile s’il n’y avait étroit passage avec continent.

Y séjourner, pourquoi pas, et pour apprendre ses hauts faits d’armes

Sûr que l’on peut les lire en bibliothèque, mais, sur place, c’est mieux !

.

S’il est vrai que la baie intérieure de Cadix

N’a pas tout à fait la forme d’un grand vase

Elle l’évoque par son expansion, son goulet.

.

L’avons bien approché et le long de sa digue,

Amarré notre voilier pour aller visiter la ville,

Bâtie, elle aussi sur une large langue de terre.

.

Ses remparts, son architecture, son grand fort,

Lui donne fière allure qui plus est fort caractère

On sent vivre, chez elle, comme histoire marine.

.

Un centre des plus animés comme à Saint-Malo

Avec une cathédrale entre baroque, néoclassique

Elle est dominée par sa coupole aux tuiles dorées,

Deux tours lui conférant aspect  impressionnant !

.

Manuel de Falla y est enterré et l’on encore vibrer

«Amour sorcier» avec cinquantaine de morceaux :

Au plan politique, l’on sent l’influence  des Cortes,

Vaincus au final par les forces navales Françaises.

.

.

Calligramme

.

Amigos, je vous salue C et de mon chapeau bas

Breton, aussi lar   A   ge que votre sombrero

Cadix est, aus   D    si, cette ville fortifiée,

Qui évoque    I     un peu, Saint-Malo,

Autre cité   X   autant de caractère

De flibus   *   tiers et de corsaires

De par sa   P     langue de  terre,

Pénétrant   R    loin, en la mer,

Elle parle     E    avec ses mots

Et son riche   S    vocabulaire,

De fierté d’un  Q   dur combat

Sa cathédrale  U  est un grand

Sanctuaire         mêlant toutes

Les influences    I        étrangères

Aux effluves et    L      aux parfums

De ses très  pro   E      fonds mystère

Cadix est érigée     *     sur langue terre

Étendant emprise    E      sur front de mer.

Une grande plage,     N   fort avancé sur l’eau,

Gros port industriel   T  entre deux longs môles,

Ces derniers donnent  O     sur une baie, et ses rios,

Qui se prolongent,      U       en ramifications, canaux,

Mêlant les terriens     R    de pôles, aux marins de rôles,

Rien ne parait plus   È      étrange et rien n’est plus beau.

Sa vieille ville est      E       entourée  par  remparts, intacts,

Faisant contraste      *       depuis trois siècles, de la nouvelle,

Lors c’est un pur      D       plaisir que de s’égarer en ses ruelles

Belles, anciennes       E       tant un ennui, ailleurs, vous attaque

Dans ses  nouveaux     *         quartiers résidentiels et modernes,

Qui ont un peu moins       R       de charme et des couleurs ternes

Tandis qu’ici les résidents     E       demeurent, encore, accrochés

Au pied de leur belle cathédrale   M        bâtie…  à demi-islamée !

Cadix reste une belle ville, avec ses    P      vingt places, placettes

Piétonnes vous invitant à faire toutes       A          vos emplettes,

Et à dormir, dans l’après-midi,  sur ses larges   R    bannettes,

Et puis même à sortir tous les soirs, pour y faire   T   la fête,

Après que la marée humaine, l’ayant montée, se reti  S re,

La mer l’aura enfermé, et puis isolé,  dans ses soupirs,

En sensations  et émotions, garanties, si on la fixe :

L’on s’y sent, aussi  bien, seul, à deux, qu’à dix !

Son petit port de pêcheur est la belle aubaine

De restaurant poissons : ambiance  sereine,

Deux fois, aurons dégusté  des  tortillinas,

Et dorades du pays spécialités et sangria

En une guinguette très recommandable

Pour  qui veut un dépaysement, à table,

Au milieu d’une population, vrais locaux

Vous accueillant d’un : «Buenos amigos».

.

.

Forme

.

.

Évocation

 

Quille dans un jeu de société,

Bouteille de vin italien Chianti

Vase, en forme de, c’est sûr, oui !

.

.

Ce vase évoque assez peu la grande baie

De Cadix encore que :

Il s’agit bien d’une bouche étroite avec un

Col et intérieur large…

 .

Symbolique 

 .

Vase  est un

Récipient ouvert

Qui  est  utilisé  pour

Un   bouquet de   fleurs

Ou pour décorer une salle.

Peut être muni ou non, d’anse.

Il pourra être constitué de divers

Matériaux  comme  la porcelaine,

La céramique ou  même  le  verre.

Par sa forme, par la grâce de ses

Courbes et fonction réceptacle,

Le vase est symbole féminin.

Son creux évoque utérus,

Le  féminin, contenant

Les fluides vitaux.

heraldie.blogspot.com/2014/08/le-vase

.

Descriptif

 .

22 – Cadix : presqu’île entourée de remparts

Alignement central / Titre méandre / Thème  port

Forme courbe / Rimes variées / Fond approché de forme

Symbole de forme : vase / Symbole du fond : baie

.

.

Fond

.

Évocation 

.

22 6

.

La baie de Cadix est comme Golfe du Morbihan

Sorte de mer intérieure avec un goulet d’entrée.

La ville se situe en pointe d’une langue de terre,

Gardienne du territoire, port d’arrivée/départ.

 .

Symbolique 

 .

Cadix est connue pour sa très longue histoire.

C’est l’une des plus anciennes villes d’Europe

De l’Ouest, avec des vestiges  archéologiques

Datant au moins de 3 00 ans, et voire plus !

En géographie, une baie est une échancrure

Du littoral mais aussi de la berge d’un lac.

Une baie est moins grande qu’un golfe

Et moins profond qu’une… rade.

Une baie de petite dimension

Est plutôt appelée anse.

 .

Fond/forme 

 .

Si elle pouvait tout raconter cette baie

De combien de bateaux nous parlerait,

Sans compter histoires de marchands

Et plus encore, peut-être, de pêcheurs

Si l’avons fréquenté de long en large,

C’était  parce qu’elle est  très grande,

Et, en outre, des plus accueillantes :

Elle nous aura laissé bon souvenir,

Qui n’est prêt, mémoire, à  partir.

 .

Le vase, pot, cruche, bouteille, contenant,

Évoque autant de symboles  et métaphores,

Qu’on peut imaginer comme secret, protégé,

D’où l’on entre et l’on sort par passage étroit.

 .

La comparaison s’arrête là, même si on peut

D’emmancher un bateau dans une bouteille

Ça ne ferait pas  un lac, un port, une ville.

Cadix m’a  parue  être une  ville  ouverte

Sur la mer, aux places  et aux maisons,

Plutôt colorées et d’allure bien typées.

On se plait à s’y promener, séjourner.

.

.

Épilogue

 .

L’importance de tout vase, tiendrait lieu

Autant par sa forme que… par son fond :

Je veux dire le contenu, saveur, senteur,

Ville, baie de Cadix, tiennent des deux.

***

   Sa vieille ville bâtie sur langue de terre

     Est comme forteresse pouvant s’isoler

      Pour faire échec à un blocus ou siège

       Qui en fait un cœur de ville excentré

***

        Et avec une certaine unité de style,

          Dominée par l’immense cathédrale

          Dont les deux dômes et deux tours

          Surplombent l’ensemble de la cité.

***

         Il fait bon flâner bars en échoppes,

         S’inviter à un restau local pécheurs

        Y déguster une marmite de variétés

        Ne sentant pas l’arnaque à touristes.

***

     Ville, aux multiples faces  et  facettes,

   Ne se laissant découvrir qu’en prenant

   Le temps d’admirer le coucher de soleil,

Qui l’illumine, toute entière,  et  en rose !

.

Visuels et textuels  >> 

21 – Conil, escale port de pêcheurs

Visuels et textuels  >>

.

Textuel

.

Ici,  à  Conil, les plaisanciers ne se mélangent

pas avec le moindre pêcheur. Sans pêcheurs,

un vrai port demeure-t-il encore lui-même :

que non ! Ici, il y a  quelques vingt thoniers,

rassemblés au même endroit ! Résultat : cent

pêcheurs, d’un côté, cent plaisanciers de

l’autre, tolérés. Ce port est bien signalé sur les

cartes, mais il demeure à peine visible, à vue.

Des marins actifs déchargent, sur le quai,

l’ensemble des poissons frais. Conil est bien

blotti et bien protégé pour entretenir ses filets

et ses fraies et ce d’autant qu’il essaime ses

couvains en mer pour tenter de la repeupler.

Ses bateaux sont alignés sur cinq ou six rangs

par taille, les plus grands à l’entrée, les plus

petits, en bataille, un peu partout dans le fond,

sans pontons ni jetées : un côté terre en

falaises rouges, un côté mer en béton coulé

tant le milliers de blocs, carrés, en béton,

forment sa longue  digue. Certains, plus près

des flots, soulevés par la tempête, se sont

affaissés, entremêlés, car l’eau prodigue une

énergie insoupçonnable lors frappant les

rochers. Pendant la journée, les bateaux sont

restés amarrés : la tempête les empêche de

sortir pour aller pêcher. Ils ont tous un même

air de famille mais chacun conserve son

identité, devenant moins semblables, une fois

armés, armés pour la pêche en mer et non

pour des loisirs d’été ! Nous sommes le seul

voilier à mouiller en avant-port. Acceptés pour

nous protéger de la tempête nous ayant

secoués, nous bénéficions de sa légendaire

hospitalité. Nous sommes sortis pour naviguer

vers port Tanger, en face ou presque, à trente-

cinq milles nautiques. Nous avons vu

disparaître Conil au loin comme un point

ciblé. Parvenus au milieu du goulet de

Gibraltar, nous nous rapprochons, déjà, de

l’Afrique. Le vent se prend à nous narguer en

sens contraire, faire demi-tour devenait

critique car nous ne pouvions laisser, sans le

moindre accueil, nos deux belles équipières

qui avaient pris rendez-vous avec nous, à

Tanger.

.

.

Visuel 

.
21 1

.

Des bateaux de pêche en entrée

et en sortie du port de Conil.

.

.

Entrée protégée du port de Conil

juste après son avant-port.

.

21 2

.

Sa digue, côté mer, offre protection

contre toute tempête en avant-port.

.

21 3

.

Nous en profiterons pour visiter

sa plage et sa ville toute blanche.

.

.

Poème 

.

Ici, à Conil, Plaisanciers

Ne  se  mélangent  guère

Avec le moindre pêcheur :

Sans un port, demeure-t-il

Encore  lui-même : que  non !

.

Ici, il y a quelques vingt thoniers

Rassemblés  tous au même endroit

Résultat, centaine pêcheurs d’un côté,

Centaine plaisanciers de l’autre, tolérés.

.

Ce port est bien signalé…sur toutes cartes

Demeure cependant à peine visible en mer

Où marins, actifs, déchargent, sur les quais,

L’ensemble de leurs poissons du jour… frais.

.

Vrai que Conil reste bien blotti, bien protégé,

Place idéale pour entretenir ses filets et fraies,

D’autant qu’il essaime couvains, en pleine mer,

Pour tenter de la repeupler, ne pas perdre pêche.

.

Durant cette journée, ils sont tous restés… amarrés,

La tempête les empêchant de sortir pour aller pêcher,

Ayant même air de famille, chacun garde son identité,

Étant toutefois moins semblables, une fois bien armés.

.

Armés pour pêcher en mer, non pour les loisirs d’été,

Sommes le seul voilier, en son avant-port, à mouiller,

Acceptés pour être venus nous protéger de la tempête

Nous ayant secourus suite à sa légendaire hospitalité.

.

Ses bateaux, alignés sur  cinq ou six rangs et par tailles

Les plus grands à l’entrée et les plus petits, en bataille,

Un peu partout, dans le fond, sans pontons, ni jetées,

Un côté terre falaises rouges, côté mer, béton coulé.

.

Milliers de blocs carrés, en béton, forment  digues,

Certains plus près des flots, par tempête, soulevés

Se sont affaissés, entremêlés, tant l’eau prodigue

Énergie insoupçonnable, lors elle frappe rocher.

Puis sommes sortis, en vue de naviguer

Vers port Tanger en face ou presque,

Vers trente-cinq milles nautiques,

Nous avons vu disparaître Conil,

Loin, très loin, comme point ciblé.

.

Lorsque parvenus au milieu du goulet,

Nous rapprochant, et déjà bien, de l’Afrique,

Le vent se prend à nous narguer, en sens contraire,

Et faire demi-tour, devient pour nous des plus critiques

Et, nous ne pouvons  pas laisser sans le moindre accueil,

Deux équipières qui avaient pris rendez-vous avec nous.

.

.

Extension

.

Pour équipières, la tempête demeurait une vue de l’esprit :

Ne pas nous voir au rendez-vous, serait un coup de folie !

On aurait pu différer d’un jour, et puis les en avertir

Et en leur expliquant qu’on était bloqué à Conil

Par la tempête mais l’amour n’attend pas

Et il peut braver n’importe quelle tempête,

À l’intérieur, sous un crâne, comme à l’extérieur,

Sous un vent des plus fous pour rejoindre femme et enfant.

.

Un port de pêche, d’une importance moyenne, mais sans véritable

Marina

Nous n’y sommes entrés que pour nous réfugier suite à une tempête

Et voilà !

