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Originaux : poème, extensions, fragments
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Poème
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Si parfois
C’est l’opulence
Pour pas dire Byzance
Autant parfois c’est pitance
Pour ne pas dire : abstinence !
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Il y a les repas, dans le cockpit,
Et table dressée avec des couverts
Et plats chauds et boissons fraiches,
Il y a les repas, au bas de la descente.
Assis en mangeant froid dans sa gamelle
Lors de tempête qui secouant de partout
Au point qu’elle nous mettrait à genoux.
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Peu d’alcool lors en mer par précaution
Mais jamais quand il fait la tempête,
L’on ne dépassera pas une ration
Lors chaque verre est une fête.
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La convivialité avant tout,
L’occupation après tout
Sieste est bienvenue
Estomac repu.
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En bateau en mer à midi :
Plat unique, selon l’inspiration
Du chef à bord étant seul cuisinier,
Selon la disponibilité du frigo, aussi.
Entrée, salade de tomate, concombre,
Avec olives, madériennes, et fromages
Frais sur bolo de caco, fait sur bateau,
Agrémentés de verre tonic Schweppes.
Viandes salées, et dessalées, à volonté,
Poisson frais, selon pêche, en arrivage,
Légumes variés bien conservés au frais
Et un bon verre de vin rouge, ou blanc.
Dessert : un fruit, mangue, ou banane,
Ou, des prunes ou, des pastéis de nata,
Royal, ne l’est-il pas un tel sobre méso,
Avec une tasse de chaud café d’Angola.
Voilà notre restaurant de quatre vents,
En rien de ceux des terriens, déparant,
Quand en mer un grand air, appétit va,
C’est idéal pour le moral que tel repas.
Et en diner, pour le soir, devinez quoi :
On réchauffe les restes du plat du midi
Avec la bonne bière fraiche portugaise,
On ne se prive de rien, prend nos aises
Vous en doutez : venez donc manger,
Un midi, en pleine mer, avec nous,
On ne vous laissera pas mourir,
Donner manger poissons.
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Extensions
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C’est connu on ne se laisse pas
Abattre en mer pour déjeuner,
Étant, le plus souvent, copieux
Et pouvant même être raffiné,
Voire exotique, selon cuistots.
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Et c’est vrai, qu’à huit, en mer,
On est proches les uns des autres,
Plus qu’à terre … dans tous les cas
Et que chacun se trouve un rôle,
Un talent, une fonction pour
Que repas devienne comme
Un temps fort dans la journée.
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Et si ce n’est le midi, ce sera le soir
Car il est hors de question d’avoir
Deux repas, plantureux, et qui
S’éternisent même journée.
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Si je n’ai pas conscience d’aversion pour aliment,
Du simple fait qu’il s’agit là, d’un processus réflexe
Ne demandant pas, par conséquent, de conscience :
Je me sentirai comme un allergique, sinon intolérant,
C’est dire qu’interprétation du refus peut être complexe.
Après, il y a les goûts, convictions personnelles, de chacun,
Qui font qu’on est ou que l’on devient végétarien voire vegan,
C’est l’intérêt du système de compréhension désirs alimentaires
Pour accéder à des informations, relatives à notre être, profond !
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Je ne saurais dire pourquoi, comment,
Mais le repas de midi, sur notre voilier,
A souvent constitué moment convivialité,
En association de discussions et provisions
Il faut dire qu’on dispose cuisinier hors pair.
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Chacun sait que bon repas alimente bon moral,
Ce n’est pas qu’une question de goût, d’estomac :
C’est aussi, c’est autant, une question d’ambiance,
Qui redonnera, à sa joie, une profonde importance,
Ne nous laisse, ne nous lasse sur simple coupe-faim.
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Fragments
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Le repas de midi est un moment
Assez court, pause dans la journée,
Par rapport au repas du soir, apéro,
Suivi d’une entrée, plat puis fromage.
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La cuisine, certains disent la cambuse,
N’a rien à voir avec celle d’un restaurant,
Ni en places, en ustensiles, en ingrédients,
Et en dépit de quoi notre imagination fuse.
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Les plats sont en général simples mais goûtus
Il y en aura toujours assez sinon on en recuit
Et, s’il arrive qu’ils soient trop secs : foutus,
On se rabat sur les conserves et les biscuits.
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Le pain, ne manque pas, on le fait la veille,
Il est toujours frais et sent bon, merveille
Un café est toujours moulu, et bienvenu,
Sans sucre, sans lait, mais bien soutenu
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Il arrive qu’on fasse de vrais gâteaux,
Si ce n’est croissants, pour un goûter,
Jours de tempête on ouvre une boite,
Arrimés au ponton, on fera une fête.
