762 – Un des nôtres, famille, copain, s’en est allé !

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Visuels suggestion de scénario

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C’est l’heure de mourir et ne vous

échappez pas, il n’y a rien à faire,

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la bougie d’énergie, qui l’illuminait,

se serait des plus fatalement éteinte,

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et ne laisse à l’autre que le chagrin

 d’avoir encore perdu l’un des siens.

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Textuels calligramme / extensions

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  • £  Chaque deuil d’un proche, parent, réveille, en nous, un effroi, latent, rappelle que nous sommes mortels, que chaque jour nous rapproche du ciel ! L’inconnu, sans nous laisser indifférent, on pense, à lui, jusque sur le moment ; un ami laissera un vide, un trou béant qui ne se comblera qu’avec le temps. De l’ami, une fois mort, on ne retient que ce qu’il a fait, de beau et de bien, le reste est comme enterré avant lui : ça ne l’empêchera pas d’entrer en paradis.  Un des nôtres, famille, copain, collègue, relation, voire voisin, s’en est allé, nous a quitté, pour d’autres cieux, autre cité : ambiance triste à mourir et pourquoi lui, à choisir. Je vais lui rendre une visite, polie, la dernière mais vite : qui sait s’il se trouvera ravi du monde vivant, autour de lui. Là, j’entends dire tout le bien qu’il a fait en vrai chrétien. On ne retient que ses qualités, ses défauts sont enterrés avec lui. La cérémonie, intense, instant de pleurs et recueillements, il est heureux au ciel à présent annonce, pompeux, l’officiant. Il est surtout enfermé en terre ou dispersé, cendres en l’air. Chacun pleure son propre sort à venir en sa prochaine mort !

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  • + Un des nôtres, famille, copain, s’en est allé, en laissant derrière lui comme un grand vide, par mort brutale, happé ! Pourquoi lui, à choisir ! Personne ne sait, personne ne le dira, tout le monde en conviendra : bien trop tôt pour partir. C’est l’occasion de se retrouver, de se réunir, se solidariser contre ce fléau qui nous met tous en lice pour l’inéluctable. Et son amour dans tout cela : parti avec lui en fumée ou bien il restera présent, dans nos mémoires et dans nos pensées ! Difficile de l’attester car le temps fait son œuvre de sape et d’oubli, inexorablement et quel que soit proximité avec lui. On a pas eu le temps, on n’a pas pris le temps de bien, de mieux le connaitre, l’apprécier, l’aimer, l’on entend alors. Commencer à exister vraiment pour les autres quand on est mort, c’est beaucoup trop tard, inutile, sauf pour le regretter. S’il a épouse, enfants en bas âge, c’est à eux qu’on pense plus qu’à lui, qui n’en peut mais, qui est parti pour toujours et ce sont eux pour qui on éprouve de la compassion, pitié. Et ce sont eux pour qui on éprouve compassion, il y a ce qu’il était et ce qu’il laisse derrière lui : femme enfants, autant qu’œuvres  matérielles, et intellectuelles, dispersées aux quatre vents !

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  •  & Celui qui s’en va aurait moins de chagrin que celui qui le conservera au lendemain de sa mort tout en pleurant sur la sienne à venir, sans tarder ou presque et triste, tout autant pour les  autres que pour lui. Ne croyez pas que  ma mort m’indiffère, mais je la préfère à celle, de sœur ou  de frère.

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  • #  Mort est représentation implacable, d’une disparition, dite irrémédiable, de quelqu’un de cher, irremplaçable. Quelqu’un des siens est comme cela, tant c’est un peu de soi qui s’en va : l’inconnu, pour nous, ne meurt pas. Si le vide, qu’il laissera derrière lui, peu à peu, avec le temps, se remplit, il ne se résorbera que lorsqu’on ne pensera plus à lui.

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Textuels symboliques et corrélations

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Esprit

  • Symbolique de forme : Si l’être humain se distingue des animaux, selon Cassirer, ce n’est pas en vertu d’un atout substantiel que les bêtes ne partageraient pas avec lui, par exemple la possession d’une « âme immortelle», mais bien par la fonction caractéristique de son esprit, c’est qu’il vit dans une autre dimension de la réalité, pour ainsi dire : une dimension symbolique.     fredericbaylot /ernst_cassirer

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Mort

  • Symbolique de fond : La mort est une chose que les gens ont toujours redoutée depuis la nuit des temps. Ils se posent d’innombrables questions sur la vie dans l’au-delà. Beaucoup de signes et de symboles rappellent constamment que la mort est inévitable : elle est souvent représentée par un fantôme armée de faux venant arracher l’âme aux corps vivants humains. Selon les régions et traditions, le dessin d’un crâne sur deux tibias croisés, est également synonyme danger pouvant amener une personne à la mort.

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Disparition >

  • Liens fond/forme : La mort du corps est celle du cœur, lors celle de l’esprit est du cerveau, quatre mots suffisent à qualifier  la disparition de quel qu’humain.  Certains la pensent programmée, autres, qu’elle est notre destinée, et le reste, qu’elle est accidentelle. Le résultat ne demeurera le même : on ne peut de toute façon y échapper, ce n’est qu’égalité et à la fois, injustice.

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