Celle-ci terminée, ce fut tout de même plaisant de visiter et le port et

La ville !

Bien qu’authentiquement espagnole, l’on ne pourra qualifier de spot,

Conil !

Il arrive que le hasard ou la nécessité fassent bien les choses pour le

Visiter

Pressé par le calendrier n’avons, pourtant, pas pris le temps d’en

Profiter.

.

Bateaux et poissons, rien de plus normal,

Pour un port de pêche plus que plaisance

Où sommes réfugiés dans son avant-port,

Pour nous mettre à l’abri grosse tempête.

.

Car il est protégé par longue, grande digue

Sur laquelle  se fracassent  grosses  vagues,

Dont on entend les bruits sourds, explosifs,

Monter à l’assaut pour envahir les bateaux.

.

Pour mieux nous remettre de nos émotions

Nous visitons  la ville, toute blanche, à côté,

Grande plage en a fait une station balnéaire

Pour une escale imprévue : sommes surpris.

.

Mais le temps tourne et la tempête se calme

Sommes attendus de l’autre côté, à Tanger :

Deux équipières débarquent avion, faux pas

Les faire «mariner», surtout sans un voilier.

.

Grosses vagues sont transformées, en houles,

Qui nous tanguent, nous gitent, nous roulent,

En force mouvements violents, nous saoulent

Même nous obligent de nous mettre en boule.

.

.

Calligramme

.

Ici,

À Conil,

Plaisanciers

Ne  se  mélangent

Avec moindre pêcheur.

Sans vrai port demeure-t-il

Encore   lui-même : que   non !

Ici, il y a  quelques  vingt thoniers,

Rassemblés  C  tous mê  E me endroit

Résultat   O   100 pêcheurs  N  d’un côté

100 plai  N    sanciers de l’autre  *   tolérés.

Ce port  I    est bien signalé sur les  P    cartes

Mais il   L    demeure à peine visible    E    à vue.

Marins   *      actifs, déchargent sur les    T   quais,

L’ens-      E        emble de leurs poissons     I      frais.

Et Conil     S         est bien blotti et bien      T   protégé,

Afin d’          C           entretenir ses filets,     *     ses fraies

D’autant           A          qu’il essaime ses      P        couvains,

En la mer               L        pour tenter  la   O            repeupler.

Durant cette journée   E                      R      sont restés amarrés,

La tempête les empêche     E    *   T    de sortir pour aller pêcher,

Ayant même air de famille         *         chacun garde  son  identité,

Étant toutefois moins sem         D       blables, une fois bien armés.

Armés pour pêche en mer           E      mais non pour les loisirs d’été

Sommes seul voilier dans             *           son avant-port, à mouiller :

Acceptés pour être venus       O    P   O       nous protéger de  tempête

Nous ayant secourus            OO    E   OO           légendaire hospitalité.

Puis sommes sortis           OOO    C   OOO               en vue de naviguer

 Vers port Tanger             OOOO   H   OOOO            en face ou presque,

À trente-cinq                  OOOO    E   OOOO              milles nautiques,

Avons vu dis                    OOO     U   OOO                    paraître Conil,

Loin, comme                    OOO   R   OO                     un point ciblé.

Lors, parvenus                      O   S   O              au milieu du goulet,

Nous rapprochons,                   *               déjà bien de l’Afrique,

Le vent se prend à nous                 narguer, en sens contraire,

Mais faire demi-tour, devient  pour nous des plus critiques

Et, nous ne pouvons  pas laisser   sans le moindre accueil,

Deux équipières  qui ont pris rendez-vous …  avec nous !

Ses bateaux, alignés sur  cinq ou six rangs et par tailles

Les plus grands à l’entrée et les plus petits en bataille,

Un peu partout, dans le fond, sans pontons, ni jetées,

Un côté terre falaises rouges, côté mer, béton coulé.

Milliers de blocs carrés, en béton, forment  digues,

Certains plus près des flots, par tempête, soulevés

Se sont affaissés, entremêlés, tant l’eau prodigue

Énergie insoupçonnable, lors elle frappe rocher.

.

.

Forme

 .

.

.

Évocation

 .

Une belle forme de bateau de pêche,

Ou une bombe seconde guerre mondiale

On peut voir la silhouette d’un poisson

.

21 4

.

Un bateau de pêche bien plus que de plaisance,

Avec d’ailleurs une intense

 Activité des bateaux de pêche et où l’on

Nous a offert l’hospitalité.

.

 Symbolique

Ba

Teau

De pêche

Dénomination

Désignant ensemble

Des navires  de  la  pêche,

Sont conçus pour sa pratique

Et parfois de vie à bord durant

De longues  périodes, respectant

Toutes bonnes règles de sécurité

Mais les conditions de travail

Et vie y sont souvent rudes.

On distingue souvent la

Pêche artisanale

Et industrielle.

wikipedia.org/wiki/

Navire_de_pêche

.

Descriptif

 .

21 – Conil : escale en petit port de pêcheurs

Alignement central / Titre en cercle / Thème  Port

Forme conique / Rimes variées / Fond associé à forme

Symbole de forme : Bateau / Symbole du fond : Poisson

.

.

Fond

.

Évocation 

.

21 6

.

Qui dit port de pêche dit divers poissons

Avec, parfois, une criée afin d’en acheter.

Ici, dans la corbeille, on trouve deux gros

Et quantité de petits comme pour friture.

 .

Symbolique 

 .

Conil de la Frontera est une ville d’Espagne,

Dans la province de Cadix en Andalousie 

Positionnée sur la côte Atlantique.

Population 21 000 habitants.

Symbole  de l’élément  eau,

Dans lequel, il vit toujours,

Mais aussi de fécondité par sa

Prodigieuse facilité de reproduction.

Le poisson a inspiré iconographie chrétienne:

S’il porte un vaisseau sur son dos : Christ et son Église.

 .

Fond/forme 

.

Nous avons préféré flirter avec la criée de poissons

Qu’avec la tempête pour traverser le goulet Gibraltar,

En mouillant dans l’avant-port en échappant à un sort,

Qui aurait pu nous être funeste, tant mer était démontée.

.

Nous aurions dû attendre qu’elle se calme un tant soit peu

Mais notre impératif était de la reprendre, afin d’honorer

Un rendez-vous, prévu ce jour-là, Maroc, de l’autre côté,

Nous nous sommes dit, qu’en tant que marins aguerris

Nous pouvions étaler ses vagues, mal nous en a pris.

.

Pécheurs de poissons, avec de larges bateaux,

Côtoient, de près, les fines coques des voiliers

Tout un monde les sépare : loisir et travail,

Lors mer et port les rapprochent, à terre

La rudesse et la hardiesse des pécheurs

Ne l’envient en rien aux plaisanciers,

Sortant par tous temps et tempêtes.

.

Quitter un port de pêche ou une marina

Lendemain de tempête, est prendre risque

De se faire chahuter par vague et courant :

Dieu sait si, en la matière, sommes servis.

.

.

Épilogue

 .

Conil aura été pour nous et notre bateau

Une étape imprévue, une étape survenue,

Par la nécessité de se réfugier en tempête

En un abri sûr en attendant jour meilleur.

.

Personne pour nous accueillir : port fermé.

Passer votre chemin ou mouiller avant-port

Ce que nous avons fait sagesse le conseillait,

Mouillant deux ancres, à l’avant, à l’arrière.

.

***

.

Le lendemain, gros coup de vent, diminuant,

Aurions pu repartir, nous profiterons du lieu,

Pour le visiter et bien nous en a pris : vivant !

Port, ville, plages, environnements charmants

Sont autant de surprises pour tous navigants.

.

En tous les cas je me souviens avoir dégusté

Un bon poisson, acheté sur place, à la criée.

C’est presque à regret qu’on a quitté ce port

Motivé par la suite programme : autre sort.

.

***

.

Conil de la Frontera  avec maisons blanches

Sont sans exceptions,   comme en signatures

De ville, homogène, touristique, authentique,

Témoignant du cœur et de l’âme de l’Espagne.

.

Frontera, séparant espace chrétien/musulman

Des tours d’influence romaine,  puis médiévale,

Témoignent d’un long passé historique, d’antan,

Dont la Tour de Guzman en resterait le flambeau.

.

Visuels et textuels  >>

20 – Guadalquivir, descente village

>> Visuels et textuels 

.

Textuel

.

Imaginez un bateau mouillé sur le bord de

l’une des berges du grand rio du

Guadalquivir : un trait bleu, sur son eau,

terreuse, parallèle à ses lignes sableuses.

L’endroit nous parait d’un calme olympien.

Dans ce petit village, il ne se passe rien, et

pour cause : il semble des plus  abandonné.

Allons-voir : un bref tour d’annexe et nous en

serons fixés. Sur la berge, une église et une

pancarte marquant « Église bientôt rénovée » ;

autour, des maisonnées ; tout près, une

Sénuella, en aussi piteux état. Nous avons

mouillé près d’une berge pour profiter du

paysage, du repas et de la sieste. L’envie nous

prend d’aller explorer  les  ruines de ce vieux

village abandonné. Notre imagination

gamberge. A peine débarqués, nous prenons à

l’Ouest. Nous continuons la route vers une

hacienda, entrevue au loin, derrière des

barbelés. L’ensemble composé de trois

bâtiments, verdoie de ses palmiers et ses

eucalyptus. Nous sommes ravis d’explorer ce

lieu étrange, inconnu ! Qu’en est-il de l’autre

côté, de l’autre rive ! On aperçoit des roseaux

et des oiseaux : hérons, ibis, cigognes,

aigrettes, par dizaines, par centaines, par

milliers ! Des vols de cigognes, au-dessus de

nos têtes, montent au ciel par des ascensions

d’airs. C’est normal, c’est l’assomption : belle

manière célébrer la fête de Marie. Nous

revenons, en annexe, au bateau. Il était temps,

un cargo nous double en créant un mascaret

qui nous aurait renversés en eaux troubles !

Nous grimpons sur le bateau juste à temps.

Hors de danger, nous reprenons nos esprits.

La mort ne tient qu’à un instant, un fil !

Le cargo continue sa route sans s’en douter.

Ce village abandonné nous a marqué par son

mystère et cachet d’originalité : il s’en est fallu

de peu qu’on y soit restés ! Demeure une

émotion forte, en nous, encore, noyée.

.

.

Visuel 

.

20 2

.

Le Guadalquivir est un fleuve

qui traverse une belle nature

.

20 3

.

et par curiosité, nous abordons

les ruines de village abandonné,

.

.

un petit village … sur les berges

du long fleuve du Guadalquivir

.

20 3

.

retour  annexe : cargo vers Séville

manque fort de nous renverser !

.

.

Poème 

.

Imaginez  un  bateau mouillé,

Sur le bord de l’une des berges

Du  grand  Rio  Gua-dal-quivir,

Trait bleu, sur son eau terreuse,

Parallèle  à ses lignes, sableuses.

.

L’endroit parait calme, olympien,

Dans  ce  village, il ne se passe rien

Et pour cause, il  semble abandonné,

Allons donc voir en un tour d’annexe,

Car c’est notre seul moyen d’être fixé.

.

Sur la berge, nous trouvons une église,

Avec, l’entourant, quelques maisonnées,

Remarquons une pancarte où, marquée :

Église à l’abandon mais bientôt rénovée.

Tout près, une  Sénuella en  piteux état.

.

Nous avons mouillé près de cette berge

Pour profiter du paysage, repas, sieste

Et l’envie nous  prend  d’aller explorer

Ruines de ce vieux village  abandonné,

Que déjà notre imagination gamberge.

.

À  peine  débarqués, prenons à l’Ouest

Nous continuons route vers l’hacienda

Entrevue au loin, derrière des barbelés,

L’ensemble composé de trois bâtiments

Verdoie de ses palmiers, ses eucalyptus.

.

Ravis d’explorer lieu étrange in-con-nu :

Qu’en est-il de l’autre côté… l’autre rive.

.

L’on aperçoit des roseaux et des oiseaux,

Des hérons, des ibis, cigognes  aigrettes,

Par dizaines,  par centaines, par milliers

Vols de cigognes, au-dessus de nos têtes,

Montent au ciel par des ascensions d’air,

Belle manière célébrer, de Marie…la fête.

.

Soudain, revenant, en  annexe, au bateau,

Il était temps, gros cargo qui nous double

Générant une sorte de mascaret sur l’eau,

Nous aurait renversés en une eau trouble,

.

Nous  grimpons et à temps sur le bateau,

Et hors de danger, reprenons nos esprits.

.

La mort ne tient qu’à un instant, à un fil,

Cargo continue sa route sans s’en douter.

.

Ce village abandonné, nous aura marqué

Par son mystère et son cachet d’originalité

Car il s’en est fallu de peu qu’on y soit restés,

Demeure émotion forte en nous encore noyée.

.

.

Extension

.

Forte émotion bien imprégnée de celle de la surprise

Sur la méprise du calme apparent en cet environnement.

Un fleuve qui a une telle longueur et a eu une telle histoire,

Il vaut bien mieux l’apprivoiser que de chercher à le dompter,

Surtout lors c’est la première fois qu’on le pratique en voilier,

Tant ses pièges sont nombreux et ses berges peu praticables.

