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Originaux : poème, extensions, fragments
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Poème
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Comment savoir si quelqu’un est heureux ou pas :
Cela doit se voir, s’inscrire en lui, quelque part,
Cela se doit même d’être un peu contagieux.
À quoi cela sert d’être tout seul, heureux.
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Y a l’expression, extérieure, d’un regard
Un peu détaché et celle plus intérieure
Du sourire, quelque peu mystérieux.
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Le bonheur comme chacun le sait,
Est insoutenable à celui qui le vit
Et le partage : il n’est pas classé,
En les états fréquents, normaux,
Bien qu’il soit des plus désirés !
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Bonheur d’enfant n’est pas qu’avoir
Parents qu’ils l’aiment réciproquement.
Être heureux sans avoir vécu avec parents,
Pour certains enfants, oui, pour d’autres, non.
C’est l’injustice de ne pouvoir vivre sans, ni avec.
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Rebondir est ce que le bonheur ferait de mieux,
Tant il nous faut saisir la balle au premier bond, non
Au dernier rebond, il sera trop tard pour profiter de son
Énergie devenue beaucoup trop faible, déjà bien atterrée.
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Je ne sais pas, davantage, qu’un autre, ce qu’est le bonheur,
Je sais, simplement, le voir passer et lui dire : « bonjour, viens
M’habiter le temps que tu voudras … plaira, seconde éternité »
Oui mais voilà, il ne connaît pas le temps ni l’espace, n’est pas
Mouvement, il se fige en nous, plus rien et d’autre, n’existe que
L’instant présent qui nous réconforte des vicissitudes de la vie.
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Le bonheur ne serait pas selon moi l’amour et l’amour comme
L’argent ne rendrait, jamais, ou à lui tout seul, le bonheur.
Le bonheur parle à l’âme, plus qu’au corps : il ne servira,
Que de traducteur des états intérieurs, insaisissables.
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Il est intarissable, il ne l’est pas ou il se fait rare,
Se fait parfois hasard ou arrive parfois tard
Pour qui qui durant sa vie, s’est déclaré
Inapte à le revoir voire à le recevoir.
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Il fait fuir ceux qui en ont peur que ce soit
Le premier, et le dernier, à la fois, pour vivre
Le reste de leur vie dans un enfer insupportable,
Ils sont exclusifs, prétendent n’aimer qu’une fois.
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Faut-il les plaindre, les blâmer ou les voir dépérir,
À chacun son bonheur, car, c’est à lui de le forger.
Nul ne peut décider pour lui ce qu’ est le bonheur.
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Extensions
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Le bonheur a deux versants, comportements :
L’un, des plus extériorisés, voire exhibitionniste,
L’autre, des plus intériorisés, et voire… intimiste !
C’est pourquoi, certains feront éclater leurs joies,
Quand d’autres la tairont, pour mieux la savourer.
Idée de la communiquer, de la partager, n’est pas
Universelle mais il y en a peu qui en sont rebelles
Qu’on le goûte tout seul, à deux ou à plusieurs,
Si l’on en profite sur le moment, il s’en ira.
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Vivre, longtemps, un bonheur insoutenable,
Sera comme guérir d’une maladie incurable
Plupart du temps, il nous met en rémission
Trop de bonheur peut achever une passion !
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Ne vous inquiétez pas, de cela, pour autant,
Il y a tant et tant de nos bonheurs différents
Que pour les explorer, vie n’est pas suffisant,
Reste que meilleur est celui des plus aimants.
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Fragments
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Le bonheur est un état qui ignore
Le trouble, l’inquiétude, la souffrance,
En lien avec l’image de soi et par rapport,
À tout ce qui nous entoure en notre existence
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Suffit-il, pour savoir si quelqu’un est heureux,
D’observer son comportement, ses sentiments,
Ou de lui en poser la question tout simplement,
Il vous répond je suis heureux parce que…mais
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Parce que et mais introduiraient une relativité
Qui viendrait contrecarrer un bonheur absolu,
Dont on ne sait trop bien comment il est conçu
Pour les autres, et soi, manière pareille, exister.
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Et lors, se mettre à la poursuite de son bonheur,
Similaire à celle de la recherche du temps perdu,
Beaucoup n’apprécierait que peu sa vraie valeur,
N’en garde que souvenir une fois celui-ci disparu
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Un porte-bonheur serait le plus souvent un leurre,
Une croyance que l’objet donne un coup de pousse
Un aimant qui attire le bonheur qui passe, tousse,
Rien à voir avec un gri-gri, protégeant du malheur.
Graphiques : calligramme, forme et fond
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Calligramme
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Comment savoir si quelqu’un est heureux ou pas :
Cela doit se voir, s’inscrire en lui, quelque part,
Cela se doit même d’être un peu contagieux.
