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Textuels
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Textuel poème
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- À certains, Tarifa évoque sa médina, autres, ses navettes pour Tanger, autres, son hot spot de kit surf, en plein été, pour nous, une bonne escale à ne surtout pas… manquer. Tant elle sera différente de jour et de nuit, plusieurs visages pouvant lui être attribués. Son ambiance maure se fait sentir, de tels parfums ne pourraient nous mentir. Une ambiance espagnole rétablit un parfum subtil vous envahit. Sa rade est bien défendue : haut fort érigé en mâchicoulis, couleurs en port de pêcheurs vernis. Tarifa rime avec ferries rapides, pour là-bas, Tanger, à votre portée. Faites-vous embarquer : après trente-cinq minutes, faites le premier pas pour Fez ou Meknès comme points de chute ! Nous avons mouillés notre voilier dans l’avant-port : entre les murailles de Tarifa, la presqu’ile et le fort. Impossible de venir accoster à son ponton, gardé par les douaniers qui font leur ronde de garde. Après un quart d’heure d’annexe, de trempette, nous entrons en sa ville et longeons le marché encore très animé bien qu’il soit très tard, presque nuitée. J’ai une otite, mon oreille droite siffle comme une trompette ! Mes yeux sont surpris, étonnés, par Tarifa rimant avec médina, par son architecture maure, et habitée de commerçants vendant nombre de fatras, de frusques, d’objets d’arts, de bibelots, vous emplissant d’aise en vidant le trop plein d’argent que vous aviez en main ou à cœur, pour vous faire grand bien. Nous faisons du lèche-vitrine sans rien acheter. Nous nous sommes assis pour prendre un café, prendre le temps de déguster l’instant pour qu’il nous reste en mémoire. Nous sommes revenus le lendemain. De jour, la médina est différente mais tout aussi belle et magique et pourvue du charme indéfinissable d’odeurs du bon frais, mélangées aux fleurs et aux poissons : la foule en moins ! Cela convient bien à nos âmes d’artistes qui prennent des photos inspirées pour faire nôtre ce passage en cité maure-espagnole. Nous y avons rencontré une boulangère, italienne, mari français, enfant espagnol : un beau métissage, réussi, d’identités étrangères.
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Textuels extensions
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- Leur enfant de dix ans parlait trois langues : c’est quand même un bel avantage pour lui et un beau cadeau des amours transfrontières. Et qui plus est, le pain était bon, comme chez nous, en France : alors que demande le peuple sinon de retrouver ce qu’on apprécie le plus : la diversité ! Tarifa rime aussi avec médina : centre-ville commercial d’autrefois. L’ambiance, en Sud Espagne, est quelque peu différente du Maghreb ! Les seules que nous avons visitées sont celles de Tétouan, Tanger, Asilah. Ici on y est tout en y étant pas, dans un mélange non forcé, acculturé. L’agitation bat son plein d’authenticité maure espagnole. Etre ici n’est pas comme être ailleurs même si ça ressemble sans compter que Tarifa est un port reliant deux continents par le détroit. Il n’y a pas d’analogie entre phare et flacon diffuseur à part de forme mais toutefois Tarifa est un bel écrin qui nous a conquis par ses subtils parfums. Parfum d’atmosphère, cela va de soi : la nuit, on sent en sa Médina comme un air de vie, noctambule, pleine de joie, stimulant imaginaire maure-espagnol. En voilier de plaisance, Tarifa est port difficile à accoster : il faut mouiller en avant-port. Un embarquement, pour transit vers le Maroc, produit un constant grouillement de vie. Son « hot spot » au voisinage, sur sa grande plage, réunit la crème des grands surfeurs, égayant leur ciel gonflé de couleurs, se déplaçant comme des nuages.
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Textuel fragments
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- Dans chaque ville ayant une halle, une médina, un flux d’odeurs, et voire parfois de parfums, parvient à vos narines, neurones, mémoires, persistant un long temps dans vos souvenirs. Et de la même manière, cette ville avec son phare, attirent votre regard sur sa hauteur de vue ! Le bruit d’une ville qui chante si ce n’est heurte vos oreilles, vient compléter un tableau d’attraits, si ce n’est de rejets. Par intermittence le phare éclaire la médina, de son faisceau lumineux comme un pinceau, ravive ses formes, ses couleurs, si ce n’est ses odeurs. Celle d’un pain chaud parvient à nos naseaux. Nous y entrons, poussés par notre faim avide, l’on y entend parler espagnol, italien, français : de tel mélange, l’on s’enquiert du gout et du prix du pain. Son levain de farine nous a donné envie de verre de vin. Nous sommes allés les boire et manger au café d’à côté, en terrasse, presqu’au milieu foule de passants. Je m’en souviens encore comme d’une madeleine qui n’avait pourtant rien de proustien, mais dieu qu’elle était bonne.
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Illustrations
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Visuels
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La situation géographique de Tarifa
entre Cadix et Gibraltar,
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vue de la rade de Tarifa de la pointe
du château et la Médina :
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nous abordons, débarquons, trouvons
la porte principale Médina,
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et plus loin, observons sa plage,
et son hot spot, couru, pour le kite surf !
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Scénario
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Fiction
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Textuels symboliques
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Parfum
- Symbolique de forme : La médina de Tarifa est pourvue charme indéfinissable, d’odeurs du bon frais. Le parfum symbolisera la mémoire. En cérémonie funéraire, le parfum facilite l’apparition d’images et de scènes significatives qui suscitent, et orientent, à leur tour, des émotions et des désirs de Passé lointain Madeleine de Proust ! Dictionnaire des symboles.
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Phare
- Symbolique de fond : Depuis le phare érigé, d’Alexandrie, le phare a toujours été un symbole fort : il est le guide, l’espoir, sécurité, ange gardien du marin : outre le fait qu’il s’agit d’élément à terre, facile d’accès, statique à observer, en plus souvent très coloré et sujet à des compositions des plus originales, s’ajoute également l’idée de durabilité, de la fiabilité et de la solidité face aux assauts de toute intempérie maritime.
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Corrélations > Parfum/phare
- Liens fond/forme : Une simple anecdote parmi d’autres : une boulangerie dans une petite ruelle de la Médina de Tarifa, nous aura attiré par son parfum de pain, gâteau, croissant, et il n’y a pas que l’odeur, autant la saveur d’entendre parler trois langues entremêlées par un jeune garçon qui parlait en espagnol à sa mère, italien à son père, français à nous. Médi médi, mais dis-le donc dans la langue qui te plait, qui te sonne à l’oreille et palais. Le phare est à la fois une réalité et emblème de nombreux ports, y compris bien abrités. S’il est éclairant de nuit, par son faisceau, demeure visible rassurant de jour aussi. Tarifa, comme on le sait, a des aspects mauresque qui fait partie du charme que l’on a à la visiter jour ou nuit est une porte sur Ceuta, Tanger.
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