Cela dit, ça nous servira de leçon pour la prochaine fois.

.

Des berges c’est sûr, peu d’auberges pour se nourrir, se désaltérer

On s’attendait à ce qu’il y est : plus d’habitations, villages, ou villes.

Pour autant, la vie ne fait pas défaut : la vie végétale,  la vie animale.

Difficile d’y accoster sans risquer l’envasement, même en haute marée

Un village  abandonné, au bord  d’un fleuve : quoi de plus romantique !

Pour nous comme amoureux de la nature c’est un détour presque obligé

Qui va se transformer en piège, comme dans un mauvais film de série B !

.

Si cela nous va bien, si cela nous convient,

De jouer les explorateurs,  les aventuriers,

Il est des fois où cela peut être dangereux

Et ce fut bien le cas, lors de cet accostage.

.

Si, de prime abord, il n’y avait aucun piège

Un concours de circonstance  y contribuera :

Si le Guadalquivir est loin d’avoir des rapides

Il peut arriver qu’on soit en situation…stupide.

.

Nous avons mouillé  à vingt mètres  de la berge,

Par précaution  d’y trouver  un manque  de fond

Chacun sait qu’annexe reste embarcation légère,

En un fort courant, n’y sommes pas…en sécurité.

.

Visite de ruines, suivi de pique-nique tranquille,

Nous rembarquons  sur notre annexe, sans voir

Qu’un cargo passait tout près de notre bateau,

Et pour peu dire, remuait énormément d’eau.

.

Le sac et le ressac sur la berge a transformé

Le calme plat en un torrent des plus agités

Qui aura bien failli nous renverser, noyer

De continuer à ramer nous aura sauvés.

.

.

 Calligramme

.

           Imaginez  un    *    bateau mouillé,

         Sur le bord de    G    l’une des berges

      Du  grand Rio     U     Gua-dal-quivir

      Trait  bleu,  sur    A     son eau terreuse

    Parallèle   à  ses    D     lignes sableuses.

  L’endroit  parait    A      calme, olympien,

  Dans  ce  village     L       il ne se passe rien

  Et pour cause, il    Q      semble abandonné.

  Allons donc voir    U      en un tour d’annexe,

 Lors c’est le seul   I       moyen d’en être fixé.

 Sur berge, nous   V      trouvons  une église ;

Avec,   autour,    I     quelques maisonnées

  Remarquons      R  une pancarte marquée

    Église à l’aban    *  don et bientôt rénovée.

      Tout près, une     *    Sénuella, piteux état.

        Nous avons mou    D   illé près de la berge

               Pour profiter du    E    paysage, repas sieste

                  Et, l’envie nous      S  prend d’aller explorer

                       Ruines de vieux     C   village … abandonné,

                              Que déjà notre        E    imagination gamberge

                              À  peine  débar        N  qués, prenons à l’Ouest

                          Nous continuons      T  route  vers l’hacienda

                      Entrevue au loin,       E     derrière barbelés.

                L’ensemble composé       *   de trois bâtiments

         Verdoie de ses palmiers,     *    ses eucalyptus.

    Ravis explorer lieu étrange    A    in-con-nu :

 Qu’en est-il de l’autre côté, de   U  l’autre rive,

L’on aperçoit des roseaux, des   *     oiseaux,

  Des hérons, des ibis, cigognes   *   aigrettes,

       Par dizaines,   par centaines,   V   par milliers

          Vols de cigognes, au-dessus    I   de nos têtes,

                  Montent au ciel par des as   L  censions d’airs,

                        C’est tout  à fait  normal,   A   c’est Assomption.

                         Belle manière célébrer,   G   de Marie…la fête.

                           Soudain, revenant, en   E    annexe, au bateau

                               Il était temps, gros      *   cargo qui nous double

                               Générant une sorte    S    de mascaret  sur l’eau

                            Il nous aurait ren    U    versé en eau trouble.

                           Nous  grimpons     R   à temps sur le bateau.

                         Hors de danger      *   reprenons  nos esprits.

                      La mort ne tient     B    qu’à un instant, un fil,

                  Cargo continue sa    E    route sans s’en douter.

             Ce village, abandon    R     né, nous aura marqué

         Par  son  mystère  et   G  son cachet d’originalité

     Car il s’en est fallu de    E   peu qu’on y soit restés :

Demeure émotion forte  *    en nous encore noyée.

.

.

Forme

.

.

Évocation

 

Fleuve tranquille avec des berges,

Un gros ver de terre qui se tortille,

Ou un petit ruisseau qui serpente !

.

20 4

 .

Les berges de cette rivière sont

Des  plus  natures, et, sauvages :

Difficile d’accoster, avec annexe,

Mais ce village nous tente trop.

.

Méandre ici, méandre là,  le fleuve

Suivra son lit selon dénivellation :

Il s’élargira ici … il se rétrécira là,

.

Symbolique 

 .

C’est uniquement par l’influence littéraire

L’art de la métaphore que les berges d’un fleuve

Ont fini par se confondre, de façon floue avec ses rives.

 

C’est ainsi que le pluriel aura laissé la place au singulier,

Dans une foule d’expressions, pourvues d’agréments,

Comme chemin de berge longeant le cours d’eau

Ou bien d’autres encore, plus romantiques !

Source : site Internet Éclats- d’Existence titre 219

.

Descriptif

.

20 – Guadalquivir, descente au village sur berge

Alignement oblique / Titre méandre/ Thème  Rivière

Forme courbe / Rimes variées / Fond associé à forme

Symbole de forme : Berge / Symbole du fond : Village

.

.

Fond

.

Évocation 

.

20 6

.

Au bord du fleuve, dans un méandre

Avec une petite au milieu

Un village qui semblerait abandonné

Excitant notre curiosité !

 .

Symbolique 

 .

Le premier symbole du village,

C’est d’abord  l’unité  harmonieuse

Qu’on découvre au bord d’une route,

D’un bois, voire d’un vallonnement.

Cet ensemble restera le révélateur

D’une communauté d’habitants

Qui se seront groupés pour

Développer petit à petit

Le paysage actuel.

 .

Fond/forme 

 .

Sans être considéré comme fleuve tumultueux

Le Guadalquivir peut devenir parfois surprenant

Il suffit qu’un cargo passe très près de votre voilier

Pour que le sac et ressac, augmenté par ses berges,

Vous fasse faire le yo-yo comme en pleine mer formée

Nous en avons fait l’expérience non pas sur notre voiler

Mais sur notre annexe, pour aller accoster son rivage

Au point que nous avons cru qu’allions nous noyer

C’est que par miracle que nous y avons échappé.

.

Méandres du Guadalquivir sont les mêmes

En descente qu’en montée, bien que, pourtant,

Il nous a semblé que ses berges avaient changé.

Une question de point de vue bien qu’elles riment

Autant dans les deux sens du terme avec ses rives,

Mais il nous aura suffi d’en accoster une, pour voir

Le fleuve comme un piège, en courant, en tournant.

.

L’eau étant essentielle pour ne pas dire primordiale

Pour la vie humaine pour la végétation, les cultures,

Rien d’étonnant, lors, qu’un grand nombre de villes,

Sans compter  villages, se soient installées au bord

De rivière ou fleuve et s’en servent de transports.

.

.

Épilogue

 .

Berge, bord, levée, rive ou rivage,

Qu’ils soient  naturels, artificiels,

Ils sépareront les eaux des terres,

Embarcations… des automobiles.

.

Pour sûr, la berge sera différente,

Pour  ruisseaux, rivières, canaux,

Plus encore,  fleuve Guadalquivir,

Qui fait  650 kilomètres  de long !

.

Mis à part quelques villes, villages,

Les berges sont de nature sauvage,

On trouve, surtout, de la végétation

Et quelques accès, pour navigation.

.

Le village qu’on a abordé  et visité,

Possède église, en ruine, décentrée

À l’abandon mais, bientôt, rénovée,

À côté d’hacienda  dans même état.

.

Avons piqueniqué  et  bien apprécié

Le calme et la quiétude d’un tel lieu,

Et  ce n’est qu’au retour,  en annexe,

Qu’on a échappé à un destin funeste.

.

>> Visuels et textuels 

19 – Guadalquivir, jusqu’à Séville


>>  Visuels et textuels

.

 Textuel

.

Une embouchure, delta, estuaire, sont lieux où

se rencontrent la rivière et la mer ; idem pour

bancs de sable, vases et flores, qui s’y

installent et que l’on déplore. Lors de marée

basse, on s’y échoue : on a l’air d’être dans les

choux ! Séville est le phare de l’Andalousie,

dont les marins rêvent, en jalousie, de la

pénétrer en tous ses méandres pour parvenir à

la «cœur fendre». Cette cité reine, nombre  de

contes et légendes en ont vanté la noblesse,

l’énergie, la beauté. Le Guadalquivir, fleuve

tranquille de sérénité, contraste fort avec

capitale marchande. L’entrée est large, mais

peu profonde : entonnoir, anse, tournant à

angle droit. Le Guadalquivir résonne d’une vie

féconde vous surprenant à chaque fois.  D’un

méandre à l’autre, en lisant les sondes, à

l’extérieur, si basses qu’on y échoit, le

Guadalquivir s’étale à la ronde bien que son lit

en devient, par endroits, plus étroit. Il exprime

sa totale liberté de creuser où bon lui semble

et au gré du courant. Mêlant sa fantaisie au

flux des marées, il finit par s’envaser tout en

s’évasant. Séville, Cité reine de la province

d’Andalousie, de fiers marins malades de

jalousie t’apportent leurs joyaux de leurs

bateaux pour tenter de te reconquérir par les

eaux. Quel que soit la langue, dialecte,

espéranto, les navigateurs le remontent au

plus haut, à sa première écluse, qui fait front à

un pont pour venir danser des sévillanas en

ses salons. Séville, bien avant de te connaître

et de te visiter, j’ai imaginé que tu étais une

grande cité à la hauteur du grand fleuve qui te

traverse, d’un abord chaleureux, sinueux,

voire l’inverse. D’un bon nœud est ton

courant, à chaque marée, au milieu de

paysages sauvages et fort variés où des milliers

d’échassiers, de leurs ailes graciles, avec leurs

becs et pieds, ont élu domicile. Il me tarde de

rejoindre Séville avec notre voilier. Il me tarde

de fouler son sol de mes pieds. Y étant allé, par

voie de terre, cinq années passés, cette fois j’y

pénètrerai par voie de mer et en plein été.

.

.

Visuel 

.

.

Le fleuve du Guadalquivir s’étend

bien au-delà de Séville,

.

19 1

.

mais nous, n’avons qu’une vue

partielle sur lui et ses rives,

.

19 3

.

et il arrive qu’il soit envahi par une

végétation des plus vertes.

.

.

 ici, l’embouchure du Guadalquivir

s’ouvre en grand sur la mer.

.

.

Poème

.

Une embouchure un delta, estuaire,

Sont lieux de rencontre rivière, mer.

.

Idem en bancs de sable, vases, flores,

Qui s’y installent ou que l’on déplore.

.

Lors à marée basse, l’on s’y  échoue,

L’on  a  l’air  d’être  dans  les  choux.

.

Séville est un phare de  l’Andalousie,

Dont marins rêvent comme jalousie

.

De  la  pénétrer  par tous  méandres

Pour bien parvenir à la cœur fendre.

.

Cité reine que tant de contes, légendes

Ont vanté la noblesse, l’énergie, beauté.

.

Guadalquivir, fleuve tranquille, sérénité,

Contraste fort avec capitale marchande

.

L’entrée est large, mais… peu profonde

Entonnoir anse tournant à angle droit,

.

Guadalquivir sonne de sa vie  féconde,

Qui vous surprendra et à chaque fois.

.

**********************************

.

D’un méandre à l’autre à lire la sonde

Si basse à l’extérieur que l’on  y  échoit,

Tant le Guadalquivir s’étale, à la ronde,

Son lit, devenu, par endroits, très étroit.

.

Il exprime sa totale liberté de le creuser

Où bon lui semble et au gré du courant

Mêlant ses fantaisies au flux de marée

Il  finit  par  s’envaser  en … s’évasant.

.

Cité reine de la province d’Andalousie,

Séville, fiers marins malades de jalousie

T’apportent leurs joyaux de leurs bateaux,

Pour tenter de te reconquérir par les eaux.

.

Quel que soit langue : dialecte, espéranto :

Les navigateurs le  remonteront plus haut,

À la première écluse, qui fait front au pont,

Pour danser ses sévillanas dans ses salons.

.

Bien avant que de te connaître et te visiter,

J’ai imaginé, tu étais bien cette grande cité,

À la hauteur du grand fleuve qui te traverse

D’un abord chaleureux, sinueux ou l’inverse.

.

D’un nœud serait ton courant à chaque marée,

Au milieu des paysages sauvages, et forts variés,

Où milliers  d’échassiers, de leurs ailes  graciles,

Avec leurs becs et pieds, ont élu leurs domiciles.

.

Me tarde de rejoindre Séville avec notre voilier,

Me tarde autant de fouler son sol de mes pieds,

Y étant allé, par voie de terre, cinq ans, passés,

Cette fois y pénètre par voie de mer, plein été.

