211 – Un voilier s’accorde au marin

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Visuels scénario

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Ile Grande, avec le voilier dériveur intégral,

 j’atteins toutes les plages de sable et à pied,

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quand la marée sera suffisamment montée,

je peux reprendre le large, peux renaviguer,

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je dispose donc tous les plaisirs de barre,

allant là où je veux aller, où est ma liberté.

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Textuel calligramme 

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  • Dompteur plein vent, chevaucheur de vague, bateau peine, sur le fond : combat sans fin, sans nom. Que la mer devienne tempête, et que le ciel se joigne à la fête, et voilà les marins qui divaguent, perdent dernier espoir, fil du temps. Pressés de faire galoper leur monture, des jours et des nuits, toujours à la dure, pour atteindre leur premier port, harassés de fatigues, tenaillées de peurs, éberlués ! Fin d’agression du vent, une fois amarrés, nous sommes contents d’avoir vécu ces moments, car la mer les a bousculés tout autant qu’elle a pris soin de les épargner.  Mer, voilier, marin, beau trio ! Ça passe, ça casse : du pot ! Ho hisse et ho : matelot ! En haute mer, naviguer : faut connaitre son voilier, faut prévoir, voire anticiper, pas de place pour improviser. Infortune, tout casse, tout est en vrac, voile se déchire, le mât tombe… patatras, le bateau est souffrance et la mer, précipice, marin aux abois, naviguer devient supplice, quand le vent forcit et que la mer dérape, réduire vite voilure, dégager le pont, garder le cap, se mettre à la cape, et surveiller tous les horizons.  Attendre ou braver le temps, une fois traversée, une tempête, ne vous donne qu’une seule envie : renouez avec la vie en faisant la fête, fête d’un monde à l’endroit après l’envers, fête d’un monde, des joies, après l’enfer, enfer des flots vous mettant sur le dos, enfer de solitude au plus haut.

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Textuel extension

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  • Un voilier s’accorde au marin tout comme un marin s’accorde au voilier : c’est un couple qui se sent, se ressent, dans ses comportements, dans ses éléments. Tout est une question de préparation, d’anticipation, d’évitement, de réparation car tout bouge sur un bateau et parfois autour et même si cela n’atteint pas les cinquante à l’heure, il n’y a pas de frein sur un bateau, autre que celui du moteur, ni de marche arrière évidente et rapide. Changer de cap ou d’amure peut prendre un certain temps et ce d’autant qu’on est sous un spi asymétrique en lieu et place du génois. Les mouvements de l’eau, les courants, les formes de vagues, favorisent ou compliquent les virements de bords et parfois le génois ne passe pas, il faut aller à l’avant l’accompagner. Sans voile et sans moteur, le bateau dérive, épave. Près des côtes on peut être secouru.  En haute mer, c’est plus hasardeux, difficile : long, il vaut mieux se débrouiller seul.  A petit marin, petit bateau, petite croisière, pensez-vous, c’est faux. Des voiliers de six mètres cinquante font la course transatlantique. Mon premier était à peine plus grand  pour faire le tour de Bretagne. Il est vrai qu’il est plus facile à mener qu’un autre de cinquante pieds. Les principes et les règles sont les mêmes et ce quel que soit leur taille. J’en ai vu naviguer  sur bateau de deux mètres : plus petit que marin ! Bon d’accord, il restait accroché au pied du mât, comme sur planche. On adapte la taille au programme de nav, ou programme à la taille. Un marin qui ne fait pas équipe avec le bateau n’ira pas très loin.   Un voilier s’accorde au marin et réciproquement ; un marin prend soin de son voilier, naturellement, il en va de sa survie en cas de tempête, gros pépin, évite qu’ils deviennent, tous deux, jouets des flots. Si ce n’est qu’un objet, parmi tant d’autres autour, il n’empêche que des liens d’attachement ont cours, il  n’est pas que sous ses pieds : dans sa tête autant : ne dites pas du mal de lui, il fait partie de lui aussi. Un marin en mer est un autre homme que sur terre, pour rien au monde, vous ne le ferez quitter univers qu’il considèrera comme une ile en océan turpitudes tant désir de prendre la mer est habitude.

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Textuels symboliques 

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Poisson

  • Symbolique de forme : Chez les peuples indo-européens comme d’autres traditions païennes, le poisson est l’emblème de l’eau, élément avec lequel il partage son aspect symbolique. Le poisson est symbole de fécondité, de sagesse. Il est occulte dans les profondeurs des eaux, domaine d’une force sacrée de l’abîme dont il est pénétré. Cet espace aquatique, de profondeur insondable, est associé aux  mystères  de l’inconscient  humain, aux pulsions les plus cachées de l’esprit.    les-voies-libres.com/symbolisme-du-poisson

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Poisson

  • Symbolique de fond : Le poisson de I’Indo-Pacifique, appelé espadon-voilier ou empereur éventail, est espèce de poissons, vivant en océans Indien et Pacifique. Il est couleur bleu nuit, possède des stries verticales sur les flancs et il est considéré comme étant le plus rapide des poissons. Il peut mesurer jusqu’à 3 m, mais plus généralement de 1,50 m à 2,50 m pour 30 kg à 40 kg (100 kg exception­nellement). Source : Wikipédia poisson espadon

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Corrélations > Marin, bouger, se tenir droit, réflexes, voilier

  • Liens fond/forme : Beaucoup de terriens, d’équipiers, disent que c’est très embêtant un voilier qui bouge tout le temps ! On leur rétorque, qu’ils n’ont pas du tout le pied marin, veulent  se tenir droit, en bateau, à contrepied or il faut se laisser aller pour acquérir bons réflexes et non les contrarier.  Le plus important n’est pas  de se tenir toujours attaché, mais de réagir, et au plus vite, au moindre mouvement d’instabilité du voilier.

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