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Retour au point de départ,
Retour au port d’un Gérard,
Retour enfin vers la France,
Retour suite aux vacances !
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Je ne suis pas revenu pareil,
Je suis revenu avec merveille,
Dans les yeux et dans le cœur,
Histoires à raconter bonheurs.
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Tant partir, est sourire à la vie,
Rester, c’est en mourir d’envie,
Être quelqu’un d’autre ailleurs,
Changer pour temps… meilleurs
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Je voyage, ainsi, dans ma tête,
Et je goûte aux jours de fête,
Tant pour se changer les idées,
Rien ne vaut que de s’aventurer.
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Au risque de ne point retourner,
Je ne sais pas si je ferais ce pas
De larguer tout, pour naviguer,
D’un port à autre… vie à trépas.
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D’avoir quitté deux mois, mon ile,
Temps de perdre contact avec elle,
Grande pour moi, belle et surréelle,
Ma maison reste mon être, aquatile !
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Partir pour décrocher, mais complétement,
De vie familiale, sociale, culturelle, économique,
J’en connais qui l’ont fait et l’envie me prend parfois
De sauter le pas. Ce n’est pas l’âge, ni l’argent, ni l’envie
Qui me retiennent : mon réseau d’amis qui devient absent !
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Extensions
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Une fois tout largué,
Je suis seul et pour l’éternité.
J’aime ma maison, mon ile, ma région :
Pourquoi chercher ailleurs ce qu’on a chez soi.
L’écriture est plus facile chez moi que chez les autres.
L’isolement chez un hôte à l’étranger est mal vécu,
Comme une ignorance, un égoïsme, un rejet.
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Et puis ici je revois mes quatre enfants
Enfin, cela ne sert à rien d’argumenter,
De mettre les choses dans la balance,
Le retour est un moment émouvant,
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Je retrouve ma maison comme laissé,
La veille, comme si elle … m’attendait,
Comme si elle m’accueillait dans ses bras
Chargé de souvenirs, dans toutes ses pièces,
En tous ses meubles, objets, tableaux, décors.
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Ma maison a une âme, avec un peu de celle que
Je lui ai donnée, un peu de celle qu’elle m’a prise,
Un peu de mon couple, famille, un peu
De l’air du temps et de son environnement.
On appelle cela, à juste titre un port d’attache
Et les deux mots ont des sens très forts pour moi.
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D’abord, et avant tout, franchir le pont de l’Ile-Grande :
Petit, d’accord, mais entouré d’eau, à toutes les marées,
Et ensuite en faire le tour, comme si c’était mon jardin
Enfin revenir vers le pont et rentrer chez soi, satisfait,
Pour se reposer, en terrain connu, en ile bienvenue.
On appelle cela jeter l’ancre à son port d’attache.
Pourquoi, après avoir vécu dizaines d’années,
En un paradis, allez résider ailleurs et où ?
Ici, j’ai tout ce qu’il me faut ou presque.
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L’ile-Grande serait plus qu’un pied à terre,
Pour moi, c’est un repère, entouré de mer :
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L’Ile-Grande, plus qu’un grand tas de pierres
C’est ma maison en mon jardin, mon repaire.
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Je m’y sens bien, j’aime bien ses atmosphères,
En pleine canicule, je manquerai jamais d’air.
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Iles autour de la Bretagne, celle que je préfère,
Même si elle n’a, en elle, rien d’extraordinaire.
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Pour finir, j’y mourrai enterré en son cimetière
Je continuerai à l’avoir en mon cœur, en prière.
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Épilogue
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La première chose qu’on demande au voyageur
Est soit son pays d’origine, l’endroit où il réside
Bien avant de savoir ce qu’il fait, où il va, il est.
***
Et, s’il répond je n’ai pas de lieu de prédilection,
On l’associera alors avec un routard, vagabond,
Quelqu’un sans racines, quelqu’un opportuniste.
***
Moi je réponds souvent, j’habite une ile en France
Ce qui d’emblée, intrigue, rebondit … en laquelle :
Une petite ile que l’on qualifie pourtant de grande,
Six cent habitants, reliée par un pont au continent.
***
C’est mon port d’attache et c’est mon havre de paix,
Quoiqu’il se passe ou quoiqu’il arrive dans ce Monde
Je peux m’y refuser pour me protéger, me ressourcer
Je ne sais pas si c’est moi qui l’ai adopté, si c’est elle.
***
Toujours est-il que, quarante an, en ce même endroit
«Ça commence à faire un bail» : expression consacrée.