 .

.

Extension

.

Ses cloches, à minuit, jour d’assomption,

Entonnent symphonie sonnant comme cornes

De brumes blafardes et de brouillards nocturnes.

Sans interruption célèbrent vierge en assomption,

Un quart d’heure durant, et puis, sont reprises

Par un très grand orchestre symphonique,

Qui entonne un hymne fort à sa gloire,

Au pied même de son  haut fronton.

.

Séville est ville d’importance, capitale Andalousie attachante

Avec ses bâtiments, monuments, églises qui nous enchantent.

Est à sept mètres de hauteur, rapport au zéro de l’embouchure

Du Guadalquivir, tranquille, coulant et roucoulant, lentement !

Par endroits, ses rives sont franches ; d’autres, plus hésitantes :

La raison que son chenal navigable soit borné par des  bouées :

Séjournons un jour à Séville, faudrait la semaine, pour le tour.

Vous pensé flamenco, avons visité l’Alcazar, tour cathédrale !

.

Un long fleuve tout de même : 657 kilomètres

Et qui prend sa source dans la Sierra de Cazorla

Se jette en Atlantique, à Sanlúcar de Barrameda.

.

Son embouchure est large, quelque peu piégeuse,

Pour nombre de  bateaux, aux forts tirants d’eaux

Il faut suivre son lit, bien canalisé par des bouées.

.

Nous nous sommes arrêtés sur une rive à l’entrée,

Et avons découvert une grande aire marécageuse,

Où proliféraient des oiseaux,  plantes aquatiques.

.

Le Guadalquivir qui traverse Séville, reste le seul

Fleuve navigable d’Espagne, il a joué divers rôles

À de nombreux moments de l’histoire de la ville.

.

Avons été surpris par ses méandres et courants,

Il a l’air d’un serpent paisible mais méfiez-vous

À défaut de vous avalez, vous laissera échouer.

.

Aller jusqu’à Séville en voilier vaut le détour :

Avons accostés juste avant sa grande écluse

Et passer soirée puis journée à la revisiter.

.

Jour de quinze aout : cloches à toute volée

Sans compter concerts et rues très animées

Un grand moment d’émotions et de félicités.

.

.

Calligramme

.

Une embouchure      G    un delta, estuaire,

    Sont lieux de ren      U    contre rivière, mer.

     Idem, bancs de          A     sable, vases, flores,

     Qui s’y installent       D      ou qu’on déplore.

    À  marée  basse,        A       l’on  s’y  échoue,

     L’on  a l’air  d’être      L      dans  les  choux.

     Séville est le phare     Q     de  l’Andalousie,

  Dont marins rêvent    U   comme jalousie

 De  la  pénétrer  par     I    tous  méandres

 Pour bien parvenir à     V     la cœur fendre.

Cité reine que tant de    I     contes, légendes

Ont vanté la noblesse    R     énergie,   beauté.

 Guadalquivir, fleuve      *    tranquille, sérénité,

 Contraste fort avec      *    capitale marchande

L’entrée est large,     D  mais peu profonde

      Entonnoir anse tour    E  nant à angle droit,

              Guadalquivir sonne     *   de sa vie  féconde,

                    Qui vous surprendra      *    à chaque fois.

                          D’un méandre à l’autre   L  à  lire la sonde

                              Si basse  à l’extérieur     ‘   qu’on  y  échoit,

                               Tant le Guadalquivir   E     s’étale à la ronde,

                                  Son lit devenu, par     M   endroits, très étroit.

                               Il exprime sa totale    B    liberté de le creuser

                      Où bon lui semble et    O   au gré du courant

                 Mêlant ses fantaisies     U    au flux de marée

          Il  finit  par  s’envaser      C     en      s’évasant.

   Cité reine de province      H      d’Andalousie,

  Séville, fiers marins ma     U     lades de jalousie

 T’apportent leurs joyaux    R        de leurs bateaux

Pour tenter de te recon    E    quérir par les eaux

Quel que soit langue,    *   dialecte, espéranto :

   Les navigateurs le     *    remontent plus haut,

      À première écluse   J     qui fait front au pont,

          Pour danser ses   U sévillanas dans ses salons.

              Bien avant que    S  de te connaître et te visiter,

                  J’ai imaginé tu   Q  étais bien, cette grande cité,

                     À la hauteur du    U   grand fleuve qui te traverse

                        D’un abord chaleu  E    reux, sinueux, et  l’inverse.

                               D’un bon nœud est     *    le courant à chaque marée,

                       Au milieu de paysages   S    sauvages et fort variés,

                        Où milliers d’échassiers,    É    de leurs ailes graciles,

                   Avec leurs becs et pieds ont   V   élu leurs domiciles.

              Il me tarde de rejoindre Séville   I     avec le voilier,

          Il me tarde autant, fouler son sol   L  de mes pieds,

      Y étant allé, par voie de terre, cinq   L   ans, passés,

  Cette fois y pénètre par voie de mer   E     plein été.

 .

.

Forme

.

.

Évocation 

.

Fleuve tranquille, méandres,

 Ver de terre qui se tortille,

Ruisseau qui serpente ?

19 4

.

Méandre ici, méandre là,  le fleuve

Suivra son lit selon dénivellation :

Il s’élargira ici … il se rétrécira là,

.

Séville est une ville loin de l’embouchure,

Bien que bateaux y remontent :

Lors ils ont, largement, le temps d’admirer

Les rives de ce long et large fleuve

 .

 Symbolique  

 .

 Le fleuve

Ou la rivière, le cours d’eau,

Est avant tout une ressource en eau :

Boisson, irrigation, énergie, navigation,

Mais aussi le cadre, le lieu  de vie urbain.

.

Mais la source, cours, lit, l’embouchure,

Évoque  un ordonnancement  du monde

Et une approche d’ordre cosmologique !

.

Le temps qui passe, cataclysme de la crue,

Quiétude du lac, pureté naïve de la source

Voire les miasmes mortels de ses marais,

La vie et la mort, l’enfer et le paradis.

.

En quoi  l’inscription  géographique

Du fleuve signifie-t-elle à l’homme

Sa place dans l’univers ?

.

Descriptif

.

19 – Guadalquivir, d’embouchure jusqu’à Séville

Alignement oblique / Titre méandre/ Thème  Rivière

Forme courbe / Rimes égales / Fond associé à forme

Symbole de forme : Fleuve / Symbole du fond : Séville

.

.

Fond

.

Évocation

.

19 6

.

Séville est une ville loin de l’embouchure,

Bien que bateaux y remontent :

Lors ils ont, largement, le temps d’admirer

Les rives de ce long et large fleuve

.

Symbolique 

 .

Séville est ville de fêtes profanes, sacrées.

Est marquée par une intense religiosité,

Elle célèbre, tout au long de l’année,

Divers saints patrons, dits locaux.

.

La plus célèbre et plus importante

Festivité chrétienne est la fameuse

Semaine sainte, qui formera avec

La non moins renommée « Feria »

Avril : cycle Fiestas Primaverales,

Les plus populaires et fréquentées.

.

C’est à cette période de l’année que

Les réjouissances battent leur plein.

Source : un site web de Wikipédia

  .

Fond/forme 

 .

Ici la forme rejoint parfaitement le fond

En tous cas pour l’embouchure et les rives

Mais on n’entrevoit guère la ville de Séville

Le fleuve est long pour figurer sauf satellite.

.

Nous avons  mouillés, tout près, à l’intérieur,

Et avons visité les abords, très verts et boisés,

Embouchure d’un fleuve est souvent très large

Et ici, en particulier, c’était plus bien que cela !

.

.

Épilogue 

 .

Séville est pour nous comme pèlerinage :

Une fois par la terre, et cette fois par la mer

Nous avons retrouvé même endroit en partage

Visité mêmes lieux, respirer même atmosphère.

.

Nous avons   revisité  sa majestueuse cathédrale,

Sans parler de monter  au sommet de la Giralda,

Nous avons flâné  dans le quartier de Santa Cruz,

Sur la place d’Espagne, dans le parc Maria Luisa.

.

***

.

Ses nombreux monuments  s’inspirent du mixage

Entre une architecture  européenne,  et islamique,

Provoquant autant de différences et convergences

Et le palais de l’Alcazar en est le meilleur exemple.

.

Nous y étions  au 15 aout, fête Maritale, s’il en est,

Partout, des messes, concerts ou volées de cloches,

N’ont pas cessé de nous tenir éveillés toute la nuit,

Au petit matin sommes revenus au bateau en taxi.

.

***

.

Les flamencos, sévillanas, sont comme respirant

De gestes ancestraux d’intériorités, externalisés,

Musiques, chants cadencés, les accompagnants,

Reflètent et amplifient leurs énergies… fiertés.

Grande métropole provinciale d’Andalousie

Séville nous aura séduits, et aura conquis,

La prochaine fois y reviendrons en avion

Tous les moyens sont bons : aiguillons.

.

>>  Visuels et textuels

18 – Guadiana : frontière Portugal

Visuels et textuels  >>

.

Textuel

.

Une frontière est une barrière empêchant de

passer derrière, pour aller, dans un pays

voisin.  N’importe quelle rivière parait plus

naturelle comme frontière que tout mur, toute

sentinelle.  Mertola cité historique classée,

après Alcoutim et San Lucar, révèle fin de

toute frontière.  Mais comme à Villa Real, sise

face à Ayamontés et ouvrant sur la mer, est

proche et lointaine et sa traversée marine,

houleuse… incertaine !  Frontière naturelle

abolie entre deux amis, ennemis jadis,

s’épiant, ou s’ignorant, mais aujourd’hui,

s’aimant : tel est le Rio Guadiana, coulant loin

de toutes leurs tourmentes. Inversant le cours

des flots, le dérivant à chaque tournant,

incursions et excursions de mer se laissent

embrasser par les terres, aux collines désertes

ou boisées, le rio constitue un havre de paix,

apprivoisé. Retours en lieux plein d’émotions,

retrouvailles, bonheurs à foison, se redistillent

en nos veines, nous consolent de toutes

peines. Nos souvenirs s’y reconstruisent, stock

d’images où la mémoire puise, en mode

kaléidoscope, des fragments de vies qui me

rappellent que je suis déjà venu ici ! Retour

après un an au Rio Guadiana : l’eau a coulé en

amours incessants. Renaviguer sur lui me

procure la même joie que de l’avoir pénétré la

première fois ! D’un rio à l’autre, entre deux

terres, en serpentant, paisible en son courant,

en sens du vent ou contraire, notre voilier

dériveur s’y glisse aisément. S’égarant loin de

la mer milles nautiques, l’arrivée en bateau est

fort sympathique, entre monts et versants de

tranquillité, bien aidée par un fort courant de

marée. Souvenirs de l’an passé, d’avant-hier,

émergent des méandres et villages accostés.

.

.

Visuel 

.

18 1

.

Un ancien pont frontière Portugal-

Espagne sur  le Guadiana,

.

18 2

.

dans une vue d’ensemble, le paysage 

s’avère des plus verts,

.

18 3

.

à certains méandres, on y trouve des

 branches, comme en marais.

.

.

des drapeaux de pays flottant au vent

tout près d’une église.

.

.

Poème

.

La frontière est une barrière

Empêchant de passer derrière

Pour aller visiter un pays voisin.

.

N’importe qu’elle rivière  parait

Plus naturelle, comme frontière,

Que tout mur et toute sentinelle.

.

Mertola, cité historique, classée

Sise après Alcoutim, San Lucar,

Révèle la fin de toute frontière.

.

Mais, comme à Villa Real,

Sise  face à Ayamontés,

Ouvrant  sur  la  mer

Proche et loin-tai-ne.

.

Sa traversée en marine,

Houleuse, est incertaine.

Frontière naturelle, abolie

Entre deux amis et ennemis.

.

Jadis, s’épiant  ou s’ignorant,

Mais aujourd’hui … s’aimant :

Tel est le Rio Guadiana coulant

Loin de tous anciens tourments.

.

Lors inversant le cours des flots,

Le dérivant … à chaque tournant

Incursions ou excursions de mer,

Se laissent embrasser par la terre

Aux collines désertes  ou boisées,

Rio est havre de paix, apprivoisé.

.

Retours en lieu plein d’émotions,

Retrouvailles, bonheurs à foison,

Se  redistillent  dans  nos  veines,

Nous consolent de toutes peines.

.

Nos souvenirs, s’y reconstruisent,

Stock d’images où mémoire puise

Kaléidoscopes, fragments   de  vie

Qui rappellent que je suis venu ici.

.

Rio Guadiana, retour, après un an,

L’eau a coulé en amours incessants,

Naviguer en toi procure même joie

De t’avoir pénétré la première  fois.

.

D’un rio à l’autre, entre deux terres,

En serpentant, paisible,  en courant,

Dans le sens du vent, ou le contraire,

Notre voilier dériveur glisse aisément.

.

Égaré loin de mer, en milles nautiques,

Arrivée en bateau est fort sympathique,

Entre monts et versants en tranquillité,

Bien aidé par un fort courant de marée. 

.

.

Extension

.

Mes souvenirs de l’an passé, d’avant-hier,

Émergent d’un méandre d’un village accosté.

