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Seul,
Sur la banquette
Du carré mon bateau,
Je tends oreille au ponton
De notre marina endormie,
Où la Lune éblouit la coque,
Elle mire son reflet en l’eau,
J’éprouve un vague à l’âme,
Durant sommeil toute nuit.
Serait-ce un mal de … terre,
Qui me prend…aujourd’hui,
Ou de mer…en vide de gens
Et plein de mon isolement.
Tantôt je respire… soupire,
Ou je souffle … me détend,
Tantôt je me sens…coincé,
Pressé, contraint… démis.
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Mais, par chance, je suis là, avec ma famille, avec mes amis,
Je partage le même cockpit, même carré, roof, et cuisine,
Les repas sont des occasions pour échange en sourdine
Sur projets, idées, si ce n’est pas, opinions, lubies !
Repos du corps, relaxe de l’esprit, et, paix de l’âme,
Mais pourquoi la vie n’est-elle pas toujours… ainsi,
Les agendas, les argents, les gens vous enflamment
Mais vous ignorez souffles de vents, désirs, transis.
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En fin des vacances, le travail : ne le reprendrai pas,
Inutile, désormais, de s’échiner et se rogner ses ailes
Avant la vie profitait de moi bien plus que moi d’elle
Son esclave durant dix mois et juste deux, pour moi.
Il était une fois après des années de labeurs, passées,
Un jeune retraité affranchi de tous rythmes, éreintés,
Disposant de repos, de vacances, farnienté, à volonté,
Bien occupé ne trouvait pas de temps pour s’ennuyer.
Occupé à tout ou à rien occupé à ce qu’il voulait bien.
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Il traçait son chemin à l’envers des autres … en marge
Il faisait son programme de sa journée, chaque matin,
Sans se soucier des travaux d’autres, en pleine charge.
Seul et pensif sur sa banquette du carré de son bateau,
Il se dit qu’aujourd’hui, la chance lui sourit, par hublot,
Trente ans ne lui suffiront pas pour voguer sur les eaux,
Mais ajouteront d’autres couleurs, formes, à son tableau.
Ce voyage, entrepris seul, le mènerai-je jusqu’à son terme,
Mes projets d’écritures ne sont pas en option, sont fermes ;
Ma dernière page, accepterai-je, un jour…que je la referme,
Je vous prends à témoin, ce n’est pas que question de terme.
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Extensions
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En ces termes de vocabulaire
Repaire, mortuaire se joignent
Dans un même élan de vie, qui
Fait sens pour celui qui l’écrit.
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Le mot retraite évoquerait un
Retranchement … un isolement,
Voire désengagement alors qu’il
N’est en réalité qu’étape normale
À franchir pour, enfin, rebondir
Et se remettre en disponibilité
Pour réaliser maints projets
Nouveaux ou délaissés.
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Blues, déprime, spleen, appelez-le comme vous voulez.
Le départ en retraite crée comme un vide en soi, autour,
Vous avez beau prendre un nouveau départ sur le bateau,
Monde d’hier, vous remplit, face la mer plate, de demain.
On ne solde pas quarante ans … actif, en un tour de main,
Et quand le mauvais temps se met, en outre, de la partie,
Comment faire pour, surnager, vivre un nouveau projet
À chacun d’en décider mais telle épreuve, se prépare.
Lever pied n’est pas lever deux pour ne pas tomber.
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Le blues, retraité n’y échapperait pas
Si ce n’est au tout début, décontenancé,
Voire dépité, ou totalement désorganisé :
S’il n’a pas préparé un projet, ça ne va pas.
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Lors il s’ennuie si ce n’est qu’il bricole parfois
Il sent le temps passer sans contrainte de rien
Son réseau de collègues, son statut d’employé,
Ne sont plus là pour faire sonner son identité !
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Cela dit, mon entreprise m’a proposé un stage
De préparation à la retraite, en séjour gratuit.
Au programme santé, succession, et obsèques.
De quoi donner le blues à nombre optimistes.
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381 – Calligramme
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Seul,
Sur la banquette
Du carré mon bateau,
Je tends oreille au ponton
De notre marina endormie,
Où la Lune éblouit la coque,
Elle mire son reflet en l’eau,
J’éprouve un vague à l’âme,
Durant sommeil toute nuit.
Serait-ce un mal de … terre,
Qui me prend…aujourd’hui,
Ou de mer…en vide de gens
Et plein de mon isolement.
