381 – Le blues d’un jeune retraité en bateau

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Seul,

Sur la banquette

Du carré mon bateau,

Je tends oreille au ponton

De notre marina endormie,

Où la Lune éblouit la coque,

Elle mire son reflet en l’eau,

J’éprouve un vague à l’âme,

Durant sommeil toute nuit.

Serait-ce un mal de … terre,

Qui me prend…aujourd’hui,

Ou de mer…en vide de gens

Et plein de mon isolement.

Tantôt je respire… soupire,

Ou je souffle … me détend,

Tantôt je me sens…coincé,

Pressé, contraint… démis.

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Mais, par chance, je suis là, avec ma famille, avec mes amis,

Je partage le même cockpit, même carré, roof, et cuisine,

Les repas sont des occasions pour échange en sourdine

Sur  projets, idées, si  ce n’est  pas, opinions, lubies !

Repos du corps, relaxe de l’esprit, et, paix de l’âme,

Mais pourquoi la vie n’est-elle pas toujours… ainsi,

Les agendas, les argents, les gens vous enflamment

Mais vous ignorez souffles de vents, désirs, transis.

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En fin des vacances, le travail : ne le reprendrai pas,

Inutile, désormais, de s’échiner et se rogner ses ailes

Avant la vie profitait de moi bien plus que moi d’elle

Son esclave durant dix mois et juste deux, pour moi.

Il était une fois après des années de labeurs, passées,

Un jeune retraité affranchi de tous rythmes, éreintés,

Disposant de repos, de vacances, farnienté, à volonté,

Bien occupé ne trouvait pas de temps pour s’ennuyer.

Occupé à tout ou à rien occupé à ce qu’il voulait bien.

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Il traçait son chemin à l’envers des autres … en marge

Il faisait son programme de sa journée, chaque matin,

Sans se soucier  des travaux d’autres, en pleine charge.

Seul et pensif sur sa banquette du carré de son bateau,

Il se dit qu’aujourd’hui, la chance lui sourit, par hublot,

Trente ans ne lui suffiront pas  pour voguer sur les eaux,

Mais ajouteront d’autres couleurs, formes, à son tableau.

Ce voyage, entrepris seul, le mènerai-je jusqu’à son terme,

Mes projets d’écritures ne sont pas en option, sont fermes ;

Ma dernière page, accepterai-je, un jour…que je la referme,

Je vous prends à témoin, ce n’est pas que question de terme.

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Extensions

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En ces termes  de vocabulaire

Repaire, mortuaire se joignent

Dans un même élan de vie, qui

Fait sens  pour  celui qui l’écrit.

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Le mot retraite    évoquerait  un

Retranchement …  un isolement,

Voire désengagement  alors  qu’il

N’est en réalité qu’étape normale

À franchir pour, enfin, rebondir

Et se remettre en disponibilité

Pour réaliser maints projets

Nouveaux ou délaissés.

 .

Blues, déprime, spleen, appelez-le comme vous voulez.

Le départ en retraite crée comme un vide en soi, autour,

Vous avez beau prendre un nouveau départ sur le bateau,

Monde  d’hier, vous remplit, face la mer plate, de demain.

On ne solde pas quarante ans … actif, en un tour de main,

Et quand le mauvais temps se met, en outre, de la partie,

Comment faire pour, surnager, vivre un nouveau projet

À chacun d’en décider mais telle épreuve, se prépare.

Lever pied n’est pas lever deux pour ne pas tomber.

 .

 Le blues, retraité n’y échapperait pas

Si ce n’est au tout début, décontenancé,

Voire dépité, ou totalement désorganisé :

S’il n’a pas préparé un projet, ça ne va pas.

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Lors il s’ennuie si ce n’est qu’il bricole parfois

Il sent le temps passer sans contrainte de rien

Son réseau de collègues, son statut d’employé,

Ne sont plus là pour faire sonner son identité !

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Cela dit, mon entreprise  m’a proposé un stage

De préparation à la retraite,  en séjour gratuit.

Au programme santé, succession, et obsèques.

De quoi donner le blues à nombre optimistes.

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381 – Calligramme

 .

Seul,

Sur la banquette

Du carré mon bateau,

Je tends oreille au ponton

De notre marina endormie,

Où la Lune éblouit la coque,

Elle mire son reflet en l’eau,

J’éprouve un vague à l’âme,

Durant sommeil toute nuit.

Serait-ce un mal de … terre,

Qui me prend…aujourd’hui,

Ou de mer…en vide de gens

Et plein de mon isolement.