C’est une vraie surprise de remonter la rivière

À l’aide d’un courant de marée, nous poussant,

Pour aller plus vite, ou luttant à contrecourant.

D’autres rivières sont soumises à ce phénomène

Il n’est pas fréquent qu’il soit aussi conséquent,

Comme ici de quinze kilomètres dans les terres.

Un kaléidoscope d’images, sensations diverses,

Submerge ma pensée  lors je revois les traces

Du lointain passé se superposer devant moi

Comme si l’histoire s’écrivait avec parfois

L’effroi, parfois langueur, et parfois joie

Du temps qui passe, trop vite ou mal.

.

Fleuve et frontière naturelles vont de pair et font souvent office

Il n’y est pour rien, écosystème, frontière est humaine artificielle

Séparant deux nations alors que fleuve les arrose indistinctement.

Si un pont  les relie, par voie terrestre, il peut, aussi bien, les  isoler,

Le fleuve n’en a cure, lit de son courant passant  d’un bord à l’autre,

Vouloir matérialiser ligne de partage interdite au milieu est factice

Dès lors à qui appartient non seulement le lit du fleuve : son eau :

Parlez à Molière et pas à monsieur Jourdain en fleuve israélien.

.

Une partie de rivière qui servira de frontière,

Rien d’original là-dedans, rien que du naturel :

Entre des pays frères, l’on cite une telle barrière

Qu’elle soit de nature  géographique, culturelle !

.

Mais ici ce n’est pas le cas de la ville de Mertola,

De douze kilomètres dans les terres portugaises,

Frontières ont leurs tracés, parfois, renégociées :

L’Europe aura mis fin à domination, hégémonie.

.

Ce qui nous aura frappés le plus, est sa végétation

Des plus verdoyantes, variées, sur  ses deux rives :

Peu de villages sont installés  auprès, ce qui en fait

Un fleuve, sauvage, surprenant, mais romantique !

.

Marée montante nous a un peu aidés, pour l’amont,

Et marée descendante, en fera de même, pour l’aval,

Cas contraire nous aurions mis d’avantage de temps

C’est ainsi, pour bien naviguer : partir avec courant !

.

Un pont enjambe le fleuve un peu en amont Mertola,

Mais nous ne pouvions aller plus loin de toute façon,

Descente s’est faite d’une seule traite, jusqu’à la mer

En négociant une bonne trentaine de ses méandres.

.

Nous avons mouillés en l’embouchure, Ayamontés

Idée même d’ancienne frontière, devenue obsolète

Nous nous sentons partout ici, presque chez nous

S’il n’y avait les langues qui sont bien différentes.

.

.

 Calligramme 

.

       Frontière   *  est barrière

                         Empêchant   G   passer derrière

                         Pour aller  en    U      un pays voisin.

                        N’importe qu’     A  elle rivière parait

                         Plus  naturelle,     D   comme frontière,

                        Que tout mur et     I    toute sentinelle.

                       Mertola, cité his   A   torique classée

                          Sise après Alcou  N    tim, San Lucar,

                         Révèle la fin de   A   toute frontière.

                      Mais, comme   *    à Villa Real,

                    Sise  face à     *   Ayamontés,

                   Ouvrant       F    sur  la mer

                   Proche,       R    loin-tai-ne.

                       Sa  traver   O     sée,    marine,

                    Houleuse,   N   est incertaine.

                   Frontière    T  naturelle, abolie

                   Entre deux  I    amis et ennemis

                  Jadis, s’épi   È  ant ou s’ignorant,

                Mais aujour  R   d’hui … s’aimant :

              Tel est le Rio  E    Guadiana coulant

             Loin de tous     *   anciens tourments.

         Lors inversant    *      le cours des flots,

      Le dérivant… à     E      chaque tournant

    Incursions ou ex    N      cursions de mer,

 Se laissent embras   T      ser par  la  terre

Aux collines déser    R     tes  ou  boisées,

Rio est havre de      E   paix apprivoisé.

   Retours en lieu,     *   plein d’émotions,

     Retrouvailles,       *   bonheur à foison

         Se redistillent     P   dans  nos  veines,

           Nous consolent   O   de toutes peines.

                 Nos souvenirs,   R   s’y reconstruisent,

                    Stock d’images  T   où mémoire puise

                         Kaléidoscopes    U    fragments   de  vie

                             Qui rappellent    G    que je suis venu ici.

                               Rio Guadiana,    A     retour après un an,

                                L’eau a coulé en  L     amours incessants,

                               Naviguer sur toi,  *    procure même joie

                            De t’avoir pénétré  *     la  première  fois.

                          D’un rio à l’autre et  E    entre deux terres,

                        En serpentant paisi   S       ble   en courant,

                   Dans le sens du vent   P      ou le contraire,

               Notre voilier dériveur  A    glisse, aisément.

           Égaré loin de mer, en   G   milles nautiques,

       Arrivée en bateau est   N   fort sympathique,

    Entre monts et ver   E    sants en tranquillité,

 Bien aidé par le    *    fort courant de marée.

.

.

Forme

.

.

Évocation

 

Méandre de rivière, avec rives,

Silhouette de femme dansante

Serpent avec une grosse tête ?

.

18 4

.

Cette rivière en frontière, Guadiana

 N’est ni large ni profonde,

Toute en méandres et, à l’embouchure,

Deux ports se font face.

.

Méandre, élargissement, rétrécissement,

 Une rivière, fleuve … se jetant dans la mer,

Avec franchissement,  par pont,  en hauteur,

 .

Symbolique 

Fleuve, rivière, cours d’eau, ruisseau

Reste avant tout une ressource en eau :

Boisson, irrigation, énergie, navigation.

.

Cadre de vie urbain mais la source,

Et le cours, le lit, et l’embouchure,

Des ordonnancements du Monde

Dans une approche cosmologique!

.

Le temps qui passe, cataclysme de crue,

Quiétude d’un lac, pureté naïve de source,

Et  puis  les  miasmes, mortels, des marais,

Et la vie  et la mort,  et l’enfer,  et le paradis.

.

En quoi  l’inscription géographique  du fleuve,

Signifie-t-elle à l’homme sa place dans l’univers ?

.

Descriptif

.

18 – Guadiana frontière entre Portugal-Espagne 

Alignement oblique / Titre méandre/ Thème  Rivière

Forme courbe / Rimes égales / Fond approché de forme

Symbole de forme : Rivière / Symbole du fond : Frontière

.

.

Fond

.

Évocation 

.

18 6

.

Un pont enjambant une large rivière,

Peut constituer une frontière naturelle

Entre deux  pays comme Portage/Espagne

 Exemples ne manquent pas de par le Monde

Symbolique  

 .

Une frontière est un espace d’épaisseur variable,

De la ligne imaginaire à un espace particulier,

Séparant ou joignant deux États souverains.

Elle est marquée  par un symbolisme  fort

En connotations de barrière… jonction.

Dans le système international actuel,

Qui se caractérise par la coexistence

D’environ  200 États   territoriaux

Le nombre de frontières actuelles

Doit être multiplié  par centaines.

D’un autre côté, notion d’un monde

« Sans frontières» fait son apparition.

Modifié , en forme, source : Wikipédia

.

Fond/forme 

Une frontière du souvenir, en mémoire

Est, parfois, difficile à retrouver, valider,

Mais ici,  semble couler comme de source,

Reconnaissant chaque méandre, franchi.

.

Il est vrai que tout fleuve  n’est pas limite,

D’un territoire pas plus qu’un imaginaire,

Faisant remonter, aussi loin, eau de mer !

Toute rivière ne suit que son cours naturel

Sans se préoccuper d’être prise en frontière.

.

Le problème demeurerait d’en fixer la limite

Soit au bord,  en limite, ou  sans marquages,

Que fera-t-on des iles et ilots, en plein milieu,

Des  moulins, des  barrages, retenues  d’eaux,

Un casse-tête pour géographes ou politiciens !

S’il est vrai que rivière rime bien avec frontière,

De chaque côté d’elle, on trouve des homme fiers.

.

.

Épilogue

 .

La marée, parfois, s’enfonce loin en terre

Douze kilomètres, entrant jusqu’à Mertola !

.

***

.

Trois mètres de marnage entre haute et basse,

Si fait que son courant nous monte ou descend.

.

***

.

Le même phénomène qu’à deux pas de chez moi,

La marée du Léguer débordant quais de Lannion.

.

***

.

Parfois la frontière demeure une ligne matérialisée

Avec de hauts murs, grillages, poste de surveillance

.

***

.

Et, parfois, c’est tout le contraire : ligne imaginaire

Séparant un cours d’eau, rivière, fleuve, lac ou mer.

.

***

.

Les fleuves ne se déplacent guère sauf en estuaires,

Mais les frontières, si, par accords ou par guerres.

.

***

.

Les méandres et facéties des courants en rivière,

Nous passent d’un pays à l’autre, sans accoster.

.

***

.

Ce n’est plus tant, ici, les limites territoriales,

Qui comptent que les langues et règlements.

.

***

.

Au final, quand vous venez d’un pays tiers,

Vous êtes citoyen du Monde, ou presque !

.

***

.

Les frontaliers l’auraient bien compris :

Vivre ici, travailler en face, mieux lotis. 

.

.

Visuels et textuels  >>

16 – Alcoutim et Sanlúcar

Visuels et textuels  >>

.

Textuel

.

Alcoutim et Sanlucar nous partageaient :

villages, étrangers, chacun de son côté, sa rive,

sa province, son pays enchanté. Avant toutes

choses, pour y arriver en bateau, il faut le

désirer, le mériter, le Rio Guadiana, seul, les

sépare : vingt milles des côtes à remonter.

Pour finir, nous trouverons deux villages,

langues, couleurs et pays étrangers qui se font

face et qui se font front, sans pont, mais non

sans liens d’amitié. L’un et l’autre font leurs

fêtes de leur côté, parfois en chœur, tant la

lumière de l’un, au levant, répond à celle de

l’autre au couchant. Ces lumières, à nulles

autres pareilles, resteront longtemps dans

notre cœur, ressemblant à des perles qui

brillent entre mer, collines, verdure et gens.

La mer coule en flot montant en marée,

jusqu’à leurs pieds. Le village espagnol de

Sanlucar est tout blanc, concentré sur lui-

même, adossé à la colline, par son église,

dominé de son parvis. On aperçoit ses toits de

tuiles rouges ocrées, ses ruelles pavées

descendant en lacets vers son rio sacré. Village

authentique et bien préservé, avec un fort et

deux moulins perchés, tous ses habitants s’y

sont fréquentés ; beaucoup y sont nés ;

certains, mariés. Nous y avons vu une messe,

célébrée ; sa procession, traverser le Rio sacré.

Le village portugais d’Alcoutim est plus coloré,

plus étalé. Ses maisons ont des formes et

dispositions différenciées.  Sa terrasse, le long

de son rio, se fond en espace, autant. Sa place

du village concentre ses commerces en des

rangs. En bas, son église près des bateaux, en

haut,  ses remparts, son château, à l’intérieur,

son musée de pierres. Alcoutim allonge ses

coteaux verts, sa plage,  le long d’un rio

adjacent, occupé par ilot marais verdoyant.

.

.

Visuel

.

16 1

.

La vue du village espagnol

de San Lucar, illuminé, le soir,

.

16 2

.

et sa vue, du côté terre, de jour,

tout blanc, avec des fleurs,

.

16 3

.

et en face, la vue du village

portugais d’Alcoutim, sans pont.

.

.

Le tracé de la rivière Guadiana,

frontière entre Portugal et Espagne.

.

.

Poème

.

Alcoutim et Sanlucar, nous partageaient :

Sont villages étrangers chacun, son côté,

Ses rives, provinces, en pays enchantés.

.

Avant toutes choses, arriver en bateau,

Il fallait le désirer… il fallait le mériter

Car le Rio Guadiana, large, les sépare,

À vingt milles  des côtes   à remonter.

.

Pour finir : trouverons deux villages,

Langues, couleurs et pays étrangers,

Qui  se font face, et qui  se font front,

Sans ponts… non sans liens d’amitié.

.

L’un  et l’autre   organisent  des  fêtes,

Chacun de leur côté parfois en chœur,

Lorsque la lumière  de  l’un, au levant,

Répond à celle de l’autre au couchant.

.

Les lumières  à nulles autres pareilles,

Resteront, longtemps, en notre cœur,

Ressemblant  à des perles, brillantes,

Entre mers, collines, verdures, gens,

La mer coulant en son flot montant

Par des marées jusqu’à leurs pieds.

.

Le    village  espagnol   de  Sanlucar

Est tout blanc,  et tout concentré,

Sur lui-même, adossé à la colline

Et, par son église… bien dominée,

Lors de son parvis, l’on apercevait

Ses toits tuiles rouges voire ocrées,

Ses ruelles pavées qui descendaient

En lacets vers un rio des plus sacré.

.

Village authentique et bien préservé,

Avec son fort et ses moulins, perchés,

Tous ses habitants se sont fréquentés

Beaucoup y sont nés, certains mariés,

Nous y avons vu, la messe, célébrer,

Sa procession, traverser Rio sacré.

.

