310 – Voyage en train et avec entrain

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Textuels : poème, extensions, fragments

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Textuel poème 

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  • Le train, comme les autres transports, nous mène d’un point de départ à un autre, à l’arrivée. L’arrivée peut illustrer une fin de parcours ou courte étape, même de rien. La vie continue sur son chemin, qui nous ballade, en tous les points, pour notre mal ou pour notre bien. Parfois le train est un temps astreint en un lieu tout aussi contraint, où l’on côtoie nombre voyageurs débarquant en autre gare, ailleurs. On bavarde, on lit, on se regarde, on écrit, on mange, sans prendre garde aux temps, aux paysages, qui passent, en comptant les arrêts jusqu’au sien. Le train, comme tous les transports, stimule le cerveau et l’imagination : on ne se déplace pas sans penser, au lieu de départ et au lieu d’arrivée ! Et, l’on se prend même parfois à rêver que ce train brulera toutes les stations, et qu’il n’y aura plus de destinations : pas plus au sud, est ou ouest, ou nord. Qu’il en serait devenu extraterrestre, nous mènerait aux confins de l’Univers, pour peu qu’il y en ait. Comment savoir et que l’on puisse, vivant, les atteindre. Le train, comme tous  transports, est sujet à variation d’horaire : partir à l’heure, arriver en retard, être à moitié vide, archiplein, être face à un suicide, une panne, être obligé à changer une rame. Le train-train quotidien devient une vie de chien. Cela dit, on y dort, on y mange, on s’aime.

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Textuel extensions

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  • Voyager en train, certains aiment bien, d’autres moins et d’autre pas : cela dépend des expériences et des attentes ! Comme dans tous les transports en commun, on est un peu comme un colis que l’on déplace et la place à l’intérieur pour qu’on se déplace est limitée et partagée. Le « train pour la vie », le « train de la vie » et le « train de vie » n’ont rien en commun si ce n’est des rails, réels ou fictifs, sur lesquels on avance en sachant où l’on va ou bien malgré soi. L’imaginaire relatif au train est infini de même que le nombre de ses arrêts, destinations, occupations. Train de jour et train de nuit, wagons en sièges ou en couchettes, wagons restaurant ou plateaux repas à la place ou casse-croutes… Le voisinage est plaisant, ennuyeux ou bruyant : les téléphones sonnent, bavardages résonnent : on somnole plus qu’on ne dort et le contrôleur vous réveille en plein rêve ou cauchemar : mon dieu, où ai-je déjà mis mon billet, je ne le sais plus, ne le trouve plus et où sont mes bagages. Prendre le train n’a plus rien à voir avec train-train quotidien qui rappelle le célèbre slogan de  manifs «métro, boulot, dodo». Avant, la SNCF ne parlait que de transports…d’une gare à l’autre, à présent, elle vous invite à un voyage agréable, et voire, lointain ! Il est vrai que le confort et la vitesse se sont grandement améliorés et que l’on peut s’occuper, si ses voisins ne sont pas  trop bruyants. Ce que je préfère, c’est le train de nuit avec couchette pour dormir. Le bruit régulier du train, sur les rails, et l’exiguïté de la cabine, donnent impression d’intimité, de distance, de puissance, à rêver. Le train n’est pas la panacée : il ne dessert pas tous les coins, en Bretagne, il ne fait que  le tour, pour la traversée, voir les autobus.  J’ai connu des Michelines, diesel, lentes, polluantes, inconfortables, 60 kilomètres/heure : un escargot, le temps de dix belottes au bas mot ou je regardais, par la fenêtre, le paysage défiler avec, parfois, des vaches en près : aujourd’hui, elles ne lèvent plus la tête, tant ça pourrait faire leur lait, tourner.

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Textuel fragments

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  • Si vous voulez sortir de votre train-train quotidien, prenez donc le train, et cela de nuit comme de jour : telle expression, dont on ne connait l’origine exacte  évoque la routine, l’allure toujours égale, répétition.  Qu’importe, passons : échange monotonie et entrain, et là, l’on ne s’ennuierait pas, l’on ne s’ennuierait plus, mais comment faire : il s’agit de bien dormir en train, train-train, entrain, au train où vont les choses, perdu.  Il est vrai qu’une fois dedans, on est pris par la vitesse, question train-train, vous repasserez, bientôt arrivés : à peine le temps de se reposer la tête sur son oreiller, le temps d’un rêve, en Train bleu ou Transsibérien.  Dans un train, on peut lire et peut s’occuper,  êtes tranquille : personne ne vous dérange,  il bouge à peine, a des sièges confortables, des heures comme en une bulle, capable. Avec entrain pour ceux qui préfère à tout autre moyen de transport, ayant pour tous, un imaginaire qui en inconscient serait d’or.

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Illustrations : visuels, scénario et fiction

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Visuels

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310 1

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Nous voici  lors attendant le train,

avec bagage sur le quai de la gare,

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Ce ne sera pas un train à vapeur,

avec son long panache de fumée.

310 2

Nous voici assis dans le train,

sur de confortables fauteuils,

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310 3

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Nous voilà, de nuit, en couchettes,

 avec une ambiance calme, garantie.

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Textuels symboliques et corrélations

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Fusée

  • Symbolique de forme : Le rêve de fusée est un symbole qu’on rencontre, souvent, dans des rêves d’enfant, de garçon. Il représente une énergie permettant de s’élever pour aller conquérir de nouveaux espaces ou horizons. C’est le symbole du courage, de la curiosité et de l’action, de la  rapidité, et de l’efficacité, de l’ouverture d’esprit et du besoin découvrir le monde qui nous entoure.   psycho2rue.fr/dictionnaire- des-symboles-de-reve/fusee

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Train

  • Symbolique de fond : Le train a pris, dans les dessins, les rêves d’enfants comme des adultes, une importance égale à celle du cheval, la diligence des siècles passés. Dans l’expérience et l’analyse des rêves, le train s’inscrit parmi les symboles de l’évolution, à la suite des serpents, dragons.  Le train des rêves est l’image de la vie collective, destin qui nous emporte. Arriver en retard, manquer le train, monter dans le train à la dernière seconde : rêves qui indiquent que nous avons laissé passer l’occasion.

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Vitesse>

  • Liens fond/forme : Le train, le TGV, fonce comme  une  vraie fusée, lors à trois cent à l’heure. Longeant l’autoroute on voit les automobiles, trainasser. Cela change du train-train, que l’on appelle quotidien, en promenant son chien. Ici, tout va vite, sécurisé, à peine parti que déjà, bientôt on parle d’arrivée,  c’est bien ça, fusée à ne pas rater ! 

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