Tantôt je respire… soupire,
Ou je souffle … me détend,
Tantôt je me sens…coincé,
Pressé, contraint… démis.
LE BLUES,
Mais, par chance, je suis là, avec ma famille, avec mes amis,
Je partage le même cockpit, même carré, roof, et cuisine,
Les repas sont des occasions pour échange en sourdine
Sur projets, idées, si ce n’est pas, opinions, lubies !
Repos du corps, relaxe de l’esprit, et, paix de l’âme,
Mais pourquoi la vie n’est-elle pas toujours… ainsi,
Les agendas, les argents, les gens vous enflamment
Mais vous ignorez souffles de vents, désirs, transis.
D’UN RETRAITÉ,
En fin des vacances, le travail : ne le reprendrai pas,
Inutile, désormais, de s’échiner et se rogner ses ailes
Avant la vie profitait de moi bien plus que moi d’elle
Son esclave durant dix mois et juste deux, pour moi.
Il était une fois après des années de labeurs, passées,
Un jeune retraité affranchi de tous rythmes, éreintés,
Disposant de repos, de vacances, farnienté, à volonté,
Bien occupé ne trouvait pas de temps pour s’ennuyer.
Occupé à tout ou à rien occupé à ce qu’il voulait bien.
EN BATEAU
Il traçait son chemin à l’envers des autres … en marge
Il faisait son programme de sa journée, chaque matin,
Sans se soucier des travaux d’autres, en pleine charge.
Seul et pensif sur sa banquette du carré de son bateau,
Il se dit qu’aujourd’hui, la chance lui sourit, par hublot,
Trente ans ne lui suffiront pas pour voguer sur les eaux,
Mais ajouteront d’autres couleurs, formes, à son tableau.
Ce voyage, entrepris seul, le mènerai-je jusqu’à son terme,
Mes projets d’écritures ne sont pas en option, sont fermes ;
Ma dernière page, accepterai-je, un jour…que je la referme,
Je vous prends à témoin, ce n’est pas que question de terme.
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Forme
Réduction
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Évocation
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Une tour,
Une plateforme,
Puis une lanterne :
Un phare assurément
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Le phare rassure sur l’endroit
Où l’on est et sur ses dangers :
Dans une marina, il ne suffira
Pas à chasser toutes les peurs !
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Symbolique
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Un phare
Comme on le voit,
N’est pas qu’une construction
Élevée au-dessus du niveau de mer.
C’est une construction qui porte
Une lumière émettant un signal
De reconnaissance à informer
Les navigateurs de la présence
De dangers ou de la côte. Ainsi,
Par métonymie, le mot phare
Désigne-il la source lumineuse
Elle-même. De ce point de vue,
Retirer la lumière d’un phare,
Ce serait l’amputer d’élément
Constitutif de sa vraie nature !
Source modifiée : abp.bzh
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Descriptif
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381 – Le blues, d’un retraité, en bateau
Alignement central / Titre absent / Thème humeur
Forme droite/ Rimes égales / Fond approché de forme
Symbole de forme : phare / Symbole de fond : phare
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Fond
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Évocation
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Le phare rassure sur l’endroit
Où l’on est et sur ses dangers :
Dans une marina, il ne suffira
Pas à chasser toutes les peurs !
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Symbolique
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Le symbolisme
Du rêve de phare
Est très positif.
Il représente la lumière
Qui guide les hommes.
Le phare indique une
Direction, sens sacré.
Et à l’instar de la tour,
Il affirme sa verticalité.
Cette construction possède
Cependant un sens opposé
Puisqu’elle est faite pour être vue
La tour est d’abord faite pour voir.
Or le phare est porteur de lumière.
Modifié, source : tristan-moir.fr/phare
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Corrélations
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Fond/forme
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Y a-t-il un phare qui guide le retraité :
Oui bien sûr, celui qui éclaire sa liberté
De faire ce qu’il entend, ce qui lui plait
Dès lors qu’il n’a plus de contraintes
Ni familiales, ni professionnelles.
Il n’y autre perspective, horizon
Que sa prochaine disparition
Qu’il n’évitera, sans façon !
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Déprime, solitude, météo
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Scénario
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Le blues, c’est d’aller, en voilier, se réfugier loin de tous problèmes ;
le blues, c’est regarder par le hublot, sans avoir l’envie de sortir ;
le blues, c’est début déprime, avec un mauvais temps, en prime !
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