Le  village  portugais  d’Alcoutim

Est bien plus coloré, plus étalé,

Et ses maisons ont des formes

Des dispositions différenciées

Sa terrasse, le long de son rio

Se fond en espaces et autant

Place du village  concentre

Par commerces en ses rangs.

.

En bas, l’église, près des bateaux,

En haut, ses remparts, son château,

À l’intérieur, son musée  des pierres,

Alcoutim allongeait ses coteaux verts

Et sa plage, le long d’un Rio adjacent

Occupé par ilot en marais verdoyant.

.

Extension

.

1

.

La procession se rend à son église

Pour une bénédiction des deux curés,

Tradition honorant deux cités, frontière.

Quand nous sommes revenus le long du rio,

Plus de bateau et lors c’est la panique totale !

.

Soudain, on le voit entrain de dériver sur ancre

Vers l’autre rive espagnole : aller vite au canot !

Lors la chaine, sur le point d’ancrer, nous avons

Persisté à tergiverser sur le choix d’un drapeau

De courtoisie à hisser et vent le laisser flotter.

.

Nous avons visités, ces villages,  traversant

Leur rio, en annexe, successivement :

Choix de faire résidence difficile,

Tant ces deux cités sont typées.

 .

2

 .

La différence entre San Lucar et Alcoutim est l’absence

De grand pont

Par rapport à Ayamonte et Vila Real de San Antonio sises en

Embouchure.

Pas de pont, pas ou peu de liens, pensez-vous, en plus deux pays

Dits rivaux,

Eh bien non, à voir toutes les embarcations qui passent d’une rive

À l’autre.

Une certaine attraction toute empreinte de poésie, naturellement,

Les relie !

Pour aller visiter les voisins d’en face, il faut être bien motivé

Et volontaire

C’est peut-être cela qui les rapproche, bien plus qu’un

Pont utilitaire !

 .

3

.

Autant Villa Real et Ayamontés sont éloignés

Par la distance de l’embouchure du Guadiana

Autant Alcoutim et San Lucar  seront proches,

Une cinquantaine  de mètres, mais, sans pont !

Lors nous avons mouillé  au milieu de la rivière,

Arborant les deux pavillons pour ne pas déplaire,

Avons accosté, en annexe, côté espagnol … désert,

En cherchant âmes, en église, les avons découvert.

.

Le curé enflammait paroissiens d’une longue tirade

Que n’aurait même pas renié  Corneille  ni Rostand,

Tant sa harangue tenait  du théâtre, one man show.

En sommet de clocher, pendait, une cigogne morte,

Paraissant  crucifié : rien à voir pourtant avec croix,

Avec la Vierge traversant le fleuve dans une barque,

Foule la suivant pour finir l’office, église San Lucar.

.

Nous souvenant d’affrontements entre ces peuples,

Par le passé, nous en sommes demeurés interpellés

Serait-ce la raison, européanisation, voire religion,

Qui avait aboli les frontières : il semblait que non.

Le fruit  d’une  longue tradition : y a pas de pont,

C’est sûr mais de mur, distance, haine non plus

Rien d’autre que de l’amitié et confraternité !

.

.

 Calligramme

.

                                          Alcoutim et Sanlucar,  *  nous partageaient,

                                        Deux villages étrangers    A   chacun, son côté,

                                 Sa rive, sa province, deux    L  pays enchantés.

                        Avant toutes choses, arriver  C     en bateau,

                 Il fallait le désirer et il fallait   O   le mériter

           Où le Rio Guadiana, large,   U    les sépare,

      Vingt milles des côtes     T     à remonter.

    Pour finir, trouverons   I    deux villages,

  Langues, couleurs et  M  pays étrangers

 Qui se font face, et  *   qui se font front,

  Sans ponts…non   *   sans liens d’amitié.

.

   L’un et l’autre  S    organisent  des fêtes,

   De leur côté,  A   mais parfois, en chœur,

     Quand, la      N  lumière de l’un, au levant,

      Répond à       *    celle d’autre au couchant.

     Les lumières   L   à nulles autres pareilles,

      Resteront, long  U   temps,  en notre cœur.

     Ressemblant  à   C   des perles, brillantes,

     Entre mer /col     A   lines, verdure, gens.

     La mer coule par    R     son flot montant

    En des marées, jus  *    qu’à leurs pieds.

.

Le    village  espagnol   de    Sanlucar

 Est tout blanc,   *   et,  plus concentré,

Sur lui-même  M   adossé à la colline

Et par son ég    I   lise bien dominée.

De son parvis,    L      on aperçoit ses

Toits tuile rouge   I     et voire ocrées,

Et ruelles pavées,   E     descendantes

 En lacets vers le rio  U   des plus sacré.

Village authentique   *   bien préservé,

Avec fort, deux mou   *      lins, perchés,

Tous ses habitants se  D  sont fréquentés

Beaucoup y sont nés,   U  certains mariés

Nous  y avons vu, la     *  messe, célébrer,

 Et procession, traver   *    ser le Rio sacré.

.

Le  village  portugais     d’Alcoutim…

Est bien plus coloré   *  plus étalé, ….

Et ses maisons ont  *  des formes…….

 Des dispositions  G  différenciées………

 Sa terrasse, le  U  long de son rio………..

Se fond en   A   espaces et autant………….

Place du   D   village   concentre …………….

Par com  I    merces en ses rangs……………….

En bas,  A   l’église près des bateaux,…………….

   En haut  N   ses remparts, son château,……………….

 À l’inté   A   rieur, on musée de pierres, …………………

 Alcoutim  *  allonge s  es coteaux verts, ……… …………..

Sa plage, *    le long  d’un Rio adjacent, ……………………

    Occupé   *    par ilot, marais verdoyant ! ………………………

.

.

Forme

.

.

Évocation

 .

Fleuve, rivière, cours d’eau, ruisseau

Est, avant tout, une ressource en eaux :

Boisson, irrigation, énergie, navigation.

.

16 4

.

Une rivière, le plus souvent, serpente ;

Une rivière trouve son chemin en pente ;

Une rivière grossit et se jette dans la mer ;

Retrouve pluie de celle-ci, de versant divers.

.

Symbolique 

Fleuve, rivière, cours d’eau, ruisseau

Est avant tout une ressource en eau :

Boisson, irrigation, énergie, navigation,

Cadre de vie urbain mais la source,

Et le cours, le lit, et l’embouchure,

Des ordonnancements du Monde

Dans une approche cosmologique.

.

Le temps qui passe, cataclysme de crue,

Quiétude d’un lac, pureté naïve de source,

Et  puis  les  miasmes, mortels, des marais,

Et la vie  et la mort,  et l’enfer,  et le paradis.

En quoi  l’inscription géographique  du fleuve,

Signifie-t-elle à l’homme sa place dans l’univers ?

.

Descriptif

.

16 – Alcoutim et Sanlucar : milieu du Guadiana 

Alignement travers/ Titre dédoublé/ Thème  ville

Forme oblique / Rimes égales / Fond éloigné de forme

Symbole de forme : rivière / Symbole du fond : frontière

.

.

Fond

.

Évocation 

.

.

Une frontière est souvent délimitée par une rivière

Avec des villes et villages de chaque coté

Il est plus rare de les voir face à face et très proches

Comme ici tout le long du Guadiana.

Symbolique  

 .

Le nationalisme

Cherche des symboles

Autour de ce qui représente

La souveraineté État,  nations

Et  les frontières  en font partie.

.

Nombre espaces frontaliers sont

La plupart du temps des espaces

D’identités fortes et disputées,

Mais  aussi  des  lieux  de

Proximité linguistique

Et culturelle diffuse

Avec  les  voisins,

Et voire au-delà

De la frontière.

.

La frontière  est

Aujourd’hui un espace

S’estompant pour certains

Sous  l’effet  des  mobilités

Et de la mondialisation.

ritimo.org/La-frontiere-symbole-
de-la-souverainete-nationale

 .

Fond/forme 

 .

La forme est proche du fond dans la mesure

Où elle représente un méandre d’une rivière

Mais ne s’y substitue pas  en n’évoquant pas

Les deux villes étant situées de chaque côté.

.

Le lit d’une rivière est parfois surprenant,

Ici large, là-bas … beaucoup plus resserré,

Ici sablonneux,  mais, là-bas,  plus vaseux.

.

Tant notre ancre  a du mal  à s’accrocher,

Comme si elle était glissante … hésitante.

Deux courbes en méandres d’une rivière

Nous nous sommes mouillés entre deux

Et nous hésitons encore à choisit vers

Quel pays, quelle ville,   frontière,

Le pavillon courtoisie, faire flotter

Au vent et voire courant de mer.

.

Les deux villes sont si proches

Que l’on dirait deux visages

Qui se font face, parlent.

.

.

Épilogue

.

Quoi de plus simple, et de plus naturel,

Qu’une rivière, pour servir de frontière,

Entre deux pays,  tantôt amis, ennemis,

Dont l’eau arrose les berges, sans souci.

.

Flot courant, montant puis descendant,

Charrie sable et vase d’un côté à l’autre

Un fleuve est lien, autant que couteau :

Ce sont gens  qui séparent, non nature.

.

Nombre des ville  et villages, sont bâtis

Le long de rivière pour son eau potable

Ses poissons, ses navigations, alluvions

Sans parler de ses moulins, irrigations.

.

Frontière , canal, en longeant, traversant

Un, deux, trois, cinq, et jusqu’à dix pays,

 Parfois à sec, parfois en crue, inondation,

Sans ses rivières : terre mourrait de soif !

.

Toujours est-il  qu’Alcoutim et San Lucar,

En se faisant face, en se prêtant main forte

Modèles de vie pacifique,  et transfrontière,

Sont la preuve que l’Europe nous rassemble.

.

Visuels et textuels  >>

04 – Camariñas : première halte

Visuels et textuels >>

.

Textuel

.

Camariñas, en Galice, pointe d’Espagne,

Finisterre, jumelle de Camaret, Bretagne,

pointe de la France, Finistère, abrite, en sa

baie intérieure, un grand port de pêche, un

autre de plaisance. Trente voiliers mouillés

égaient son plan d’eau, entouré d’une colline

boisée, où dix éoliennes, là-haut, tournent,

comme moulins, leurs bras décharnés, 

profitant de tous grains. Les maisons sont

collées au port, ocre, blanc, jaune, toutes

colorées. Deux bateaux, bleu et jaune, de

pêcheurs, avec sept marins à bord, rasent

notre ponton visiteur. Ici, ils sont chez eux,

les rois du port. Langue mis à part, entre

Camarinas et Camaret, le marin n’a pas

changé : les ports sont uniques mais les

marins, solidaires, entre terres et mers.

À contre-courant des terriens, ils pêchent en

océan, sous leurs flots de lumière, reviennent,

au petit matin, les filets plein de poissons ou

de misères. Les réserves se raréfient, les

marins s’épuisent, les pèches deviennent d’un

goût amer. Un comble, face aux réservoirs,

inépuisables, immenses, des océans ! Un

équilibre se rompt, une chaîne se casse, un

maillon rendu manquant, entrainent en leur

chute en abysses, de nombreuses espèces

orphelines qu’il faudra sauvegarder en les

renouvelant en parcs ou fermes marines. Des

nuées de goélands, en sarabandes, volent

autour des bateaux : on entend plus qu’eux,

gueulant sur les marins nettoyant leurs filets :

ils se gavent de tout ce qui traine et qu’on leur

jette, comme des affamés, puis se perchent sur

les mâts et toits pour avaler, digérer, les

morceaux. Midi, plus un bruit, activités se

sont soudain arrêtées, le soleil chauffe et brule

si fort qu’il évapore les cumulus cotonneux.

Aucun bateau ne rentre ni ne sort du port :

bénie soit la pause déjeuner jusqu’à seize

heures, en sieste pour bienheureux.  

.

.

Visuel  

.

.

Une carte de localisation

de Camarinas, en Galice,

.

.

nous indiquera le port, puis les

 pontons voiliers de la marina,

.

.

là où nous accosterons, non loin

d’une armada bateaux de pêche.

 .

.

notre vue, à terre, port de Camarinas

avec les quelques bateaux de plaisance.

 .

.

Poème

.

Pointe Espagne Finisterre,

Jumelle Camaret, Bretagne.

Pointe de France en Finistère,

Abrite, dans sa baie, intérieure,

Un petit port de pêche et de plaisance.

Où une trentaine de voiliers, mouillés,

Égaieront  tous les plans d’eaux,

Entourés par une colline boisée.

Avec dix éoliennes, tout là-haut,

Des maisons collées près du port

Ocre, blanc, jaune, bien colorées.

.

Bateaux, bleu, jaune de pêcheurs

Passent avec sept marins à bord,

En rasant notre ponton visiteur :

Ils sont chez eux les rois du port.

Langue, mise à part, Camariñas,

Camaret : marin, n’a pas changé.

.

Les ports sont tous uniques

comme les abris sont marins,

Ils sont solidaires,  éclairent

À la fois  la terre et la mer.

.

Souvent à contre-courant des terriens,

Ils pêchent, en océan, flot de lumières,

Et reviennent au petit matin, les filets,

Plein de poissons  ou pleins de misères.

.

Réserves se raréfient  et marin, s’épuise,

Pêche désormais avec un goût plus amer.