Je n’envisage plus de déménager malgré opportunités
C’est là qu’est ma mémoire, mon espoir de vivre vieux.
***
Mes enfants, mes voisins, mes amis, visiteurs, hôtes,
Tous disent la même chose : c’est un coin de paradis :
Une métaphore, sans nul doute, grande partie, vraie !
***
J’espère qu’il en est ainsi, pour vous, où que ce soit !
Ce n’est pas un château, ni un manoir : une maison,
Ayant bien du caractère, comme leurs propriétaires.
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393 – Calligramme
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Retour au point R de départ
Retour au port E d’un Gérard,
Retour enfin T vers la France
Retour suite O aux vacances.
U
Je ne suis pas R revenu pareil,
Je suis revenu avec * merveille,
Dans les yeux, dans D le cœur,
Histoires à raconter E bonheur.
*
Tant partir, est sourire V à la vie,
Rester, c’est en mourir O d’envie,
Être quelqu’un d’autre Y ailleurs,
Changer pour temps A meilleurs
G
Je voyage ainsi dans E ma tête,
Et je goûte aux jours * de fête,
Tant pour se changer D les idées,
Rien ne vaut que s’a A venturer.
N
Au risque de ne point S retourner,
Je ne sais pas si je fe * rais ce pas
De larguer tout, pour M naviguer,
D’un port à autre, vie O à trépas !
N
D’avoir quitté deux mois, * mon ile,
Temps de perdre contact Î avec elle,
Grande pour moi, belle et L surréelle,
Ma maison reste mon être, E aquatile !
*
Partir pour décrocher, mais complétement,
De vie familiale, sociale, culturelle, économique,
J’en connais qui l’ont fait et l’envie me prend parfois
De sauter le pas. Ce n’est pas l’âge, ni l’argent, ni l’envie
Qui me retiennent : mon réseau d’amis qui devient absent !
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Forme
Réduction
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Évocation
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Une colonne de soutènement
Ou un pied de lampe de chevet
Une tourelle, et qui ressemble
À un amer, ancrage maritime.
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Tourelle et ancrage iront bien ensemble
tourelle ne bouge et marque son endroit,
terrestre ou maritime n’y changera rien :
tant et si bien que la forme évoque le fond.
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Une tourelle, comme on en trouvera,
Aux abords de mon ile :
Un point d’attache, un point d’ancrage,
À nul autre, pareil !
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Symbolique
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Le balisage est constitué
Des tourelles fixes situées
En mer parfois même à terre,
De bouées flottantes et d’amers,
Balises indiquant dangers en mer
Délimitant chenaux d’accès aux ports.
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Les tourelles et les bouées peuvent émettre
Un signal lumineux de nuit, de portée réduite,
Permettant l’identification, peuvent être équipées
D’émetteurs sonores : localisation par temps de brume.
Source : wikipedia.org/wiki/Signalisation_maritime#Le_balisage
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Descriptif
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393 – Retour de voyage dans mon ile
Alignement central / Titre serpente / Thème île
Forme ronde / Rimes égales / Fond approché de forme
Symbole de forme : tourelle / Symbole de fond : ancrage
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Fond
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Évocation
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Une tourelle, comme on en trouvera,
Aux abords de mon ile :
Un point d’attache, un point d’ancrage,
À nul autre, pareil !
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Symbolique
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L’ancre
Est symbole
De la stabilité,
De la fidélité et de
L’équilibre intérieur.
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L’ancre permet de
Stabiliser tout navire
En agitation des flots.
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Évoque l’enracinement,
Protection face au danger,
Permet à l’homme, qui vacille,
De faire face aux remous de l’existence,
Et de l’ancrer pour qu’il trouve son équilibre.
D’ailleurs, l’expression « Jeter l’ancre »
Signifie arrêter d’errer, se poser.
Source : 10001 symboles
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Corrélations
Fond/forme
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L’ile-Grande est à la fois mon repère,
Pour me situer sur un endroit du Globe
Comme un point GPS, et mon repaire,
Pour me réfugier, voire me ressourcer,
Une balise… une tourelle … un donjon
Où je suis certain que vivre est bon.
Un lieu de prédilection, s’il en est
Et où, quoiqu’il arrive, je sais
Que j’y serai bien, à l’aise,
Et m’en fous de foutaise.
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Paysage s’offrant à mes yeux
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Scénario
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Une fois franchi le pont, je suis bien dans mon Ile-Grande,
j’en fais le tour dans tous les sens et sans jamais me lasser,
tant ses paysages sont beaux, variés, sauvages, familiers.
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