550 – Tout viol constitue un véritable enfer !

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Visuels scénario

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550 1

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La future victime ne sait pas

qu’elle va en être victime,

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550 2

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lorsqu’elle se pose en tant que telle,

elle ne sera pas crédible

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550 3

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c’est pourtant tel fait de société,

qu’il faudra dénoncer et stopper.

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Textuel calligramme 

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  • Vie, viols, violence, violamant, violemment, violentairement, viol…enterrement ! Ces mots commençant par « viol », mis à part violon, violoncelle ou autres exceptions, désignent contraintes par force, attouchements, voire pénétrations. Ils constituent un crime d’intimité qui laissent des traces indélébiles et parfois à plusieurs et à répétitions. Une porte du paradis pour l’un, la porte de l’enfer pour l’autre : un sexe peut-être une arme aussi invasive qu’un couteau. Je comprends que ce soit l’enfer et non vrai paradis que de sentir un sexe  au fond de ventre de femme qui ne vous l’a pas permis. Je comprends queue, celle-ci, non désirée, soit une blessure de l’amour-propre, sali, tant elle est chargée d’un foutre perverti. Je comprends qu’on se sente très gluant : ventre n’est  pas con ouvert à tout venant mais bien un cocon réservé à l’amant. Je comprends quoi : faut laver l’endroit, sinon ça sert à quoi, un enfant à risquer, et coi, à se trouver, d’avoir à… avorter. Je comprends qu’un tel crime soit honni, et, qu’un tel coquin soit à jamais, banni, et dire il y a plus un qui récidivera, une fois ressorti !

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Textuel extension

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  • Le consentement de la femme non-violée est souvent difficile à prouver surtout si ce dernier est dit verbalement ou pire encore, de manière tacite. « J’ai cru que, j’ai compris que, j’ai senti que… » sont les expressions de violeurs qui reflètent bien leurs projections sur l’autre, histoire de se disculper. « Je n’ai rien fait sentir, je n’ai rien demandé, j’ai même résisté… insisté, pleuré… » sont les expressions des violées pour réaffirmer leur non-consentement. C’est aussi la fable du loup et de l’agneau qui, bien qu’en contrebas du ruisseau, vient polluer l’eau du loup. Autrement dit, c’est une déformation de la réalité, que pourtant tout le monde connait, a déjà expérimenté, à son seul profit et pour son seul intérêt. Il y a moins de femmes à dénoncer un violeur après avoir occulté leur viol par peur de l’humiliation publique devant les juges lorsque ces derniers mettent en doute la véracité de leurs dires.  D’être violée une seconde fois par des gens censés vous défendre en mettant en avant la parole de l’un contre l’autre est intolérable de la part de celle qui a souffert dans son corps.  Tout viol est un crime de non consentement, un abus de pouvoir, comme chacun sait et date de la nuit des temps et des guerres : la victime a l’impression d’un coup de lance dans son ventre, qui la lacère et dont elle ne s’en remettra qu’avec difficulté.  Lors un homme peut se faire violer aussi par un autre, dans tous les cas d’abus sexuel, il y a un dominé  et un dominant, un innocent et un pervers.  Un viol, quel qu’il soit, exclura tout consentement : si la victime a dit non, pas d’erreur d’interprétation. Ma parole contre la sienne, mon statut contre le sien : voilà bien deux arguments qui ne disculperont… rien. Qu’il y ait manipulation ou mensonge, des deux côtés est toujours possible : moins probable, lors confrontation. Le fait est qu’il faudra avoir grande force de caractère pour porter plainte, aller en justice, soutenir une humiliation. Parfois des victimes se disent avoir été violée deux fois : une fois par l’agresseur, une fois par la justice. Dont acte ! Parfois victime attend  autres plaintes même agresseur, parfois longtemps et parfois trop pour condamnation !

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Textuels symboliques 

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Lance

  • Symbolique de forme : La lance est une arme dont la symbolique remonte à la plus haute préhistoire d’antan. Du paléolithique aux Indo-Européens, la lance fut vénérée pour plusieurs motifs, représentant à chaque fois quelque chose de très puissant et  d’arme de guerre. Mis à part  son aspect  phallique, toute symbolique de la lance prend toutes ses racines dans une religiosité indoeuropéenne christique sacrée. Source : Dictionnaire des symboles, Jean Chevalier et Alain Gheerbrant

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Sexe

  • Symbolique de fond : Le viol incarne ce que la mort entretient de rapport étroit avec le sexe. Il est une violence au carré en ce sens que sa mise à mort suspend la temporalité et, à perpétuité, tient sa sentence comme permanente menace. Le viol balaye les garde-fous de néantisation. Il taillade au vif du Sujet et en le chosifiant, il marque au fer rouge sa trace ineffaçable. Le viol fait œuvre de saccage. Il souille et condamne à la simple  réduction de sa barbarie, profane le sacré de la femme et de la mère et en dévoilant son mystère, il ne cesse de l’interroger.         Source : champsocial.com/extrait-Le_meurtre_du_feminin,544.pdf?

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Corrélations > crime, possession, objet, peur, coupable, victime

  • Liens fond/forme : Un viol, comme chacun sait est un crime de possession, une fois fait. Même s’il ne tue, physiquement, il blesse l’âme pour très longtemps, il traite l’autre en objet, non en sujet, de sa faiblesse et de sa peur, il se repait. S’il est déclaré coupable, il s’exécute, purge sa peine et oublie sa victime tandis qu’elle reste condamnée à demeurer victime, à vie !

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