859 – Une vie humaine ne dure que peu de temps

<<  Calligramme et symboliques 

.

Visuels  scénario

.

859 1

.

Les deux bornes d’une courte ou

 longue vie : manque les dates !

.

859 2

.

Notre espérance vie augmente

quand  taux de mortalité diminue.

.

859 3

.

Calculs de vies, en bonne santé,

avec handicap, années perdues.

.

.

Textuel calligramme

.

  • Ce n’est pas tant que la vie humaine dure peu de temps qui nous pose problème que ce que l’on en fait réellement. Il n’y a que deux siècles, sa moyenne tournait autour des quarante ans et à présent, de près de quatre-vingt ans. Faudrait-il plaindre ceux qui ont vécu avant nous, d’avoir eu peu de temps  ou pas assez pour que leur vie soit réussie ! La vieillesse est vécue pour beaucoup, comme un naufrage, une déchéance lors ayant perdu  toute espérance.  A supposé que l’on vive cent vingt ans, sachant que la retraite est à soixante: que serait un monde d’oisifs, ou fainéants. La vie humaine ne dure que peu de temps : depuis trois siècles, notre espérance de vie a doublé, elle est passée de quarante à quatre-vingt ans ! Lui en faudra-t-il moins pour passer de quatre-vingt à cent ans : cent vingt ans  étant  donnés comme limite de vie pour la cellule humaine ! L’enfance est l’époque du  merveilleux où l’on mélange les réalités et les jeux : on en sort, peu à peu à l’adolescence où le doute s’instaure entre son sens et son essence ! L’adulte est l’époque du scientisme où l’emporte, dit-on, tout rationalisme : écrasé par les tâches, les responsabilités, on n’a plus guère le temps de s’interroger sur soi ! La vieillesse est l’époque de l’absurde, sa vie est derrière soi et la mort la perturbe : on a du temps pour rien et l’on n’en fait rien d’autre que de la perdre en faux épicurien. Il y a bien des visions quotidiennes qui traversent notre vie de chien, de chienne. La nuit, on dort, on perd du temps,  c’est absurde ! C’est un espace où l’on bifurque de sa vie diurne, c’est un temps où l’esprit s’occupe en activités non programmées pour assurer productivité dont bénéfices nous préoccupent. Mais il est, grâce à Dieu, des instants de lucidité qui nous rendent envieux de toutes les beautés lors de notre voyage merveilleux à  travers la nature, l’amour, les enfants. La vie est un cocktail réalisé par divers états de conscience ;  un peu de merveilleux pour beaucoup de réalisme ; un peu d’absurde pour beaucoup d’inconscience !

.

.

Textuel extension

.

  • Toutes ces contradictions et paradoxes révèlent l’état de notre illogisme fondamental sans être obscurantiste.  Nous sommes et demeurons lucides en permanence sur notre avenir et sur nous-mêmes, sinon nous ne serions autres que des animaux et non des hommes ! La vie est-elle celle que l’on vit en bonne santé, celle que l’on rajoute, en survivant, cahin caha, et avec un seul bras, une jambe : une demi-vie ? Avant de calculer la durée, qu’est-ce que la santé ? Etre sain de corps et d’esprit, oui, mais, le bien-être et son développement personnel : l’on en fera quoi ? On vous dit qu’en fumant, en buvant, vous perdu dix ans et cela est basé sur une vérité statique et non individuelle.   Le temps est différent de la durée bien qu’en relations : le temps est extérieur, indépendant de notre existence, la durée, c’est nous qui la percevons, estimons, calculons. Notre vie humaine n’est qu’intervalle, en temps infini ! La vie est courte, profitons-en, ne perdons pas de temps, que le poète latin Horace a résumé par « carpe diem » et Ronsard «Cueillez dès aujourd’hui les roses de la vie.»  Mais question d’actualité : le peut-on encore à 80 ans. Vaut-il mieux quarante ans à en profiter avec intensité que d’aller jusqu’à quatre-vingt et de toujours s’ennuyer. « L’enfer c’est les autres » nous aura dit Jean Paul Sartre mais ça reste à voir, on lui oppose : l’enfer sans les autres. Mais vie pleine d’ennui, à en mourir, sûr que c’est l’enfer, si l’on imagine l’éternité ainsi, mieux vaut ne pas être né.

.

.

Textuel calligramme 

.

.

Paul Valéry

  • Symbolique de forme : Ce toit tranquille où marchent des colombes, entre les pins palpite, entre les tombes ; midi le juste y compose de feu, La mer, la mer, toujours recommencée ! Ô récompense après une pensée qu’un long regard sur le calme des dieux !   Paul Valéry

 .

Porte

  • Symbolique de fond : Pendant des siècles la porte a été l’élément qui matérialise le passage entre mondes. Que ce soit l’intérieur, et l’extérieur, de la maison, le profane et le sacré, tant nombre de religions utilisent la porte en symbole du passage de l’obscurité à la lumière et de l’inconnu au savoir.   Modifié, source : cutivoo.com

 

Corrélations > Porte figure le passage entre monde réel, virtuel 

  • Liens fond/forme : On parle autant de l’au-delà, d’outre-tombe, que de nouvelles dimensions, autres mondes. La porte réunit tous ces concepts imaginés, figurant le passage entre notre monde réel et toute une panoplie  de mondes virtuels, tant et si bien qu’on ne sait dans lequel on est, si nous ne sommes ombre en lequel on rêve.  La porte nous emporte en notre imaginaire, qui est seule raison d’être de la vie sur Terre. La porte correspond à la forme du poème mais on ne saurait sur quoi elle ouvre !  Elle rime bien avec cimetière, avec paradis,  autant qu’avec enfer, avec néant, c’est fini. Le face à face ici, avec le fond et le forme peut durer des plombes, une éternité, sans que l’humain puisse les  départager.

.

<<  Calligramme et symboliques