C’est un comble face à nombre réservoirs

Immenses, inépuisables, poissons océans.

.

Un équilibre  se rompt  dans une chaîne

Qui casse un maillon, devenu manquant,

Entrainant, avec lui, en chutes en abysses,

Nombreuses espèces, devenues orphelines,

Qu’il  faut songer à sauvegarder, renouveler,

Dans des parcs,  des fermes, dites… marines.

.

Nuées de goélands en bandes et sarabandes,

Volent tout autour  de nous et  des   bateaux.

On n’entend guère plus qu’eux,  lors gueulant

Sur les marins  à quai, pour nettoyer les filets

Sachant qu’ils se gavent  de tout ce qui traine

Voire qu’on leur   jette,  comme à des  affamés

Avant de retourner se percher sur mâts et toits

Pour mieux avaler voire  digérer,  les morceaux.

.

Or dès lors que midi arrive, sonne, plus un bruit,

C’est magique toutes les activités se sont arrêtées.

Il faut dire aussi que le soleil chauffe brule, si fort,

Qu’il évapore de l’humidité en cumulus cotonneux.

.

Aucun bateau pèche, plaisance, ne rentre ni ne sort

Du port,  béni  soit pour nous,  telle pause-déjeuner

Et qui durerait, parfois, presque jusqu’à seize heures

Nous gratifiant d’une  longue sieste pour bienheureux.

.

.

Extension

.

Ce soir, nous irons manger la «paella-maison»

Chez Maria Carmen, la meilleure de Camariñas.

Nos ventres sont partants pour une telle incursion

Culinaire,  passage rituel, d’accueil, bienveillant.

La nuit, au  café, la vie  bat  son plein  jusqu’à

Une heure du matin … une heure à laquelle,

L’esprit vidé de tous grains et … chagrins,

Nous rentrons enfin dans une couchette

Pour dormir aussi bien que mouettes.

.

.***

.

D’un port à l’autre, petit  ou  grand,

Tous se ressemblent  ou … presque

Bien qu’il y ait de quoi, en faire de

Certains, une véritable…  fresque.

Et puis il y a les ports qu’on aime,

Qui nous attire, et qui nous désire

Qui ne seront autres que des abris,

Des lieux de passage, lieux de repos

Les services  tels  douches,  marchés,

Les restaurants, comptent beaucoup,

Ainsi que l’animation sur les pontons,

Sur le quai des pécheurs, tout autant

Camarinas en est  l’exemple vivant

Comme  Perros ou Trébeurden.

.

***

.

Une arrivée dans un port inconnu

Suscite bon nombre d’interrogations :

Comment  l’aborder, accoster au ponton,

Y aurait-il de la place, voire en double file,

Ou faudra-t-il allez mouiller en l’avant-port

.

Figurez-vous qu’après bonne  semaine de croisière,

Les premières envies, considérés comme nécessités

Sont de se laver, vider les poubelles, tout nettoyer

Poser le pied sur terre, demande à se réadapter !

.

Et puis, il y a les contacts, si ce n’est rencontres

Entre voisin de bateaux, on se raconte la météo

Puis on narre les quelques péripéties ou ennuis

Et l’on finit par boire un verre, apéro ou restau.

.

Nombre de ports disposent d’un phare à l’entrée

Durant la nuit, son pinceau circulaire vous éclaire

Il sert comme vigile tant sur la mer que sur la terre

Il sert autant à vous guidez, que rassurer, protéger !

.

Certain ports sont mixtes : superbe marina d’un côté,

Nombreux bateaux de pêches, accostés  long de quais,

Une nuée d’oiseaux marins rodent autour des derniers,

Attendent qu’on fasse le tri de marée avant de plonger.

.

Première halte, en havre de paix, qu’est port Camarinas

Nous a fait un bien immense après le golfe de Gascogne :

Golfe qui porte bien son nom, tant il bouge et qu’il cogne,

Avons été rincé durant les trois jours avant notre arrivée.

.

.

 Calligramme

.  

Pointe Espagne Finisterre,

Jumelle Camaret, Bretagne.

Pointe de France en Finistère,

Abrite, dans sa baie, intérieure,

Un petit port de pêche et de plaisance.

Où une trentaine de voiliers, mouillés,

Égaieront  tous les plans d’eaux,

Entourés par une colline boisée.

Avec dix éoliennes, tout là-haut,

Des maisons collées près du port

Ocre, blanc, jaune, bien colorées,

Bateaux, bleu, jaune de pêcheurs

Passent avec sept marins à bord,

En rasant notre ponton visiteur :

Ils sont chez eux les rois du port.

Langue, mise à part, Camariñas,

Camaret : marin, n’a pas changé.

Les ports sont uniques comme les abris sont marins

Ils sont solidaires et éclairent entre la terre et la mer

Souvent à contre-courant des terriens,

Ils pêchent, en océan, flot de lumières,

Et reviennent au petit matin, les filets,

Plein de poissons  ou pleins de misères.

Réserves se raréfient  et marin, s’épuise,

Il pêche désormais avec    C    goût amer.

C’est un comble face aux   A      réservoirs

Inépuisables, immenses     M des  océans.

Un équilibre se rompt en    A    chaîne qui

Casse un maillon, rendu      R    manquant,

Entrainent, en des  chutes   I      en abysse,

Ses nombreuses espèces     N    orphelines,

Qu’il  faut  sauvegarder       A     renouveler,

En parcs,  ou en fermes      S        ma-ri-nes 

Nuées de goélands en      *         sarabandes,

Volent tout autour        P         des   bateaux.

On n’entend plus      R           qu’eux gueulant

Sur les marins,      E           nettoyant les filets 

Lors ils se ga     M            vent de ce qui traine

Ou qu’on leur   I             jette,  comme  affamés

Avant de se       È          percher sur mâts et toits

Pour avaler,       R        ou digérer,  les morceaux.

Dès lors que        E        midi arrive :plus un bruit.

C’est magique       *         activités se sont arrêtées.

Faut dire, soleil       H           chauffe et brule, si fort,

Qu’il évapore              A               cumulus  cotonneux.

Aucun bateau,              L               ne rentre, ni ne sort,

Du port, béni                  T                 soit pause déjeuner

Qui dure jusqu’                E                         à seize heures :

En longue sieste                                      pour bienheureux.

.

.

Forme

.

.

Évocation

.

Une tour, ou  un donjon,

Une salière, une poivrière,

Un  phare de signalisation,

.

 .

Un phare, et  souvent de type balise,

Est présent à l’entrée de chaque port

Afin d’assure un bon, et vrai, repère,

Pour marin, de jour comme de nuit.

.

Symbolique 

Aujourd’hui,

Avec la technologie

(GPS, électronique de bord),

Les grands phares d’atterrissage

Ne sont plus indispensables.

.

Utilisés  pour  situer  la terre

Il y a encore quelques années,

Ils ont aujourd’hui une fonction

Patrimoniale servent également

De support antennes-relais pour

Les  réseaux  de  communications

Maritimes,  civils  ou  de  défense,

Notamment des centres régionaux

Opérationnels pour la surveillance

Et les sauvetages,  appelés CROSS.

.

Une halte dans un port sera toujours la bienvenue,

Surtout après cinq, sept jours ou plus de navigation

Prendre une bonne douche, se ravitailler, se reposer

Sans parler laver vêtements, parler aux gens locaux.

Inspiré de : bateaux.com/article/22391/un-phare-c-quoi

.

Descriptif

.

04  – Camariñas : notre première halte  

Alignement central / Titre méandre / Thème édifice

Forme ouverte/ Rimes variées / Fond assorti à la forme 

Symbole forme : Phare  / Symbole fond : Port

M C: Douche, café, restaurant, provision, atmosphère

.

Fond

.

Évocation

.

.

Port abrite petits et grands bateaux,

Son feu le signalera lors nuits sans Lune

.

Symbolique  

 .

Un port peut remplir plusieurs fonctions,

Mais doit avant tout permettre d’abriter

Les navires et en particulier pendant

Toute opération de chargement

Tout autant de déchargement.

.

Il facilite aussi  les opérations

De ravitaillement, réparation.

.

Il est un lieu de séjour, durable.

L’opposé du mouillage ou havre

Consistant en une rade, protégée

Des vents dominants et des vagues

Par la terre, un port restera protégé

Par une ou plusieurs digues ou môles.

Modifié et mis en forme, source : Wikipédia

 .

 Fond/forme 

 .

Qui dit port/marina, dit douche, café, restaurant

Ce n’est pas tant qu’on ait bien soif ni même faim,

Car sur notre voiler, il y aura de quoi se sustenter

Mais bien plutôt envie de changement de cadre,

Sinon d’atmosphère  et voire de service à table.

 .

Puis c’est marquer d’une pierre, notre arrivée,

Surtout ici, après une semaine passée en mer

Et puis la compagnie, sourire de la serveuse,

Avec un petit alcool, local, bien frappé, dosé.

 .

Un chenal d’entrée, signalé  par  des bouées,

Parfois par un phare qui en indique le môle

À viser, ou à contourner, au dernier moment,

Avant  d’amarrer  au ponton visiteur  ou place

De ports réservés, si on est attendu, où résident

Si tous phares sont, évidemment, tous différents

 Leurs feux indiqueront : où l’on est, et où l’on va !

 .

.

Épilogue

 .

Trois jours, H/24, au petit matin

Du quatrième, port et repos en vue,

On reste fatigués, tant physiquement

Que nerveusement lors sommeil agité.

.

Camarinas est avant tout port de pêche

Galicien, du côté de sa pointe espagnole,

Des voiliers y résident et peu y transitent,

Mais il y a de bonnes douches et services.

.

Bout de ponton, l’on observe les pêcheurs,

Revenir du large puis frôler  notre bateau.

Le poisson se fait rare, s’éloigne des côtes,

Les goélands  sont nombreux  et  affamés.

.

***

.

Le soleil, en canicule, est  au rendez-vous,

Notre voilier, en aluminium, surchauffe :

On vote pour une douche et bière au bar,

Fraicheur extérieure, intérieure nous va.

.

Le phare nous éclairera de son faisceau

En revenant de manger   paella restau.

Rendu automatique, plus de gardien.

Au-dessus, l’antenne relais s’y tient.

.

Chacun sait : port est havre de paix

Camarinas en est des plus protégés.

Vent, la nuit  ne viendrait perturber

Nos rêves de croisières, d’aventures.

.

***

.

Au final, nous  serons  restés  un jour

De plus que prévu : le temps de visite

De la ville, des environs  et de la baie,

Temps de remettre sa tête  à l’endroit.

.

Repartons dès le petit matin brumeux,

Presque même temps que les pêcheurs,

Continuons vers large  et puis longeons

La côte, direction  plein sud : Lisbonne.

 .

Partir puis repartir : partir à l’aventure,

La mer nous attend,  nous quittons terre :

La liberté, pour marin, reste sacrée et pure,

Elle adoucit ses contraintes avec ses misères.

.

Visuels et textuels >>

02 – Départ de Perros-Guirec vers Camarinas

 Visuels et Textuels >>

Textuel

.

Un départ en longue croisière, ça se prépare

bien avant-hier car ce n’est pas du cabotage où

l’on rentre tous les soirs se mettre à l’abri, au

port ! Une voile peut se déchirer, des haubans

se desserrer, le moteur tomber en panne et

vous laisser en rade, à en perdre le sud et le

nord, et vous serez seul à bord pour réparer ce

qui casse. À marée descendante, nous sommes

partis du port de Perros-Guirec, un vendredi,

en haute mer, direction plein sud, à midi :

machines en avant toutes, on décampe d’ici.

Pour deux mois, nous larguons les amarres :

bouée Chenal d’Ile Tomé, c’est le grand départ.

On ne recule pas en dépit d’un vent bizarre et

d’une grosse houle qui nous roule en bazar.

Nous partons avec deux ris sur la grande voile

et rendons sept tours de toile au génois. Nous

affrontons en sus un fort courant traversier

passant Sept Iles,  sommes trois équipiers. Le

vent, au nord, de face, soulève beaucoup

d’eau : bonjour le départ au lof suivi d’un près

serré ! Qu’importe : sommes de vrais marins,

chahutés mais gare au mal de mer : un vrai

cauchemar en bateau. Deux heures d’un tel

régime, tanguant, roulant, plein de

ballottements et ballonnements un équipier

commence déjà à ressentir des migraines,

suivi, une demi-heure après, par le capitaine.

Ce dernier a des odeurs de fuel dans le nez :

penché sur le moteur, il l’a bien cherché ! Pour

l’équipier, un rinçage complet de l’estomac. Ce

ne sera pas le moment, pour lui, de grimper en

haut du mât. J’encaisse le vent frais comme un

avertissement. Menant le bateau, je suis à

même d’anticiper pour accompagner son

moindre mouvement. En faisant corps avec

lui, je ne me fais pas balloter. Perros, Sept-

Îles, Trébeurden, l’Ile-Grande, s’estompent de

notre vue. L’ile de Batz se présente, aperçue

au-devant. Bientôt Ouessant, Sein, puis plus

rien : l’attente. Un départ pour une semaine,

en haute mer, est une aventure et toujours une

affaire. Livrés à eux-mêmes, en totale autarcie,

trois amis s’en vont dans le vent, le flot, folie.

