28 – Tanger, un port débordant de vitalité

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Visuel scénario

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L’entrée  du  Port  de  Tanger,

entre ses deux grandes digues,

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 nous dévoile son port de pêche,

rempli de ses bateaux entassés

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tout  au  fond  et  amarrés  face

à face pour meilleur gain de place.

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Textuel calligramme 

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  • Tanger donne l’impression de grand grouillement de vies, d’échanges entre des gens qui vont et viennent entre la plage et la médina, si ce n’est, simplement, entre le port, la ville et la casbah ! Son port est en zone franche où il faut montrer patte blanche. De ce fait, il fait office de tampon entre l’Europe et l’Afrique où l’on sent une différence de fric, assiste aux tentatives vaines d’immigration d’adolescents ! Lors ces deux mondes s’affrontent, se répondent, leurs échos peuvent être très rapides ou très lents ! La liberté à un prix à payer pour celui dont toute circulation n’est assurée ni garantie nulle part. La liberté est un privilège consensuel que l’on pourrait croire naturel mais n’est que socioculturel. Accrochés, à couple, à un voilier du ponton visiteurs, nous y avons passé cinq jours à respirer l’odeur de vase sur eaux recouvertes de détritus comme autant d’emphases. Nous découvrons au matin, un paysage indescriptible de pollution. Attenant le contrôle permanent de chargements des camions en partance pour l’Espagne, ou pour la France, voire ailleurs, fond du port, la noria de bateaux de pêches pour poissons, accouplés les uns aux autres, s’accrochent là : un vrai tas ! Un bateau-poubelle, lui-même poubelle-bateau, s’applique à repêcher les objets qui l’intéressent pendant la journée. Dès le lendemain, il y en a autant, voire plus, et à gogo. Des claques de bruits de moteurs de pêcheurs viennent y ajouter leurs chœurs. Fortunément, notre séjour nous a été rendu agréable par des gens aimables, par des visites inoubliables. En dépit d’un vent d’est, chaud, sec, permanent, nous avons apprécié notre place dans ce port tangent. Etonnamment, nombre d’employés et policiers, gendarmes, douaniers, œuvrent pour tout contrôler ! Français sont les bienvenus ; immigrés et natifs, moins. Difficile, pour nous, de nous fondre dans la foule ! Notre départ libère la place disponible au ponton : le nouvel arrivant devra s’en contenter, chanceux, étonné de pouvoir s’amarrer, en cette mare, nasse, offrant en échange, une porte directe au centre de Tanger. Echoppes des commerçants fourmillent.

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Textuel extension

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  • Entre centre et périphérie, autant de visages dévoilés, voilés. Ici, les souks, là, boutiques, plus loin, supermarchés. Tanger, où tout s’éparpille, temps se gaspille : Pressés : prenez un taxi bleu, à sept dirhams la course, cela ne grèvera guère votre bourse. Un port multifonctions, à la fois  pour industrie de la pêche et du tourisme, et, pour courrier et fret, vers l’Espagne, bon nombre d’autres destination, d’où ces cloisonnements entre plage, ville, port cargo et terminal de ferrys. Nous avons eu de la chance d’accoster dans sa petite marina, trop chargée. Possible que la capitainerie ait apprécié notre noble voilier,  4×4 des mers ! Ce port fait cohabiter, de manière harmonieuse, la tradition et la modernité  parce qu’elle est une des portes reliant le nord continent Africain à l’Europe. Chance, nous avons une place au port en triple,  le maitre des lieux a été sensible à notre bateau, il voudrait le même et il s’empressera à le visiter : il n’y a plus qu’à lui offrir un cadeau et le tour est joué. En face de nous à une trentaine de mètres à peine, des bateaux de pêche s’entassent comme en grappes et entre les deux, une sorte de radeau ramasse des ordures qui vont et qui reviennent, fonction de la marée.

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Textuels symboliques 

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Fort

  • Symbolique de forme : C’est un bâtiment solide, bien gardé et surtout difficile d’accès. C’est la sécurité qui prime pour fort maritime plus que pour la maison ou le manoir ou le château. C’est un symbole de protection, et qui ira au-delà de celui  de la maison privée, qui est d’ordre national. Protection exacerbée, allant provoquer isolement pas comme en un phare ou il n’y a qu’un gardien, alors qu’en fort, parfois, une garnison entière.

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Phare

  • Symbolique de fond : L’image du phare garde son importance dans notre univers purement symbolique : sa verticalité  en fait  un symbole phallique, un signe de force génératrice et de vigilance. Son élévation  dépasse  la condition humaine, elle s’érige  de la mer, considérée  comme lieu des naissances, et voire, des transformations, et le phare assure aussi sa source de lumière, rassurante, protectrice, près des dangers.

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Corrélations > Tanger, port, rade, ponton, porte d’Afrique

  • Liens fond/forme : Un phare reste un phare mais ici on voit qu’il signale l’entrée d’un Port de Tanger, étant loin d’être goulet, pas plus que rade lors nous y sommes entrés, jusqu’au fond, pour nous accrocher au ponton visiteur. Quoi de plus commun, de plus connu qu’un phare et pourtant il n’y en aura pas deux qui se ressemblent, chacun  aura ses particularités voire sa personnalité et il en serait de même, pour  chaque ville, port, cité. Exemple, Tanger, à la fois africaine, occidentalisée, une véritable plaque tournante pour passagers tout autant que pour marchandises et visas.  Tentatives d’embarquements clandestins, repoussées sous nos yeux par policiers. Tanger est une ville frontière sans l’être, géographiquement, mais par son trafic, tant de passagers que de marchandises, est considéré comme une porte de l’Afrique.

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