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Graphiques : calligramme, forme et fond
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Calligramme
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Si parfois
C’est l’opulence
Pour pas dire Byzance
Autant parfois c’est pitance
Pour ne pas dire : abstinence !
Il y a les repas, R dans le cockpit,
Et table dressée E avec des couverts
Et plats chauds et P boissons fraiches.
Il y a les repas, au A bas de la descente.
Assis, manger froid S dans sa gamelle,
Lors de tempête qui * secoue de partout
Au point qu’il nous D mettra à genoux.
Peu d’alcool lors en E mer : précaution
Mais jamais quand * il fait la tempête,
L’on ne dépassera M pas une ration
Ainsi chaque verre I sera une fête.
La convivialité D avant tout,
L’occupation I après tout
Sieste est bienvenue
Estomac repu.
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En bateau en mer à midi :
Plat unique, selon l’inspiration
Du chef à bord étant seul cuisinier,
Selon la disponibilité du frigo, aussi.
Entrée, salade de tomate, concombre,
Avec olives, madériennes, et fromages
Frais sur bolo de caco, fait sur bateau,
Agrémentés de verre tonic Schweppes.
Viandes salées, et dessalées, à volonté,
Poisson frais, selon pêche, en arrivage,
Légumes variés bien conservés au frais
Et un bon verre de vin rouge, ou blanc.
Dessert : un fruit, mangue, ou banane,
Ou, des prunes ou, des pastéis de nata,
Royal, ne l’est-il pas un tel sobre méso,
Avec une tasse de chaud café d’Angola.
Voilà notre restaurant de quatre vents,
En rien de ceux des terriens, déparant,
Quand en mer un grand air, appétit va,
C’est idéal pour le moral que tel repas.
Et en diner, pour le soir, devinez quoi :
On réchauffe les restes du plat du midi
Avec la bonne bière fraiche portugaise,
On ne se prive de rien, prend nos aises
Vous en doutez : venez donc manger,
Un midi, en pleine mer, avec nous,
On ne vous laissera pas mourir,
Donner manger poissons.
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Forme
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Évocation
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Un briquet, sa flamme longue,
Un pinceau, avec ses longs poils,
En bas, sur bateau, plat du jour.
En haut, un pain rond bien cuit.
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Évocation
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Faire repas en bateau, délicat :
Pas de quoi en faire un plat.
Il fera du bien à l’estomac,
Tout autant au moral !
Un bon plat accompagné d’un bon pain
Le tout fait bateau, pour ne pas dire maison
Servi avec un bon vin … et le bonheur existe,
Autant d’ailleurs sur la forme que sur le fond.
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Symbolique
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Quand nous avons
L’aversion pour des aliments
D’un plat, cela signifie que nous ne
Supportons pas ce qu’il représente
Symboliquement ou il nous apportera
Physiologiquement. Exemple : le gras
De la viande parlera de nos mémoires
Émotionnelles en contextes familiaux,
Pouvant intervenir sur action-muscle.
Telle aversion pour le gras de viande
Signifie que mémoire émotionnelle
Familiale gênent notre action
Digestion, assimilation.
messagesdelanature.ek.la/
la-symbolique-des-aliments
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Fond
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Évocation
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Faire repas en bateau, délicat :
Pas de pas en bateau sans pain
Qui fera du bien à l’estomac,
Tout autant au moral !
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Symbolique
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Le pain est symbole
Le pain est symbole
De nourriture… essentielle.
Le pain se rapporte à la vie active
Tandis que le vin, à la vie contemplative,
Le pain possède ses petits mystères et le vin
Ses grands mystères. Le miracle du pain aux
Noces de Cana serait d’ordre … quantitatif,
Celui du vin, serait d’ordre plus qualitatif.
Le levain reste bien le principe actif de
De la panification, fermentation
Principe de vinification.
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Fond/forme
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Un bon repas, sur un voilier en croisière
Quoi de plus stimulant, de réconfortant,
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Et ce d’autant que l’on a tout son temps,
Pour le préparer, le concocter, mijoter !
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Les légumes se gardent frais trois jours
Poissons pêchés ou les viandes stockées
Ainsi que les boissons, au réfrigérateur.
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Y a de quoi se satisfaire d’un peu tout,
Et même de se régaler dessert bateau.
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Textuels et illustrations >> .