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Textuels
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Textuel poème
- Un vent, semblant provenir de l’au-delà, siffle sur toutes les drisses, en tous mats, une sorte de chant mélodieux, à plusieurs voix, comme religieux, qui, se conjuguant avec d’autres chœurs, nous transmet, en échos, bien des peurs. C’est pourtant ce plein chant, des plus forts, que des marins sont ravis d’entendre au port. Lorsqu’il surgit, étant en pleine mer, il présage, pour eux, d’un mauvais sort. Tant, du plus fin au plus fort marin, aucun, lors de tempête, n’est fier d’entendre, ouïr, comme gémir, en danger de périr, des marins nés. Ils voient arriver leur fin prochaine si leurs luttes et nages demeurent vaines ! Ce vent, fou à lier, qui ne s’arrête pas, en profil bas, en concert, bat à tout va : voici qu’il semble cesser, et être allé au plus loin chahuter. Mais le voilà qui roule et revient et redouble de force et de férocité. Différence de pression et dépression, comme autant de cordes d’un violon, où l’archet du musicien se prolonge, à l’infini comme en rêve ou songe, jusqu’à ce que corde se casse, chœur symphonie grognasse. Cornes de brume, pleine tempête, orgue d’haubans, qui craquettent : sommeil impossible. Trompette, bruit angoissant s’insinue en tête jusqu’à ce que la mer s’inquiète, jette l’éponge pour nous faire fête. Que dire, de plus, de ce vent, sinon qu’il est bien d’ici et porte un nom, je vous fais grâce de deviner lequel : un vent qui vous cherche querelle sauf à être abrité là-bas en son port enclavé de La Graciosa.
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Textuels extensions
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- Bien enfermés à l’intérieur d’une maison bien abritée du vent, ou réfugiés à l’intérieur d’un voilier, ouvert au vent, vous n’aurez pas les mêmes sensations tant un voiler bouge sans cesse, même amarré au ponton. Ses drisses sifflent sans discontinuer à vos oreilles comme ne fera jamais aucun toit, aucune cheminée. En bateau, vous êtes et resterez plus près des éléments. Quand le soleil se met à trop chauffer, vous guettez le vent, l’air humide, pour mieux respirer. Le voilier devient comme éponge accentuant l’effet d’élément d’environnement. Le vent, qu’il soit du matin, du midi, du soir, ou de la nuit, apporte toujours, en voilier, une fraicheur aquatique par sa poussée vélique. Au port, il est à la fois plus rassurant, bateau amarré au ponton et plus inquiétant par bruits sifflants dans les drisses, dans les haubans. Le vent n’est autre que de l’air sous pression, créant comme des courants en dépression : on a l’impression qu’il s’échappe ou s’égare et, que, bientôt, il disparaitra, tôt ou tard ! Personne ne peut le diriger, personne le contrer, et, encore moins, chercher à l’enfermer. Mettre le vent, en prison serait ridicule, voire dramatique les jours de canicule, alors bon vent comme on vous le souhaite. Le vent fort dans les ports m’étonnera toujours quand il se prend à souffler, que dis-je à hurler comme s’il voulait arracher les drisses et mats et ne laisser que des coques en pleine dérives. Si vous pensez qu’un port est protégé du vent, vous aurez souvent tort, mais des vagues, oui, c’est déjà pas mal si elles vous brinqueballent. On craint le vent et son absence vous manque, dans une chaleur torride, l’air devenu sec peut vous étouffer. D’être souvent à l’affut d’une petite brise légère vous occupe l’esprit en buvant une bière.
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Textuels fragments
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- Le chêne et le roseau sont à l’opposé, comme relate la fable de La Fontaine : le chêne se dresse, se défend contre le vent ; le roseau plie, ploie, se redresse après le vent. Que sommes-nous avec lui, mais que serait-on sans lui : on imagine qu’atmosphère plombée, sans risée, rendrait l’air étouffant. Les humains, pour avancer contre le vent, se penchent vers lui, en s’arc-boutant mais c’est contre nature, tant le vent inconstant parviendra, au bout d’un temps, à nous déséquilibrer. Que faire d’autre que de se protéger par une haie, un coupe-vent, voire un mur, qu’il emportera, peut-être, dans sa fureur, s’il dépassait les cent à l’heure. Le vent du soir semble chasser la lumière, comme il n’aime pas qu’on le voit, il se tient : invisible ; comme il n’aime qu’on lui résiste : il se dit invincible ; et lors sifflant dans la serrure : il devient irrésistible !
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Illustrations
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Visuels
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Un vent fort se met à souffler
tombée de la nuit, inquiétant.
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La chaussette indicatrice de force
des vents se relève à l’horizontal.
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Telle éolienne, de facture artisanale
est arrêtée pour survivre vent fort.
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Notre soirée s’annonce tourmentée,
lors ciel bien noir se met de la partie.
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Scénario
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Fiction
Textuels symboliques
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Tronc
- Symbolique de forme : L’arbre représente l’être humain dont racines sont la base de sa construction psychologique, les liens qui le relient aux membres de sa famille, le transgénérationnel, l’’inconscient, la mémoire cellulaire et le tronc est, quant à lui, le corps physique, les feuilles et les branches représentent son ouverture d’esprit, sa spiritualité, sa capacité à s’élever vers le ciel. psycho2rue.fr/dictionnaire-des-symboles-de-rêve/tronc
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Roseau
- Symbolique de fond : Le roseau est une plante herbacée aquatique. Il symbolise la résistance et la souplesse. Il est fragile en apparence, mais en apparence seulement, tant il possède, en fait, une grande force par sa grande élasticité. D’ailleurs, La Fontaine disait du roseau qu’il « plie mais ne se rompt pas » dans une de ses fables « Le chêne et le roseau».
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Corrélations > Vent, respiration, roseau, amarrage, voiles
- Liens fond/forme : Si le roseau et le voilier ont points communs, le roseau est planté dans le sol, le voilier, non. Il repose même amarré sur la surface liquide qui bouge, sans cesse, vous fait tanguer, rouler mais il retrouvera toujours son point d’équilibre. Le vent épousera toutes les formes possibles sinon il les contourne, et voire, il les heurte. Les voiles ont, pour but, de bien le prendre, avant de le laisser filer en ses bords de fuite. La voile et un peu comme roseau, elle plie et couche parfois le voilier avec de la gite, vide son air, se redresse puis se regonfle. C’est cette respiration qu’il faut savoir régler et à son meilleur rendement ! Il est vrai qu’une voile se gonfle et faseye comme un roseau même si un temps, il a l’’allure d’un arbuste penché, bien établi, au vent, tout est provisoire, changeant !
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