510 – Une triste histoire d’un amour déçu !

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Visuels  scénario

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510 1

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Une cage vide comme douillet refuge

pour deux tourtereaux,

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510 2

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et voilà que le mâle se sentant, croyant,

prisonnier, s’envole,

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510 3

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et sa compagne se retrouve seule en sa cage

 à tout renégocier.

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Textuel calligramme 

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  • Un oiseau, sauvage, se mettant en cage, c’est plutôt rare ! Il se met à danser et se met à chanter pour vous séduire. Vous ne lui prêter pas l’attention qu’il mérite bien que son chant ne vous déplait mais vous tardez bien trop à répondre à ses invocations et il se désespère d’être entendu de vous ! Ne tardez plus sinon, bel oiseau, reprendra dès que la porte s’ouvre et sa liberté première mais pour vous, dernière ! Un jour, par un heureux hasard, la cage, vide, s’est égaillée d’un oiseau d’une espèce rare, chantant comme un air aimé, une ancienne mélodie d’un bonheur renouvelé. Elle, bien que fine bouche, fine oreille ne veut pas l’entendre, à cette heure, du fait qu’elle ne se sent pas libre. Elle se dit qu’elle ne peut : plus tard, qui sait… restez là.  D’attendre, l’oiseau devient las, il va, vient, se questionne : pour lui ce n’est pas la bonne personne, il n’en veut plus, il n’y croit plus. Il s’en ressent de cet amour déçu d’elle, qui ne compte plus si fait qu’il chante de moins en moins puis plus.  Le jour où il n’est plus venu, la « belle » s’en sera aperçue, l’aura convoqué : il est reparu mais l’amour n’y était plus. Ainsi se finit l’amour déçu de l’oiseau qui y avait cru. Envolé, il a repris sa liberté, laissant la belle, énamourée. Histoire banale, histoire fatale, au bout d’un temps, cet animal, il faut le comprendre, était devenu aphone, faute d’irriguer, d’un amour éperdu, ses musicaux neurones. L’amour conjoint nait de la réciprocité, au jour, à l’heure et à point nommé, sinon il s’amenuise et puis s’étiole de son chant d’amour, devenu rossignol. Car, quand le vent a tourné, nul ne l’ayant entendu, l’oiseau s’en est allé comme il est venu. Ce qui s’est produit ici, éconduit cent fois, reconduit sans voix.

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Textuel extension

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  • Un amour déçu constitue un non-événement, tellement il est courant ; parfois il intervient brutalement : c’est non et le sera toujours, parfois  insidieusement, par lassitude de ne pas avoir de réponse, parfois secrètement, par peur d’un refus si l’on entreprend une demande. C’est triste, bien sûr, mais c’est la vie, on ne peut plaire et satisfaire toutes celles qu’on a élu. Il en est ainsi dans le monde animal et chacun finit quand même par se trouver un compagnon ou une compagne. Telle est prise qui croyait prendre, l’arroseuse  arrosée. Les images ne manquent pas de situations renversées où l’un des amoureux voulait mettre l’autre en cage et au bout d’un temps, c’est lui qui y reste enfermé. Le problème est, bien sûr,  la perte d’une liberté, qui, avant, n’aura pas été consenti, négociée, plus que de contrat qui n’a pas été respecté.  La déception amoureuse est une incontournable, on dirait qu’il faut en avoir vécu au moins une, pour savoir comment  l’amour rend misérable au point d’être prêt à lui sacrifier sa fortune. De la déception naitrait dépression, rebond, que l’on associera, parfois, à une résilience. On tirera, autant, leçon de cette expérience : le prochain amour, promis, ce sera le bon. Mais voilà, l’amour cachera parfois son jeu, et lors son vrai visage se révèlera peu à peu, laissant un vide béant à la place du manque : il n’est pas oiseau en cage, il est saltimbanque. Ce n’est pas vous, ce n’est pas lui, faute, coupable, l’amour s’est juste dissous quelque part entre vous. Pour le retrouver, pas simple, comme des incapables, on pense qu’il est ailleurs, bien qu’il est juste dessous !

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Textuel épilogue

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  • La déception fait partie intégrante de l’amour, de l’amitié, la fraternité, ceux à qui on s’attache plus ou moins, avec un degré suprême si on donne tout. Un amour déçu  ne l’est pas que pour sexe, pour le corps : pour le cœur, l’esprit, l’âme, déçu de ne pas être aimé comme il le faudrait, de fait par un grand manque de … réciprocité. Qui ne l’a pas été, voire qui ne le sera, un jour : il fait écho aux bonheurs en réussite d’amour, le problème est qu’il est, parfois, prédictible,  qu’on y va quand  même, fermant les yeux.

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Textuels symboliques 

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Violon

  • Symbolique de forme : Le violon est le roi des instruments, celui dont la forme est issue d’une longue élaboration, science de générations de luthiers. Il est aussi délicat d’en jouer que de le fabriquer. Le caractère humain du violon est manifeste, mais comme sa pratique est ardue, il est autant difficile de devenir être humain. Il symbolise donc un état de perfection et la difficulté du long chemin qui mène à  cette perfection. tristan-moir.fr/violon

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Oiseaux

  • Symbolique de fond : Le ciel semble avoir été inventé pour les oiseaux et les nuages. Ils servent à dire des présages. Il y a de l’orgueil chez celui qui se croit capable de voler. Chaque oiseau représente un domaine particulier. La colombe, l’affectivité ; l’aigle, l’action. Le nom de l’oiseau révèle tout un programme : flamant, sarcelle, canard, poule, paon, coucou,  corbeau, pie, faucon… etc. sans oublier couleurs et chants.

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Corrélations > Notes filées, rimées, en mode majeur ou mineur

  • Liens fond/forme : Un violon est un instrument de musique à cordes qui vous fait vibrer de chacune de ses notes, filées, tant il rime avec joie, bonheur, en mode majeur et tantôt mélodie langoureuse, en mode mineur.  Il est à la fois très contraint et libre : mixte. Le face à face avec lui est toujours prolixe, tant il évoque des souvenirs personnels.

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Musique

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Art de combiner des sons d’après des règles

Qui sont variables selon les lieux et les époques,

D’organiser une durée avec des éléments sonores

Et productions de cet art, en sons et en œuvres.

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Suite, ensemble de sons rappelant la musique.

Tel que bruit, harmonie, mélodie, murmure.

Derrière cet art, il y a aussi une science.

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Les notions  et  les  signes :

Relatifs à la durée des sons ;

Relatifs à l’intensité des sons.

Relatifs à la hauteur  des sons.

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Poésie : de la musique avant toute chose

Dit Mallarmé, et pour cela, préfère l’impair !

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 « Les pythagoriciens considéraient la musique comme une harmonie des nombres et du cosmos, lui-même réductible à des nombres sonores. Le recours à la  musique, avec ses timbres, ses tonalités, ses rythmes, ses instruments divers, est un des moyens de s’associer à la plénitude de la vie cosmique. »

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La musique traditionnelle celtique se joue à la harpe et non avec des instruments à vent qui sont réservés à la guerre ou la récréation. Tout harpiste était capable de jouer selon trois modes : sommeil, sourire,  lamentation

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La musique du rêve est teintée de joie et d’harmonie, accord parfait entre le corps et l’esprit comme dans une danse. Image de l’unité dans la diversité. La musique peut être l’expression d’émotions ou de sentiments que nous ressentons pour une personne chère avec laquelle nous avons atteint une rare harmonie ou l’accord profond que nous éprouvons entre les différentes instances de notre personnalité.

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