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Textuels : poème, extensions, fragments
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Textuel poème
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- Tangage et roulis, vers l’avant, arrière, et de bâbord à tribord : un bateau bouge toujours, en avançant, très certainement, mais même au repos et parfois tout autant. Lors, ce n’est pas la peine d’espérer que cela s’arrête… par miracle, c’est à vous de vous y adapter : vous êtes en terrain mouvant et vous, très émouvant, vous perdez l’équilibre. Pas vous, votre oreille, mais pas que, vos jambes : le sol se dérobe sous vos pieds, vous forçant à tout anticiper, jusqu’à réapprendre à marcher. Il faut vous imaginer, en mer : un bateau, ça tangue, ça roule, les vagues et vents, vous soulent, toutes choses les plus ordinaires, deviennent un pensum à les faire. Pas facile déjà de faire la cuisine et, bien difficile de lire longtemps, aussi impossible d’écrire, ancrant, il vous reste à naviguer ou dormir. Tout cela peut vous paraitre gênant, ennuyeux, parfois même obsédant mais, pour les passionnés du bateau, rien n’est fatiguant, en soi, sur l’eau. L’engouement effacera tous les effets des contraintes ou bien de masques, par compensations, plaisir intense, d’affronter la mer forte, immense. Paradoxe, tout en contradiction, pour gens gardant pied à terre, que de rêver de prendre la mer et lors y être, comme en enfer.
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Textuel extensions
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- Evidemment, quand on est sujet au mal de mer, on aimerait bien y échapper mais, comme pour le cas du vertige, son cousin, on en est pas maître, d’autant qu’il ne nous entend pas de cette oreille, à n’en pas croire ses yeux. Ses yeux, justement, qu’il faut toujours fixer à l’horizon pour se donner du champ au lieu de s’enfermer dans une cabine étroite, sans air, et bas de plafond. Il existe des voiliers plus stables les uns que les autres, mais même un catamaran, calé sur su bord, au grand large ou au près, reste sensible au mouvement des vagues. Cela ne signifie nullement une allure inconfortable car le voilier, bien mené, se met à « galoper » selon l’expression consacrée en s’appuyant sur les vagues au lieu de les contrarier. Cette allure est bien mieux que de « trotter », qui, comme chacun sait, crée des secousses sur lesquelles il faut se cadrer. Cheval de mer : cette analogie tient la route pour un voilier, beaucoup moins pour un bateau à moteur qui s’en moque. Hippocampe serait mieux : je doute qu’il galope dans l’eau ! Tanguer et non pas tango, rouler mais pas rouleaux, faut un peu mais pas trop, sinon faire gaffe aux bobos. Le bateau se gardera à flot, si on ne le couche pas trop ! En approchant des rochers, une forte houle nous déhale, attention : ça peut faire mal ! Tenir un cap lors la houle vous roule, est un exercice qui doit se rendre réflexe, sinon vous vous fatiguerez, vous dériverez. La manœuvre est des plus simples sur le papier : vous voyez la vague arriver sur votre travers, vous pointer légèrement l’avant pour monter dessus ; le voilier en haut, pour éviter de chasser l’arrière, vous rectifiez le cap pour compenser dans la descente et maintenez tout droit dans le fond de la vague. Et ainsi de suite, c’est comme un saut en ciseau : un coup de barre à droite, à gauche, au milieu et au bout d’un temps, vous le faites naturellement.
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Textuel fragments
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- Adieu le plat pays des vaches, comme on dit, sur un bateau, de nouveaux réflexes : acquis, sinon on se sent comme toujours contrecarré, on hésite à bouger de peur d’être déséquilibré. Chacun sait que nombre voiliers tanguent, roulent et que si vous n’êtes pas adapté, vite, vous saoulent, ce d’autant que la mer vous gratifie de fortes houles, qui, si elles sont en plus, hachées, vous met en boule ! Cela dit une fois bien amarinés, vous n’y pensez plus, compensations d’assiettes, équilibres, automatisées, néanmoins prudence, anticipation, restent de mise : une main pour soi, l’autre pour le bateau, dit-on ! Début, on a tendance à cogner un peu partout et petit à petit, on y fait, au mieux, son trou, mais il arrive que le bateau saute, enfourne et là, je ne vous dit pas : accrochez-vous ! Y a des voiliers plus tangueurs, rouleurs que d’autres qui tiennent mieux la corde, avec plus de vitesse et de rappel de quille : un bonheur que déjauger plus qu’enfourner.
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Illustrations : visuels, scénario et fiction
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Visuels
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En haut, il tangue, monte et descend ;
en bas, il roule et d’un bord à l’autre.
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Ce petit voilier est soumis au tangage,
roulis et lacets, et lors, il peut stopper.
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Représentation du roulis, du tangage
et lacets par rapport à l’axe du voilier.
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Roulis, et tangage, comme un avion
mais en l’air il y aura trois dimensions !
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Textuels symboliques
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Planche à voile
- Symbolique de forme : Avant l’invention de la planche à voile telle que nous la connaissons, conçue pour naviguer debout, avec un gréement libre monté sur cardan, la planche à voile était utilisé pour les petits dériveurs de plage très plats à l’accastillage minimaliste parfois sans cockpit équipés d’un gréement simplifié, comme le Sunfish américain et son prédécesseur un peu plus petit, le Sailfish ou encore le Beachcomber britannique. Wikipédia : planche à voile
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Coque (bateau)
- Symbolique de fond : La coque supporte différentes contraintes : contraintes hydrostatiques dès lors qu’elle doit supporter le poids du bateau inégalement réparti ; contraintes hydrodynamiques des chocs des vagues. La coque est construite dans certains chantiers navals en bois, navires anciens et vieux bateaux de plaisance ; en acier, pour la majorité des navires de commerce ; en aluminium, pour les navires rapides et sécurisants ; en plastique, pour de nombreux bateaux de plaisance ; en composite pour voiliers considérés ultra rapides. Source : Wikipédia
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Corrélations > Stabilité, vague, tangage, roulis, vitesse, le cap
- Liens fond/forme : Vagues successives sont d’égales directions, d’égales forces, formes, sans oublier actions : droit devant, vous aurez surtout le tangage ; tout le long, le roulis, et de travers, les deux ; plus on prend de vitesse, plus tangage, haut ; plus on la réduit et plus le roulis vous couche et quoiqu’il en soit, pour maintenir votre cap, il faut travailler la barre sinon vous dérivez.
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