1173 – Toute maladie nous mettrait en danger !

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Tout homme, bien portant, est un malade qui s’ignore, dit Jules Romain, en Knok. S’ignore, oui, non, peut-être : en puissance, c’est plus sûr ! Or, la notion de bonne santé serait, en fait, toute relative, selon les pays, couvertures. En France, on est les deux : bonne santé si bien soignés ; malades au vu les médicaments que l’on nous fait absorber avec un bon prix à payer.

 

Une baisse de forme, une chute de tension, une fatigue, un rhume, une fièvre, faux bond, et me voici, infecté et affecté pour de bon, au point que je deviens ralenti en toute action. Alors  un lit, un fauteuil, une chaise, me tendent leurs bras : je souffle, je tousse ou je marmonne, épuisé : où est passé l’être fort, vigoureux et passionné, qui ne cesse jamais le combat et ne compte pas ses pas ! Fragilisé en santé et en délicatesse, mon esprit s’amollit puis s’endort et petit à petit lui aussi me fait voir la vie dans un cocon d’étourdi dans lequel je n’ai qu’envie d’être assoupi. Ce mal ne me tuera pas, c’est vrai que je n’en mourrai pas ! Avec le temps, les soins du corps, médecine m’en libérera, elle en a vu d’autres, mettant le moral au plus bas. Je veux parler des maladies psychiques : celles qui n’ont pas de symptômes physiques, dont les douleurs tenaces et les souffrances pugnaces intriguent en résistant à tout. Heure après heure, jour après jour, par manque d’énergie par manque d’amour, celui de la vie, celui des autres, la douleur chronique devient maladie acquise depuis toujours. Déstabilisé ou déséquilibré, la maladie vous a mangé l’esprit, le cœur, la santé et vous n’êtes plus que l’ombre de vous-mêmes au point que proches ne vous reconnaissent. Mourant, pour de bon, vous êtes à l’abandon, votre ciel s’obscurcit, son cercle se rétrécit à la chambre puis au lit. Votre lit se rapproche d’un ciel n’ayant rien d’un ciel de lit. Toute maladie vous remet en question : est-ce la fin, une pause, un simple arrêt, un nouveau sursis jusqu’à demain. Ce n’est qu’une fois mort ou une fois guéri qu’on obtient la réponse à cette alternative. Mort : fini ; guéri, on ressuscite. Ce n’est pas tant la maladie qui tue que ses rechutes ou ses complications : tant qu’on a la santé dit le proverbe, action, battant ; quand on reste cloué au lit, réflexion, abattu !

 

& Microbes, fièvres, virus, boutons, piqûres et compagnies, autant d’attaques d’intégrité  de notre corps et maladies, certaines, passagères, bien que violentes, telle une grippe, d’autres insidieuses et mortelles telles le cancer ou le sida. On doit souvent se guérir de quelque chose, bénin… malin. Quand ce n’est pas le corps, c’est la tête ou le cœur ou l’âme.  Le danger n’est pas tant la maladie elle-même que ce qui suit c’est-à-dire les complications, rechutes, et transformations : en voulant guérir ma tête, on a massacré l’estomac et foie !

 

 

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Les petites maladies, microbiennes, et à répétition,

 

 

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toutes les fièvres, qui nous obligent à garder le lit,

 

 

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et les méchants virus, sont autant de dangers mortels.

 

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Microbes, fièvres, virus, boutons, piqûres et compagnies

Autant d’attaques d’intégrité  de notre corps et maladies

Certaines passagères bien que violentes, telle une grippe,

D’autres insidieuses et mortelles telles le cancer ou le sida

On doit souvent se guérir de quelque chose, bénin… malin.

Quand ce n’est pas le corps, c’est la tête ou cœur ou l’âme :

Danger n’est pas la maladie elle-même que ce qui s’en suit

C’est-à-dire les complications, rechutes et transformations,

En voulant guérir ma tête, on a massacré estomac et foie !