Tantôt je respire… soupire,

Ou je souffle … me détend,

Tantôt je me sens…coincé,

Pressé, contraint… démis.

LE BLUES,

Mais, par chance, je suis là, avec ma famille, avec mes amis,

Je partage le même cockpit, même carré, roof, et cuisine,

Les repas sont des occasions pour échange en sourdine

Sur  projets, idées, si  ce n’est  pas, opinions, lubies !

Repos du corps, relaxe de l’esprit, et, paix de l’âme,

Mais pourquoi la vie n’est-elle pas toujours… ainsi,

Les agendas, les argents, les gens vous enflamment

Mais vous ignorez souffles de vents, désirs, transis.

D’UN RETRAITÉ,

En fin des vacances, le travail : ne le reprendrai pas,

Inutile, désormais, de s’échiner et se rogner ses ailes

Avant la vie profitait de moi bien plus que moi d’elle

Son esclave durant dix mois et juste deux, pour moi.

Il était une fois après des années de labeurs, passées,

Un jeune retraité affranchi de tous rythmes, éreintés,

Disposant de repos, de vacances, farnienté, à volonté,

Bien occupé ne trouvait pas de temps pour s’ennuyer.

Occupé à tout ou à rien occupé à ce qu’il voulait bien.

EN BATEAU   

Il traçait son chemin à l’envers des autres … en marge

Il faisait son programme de sa journée, chaque matin,

Sans se soucier  des travaux d’autres, en pleine charge.

Seul et pensif sur sa banquette du carré de son bateau,

Il se dit qu’aujourd’hui, la chance lui sourit, par hublot,

Trente ans ne lui suffiront pas  pour voguer sur les eaux,

Mais ajouteront d’autres couleurs, formes, à son tableau.

Ce voyage, entrepris seul, le mènerai-je jusqu’à son terme,

Mes projets d’écritures ne sont pas en option, sont fermes ;

Ma dernière page, accepterai-je, un jour…que je la referme,

Je vous prends à témoin, ce n’est pas que question de terme.

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Forme

Réduction

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Évocation 

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381 4

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Une tour,

Une plateforme,

Puis une lanterne :

Un phare assurément

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Le phare rassure sur l’endroit

Où l’on est et sur ses dangers :

Dans une marina,  il ne suffira

Pas à chasser toutes les peurs !

 .

Symbolique 

 .

Un phare

Comme on le voit,

N’est pas qu’une construction

Élevée au-dessus du niveau de mer.

C’est une construction qui porte

Une lumière émettant un signal

De reconnaissance à  informer

Les navigateurs de la présence

De dangers ou de la côte. Ainsi,

Par  métonymie, le  mot  phare

Désigne-il la source lumineuse

Elle-même. De ce point de vue,

Retirer la lumière d’un phare,

Ce serait  l’amputer  d’élément

Constitutif de sa vraie nature !

Source  modifiée : abp.bzh

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Descriptif

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381 – Le blues, d’un retraité, en bateau   

Alignement central / Titre absent  / Thème  humeur

Forme droite/ Rimes égales / Fond approché de forme

Symbole de forme : phare / Symbole de fond : phare

 

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Fond

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Évocation 

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381 6

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Le phare rassure sur l’endroit

Où l’on est et sur ses dangers :

Dans une marina,  il ne suffira

Pas à chasser toutes les peurs !

  .

Symbolique 

 .

Le symbolisme

Du rêve de phare

Est très positif.

Il représente la lumière

Qui guide les hommes.

Le phare indique une

Direction, sens sacré.

Et à l’instar de la tour,

Il affirme sa verticalité.

Cette construction possède

Cependant   un   sens   opposé

Puisqu’elle est faite pour être vue

La tour est d’abord faite pour voir.

Or le phare est porteur de lumière.

Modifié, source : tristan-moir.fr/phare

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Corrélations

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Fond/forme 

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Y a-t-il un  phare qui guide le retraité :

Oui bien sûr, celui qui éclaire sa liberté

De faire ce qu’il entend, ce qui lui plait

Dès lors qu’il n’a plus de contraintes

Ni familiales, ni professionnelles.

Il n’y autre perspective, horizon

Que sa prochaine disparition

Qu’il n’évitera, sans façon !

 .

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Déprime, solitude, météo

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Scénario

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Le blues, c’est d’aller, en voilier, se réfugier loin de tous problèmes ;

le  blues, c’est regarder  par le hublot, sans avoir l’envie de sortir ;

le blues, c’est début  déprime, avec un mauvais temps, en prime !

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