.

Visuel

.

02 1

.

Ce superbe voilier de 11 mètres,

navigant tranquillement en mer,

.

02 2

.

effectuera une longue croisière de

Perros-Guirec vers Camarinas

.

02 3

.

en nous laissant, seul et perdu,

dans  l’immensité  de l’Océan !

.

.

la vue du port de Perros-Guirec

véritable abri en une anse close.

.

.

Poème

 .

Un départ, en longue croisière,

Ça se prépare bien avant-hier,

Car ce n’est pas du cabotage,

Où  on rentre, tous les soirs,

Se mettre, à l’abri, au port.

Une voile peut se déchirer,

Des haubans, se desserrer,

Moteur, tomber  en panne

Puis vous laisser  en rade,

À en perdre  sud  et nord.

Et vous serez seul, à bord,

Pour réparer ce qui casse.

.

À marée descendante, sommes partis

Du port de Perros-Guirec … un vendredi,

En haute mer, direction plein sud et à midi,

Machines, en avant toutes : on décampe d’ici !

Pour deux mois, nous larguons vite les amarres,

À bouée, Chenal Ile Tomé, c’est le grand départ,

Nous ne reculerons pas, malgré un vent bizarre,

Et une grosse houle, qui nous roulera, en bazar.

.

Nous partons, avec deux ris, sur la grande voile,

Et nous rendrons, au génois, sept tours  de toile,

Et de plus, affrontons un fort courant, traversier,

Passant  Sept Iles, nous  sommes  trois équipiers.

Le vent au nord, de face, soulève des vagues d’eau

Bonjour alors un départ au lof, suivi du près serré.

.

Peu nous importe que l’on soit en marins chahutés

Mais gare au mal de mer, le cauchemar en bateau.

Deux heures de ce régime  lors  tanguant et roulant

Entre ballottements  bateau, ventre ballonnements.

Un équipier commence  déjà à  sentir une migraine

Suivi, après la demi-heure à peine, par le capitaine 

Penché sur le moteur, à réamorcer, il a bien pompé,

Ce dernier a cumulé des odeurs de fuel dans son nez.

.

Pour équipier, c’est un rinçage complet de l’estomac,

Pas le moment pour lui de  grimper tout haut du mât.

Moi j’encaisse  le vent frais  comme vrai avertissement,

Et comme je mène le bateau, je reste à même d’anticiper

Ses moindres mouvements,  surprenants : l’accompagnant

Faisant corps avec lui sans lutter contre, ne me fais balloter !

.

Perros-Guirec, les Sept-Iles, Trégastel, Trébeurden, Ile-Grande,

Viennent à se distinguer, s’estomper un après l’autre de notre vue.

Roscoff et puis l’ile de Batz se présente loin devant nous, entr’aperçus,

Bientôt l’Ile Ouessant, et puis l’ile de Sein et puis plus rien hors l’attente !

Il est vrai que notre départ pour une croisière d’une semaine en haute-mer

Reste encore pour nous  comme une aventure, restera, toujours, une affaire,

De ce seul fait que livrés à eux-mêmes bien qu’étant préparés et en  autarcie,

Trois amis, après ce départ, s’en vont, dans  le vent, dans le flot, dans la folie !

.

Extension

 .

Si vous ne savez pas si vous êtes

Vraiment faits pour vous …  entendre,

Prenez la mer, une semaine, sans escale :

Vos forces de caractères s’accorderont

Ou vous détruiront : c’est binaire,

On aboutit à un accord parfait

Ou à son contraire !

.

***

.

Seuls, c’est sûr, nous n’avons croisé d’autres bateaux, à part  cinq cargos

Cinq jours durant tout de même, car ce n’est pas la transat, loin s’en faut

Tantôt le vent adonne, tantôt il faiblit, change de cap, devient capricieux.

Vous imaginez  ainsi,  loin de tout, et navigant  au gré d’un vent, curieux,

Sur un voilier, qui bouge tout le temps, le jour et  berce vos rêves, la nuit.

À chaque quart, vous faites le point sur votre route de fond : super ou nul

Parfois, vous faites cent milles, en un jour et parfois cinquante : ridicule !

.

***

.

Un grand départ

 En voilier pour croisière

Immédiat, fanfare, l’imaginant,

Deux jours de préparation, requiert

Pour son avitaillement, son armement.

.

Acheter victuailles, les embarquer, ranger,

Dans des coffres, tiroirs, placards à déborder

Sans compter les équipets et boissons en soutes,

Tenir la semaine en bonne route et en avant toute.

.

Pas question de faire demi-tour si l’on a oublié le sel :

On vit comme des cosmonautes, en parfaite autonomie,

Une fois partis, il n’y aura que nous, le bateau  et la mer.

.

On ne peut espérer davantage de liberté  et de convivialité,

On ne pourra s’échapper plus loin  que le bout  de sa proue :

C’est dire s’il faut bien s’entendre tant en carré que sur pont.

.

Mais si le capitaine impose des règles contraignantes en tout,

L’atmosphère dégénèrera rapidement vers un véritable enfer,

Ne reste qu’à se soumettre, démettre, dans sa cabine prison.

.

Tout départ pour longue croisière suscite grandes émotions

Il fleure l’aventure comme défi entre soi, le bateau, la mer

Sortie dans le chenal, après avoir franchi porte ou seuil,

Génère le flot d’activités entre boots, défenses, voilure,

Le tout, en respectant les balises  bâbord  et tribord,

Évitant les autres bateaux et en parant le courant.

.

La mer est grande, et nous, en moins d’un mille

Nous voici sortis et partis en marins aguerris

Toutes voiles dehors nous saluons terriens

Nous saluant tout au bout du môle.

.

.

 Calligramme 

.

Un départ, en longue croisière,

Ça se prépare bien avant-hier,

Car ce n’est pas du cabotage,

Où  on rentre, tous les soirs,

Se mettre, à l’abri, au port.

Une voile peut se déchirer,

Des haubans, se desserrer,

Moteur, tomber  en panne

Puis vous laisser  en rade,

À en perdre  sud  et nord.

Et vous serez seul, à bord,

Pour réparer ce qui casse.

.

À marée descendante, sommes partis

Du port de Perros-Guirec … un vendredi,

En haute mer, direction plein sud et à midi,

Machines, en avant toutes : on décampe d’ici !

Pour deux mois, nous larguons vite les amarres,

À bouée, Chenal Ile Tomé, c’est le grand départ,

Nous ne reculerons pas, malgré un vent bizarre,

Et une grosse houle, qui nous roulera, en bazar.

Nous partons, avec deux ris, sur la grande voile,

Et nous rendrons, au génois, sept tours  de toile,

Et de plus, affrontons un fort courant traversier,

Passant  Sept Iles, nous sommes  trois équipiers.

Vent au nord, de  face,    D  soulève vagues d’eau,

Bonjour le départ au lof   É  suivi d’un près serré.

Qu’importe qu’on soient    P       marins chahutés,

Gare au mal de mer, cau    A     chemar en bateau.

Deux heures de ce régime   R     tanguant, roulant,

Plein de ballottements et    T     de ballonnements,

Un équipier commence à     *   sentir une migraine

Suivi, demi-heure après       D       par le capitaine !

Ce dernier a eu des odeurs   E      de fuel en son nez,

Penché sur son moteur         *        il l’a bien cherché.

Pour équipier, rinçage   P  * V      complet d’estomac.

Pas le moment pour lui E       grimper haut du mât.

J’encaisse  le vent frais  R       R  comme avertissement,

Menant le bateau, je      R        S    suis à même anticiper

Pour l’accompagner       O         * au moindre mouvement,

Faisant corps avec, je     S           C  ne me fais pas balloter !

Perros-Guirec, Sept-Iles               A  Trébeurden, Ile-Grande,

Viennent à s’estomper un  G              M après l’autre de notre vue.

L’ile de Batz se présente au U                A  loin, devant nous, aperçue,

Bientôt l’Ile Ouessant, Sein   I                   R  et puis plus rien : l’attente !

Il est vrai qu’un départ pour  R                      I     une semaine en haute-mer

Reste encore une aventure     E                       N et reste toujours une affaire,

Tant que livrés à eux-mêmes C                         A bien qu’en parfaite autarcie,

Trois amis s’en vont, dans      *                          S  le vent, le flot  , en leur folie !

 . 

 

Forme

.

.

Évocation 

.

Balise marquant un chenal,

Sonnette, un son tantinet fêlée,

Un verre qu’on a posé à l’envers

 .02 4

.

Une balise de signalisation :

Rouge, d’indication pour navire.

Pas de port  et pas plus  de marina,

Sans balise ni chenal  comme repère,

Pour entrer  et sortir en toute sécurité,

Marée haute, on pourra s’en affranchir,

À marée basse, impossible : cailloux/vase.

.

 Symbolique 

De manière générique

Toute balise est définie

Comme un objet flottant,

Ou fixé au fond de la mer ou à terre,

Permettant de  faciliter  la navigation

Ou de signaler un danger, ou un chenal.

.

Une bouée, tourelle maçonnée ou  perche,

La signification de la balise  est fournie par

La couleur du corps, forme, couleur du voyant

Et dans certains cas, la forme spéciale du corps.

.

La nuit le feu, visible généralement sur plusieurs milles,

Permet d’identifier la balise par son rythme, sa couleur.

Wikipédia :  balisage

 

Descriptif

 .

 Titre dédoublé / Thème édifice

Rimes égales / Fond assorti à forme 

Symbole forme : Balise / Symbole fond : chenal

M C : Objet qui flotte, repérage, chenal, navigation, courant

.

Fond

Évocation 

.

02 6

En rivière ou en un port,

Bords  d’un chenal  d’entrée

Seront signalés par des balises

Verte à tribord, rouge, à bâbord.

Symbolique 

 . 

Chenal maritime désigne la voie d’accès

À un port  ou  à une zone de mouillage

Et pour  laquelle tout navire dispose

De la plus grande profondeur  eau

Sous sa quille, pour lui permettre

De progresser en toute sécurité.

Il faut le respecter, absolument,

Pour sortir  du port   ou marina

Et  pour  éviter  de  se  retrouver

Empalé  au contact  d’un  caillou,

Drossé à la côte envasée en marée.

  . 

Fond/forme 

 .

La balise demeure un objet flottant, ou non,

Selon l’usage, sa canalisation et repérage,

Lors le chenal du Port de Perros-Guirec

Ne ferait pas exception à cette règle.

Lors qui dit navigation dit donc

De suivre toutes indications

Que ce soit une bouée,

Tourelles ou espars

Autant jours et nuits.

 .

Le chenal le plus dangereux en mer

Chacun sait, est l’approche de la côte,

Pénétration dans les anses ou rivières,

Tout autant que la sortie, entrée de port.

Les conditions de météo, marée, courant,

Dérive du bateau et présence d’autres, etc.

Font qu’il faut bien s’entendre et interpréter

Tous les risques, tous les dangers, potentiels :

Sinon autant  changer de capitaine, équipiers !

Partir pour longue croisière est plus que quitter  

La terre, la marina, le port, une grande aventure.

.

.

Épilogue

.

Le départ est un moment réalisation,

Le départ est un moment de tension,

Le départ est un moment d’émotion,

Le départ est un moment d’évasion !

.

La voiture, le voilier, train, vélo, avion,

Ne requerront pas mêmes préparations

Mais voilier, l’on y vivra des jours entiers,

Manque une chose, faut s’en accommoder.

.

L’état de la mer compte pour beaucoup

Mer calme en vent léger nous convient

Pour trouver le temps de s’amariner.

Après, qu’il pleuve, qu’il vente fort,

On est dans le jus, on tient le coup

.

Le mal de mer nous guettera souvent.

De ne pas le subir, on en est pas certain.

Je l’ai eu léger, suite à des appréhensions.

Sur d’autres,  ai vu ce que ça fait de gerber.

La houle et le vent fort sont au rendez-vous.

La mer ne fait pas de cadeaux aux terriens.

.

Comme un étalon sauvage qui est dompté

Le voilier nous obéira, au doigt et à l’œil,

Mais faudra savoir manier voiles et cap,

Sinon il se cabre, enfourne : soubresaut

Qui parfois détourne, stoppe le bateau.

Courant est traversier jusqu’au milieu

Du chenal entre Perros et les Sept iles

Dès le virement de bord, il est devant.

.

Voilier n’est point vaisseau de guerre

Il faut trouver du plaisir, sinon enfer.

Il y aura, certes, un nombre de règles,

Procédures à suivre, question sécurité.

Pour le reste, tout est question d’entente

Entre le chef, capitaine, chaque équipier,

L’on ne saura accepter un marin fainéant,

À bord, coopération, coordination de mise,

Condition sine qua non … pour convivialité.

.

La première règle à observer en sortie port

Sera le respect de balises bâbord, tribord.

J’en ai vu se planter et attendre la marée,

Sans parler, des autres, d’en être la risée. 

.

Dieu merci, chenal large pour naviguer,

Nous contournons  la  tourelle Bernard,

Danger d’approcher pointe du Château.

.

Le port s’éloigne sous sillage du bateau,

Bientôt serons hors de vue, hors portée,

Plus de contact avec la Terre : isolés !

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