À quoi cela sert d’être tout seul, heureux.
Y a l’expression, extérieure, d’un regard
Un peu détaché et celle plus intérieure
Du sourire, quelque peu mystérieux.
Le bonheur comme chacun le sait,
Est insoutenable à celui qui le vit
Et le partage : il n’est pas classé,
En les états fréquents, normaux,
Bien qu’il soit des plus désirés !
Bonheur d’enfant S n’est pas qu’avoir
Parents qu’ils l’aiment A réciproquement.
Être heureux sans avoir vécu V avec parents ?
Pour certains enfants, oui, pour O d’autres, non.
C’est l’injustice de ne pouvoir vivre I sans, ni avec.
Rebondir est ce que le bonheur ferait R de mieux,
Tant il nous faut saisir la balle au premier * bond, non
Au dernier rebond : il sera trop tard pour pro S fiter de son
Énergie devenue beaucoup trop faible déjà bien I atterrée.
Je ne sais pas, davantage, qu’un autre, ce qu’est * le bonheur,
Je sais, simplement, le voir passer et lui dire : Q « bonjour, viens
M’habiter le temps que tu voudras… plaira U seconde éternité »
Oui mais voilà, il ne connaît pas le temps E ni l’espace, n’est pas
Mouvement, il se fige en nous, plus rien L d’autre, n’existe que
L’instant présent, qui nous réconforte Q des vicissitudes de la vie.
Le bonheur ne serait pas selon moi U l’amour et l’amour comme
L’argent ne rendrait, jamais, ou ‘ à lui tout seul, le bonheur.
Le bonheur parle à l’âme, plus U qu’au corps : il ne servira,
Que de traducteur des états N intérieurs, insaisissables,
Il est intarissable, il ne * l’est pas ou il se fait rare,
Se fait parfois hasard E ou arrive parfois tard
Pour qui qui durant S sa vie, s’est déclaré
Inapte à le revoir T voire à le recevoir.
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Il fait fuir ceux qui en H ont peur que ce soit
Le premier, et le dernier, E à la fois, pour vivre
Le reste de leur vie dans un U enfer insupportable,
Ils sont exclusifs, prétendent R n’aimer qu’une fois.
Faut-il les plaindre, les blâmer E ou les voir dépérir,
À chacun son bonheur, car, c’est U à lui de le forger.
Nul ne peut décider pour lui ce qu’ X est le bonheur.
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Forme
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Évocation
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Un vase ancien,
Probablement grec,
Sinon voire étrusque :
Imageant le bonheur ?
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À une époque le bonheur n’avait
Rien d’une recherche plus égoïste :
Les gens, ou bien appartenaient à une
Communauté ou bien ils n’existaient pas.
Le bonheur n’a rien à voir avec vase
Quel qu’il soit et quoiqu’il contienne :
À la limite, peut être un porte-bonheur
Par le sentiment qu’on lui associera.
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Symbolique
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Il y a de nombreux
Signes et symboles
Venant du Monde entier
Qui sont considérés comme
De véritables porte-bonheur.
Et d’autres sont censés apporter
Bonne fortune à qui les possèdent.
Certains croient que ces symboles
Peuvent exaucer certains vœux
Ou même guérir les malades.
Il y a de nombreux symboles
Pour conjurer le mal et les sorts.
Les points de vue culturels sur la
Chance varient depuis fait de percevoir
La chance comme une question de hasard
Aléatoire jusqu’au fait d’attribuer à la chance
Des explications de la foi, ou, de la superstition !
Source : ancient-symbols.com/french/good_luck_symbols
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Fond
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Évocation
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À une époque le bonheur n’avait
Rien d’une recherche plus égoïste :
Les gens, ou bien appartenaient à une
Communauté ou bien ils n’existaient pas.
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Symbolique
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La conception de l’homme
Comme un individu calculateur
Qui cherche en toutes circonstances
À « maximiser » la satisfaction
De ses intérêts o ou o à promouvoir
Ses préférences, constitueront le
Paradigme domi nant en sciences
Humaines dites contemporaines,
Psychologie, soci ologie, économie.
Nombre des théo ries du lien social
N’admettent-elles d’autre principe
Qu’affirmation en fin de compte
C’est la satisfac tion des intérêts
Égoïstes que nous visons.
Cairn.info/revue-du-mauss-2004-1
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Fond/forme
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Ce n’est pas un porte-bonheur
Qui nous dira si on est heureux
Ce n’est que gri-gri, objet fétiche
Qui augmenterait notre croyance,
Mais après tout, c’est coup de pouce,
Pour tenir le coup, pour espérer mieux
Pourquoi pas, tous les moyens sont bons
Et les objets, les rituels seront par millions
Le fait de porter des alliances est un symbole
Mais ne suffira pas à créer ni garder bonheur.
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